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La kermesse qualifiante des Bleues

Euro

dimanche 3 mars 2024 - © Laurent Hoppe

 5 min 36 de lecture

Pouvait-il en être autrement ? Trois jours après une victoire plus longue à se dessiner face au même adversaire, les Françaises ont filé composter leur billet pour le championnat d'Europe de fin d'année. Dominatrices de bout en bout, la locale de l'étape Pauletta Foppa et sa bande ont fessé la Slovénie, à Orléans (41-22). Devant une affluence record pour une rencontre féminine de sélection hors de la capitale, la combinaison des effets JO et trois étoiles...

Il aurait fallu une victoire slovène par plus de quinze buts d'écart pour que la France ne se qualifie pas en avance pour la phase finale de l'Euro. Un cas de figure peu probable, balayé, rendu irréaliste en deux temps, trois mouvements. Si elles avaient mis plus d'une mi-temps à se détacher à Velenje, 72 heures plus tôt (11-13 au repos, 20-35 score final), les championnes olympiques et du monde n'avaient pas de temps à perdre ce dimanche, à l'Arena d'Olivet (métropole d'Orléans). Le 6-1 exécuté en moins de dix minutes, avec leurs armes conventionnelles que sont la défense aplatie et le jeu rapide, a diffusé un message limpide : rien ne devait gâcher le premier match dans l'Hexagone depuis la conquête du troisième titre planétaire. Surtout pas son entame.

 

« Il ne faut pas oublier qu'en Slovénie, c'était la première fois qu'on se revoyait toutes, après deux mois sans jouer les unes avec les autres, pointe la pivot Pauletta Foppa, originaire de Montargis et qui évoluait donc presque à domicile. Aujourd'hui, on avait à cœur de faire un match complet. » Pour l'ailière gauche Chloé Valentini, co-meilleure buteuse (8/9) avec Tamara Horacek, c'est chose faite.

 

« On avait deux sous-objectifs, pose le sélectionneur, Olivier Krumbholz. Défendre plus ensemble », couper les relations slovènes avec la pivot, assurer « la continuité et la qualité des passes en attaque ». S'il y a bien eu, de temps en temps, un duel tireuse-gardienne perdu face à Vojnovic, ou deux buts concédés à Ljepoja sur l'arc de cercle, le contrat loirétain a été rempli sans problème. Preuve que leur jeu a gagné en propreté, en fluidité, les Françaises n'ont perdu que deux ballons en première période. A peine plus en seconde.

 

Autoritaires, concentrées sans oublier de rester enjouées, mues en permanence par de l'envie de (se) régaler, elles ont joyeusement mis la Slovénie en déroute. « Elles étaient trop fortes, on ne pouvait rien faire », déplore l'arrière droit Ana Gros (5/9), assise en tribune tout le dernier quart d'heure, entre Raphaëlle Tervel (sa vice-coach à Györ) et Siraba Dembélé (consultante TV), suite à sa troisième exclusion (44ème). Dans trois des quatre périodes de la double confrontation, « on a perdu trop de ballons, alors que (les Françaises) ont couru sur chaque ballon. On aurait quand même dû faire beaucoup mieux. » Ce sera un impératif pour que son pays s'assure la deuxième place du groupe de qualifications et existe au TQO, le mois prochain.

 

Qu'importent les rapides et nombreuses rotations, ou son architecture défensive (la 1-5 a été longuement travaillée à partir de la 22ème), l'équipe de France a peu desserré son emprise. Lancée à +10 (19-9), la seconde mi-temps a commencé sur des bases identiques à la première. Furieuse, rentre-dedans, avec ici des tireuses de loin (O. Kanor, Zaadi) qui ont canardé de partout (26-10, 37ème). « J'ai senti la Slovénie un peu fatiguée, et notre équipe stable », observe Estelle Nze Minko, capitaine encore hyperactive (3 buts, 6 passes, 3 interceptions). Et Floriane André, entrée dans la rotation comme sa partenaire nantaise Oriane Ondono (Sako et D. Lassource en sont sorties), pouvait bien attendre une vingtaine de minutes avant d'accomplir sa première détente côté gauche.

 

Ainsi se termine une semaine bleue réussie, à tous points de vue. La qualification pour la phase finale de l'Euro (28 novembre-15 décembre) ? OK, les deux journées restantes (lire programme ci-dessous) étant déjà intégrées à la préparation olympique. La série d'invincibilité ? Etirée à 18 rencontres, sans ciller. La communion avec les près de 9100 spectateurs, du jamais dénombré hors Bercy (Euro 2018) ? « Un vrai plaisir », selon Estelle Nze Minko, parti en prolongation. Plus d'une heure après l'ultime gourmandise de Valentini (41-22), suivie de la présentation du trophée de l'IHF pour tous ceux qui n'étaient pas à Roissy ou à l'Elysée le 18 décembre, ils étaient encore quelques dizaines, bonnet tricolore à grelots pour certains, à vouloir congratuler Lucie Granier, un selfie avec Léna Grandveau derrière les grilles du parking.


FRANCE – SLOVENIE : 41-22 (19-9)

Dimanche 3 mars 2024, à Orléans. 9100 spectateurs. 
Arbitres : Mmes Vranes et Wenninger (AUT).

FRANCE : Flippes 3/5 ; Foppa 2/2 ; Horacek 8/10 (6/6 penaltys) ; Nze Minko (capitaine) 3/5 ; Toublanc 3/5 ; Valentini 8/9 ; puis Bouktit 0/1 ; Grandveau 1/3 ; Granier 1/1 ; O. Kanor 3/5 ; C. Lassource 3/3 ; Nocandy 3/4 ; Ondono 0/2 ; Zaadi 3/5.

Gardiennes : Glauser (9/17 arrêts en 30 mn, dont 0/3 penaltys) puis André (3/15 arrêts en 30 mn, dont 1/2 penaltys).

SLOVENIE : Gros (capitaine) 5/9 (3/3 penaltys) ; Ljepoja 2/2 ; Mavsar 4/7 (1/2 penaltys) ; Omoregie 0/2 ; Svetik ; Varagic 0/1 ; puis A. Abina 2/7 ; Hrvatin 2/4 ; Klemencic 1/2 ; Lazovic 3/5 ; Novak ; Spreitzer ; Stanko 3/6.

Gardiennes : Vojnovic (7/31 arrêts en 30 mn, dont 0/2 penaltys) puis Pandzic (3/18 arrêts en 23 mn, dont 0/3 penaltys).

Evolution du score : 3-1 (5') ; 6-1 (10') ; 7-2 (15') ; 12-6 (20') ; 16-7 (25') ; 24-10 (35') ; 29-12 (40') ; 32-16 (45') ; 36-19 (50') ; 37-19 (55').

 

Qualifications pour l'Euro 2024 : le point dans le groupe 4

1. FRANCE 8 pts (qualifiée) ; 2. Slovénie 4 pts (GAP : +13) ; 3. Italie 4 pts (-13) ; 4. Lettonie 0.

Déja joués : France – Italie 50-16 ; Slovénie – Lettonie 51-13 ; Lettonie – France 8-55 ; Italie – Slovénie 18-31 ; Slovénie – France 20-35 ; Lettonie – Italie 14-32 ; France – Slovénie 42-21 ; Italie – Lettonie 43-8.

Cinquième journée : Italie – France (3 avril, 18 h), Lettonie – Slovénie. Sixième et dernière journée : France – Lettonie (7 avril, 18 h, à Saint-Chamond) ; Slovénie – Italie.

Outre les trois pays organisateurs (Autriche, Hongrie, Suisse) et les Bleues, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark sont déjà qualifiés pour la phase finale.    

Gardiennes : Vojnovic (7/31 arrêts en 30 mn, dont 0/2 penaltys) puis Pandzic (3/18 arrêts en 23 mn, dont 0/3 penaltys).

La kermesse qualifiante des Bleues 

Euro

dimanche 3 mars 2024 - © Laurent Hoppe

 5 min 36 de lecture

Pouvait-il en être autrement ? Trois jours après une victoire plus longue à se dessiner face au même adversaire, les Françaises ont filé composter leur billet pour le championnat d'Europe de fin d'année. Dominatrices de bout en bout, la locale de l'étape Pauletta Foppa et sa bande ont fessé la Slovénie, à Orléans (41-22). Devant une affluence record pour une rencontre féminine de sélection hors de la capitale, la combinaison des effets JO et trois étoiles...

Il aurait fallu une victoire slovène par plus de quinze buts d'écart pour que la France ne se qualifie pas en avance pour la phase finale de l'Euro. Un cas de figure peu probable, balayé, rendu irréaliste en deux temps, trois mouvements. Si elles avaient mis plus d'une mi-temps à se détacher à Velenje, 72 heures plus tôt (11-13 au repos, 20-35 score final), les championnes olympiques et du monde n'avaient pas de temps à perdre ce dimanche, à l'Arena d'Olivet (métropole d'Orléans). Le 6-1 exécuté en moins de dix minutes, avec leurs armes conventionnelles que sont la défense aplatie et le jeu rapide, a diffusé un message limpide : rien ne devait gâcher le premier match dans l'Hexagone depuis la conquête du troisième titre planétaire. Surtout pas son entame.

 

« Il ne faut pas oublier qu'en Slovénie, c'était la première fois qu'on se revoyait toutes, après deux mois sans jouer les unes avec les autres, pointe la pivot Pauletta Foppa, originaire de Montargis et qui évoluait donc presque à domicile. Aujourd'hui, on avait à cœur de faire un match complet. » Pour l'ailière gauche Chloé Valentini, co-meilleure buteuse (8/9) avec Tamara Horacek, c'est chose faite.

 

« On avait deux sous-objectifs, pose le sélectionneur, Olivier Krumbholz. Défendre plus ensemble », couper les relations slovènes avec la pivot, assurer « la continuité et la qualité des passes en attaque ». S'il y a bien eu, de temps en temps, un duel tireuse-gardienne perdu face à Vojnovic, ou deux buts concédés à Ljepoja sur l'arc de cercle, le contrat loirétain a été rempli sans problème. Preuve que leur jeu a gagné en propreté, en fluidité, les Françaises n'ont perdu que deux ballons en première période. A peine plus en seconde.

 

Autoritaires, concentrées sans oublier de rester enjouées, mues en permanence par de l'envie de (se) régaler, elles ont joyeusement mis la Slovénie en déroute. « Elles étaient trop fortes, on ne pouvait rien faire », déplore l'arrière droit Ana Gros (5/9), assise en tribune tout le dernier quart d'heure, entre Raphaëlle Tervel (sa vice-coach à Györ) et Siraba Dembélé (consultante TV), suite à sa troisième exclusion (44ème). Dans trois des quatre périodes de la double confrontation, « on a perdu trop de ballons, alors que (les Françaises) ont couru sur chaque ballon. On aurait quand même dû faire beaucoup mieux. » Ce sera un impératif pour que son pays s'assure la deuxième place du groupe de qualifications et existe au TQO, le mois prochain.

 

Qu'importent les rapides et nombreuses rotations, ou son architecture défensive (la 1-5 a été longuement travaillée à partir de la 22ème), l'équipe de France a peu desserré son emprise. Lancée à +10 (19-9), la seconde mi-temps a commencé sur des bases identiques à la première. Furieuse, rentre-dedans, avec ici des tireuses de loin (O. Kanor, Zaadi) qui ont canardé de partout (26-10, 37ème). « J'ai senti la Slovénie un peu fatiguée, et notre équipe stable », observe Estelle Nze Minko, capitaine encore hyperactive (3 buts, 6 passes, 3 interceptions). Et Floriane André, entrée dans la rotation comme sa partenaire nantaise Oriane Ondono (Sako et D. Lassource en sont sorties), pouvait bien attendre une vingtaine de minutes avant d'accomplir sa première détente côté gauche.

 

Ainsi se termine une semaine bleue réussie, à tous points de vue. La qualification pour la phase finale de l'Euro (28 novembre-15 décembre) ? OK, les deux journées restantes (lire programme ci-dessous) étant déjà intégrées à la préparation olympique. La série d'invincibilité ? Etirée à 18 rencontres, sans ciller. La communion avec les près de 9100 spectateurs, du jamais dénombré hors Bercy (Euro 2018) ? « Un vrai plaisir », selon Estelle Nze Minko, parti en prolongation. Plus d'une heure après l'ultime gourmandise de Valentini (41-22), suivie de la présentation du trophée de l'IHF pour tous ceux qui n'étaient pas à Roissy ou à l'Elysée le 18 décembre, ils étaient encore quelques dizaines, bonnet tricolore à grelots pour certains, à vouloir congratuler Lucie Granier, un selfie avec Léna Grandveau derrière les grilles du parking.


FRANCE – SLOVENIE : 41-22 (19-9)

Dimanche 3 mars 2024, à Orléans. 9100 spectateurs. 
Arbitres : Mmes Vranes et Wenninger (AUT).

FRANCE : Flippes 3/5 ; Foppa 2/2 ; Horacek 8/10 (6/6 penaltys) ; Nze Minko (capitaine) 3/5 ; Toublanc 3/5 ; Valentini 8/9 ; puis Bouktit 0/1 ; Grandveau 1/3 ; Granier 1/1 ; O. Kanor 3/5 ; C. Lassource 3/3 ; Nocandy 3/4 ; Ondono 0/2 ; Zaadi 3/5.

Gardiennes : Glauser (9/17 arrêts en 30 mn, dont 0/3 penaltys) puis André (3/15 arrêts en 30 mn, dont 1/2 penaltys).

SLOVENIE : Gros (capitaine) 5/9 (3/3 penaltys) ; Ljepoja 2/2 ; Mavsar 4/7 (1/2 penaltys) ; Omoregie 0/2 ; Svetik ; Varagic 0/1 ; puis A. Abina 2/7 ; Hrvatin 2/4 ; Klemencic 1/2 ; Lazovic 3/5 ; Novak ; Spreitzer ; Stanko 3/6.

Gardiennes : Vojnovic (7/31 arrêts en 30 mn, dont 0/2 penaltys) puis Pandzic (3/18 arrêts en 23 mn, dont 0/3 penaltys).

Evolution du score : 3-1 (5') ; 6-1 (10') ; 7-2 (15') ; 12-6 (20') ; 16-7 (25') ; 24-10 (35') ; 29-12 (40') ; 32-16 (45') ; 36-19 (50') ; 37-19 (55').

 

Qualifications pour l'Euro 2024 : le point dans le groupe 4

1. FRANCE 8 pts (qualifiée) ; 2. Slovénie 4 pts (GAP : +13) ; 3. Italie 4 pts (-13) ; 4. Lettonie 0.

Déja joués : France – Italie 50-16 ; Slovénie – Lettonie 51-13 ; Lettonie – France 8-55 ; Italie – Slovénie 18-31 ; Slovénie – France 20-35 ; Lettonie – Italie 14-32 ; France – Slovénie 42-21 ; Italie – Lettonie 43-8.

Cinquième journée : Italie – France (3 avril, 18 h), Lettonie – Slovénie. Sixième et dernière journée : France – Lettonie (7 avril, 18 h, à Saint-Chamond) ; Slovénie – Italie.

Outre les trois pays organisateurs (Autriche, Hongrie, Suisse) et les Bleues, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark sont déjà qualifiés pour la phase finale.    

Gardiennes : Vojnovic (7/31 arrêts en 30 mn, dont 0/2 penaltys) puis Pandzic (3/18 arrêts en 23 mn, dont 0/3 penaltys).

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