Si elles ont mis dix bonnes minutes à entrer dans le match et déployer leurs arguments, les filles de Pagny-sur-Moselle ont su être constantes dès qu'elles ont viré en tête. Notamment à l'issue du 1er quart d'heure (5-7) où plus rien ne les a arrêtées. En un peu plus de dix minutes, elles vont passer un 9-1 quasi rédhibitoire. Comment sont elles parvenues à une telle démonstration ? Elles ont su déployer leur jeu rapide en mettant à profit, le déchet et le manque de précision au tir des Parisiennes qui ont commis beaucoup de fautes, très souvent sanctionnées. Elles ont aussi bénéficié de la prestation de leur gardienne Alycia Royal (photo de tête) Magistrale ! En terminant à douze parades (à près de 60%), elle a été dissuasive sur les intentions adverses et quand on remarque que son vis-à-vis Célia Samuel n'a pas démérité, les carences offensives de l'Etoile sont plus que flagrantes (symbole de ce déficit, Ninon Pouch d'habitude si prolifique, créditée d'un 1/8). Les Mosellanes avaient réussi à prendre un avantage conséquent (+6 à la 55è), elles vont garder cette suprématie jusqu'à la pause (16-11). Avec une défense un peu plus solidaire, une attention sur tous les ballons et les arrêts de Célia Samuel, Paris va renaître de ses cendres et réduire son handicap (16-14 à la 35è). D'autant qu'après la sortie de Laure Alzin (rouge après 3 exclusions), Pagny va idéalement gérer son infériorité numérique et l'Etoile, retomber dans ses travers, Si bien qu'à vingt minutes du dénouement, les partenaires d'Alycia Royal toujours aussi vigilante et décisive (18 arrêts au total) avaient repris le large (20-14). Notamment grâce au tranchant des contre-attaques d'Arielle Grenu (10 buts) et aux impacts de Fanny Rémy. Paris va récupérer des ballons mais les perdre trop rapidement. Trop d'impatience par moments et un manque flagrant dans la finition. A huit minutes de la fin et sept unités d'avance pour Pagny... la cause était quasiment entendue.  Malgré une nouvelle joueuse, Fanny Louyat exclue définitivement après une 3ème sanction. Pas de quoi décontenancer ses coéquipières qui vont continuer à dérouler jusqu'au buzzer libérateur (28-24).   

Le diaporama Pagny sur Moselle - Etoile Parisienne par Lorie Couvillers