bandeau handzone

Vincent Gérard instigateur de la dynamique de groupe

Jeux Olympiques

mercredi 17 juillet 2024 - © Yves Michel

 5 min 16 de lecture

Après un match en demi-teinte samedi en Allemagne, les Français ont retrouvé le chemin du succès et avec les retours de Yanis Lenne et de Nedim Remili, leur prestation a été plus convaincante que face à la Mannschaft. Ils ont dominé la Croatie (31-26) grâce notamment en 1ère période à la prestation de Vincent Gérard qui prouve avec ses onze arrêts en 30 minutes, que sa sélection n'est pas usurpée.

A dix jours de la 1ère échéance face aux Danois, personne chez les Bleus ne tombera dans un optimisme béat.  « Il nous reste encore des choses à travailler, reconnaît Guillaume Gille au micro de BeIn. Ces dernières semaines, on a dû composer avec un effectif qui ne ressemblait pas beaucoup à la liste des 14 sur laquelle on voulait s’appuyer, cela nous a permis de travailler dans d’autres directions mais de toute manière, être prêt avant le début d’une compétition, il y a toujours des impasses qui sont faites sur certains secteurs car il faut s’adapter au contexte.» Samedi dernier, à Dortmund, trois des titulaires manquaient à l'appel et leur absence a été préjudiciable au rendement global. Si Nedim Remili éprouve encore des difficultés dans la conclusion, Yanis Lenne qui la semaine dernière n'était que grippé, a retrouvé un niveau qui le rend indispensable sur le poste d'ailier droit. Tout comme Vincent Gérard dans les cages. Le week-end dernier outre-Rhin, il avait débuté la rencontre. Il avait montré quelques aspirations à faire douter les attaquants allemands mais cela ne s'était pas traduit de manière convaincante au tableau d'affichage. A Chartres, il a vécu les 1ers instants des Bleus sur le parquet du tout nouveau Colisée et ses interventions ont été plus franches. Si le gardien croate Kuzmanovic lui avait volé la vedette d'entrée avec deux parades, le Sélestadien a ramené la lumière sur lui. Et toute la sélection tricolore lui a emboité le pas. C'est simple, se faufilant dans les espaces laissés par une défense très permissive, la France en a profité pour soigner son crédit et prendre le large. Un portier rassurant, une attaque adverse infructueuse, de la fluidité chez les Bleus avec un rôle à la perfection pour Nikola Karabatic qui va à trois reprises distribuer de véritables cadeaux en direction de Ludovic Fabregas. En face, seul Martinovic souvent de loin, va trouver des solutions. Les Tricolores vont maintenir la cadence qu'ils avaient imposée. Les fixations de Nikola Karabatic commençaient à énerver les Croates. Notamment Zvonimir Srna. En retard sur le quadragénaire, l'arrière de Zagreb ne s'embarrassera pas de lui coller sa main au visage. Il sera légitimement invité à regagner définitivement les tribunes et "Niko" passera un court instant à recouvrer ses esprits. 

A ce moment-là, les Français étaient toujours en tête et le boulot en défense avec Nicolas Tournat qui avait été également utilisé juste avant que Karl Konan ne fasse son entrée, produisait ses effets. « On connait depuis des années, l'association entre Luka et Ludo au centre, l'apport de Karl permet des configurations un peu différentes. "Nico" Tournat qui lui est dans les (trois) remplaçants, a aussi montré de quoi il était capable, on sait ce qu'il sait faire en attaque et défensivement, il montre qu'il sait s'intégrer dans nos schémas. Ca reste une option en fonction du déroulé de la compétition. Aujourd'hui, je suis satisfait car on a retrouvé notre défense dans l'intensité, dans le volume, dans les rotations, c'est pour nous une base de lancement importante, on l'a vu notamment en 1ère mi-temps.» Grâce à cette assise, les Bleus vont plus facilement se projeter vers l'avant. Ils vont égarer quelques ballons en chemin, les joueurs des Balkans se montrer plus cohérents et efficaces dans leurs intentions avec un très opportuniste Mario Sostaric, mais rien ne va inverser la tendance. La France rentrait au vestiaire sur un matelas conséquent (18-14). Avec onze parades, Vincent Gérard pouvait laisser sereinement la place à Rémi Desbonnet. Dès la 1ère attaque croate, le Montpelliérain va se mettre en évidence. Nahi était au relais de Descat et Minne qui s'était parfaitement illustré peu avant la pause, va persister. Sa présence physique, ses changements de rythme, sa détente et la puissance de son bras seront autant d'atouts pour que la France accentue son avance (+7 à la 35ème). Il y aura bien un léger fléchissement, quelques hésitations en défense, des pertes de balle, un excès de précipitation et des tirs mal cadrés ou détournés par Matej Mandic (le binôme de Kuzmanovic) mais les joueurs de Guillaume Gille vont résister. Malgré la menace croate. (31-26). 



Après leur match, les Bleus ne se sont pas attardés dans l'Eure et Loir et ont vite regagné la Maison du Handball. Le compte à rebours est plus que jamais enclenché. Ce dimanche, ils ne manqueront pas le passage de la flamme olympique devant leur antre cristollienne avant de faire leur entrée lundi 22 au village des athlètes en Seine St Denis. Mardi, un match de "familiarisation" (uniquement ouvert aux médias) est prévu face à la Slovénie à l'Arena Paris sud. Le grand rendez-vous olympique est programmé samedi 27 à 21h face au Danemark. « On a hâte d'y être, trépigne Elohim Prandi. Pour moi, c'est le début d'une belle histoire et c'est un véritable objectif depuis mon "raté" à Tokyo (il avait été préféré numériquement à Melvyn Richardson) et je travaille pour ça depuis tout ce temps.On compte les jours, l'excitation monte, on sent la dynamique qui existe autour de ces Jeux.» Après une intense préparation, les joueurs de l'équipe de France vont bénéficier de trois jours de répit en compagnie de leurs proches. L'occasion de se changer les idées avant d'entrer dans le vif du sujet. 

Au Colisée (Chartres), préparation J.O, mercredi 17 juillet
France – Croatie   31 – 26  (MT : 18-14)

Arbitres : Arthur Brunner & Morad Salah (Suisse)

Evolution du score : 5-2 (5) 9-5 (10) 11-7 (15) 13-9 (20) 15-11 (25) 18-14 (MT) 22-15 (35) 23-19 (40) 23-20 (45) 25-21 (50) 28-25 (55) 31-26 (FIN)

France : Gérard (11 ar./25), Desbonnet (5 ar./18)- Descat (6/9 dt 3/3 à 7m) Fabregas (6/6) Karabatic N. (1/3) Karabatic L., Konan, Lenne (3/3) Minne (3/3) Nahi (1/3) Porte (1/1) Prandi (3/4) Remili (1/6) Richardson (5/9 dt 1/2 à 7m) Tournat (1/2)

Vincent Gérard instigateur de la dynamique de groupe 

Jeux Olympiques

mercredi 17 juillet 2024 - © Yves Michel

 5 min 16 de lecture

Après un match en demi-teinte samedi en Allemagne, les Français ont retrouvé le chemin du succès et avec les retours de Yanis Lenne et de Nedim Remili, leur prestation a été plus convaincante que face à la Mannschaft. Ils ont dominé la Croatie (31-26) grâce notamment en 1ère période à la prestation de Vincent Gérard qui prouve avec ses onze arrêts en 30 minutes, que sa sélection n'est pas usurpée.

A dix jours de la 1ère échéance face aux Danois, personne chez les Bleus ne tombera dans un optimisme béat.  « Il nous reste encore des choses à travailler, reconnaît Guillaume Gille au micro de BeIn. Ces dernières semaines, on a dû composer avec un effectif qui ne ressemblait pas beaucoup à la liste des 14 sur laquelle on voulait s’appuyer, cela nous a permis de travailler dans d’autres directions mais de toute manière, être prêt avant le début d’une compétition, il y a toujours des impasses qui sont faites sur certains secteurs car il faut s’adapter au contexte.» Samedi dernier, à Dortmund, trois des titulaires manquaient à l'appel et leur absence a été préjudiciable au rendement global. Si Nedim Remili éprouve encore des difficultés dans la conclusion, Yanis Lenne qui la semaine dernière n'était que grippé, a retrouvé un niveau qui le rend indispensable sur le poste d'ailier droit. Tout comme Vincent Gérard dans les cages. Le week-end dernier outre-Rhin, il avait débuté la rencontre. Il avait montré quelques aspirations à faire douter les attaquants allemands mais cela ne s'était pas traduit de manière convaincante au tableau d'affichage. A Chartres, il a vécu les 1ers instants des Bleus sur le parquet du tout nouveau Colisée et ses interventions ont été plus franches. Si le gardien croate Kuzmanovic lui avait volé la vedette d'entrée avec deux parades, le Sélestadien a ramené la lumière sur lui. Et toute la sélection tricolore lui a emboité le pas. C'est simple, se faufilant dans les espaces laissés par une défense très permissive, la France en a profité pour soigner son crédit et prendre le large. Un portier rassurant, une attaque adverse infructueuse, de la fluidité chez les Bleus avec un rôle à la perfection pour Nikola Karabatic qui va à trois reprises distribuer de véritables cadeaux en direction de Ludovic Fabregas. En face, seul Martinovic souvent de loin, va trouver des solutions. Les Tricolores vont maintenir la cadence qu'ils avaient imposée. Les fixations de Nikola Karabatic commençaient à énerver les Croates. Notamment Zvonimir Srna. En retard sur le quadragénaire, l'arrière de Zagreb ne s'embarrassera pas de lui coller sa main au visage. Il sera légitimement invité à regagner définitivement les tribunes et "Niko" passera un court instant à recouvrer ses esprits. 

A ce moment-là, les Français étaient toujours en tête et le boulot en défense avec Nicolas Tournat qui avait été également utilisé juste avant que Karl Konan ne fasse son entrée, produisait ses effets. « On connait depuis des années, l'association entre Luka et Ludo au centre, l'apport de Karl permet des configurations un peu différentes. "Nico" Tournat qui lui est dans les (trois) remplaçants, a aussi montré de quoi il était capable, on sait ce qu'il sait faire en attaque et défensivement, il montre qu'il sait s'intégrer dans nos schémas. Ca reste une option en fonction du déroulé de la compétition. Aujourd'hui, je suis satisfait car on a retrouvé notre défense dans l'intensité, dans le volume, dans les rotations, c'est pour nous une base de lancement importante, on l'a vu notamment en 1ère mi-temps.» Grâce à cette assise, les Bleus vont plus facilement se projeter vers l'avant. Ils vont égarer quelques ballons en chemin, les joueurs des Balkans se montrer plus cohérents et efficaces dans leurs intentions avec un très opportuniste Mario Sostaric, mais rien ne va inverser la tendance. La France rentrait au vestiaire sur un matelas conséquent (18-14). Avec onze parades, Vincent Gérard pouvait laisser sereinement la place à Rémi Desbonnet. Dès la 1ère attaque croate, le Montpelliérain va se mettre en évidence. Nahi était au relais de Descat et Minne qui s'était parfaitement illustré peu avant la pause, va persister. Sa présence physique, ses changements de rythme, sa détente et la puissance de son bras seront autant d'atouts pour que la France accentue son avance (+7 à la 35ème). Il y aura bien un léger fléchissement, quelques hésitations en défense, des pertes de balle, un excès de précipitation et des tirs mal cadrés ou détournés par Matej Mandic (le binôme de Kuzmanovic) mais les joueurs de Guillaume Gille vont résister. Malgré la menace croate. (31-26). 



Après leur match, les Bleus ne se sont pas attardés dans l'Eure et Loir et ont vite regagné la Maison du Handball. Le compte à rebours est plus que jamais enclenché. Ce dimanche, ils ne manqueront pas le passage de la flamme olympique devant leur antre cristollienne avant de faire leur entrée lundi 22 au village des athlètes en Seine St Denis. Mardi, un match de "familiarisation" (uniquement ouvert aux médias) est prévu face à la Slovénie à l'Arena Paris sud. Le grand rendez-vous olympique est programmé samedi 27 à 21h face au Danemark. « On a hâte d'y être, trépigne Elohim Prandi. Pour moi, c'est le début d'une belle histoire et c'est un véritable objectif depuis mon "raté" à Tokyo (il avait été préféré numériquement à Melvyn Richardson) et je travaille pour ça depuis tout ce temps.On compte les jours, l'excitation monte, on sent la dynamique qui existe autour de ces Jeux.» Après une intense préparation, les joueurs de l'équipe de France vont bénéficier de trois jours de répit en compagnie de leurs proches. L'occasion de se changer les idées avant d'entrer dans le vif du sujet. 

Au Colisée (Chartres), préparation J.O, mercredi 17 juillet
France – Croatie   31 – 26  (MT : 18-14)

Arbitres : Arthur Brunner & Morad Salah (Suisse)

Evolution du score : 5-2 (5) 9-5 (10) 11-7 (15) 13-9 (20) 15-11 (25) 18-14 (MT) 22-15 (35) 23-19 (40) 23-20 (45) 25-21 (50) 28-25 (55) 31-26 (FIN)

France : Gérard (11 ar./25), Desbonnet (5 ar./18)- Descat (6/9 dt 3/3 à 7m) Fabregas (6/6) Karabatic N. (1/3) Karabatic L., Konan, Lenne (3/3) Minne (3/3) Nahi (1/3) Porte (1/1) Prandi (3/4) Remili (1/6) Richardson (5/9 dt 1/2 à 7m) Tournat (1/2)

Dans la même rubrique

Jeux Olympiques
dimanche 11 août 2024
  
Jeux Olympiques
dimanche 11 août 2024
  
Jeux Olympiques
samedi 10 août 2024
  
Jeux Olympiques
vendredi 9 août 2024
  
Jeux Olympiques
vendredi 9 août 2024
  
  1 2 3 4