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U21M: Les Bleuets restent en vie !

Euro

jeudi 11 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Le succès était impératif et le résultat est conforme aux attentes. En se serrant les coudes, en restant concentrée jusqu'au bout, la France a battu les Iles Féroé (34-31). Et ce, malgré l'omniprésence de l'arrière de Sävehof, Oli Mittun (13 buts). Les Tricolores inscrivent leurs deux premiers points dans ce championnat d'Europe mais la dernière journée de la phase préliminaire, samedi, sera décisive. Même en dominant la Suisse, ils seront dépendants des résultats dans les poules A et B pour espérer se qualifier pour le Tour Principal.

Dans le bus qui les ramenait à leur hôtel, sitôt le match terminé, les joueurs de l’équipe de France U21 ont fait claquer la musique dans les haut-parleurs, histoire de célébrer leur 1er succès dans le championnat d’Europe en Slovénie. Une victoire qu’ils peuvent mettre sur le compte du collectif mais aussi d’une abnégation de la 1ère à la dernière minute. Ils n’ont même pas paniqué et sont restés solidaires lorsque leurs deux vigies défensives (Sidibé et Traoré) se sont retrouvées sous le coup d’une exclusion définitive. Ils ont gardé la tête froide quand les Féroé qui avaient baissé d’intensité en fin de 1ère période, ont élevé leur niveau de jeu et profité de leurs maladresses et d’un manque coupable de lucidité. Les Bleuets menaient de cinq longueurs (21-16 à la 36è) et ils vont encaisser un 5-1 en six minutes.  « A ce moment-là, reconnait Eliott Desblancs, on a bien senti qu’on n’était pas dans une bonne dynamique et que ce qu’on produisait en attaque n’était pas suffisant. Il fallait réagir. On gardait confiance car on les avait mis en difficulté et on savait qu’avec un peu plus de rigueur, on parviendrait à faire la différence. » Sauf qu’à l’approche du dernier quart d’heure, les Scandinaves étaient conscients qu’ils pouvaient faire basculer la tendance en leur faveur. Rassérénés par l’insolente réussite d’Oli Mittun. L’arrière de Sävehof, dépositaire exclusif du jeu féroïen que les Tricolores étaient parvenus à museler (en lui collant une stricte) peu avant la pause, va faire tourner le compteur et s'approprier la rencontre. 

Douzième but perso pour l’égalisation (29-29 à la 52è) après d’une série de tirs trop vite expédiés par les Français, treizième réalisation dans la foulée, pour passer devant (29-30). Percutant à l’approche des six mètres, créateur enjoué, gratteur de ballons, passeur décisif notamment sur son pivot Vedesbol, il sait tout faire sur un parquet. Sauf que par moments, il tombe dans l’excès et trop se reposer sur ses qualités peut constituer un handicap. « On était prévenu, précise le demi-centre aixois. On savait que pendant une heure, ils allaient jouer à son service et qu’il allait exploiter un maximum de ballons. On savait aussi qu’en une heure il allait forcément en lâcher, on a pu en profiter même s’il faut reconnaître que ce qu’il a produit est énorme. » Les joueurs de Yohann Delattre sont entrés dans le money-time, plus motivés que jamais. Le gardien Niels Martin-Cussat (photo de tête) va gripper la machine Mittun et grâce aux réalisations de Reyhan Zuzo, Kylian Prat (la prestation du Montpelliérain est magistrale - 7 buts et 8 passes décisives) et Naël Tighiouart, le scénario va parfaitement se terminer (34-31). « Cette victoire, on est allé la chercher tous ensemble. » La dynamique est enclenchée. Surtout après la leçon de réalisme infligée la veille par les Espagnols. Les Français bénéficient désormais d’une journée de repos. Avant d’attaquer la Suisse qui un peu plus tôt dans la journée, s’est faite rincer par la ‘’Rojita’’ (score sans appel 40-20). « On a joué les Suisses à l’Airport Trophy, la semaine dernière, on sait ce qui nous reste à accomplir. Il faudra gagner si possible avec un gros écart. » Impératif pour s’installer à la 2ème place du groupe C. Ensuite, il faudra sortir la calculatrice et comparer le classement au 2ème des groupes A et B. Cette année, l'EHF avait envie de rendre un peu plus "prise de tête" sa formule de qualification pour le Tour Principal. C'est réussi ! (voir plus bas)


A Celje (Slovénie), Dvorana Golovec, jeudi 11 juillet

France – Iles de Féroé      34-31  (mi-temps : 17-14)

Arbitres : Igor & Alexei Covalciuc  (Moldavie)
Evolution du score : 2-2 (5) 5-4 (10) 6-6 (15) 9-9 (20) 12-12 (25) 17-14 (MT) 20-16 (35) 22-19 (40) 25-23 (45) 29-27 (50) 29-29 (55) 34-31 (FIN)

France : Soullier (0 ar./16) Martin-Cussat (5 ar./18) – Peyre (0/3) Favril (2/3 à 7m) Tighiouart (6/6 dt 4/4 à 7m) Simonnet, Baran (3/5) Zuzo (3/6) Desblancs (5/8) Prat (7/8) Lobgeois, Kirtz (1/1) Traoré (1/3) Gourdel (1/2) Karamoko (4/5) Sidibé

Les comptes d'apothicaire...
Essayons d'y voir plus clair. Le 1er de chaque groupe est directement qualifié pour le Tour Principal. Six groupes = six qualifiés. Deux autres équipes se joindront à ces six 1ers. Il s'agit du meilleur 2ème des groupes A,B et C et du meilleur 2ème des groupes D,E et F. Intéressons nous uniquement à cette 1ère partie de tableau. Samedi, dans le groupe A, l'Autriche (1er avec 4 pts et une différence de +20 buts) rencontre la Macédoine du nord (2ème avec 3 pts et une différence de +10 buts), dans le groupe B, le Portugal (1er avec 4 pts et +22 de différence) est opposé à l'Allemagne (2ème avec 4 pts et +20 de différence). Dans le groupe C, l'Espagne (1er avec 4 pts et une différence de +26) affronte les Iles Féroé (2ème avec 2 pts et -2 de différence). La France est en embuscade avec 2 pts et une différence de -3 buts. Même s'ils restent en vie, les Bleuets doivent impérativement faire un carton face à la Suisse mais les bons résultats enregistrés par le Portugal et l'Allemagne placent ces deux nations en excellente posture pour basculer sur le Tour Principal.  les Tricolores ne sont pas dans une position idéale pour terminer meilleur 2ème

U21M: Les Bleuets restent en vie !  

Euro

jeudi 11 juillet 2024 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Le succès était impératif et le résultat est conforme aux attentes. En se serrant les coudes, en restant concentrée jusqu'au bout, la France a battu les Iles Féroé (34-31). Et ce, malgré l'omniprésence de l'arrière de Sävehof, Oli Mittun (13 buts). Les Tricolores inscrivent leurs deux premiers points dans ce championnat d'Europe mais la dernière journée de la phase préliminaire, samedi, sera décisive. Même en dominant la Suisse, ils seront dépendants des résultats dans les poules A et B pour espérer se qualifier pour le Tour Principal.

Dans le bus qui les ramenait à leur hôtel, sitôt le match terminé, les joueurs de l’équipe de France U21 ont fait claquer la musique dans les haut-parleurs, histoire de célébrer leur 1er succès dans le championnat d’Europe en Slovénie. Une victoire qu’ils peuvent mettre sur le compte du collectif mais aussi d’une abnégation de la 1ère à la dernière minute. Ils n’ont même pas paniqué et sont restés solidaires lorsque leurs deux vigies défensives (Sidibé et Traoré) se sont retrouvées sous le coup d’une exclusion définitive. Ils ont gardé la tête froide quand les Féroé qui avaient baissé d’intensité en fin de 1ère période, ont élevé leur niveau de jeu et profité de leurs maladresses et d’un manque coupable de lucidité. Les Bleuets menaient de cinq longueurs (21-16 à la 36è) et ils vont encaisser un 5-1 en six minutes.  « A ce moment-là, reconnait Eliott Desblancs, on a bien senti qu’on n’était pas dans une bonne dynamique et que ce qu’on produisait en attaque n’était pas suffisant. Il fallait réagir. On gardait confiance car on les avait mis en difficulté et on savait qu’avec un peu plus de rigueur, on parviendrait à faire la différence. » Sauf qu’à l’approche du dernier quart d’heure, les Scandinaves étaient conscients qu’ils pouvaient faire basculer la tendance en leur faveur. Rassérénés par l’insolente réussite d’Oli Mittun. L’arrière de Sävehof, dépositaire exclusif du jeu féroïen que les Tricolores étaient parvenus à museler (en lui collant une stricte) peu avant la pause, va faire tourner le compteur et s'approprier la rencontre. 

Douzième but perso pour l’égalisation (29-29 à la 52è) après d’une série de tirs trop vite expédiés par les Français, treizième réalisation dans la foulée, pour passer devant (29-30). Percutant à l’approche des six mètres, créateur enjoué, gratteur de ballons, passeur décisif notamment sur son pivot Vedesbol, il sait tout faire sur un parquet. Sauf que par moments, il tombe dans l’excès et trop se reposer sur ses qualités peut constituer un handicap. « On était prévenu, précise le demi-centre aixois. On savait que pendant une heure, ils allaient jouer à son service et qu’il allait exploiter un maximum de ballons. On savait aussi qu’en une heure il allait forcément en lâcher, on a pu en profiter même s’il faut reconnaître que ce qu’il a produit est énorme. » Les joueurs de Yohann Delattre sont entrés dans le money-time, plus motivés que jamais. Le gardien Niels Martin-Cussat (photo de tête) va gripper la machine Mittun et grâce aux réalisations de Reyhan Zuzo, Kylian Prat (la prestation du Montpelliérain est magistrale - 7 buts et 8 passes décisives) et Naël Tighiouart, le scénario va parfaitement se terminer (34-31). « Cette victoire, on est allé la chercher tous ensemble. » La dynamique est enclenchée. Surtout après la leçon de réalisme infligée la veille par les Espagnols. Les Français bénéficient désormais d’une journée de repos. Avant d’attaquer la Suisse qui un peu plus tôt dans la journée, s’est faite rincer par la ‘’Rojita’’ (score sans appel 40-20). « On a joué les Suisses à l’Airport Trophy, la semaine dernière, on sait ce qui nous reste à accomplir. Il faudra gagner si possible avec un gros écart. » Impératif pour s’installer à la 2ème place du groupe C. Ensuite, il faudra sortir la calculatrice et comparer le classement au 2ème des groupes A et B. Cette année, l'EHF avait envie de rendre un peu plus "prise de tête" sa formule de qualification pour le Tour Principal. C'est réussi ! (voir plus bas)


A Celje (Slovénie), Dvorana Golovec, jeudi 11 juillet

France – Iles de Féroé      34-31  (mi-temps : 17-14)

Arbitres : Igor & Alexei Covalciuc  (Moldavie)
Evolution du score : 2-2 (5) 5-4 (10) 6-6 (15) 9-9 (20) 12-12 (25) 17-14 (MT) 20-16 (35) 22-19 (40) 25-23 (45) 29-27 (50) 29-29 (55) 34-31 (FIN)

France : Soullier (0 ar./16) Martin-Cussat (5 ar./18) – Peyre (0/3) Favril (2/3 à 7m) Tighiouart (6/6 dt 4/4 à 7m) Simonnet, Baran (3/5) Zuzo (3/6) Desblancs (5/8) Prat (7/8) Lobgeois, Kirtz (1/1) Traoré (1/3) Gourdel (1/2) Karamoko (4/5) Sidibé

Les comptes d'apothicaire...
Essayons d'y voir plus clair. Le 1er de chaque groupe est directement qualifié pour le Tour Principal. Six groupes = six qualifiés. Deux autres équipes se joindront à ces six 1ers. Il s'agit du meilleur 2ème des groupes A,B et C et du meilleur 2ème des groupes D,E et F. Intéressons nous uniquement à cette 1ère partie de tableau. Samedi, dans le groupe A, l'Autriche (1er avec 4 pts et une différence de +20 buts) rencontre la Macédoine du nord (2ème avec 3 pts et une différence de +10 buts), dans le groupe B, le Portugal (1er avec 4 pts et +22 de différence) est opposé à l'Allemagne (2ème avec 4 pts et +20 de différence). Dans le groupe C, l'Espagne (1er avec 4 pts et une différence de +26) affronte les Iles Féroé (2ème avec 2 pts et -2 de différence). La France est en embuscade avec 2 pts et une différence de -3 buts. Même s'ils restent en vie, les Bleuets doivent impérativement faire un carton face à la Suisse mais les bons résultats enregistrés par le Portugal et l'Allemagne placent ces deux nations en excellente posture pour basculer sur le Tour Principal.  les Tricolores ne sont pas dans une position idéale pour terminer meilleur 2ème

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