Défendre ses chances dans le Top 8 eut été un tout autre challenge. La France est tombée sur des 1ers adversaires un peu trop solides et notamment sur une équipe d'Espagne au-dessus du lot qui ce lundi, n'a pas hésité à marquer au fer rouge l'Autriche (37-26) pour son entrée dans le Tour Principal. Les Bleuets eux, doivent donc se contenter des miettes, d'un tour intermédiaire rassemblant la plupart des frustrés de la 1ère semaine. Avec toutefois, un objectif non négligeable, se classer au plus près de la 9ème place afin d'assurer la qualification pour le prochain Mondial de la catégorie qui aura lieu dans un an, en Pologne. 

Jusqu'à jeudi, il leur faut avaler un triptyque en affrontant la Roumanie, la Pologne et la Macédoine du Nord. Et ils ont plutôt bien commencé. Même si tout n'a pas été parfait, Amara Karamoko (photo de tête) et ses partenaires ont validé leur domination face à un ensemble roumain sur courant alternatf, le plus souvent sauvé par la performance de son gardien Dragos Podovei (8 parades). Dans les cages tricolores, pas de complexe d'infériorité. Après un début de compétition assez timide, Stanis Soullier est sur une trajectoire parfaite. Dix arrêts face à la Suisse, onze ce lundi, le Parisien a pris de l'assurance. Sous le regard de Bastien (présent dans les tribunes), le frangin qui six ans plus tôt, également en Slovénie, avec les 98-99, avait décroché la médaille d'argent à l'Euro. Les générations se suivent, la Covid est passée par là et le niveau est assez hétérogène. 

Les Français n'ont jamais donné l'impression de se trouver en danger. Ils ont vite fait la différence avec un jeu de transition grâce notamment à Rémi Peyre qui a perturbé les Roumains. Mais en offrant quelques largesses défensives, ils ont permis à leur adversaire de refaire une partie de son retard. Il faudra une nouvelle détente de Stanis Soullier pour éviter l'égalisation. C'est la seule période dans le match, où le bénéfice sera le plus juste (11-10 à la 17è). Simple alerte puisque derrière, malgré une série de maladresses des deux côtés, les Bleuets vont remettre de la distance sans pour autant, créer un écart conséquent (15-13 à la pause). A la reprise, ils vont se montrer un peu plus patients et mieux exploiter les erreurs persistantes de leurs vis-à-vis. Yohann Delattre avait injecté du sang frais notamment sur l'aile droite avec Paul Gourdel, parfait relais de Rémi Peyre. Avec l'apport de Pierre-Alexis Favril, métronome à 7 mètres (malgré un raté) mais également bien inspiré sur les contre-attaques et Kylian Prat, plus incisif qu'en 1ère période, les intentions amorcées ou conclues par Reyhan Zuzo vont faire la différence (+7 à moins d'un quart d'heure du terme). Les Roumains ne vont pas se résigner. Ils vont compter sur leur gardien, bénéficier de ce mal endémique tricolore qui consiste à rendre des ballons et infliger un 4-0. L'apport d'Alban Simonnet dans les dix dernières minutes sera prépondérant. Le demi-centre nantais va se démultiplier et connaître un maximum de réussite à la conclusion de ses actions. Sans n'y avoir jamais trop cru, la Roumanie ne pouvait plus espérer refaire son retard. L'actif des Français aurait même pu être plus conséquents s'ils ne s'étaient pas compliqués la tâche sur certains enclenchements. L'essentiel est de rester sur une dynamique de victoires, après les iles Féroé et la Suisse, ils battent les Roumains (30-25). 

Ils n'auront pas le temps de savourer puisque ce mardi, ils seront opposés à la Pologne qui a raté son entrée dans ce tour intérmédiaire en chutant face à la Macédoine du Nord (26-28).