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Le quart était dans toutes les têtes

Mondial

dimanche 22 janvier 2023 - © Yves Michel

 6 min 58 de lecture

La France a battu l'Espagne (28-26) dans une rencontre qui ne servait qu'à déterminer la tête au classement du groupe 1. Les Tricolores ont été sur courant alternatif mais c'est grâce à Vincent Gérard (16 arrêts) sur les deux périodes et au mental dans les dix dernières minutes, qu'ils sont parvenus à prendre le dessus sur la ''Roja''. A partir de mercredi, c'est une autre phase qui débute avec les matches à élimination directe et un quart de finale soit face à la Norvège, soit face à l'Allemagne.

Partagé entre la tentation d’utiliser la profondeur de son banc pour répartir les temps de jeu et l’absolue nécessité de compter sur ses cadres afin de ne pas briser la dynamique d’un 6ème succès consécutif dans ce championnat du Monde, Guillaume Gille peut être à demi satisfait de la tournure des évènements. Une 1ère période mitigée, un retour des vestiaires catastrophique et totalement échevelé et pour le positif, la prestation de Vincent Gérard (5 arrêts en 1ère et 11 en suivant) et dix dernières minutes, totalement contrastées avec ce qui avait précédé et pendant lesquelles l’équipe de France a retrouvé de la cohésion, du sérieux et de l’efficacité dans les intentions. « Tout cela est lié à la qualité de l’adversaire du jour, précise le coach tricolore au micro de BeIn Sports. L’Espagne a été dans son registre avec du jeu à 7 et des attaques très longues, beaucoup de continuité et l’impression qu’en défense, on est dominateur et malgré tout, ils trouvent ce petit enchaînement qui vient mettre à mal notre travail. » Le technicien a eu la satisfaction de récupérer Dika Mem (touché aux abdos) qui n’avait jusque-là pu disputer que le 1er match face à la Pologne. Il a été intelligemment utilisé alors que Nikola Karabatic (en délicatesse avec un pied) a été préservé. Le gaucher de Barcelone sera le 1er à marquer et à obtenir un 7 mètres, 90 secondes plus tard. En phase de reprise, il aura un peu plus de mal par la suite, le staff va parfaitement gérer son temps de jeu. 

Dans cette 1ère période, en réponse à Vincent Gérard, c’est son ancien partenaire au PSG, Rodrigo Corrales qui va se mettre plus en valeur (8 arrêts). Ses partenaires ont pris beaucoup d’initiatives, excellé dans le repli et Jordi Ribera, leur mentor a profité des circonstances pour tenter des expériences qui vont s’avérer plus ou moins concluantes (avec notamment Pol Valera à la mène, Garcianda sur le côté droit et ce jeu à 7 contre 6 avec deux pivots). Car c’est en perdant plusieurs ballons et en tombant aussi, sur un petit ailier gauche, Daniel Fernandez très inspiré et adroit (meilleur réalisateur à 7/8 dont 3/3 à 7m - photo ci-dessous) que les Français ne vont pas parvenir à faire la différence. Leur manque de concentration sera criant lorsqu’en trente secondes, les Espagnols vont inscrire deux buts sur interception. Atteindre la pause à égalité (13-13) était un moindre mal. D’autant qu’avec l’exclusion temporaire de Sanchez-Migallon, la ‘’Roja’’ allait repartir en infériorité numérique. 

A croire que cela ne l’a ni impressionnée, ni affaiblie. Plus incisive, plus mobile, peut-être plus concernée, elle va surtout profiter de la désorganisation et des maladresses françaises. Alex Dujshebaev avait pris les commandes et chaque attaque trouvait une parfaite conclusion (20-17 à la 41ème). A la faveur d’un temps mort, les Bleus plus conquérants vont se remettre dans le sens de la marche avec au passage, le 400ème but inscrit par Valentin Porte depuis qu’il est en équipe de France. Vincent Gérard toujours autoritaire et parfaitement en lecture, des vis-à-vis sur le reculoir, cela allait bien mieux pour les Bleus qui vont pour la 2ème fois du match, bénéficier d’un mauvais changement espagnol. 

Ils s’imposent (26-28), ce qui leur permet de terminer en tête du groupe 1. C’est parfait pour la dynamique puisqu’ils signent ce dimanche, une 6ème victoire consécutive et entrent invaincus dans les quarts de finale. Par contre, ils devront patienter jusqu’à lundi soir pour connaître l’identité de leur adversaire. Mercredi prochain à Gdansk (à 600 km de Cracovie sur les bords de la mer Baltique), ils seront opposés soit à l’Allemagne, soit à la Norvège, les deux ténors du groupe 2. « On va pouvoir faire les bagages, voyager demain (ce lundi) matin et regarder tranquillement notre prochain adversaire, conclut Guillaume Gille. Ça s’annonce à la fois hyper excitant et très indécis. Je crois que dans les quatre quarts de finale qui vont se dérouler, il va y avoir du beau spectacle. » Et les Français se doivent d’honorer le rendez-vous fixé car tous veulent entrer dans le carré final.  

Tour principal – Groupe 1 – dimanche 22 janvier 2023
Tauron Arena,  Cracovie (Pologne)

ESPAGNE - FRANCE               26-28   (MT : 13-13)

Arbitres :   Gjorgi Nachevski & Slave Nikolov (Macédoine)

Evolution du score : 3-2 (5) 4-4 (10) 6-5 (15) 7-9 (20) 10-12 (25) 13-13 (MT) 17-15 (35) 19-16 (40) 22-20 (45) 24-24 (50) 24-27 (55) 26-28 (FIN)


Réactions dans le camp français

Dika Mem : "Ça fait du bien de jouer, je me suis senti très bien. On avait dit avec le staff vingt, vingt-cinq minutes, un temps de jeu limité et on a respecté ça. Je fais quelques petites erreurs, des balles perdues, des passes bizarres. Mais ça faisait un petit moment que je ne m’étais pas entrainé et ce sont des choses qui se corrigent facilement. J’ai encore deux jours pour régler les timings et je suis persuadé qu’on va y arriver. Pour moi, rentrer sur un match comme ça, sans enjeu, c’était parfait. Mais je vais encore pouvoir monter en rythme avant d’arriver en quarts de finale mercredi."

Vincent Gérard : On a bien travaillé, dans un match sans trop de stress puisqu’il n’y avait pas l’enjeu de la qualification ou de l’élimination. C’était un bon match de hand, même si on rate un peu notre retour de seconde période. Ça a permis de travailler quand on est mené. Le temps faible a un peu duré mais on a su refaire un écart conséquent après. On a joué un premier tour difficile, c’est vrai qu’une fois qu’on a battu le Monténégro, l’intensité n’a pas été autant là, même ce soir c’était un poil plus tranquille. Désormais, le championnat du monde commence, on va voir contre qui on joue mercredi. Je n’ai pas de préférence particulière, on verra bien, de toute façon, les calculs, ce n’est pas vraiment une bonne chose."

 

Le récap' de ce dimanche (Tour Principal)

 G1

15h30

Monténégro

 Slovénie

23-31

G2

15h30

Cap Vert

 Hongrie

30-42

G1

18h

Iran

Pologne

22-26

G2

18h

Brésil

Islande

37-41

G1

20h30

Espagne

France

26-28

 G2

20h30 

Suède 

Portugal

32-30 

Dans le groupe 2, il restait à décider quelle équipe accompagnerait la Suède vers les quarts de finale?

La Hongrie qui en début d’après-midi avait rempli sa mission en s’imposant face au Cap Vert (42-30), peut remercier les Nordiques qui dans la soirée, ont battu le Portugal (32-30). 
Faisant jeu égal avec leur adversaire pendant près de 40 minutes, les Lusitaniens ont craqué en 3 minutes, encaissant entre des pertes de balle et des arrêts de Thullin, un 4-0. Les Suédois vont parfaitement gérer le money-time et maintenir une avance de quatre longueurs à 60 secondes du terme. 

Comme en 2021, l’ailier gauche Bendeguz Boka (photo ci-dessus) et ses partenaires basculent en quarts. En Egypte, les Hongrois s’étaient inclinés face à la France après prolongations (35-32).

Tour principal – Groupe 2 – dimanche 22 janvier 2023
Scandinavium Arena, Göteborg (Suède)

SUEDE - PORTUGAL     32-30   (MT : 13-14)

Arbitres :   Charlotte & Julie Bonaventura (France)
Evolution du score : 1-0 (5) 4-5 (10) 7-8 (15) 9-9 (20) 11-12 (25) 13-14 (MT) 14-15 (35) 18-18 (40) 24-19 (45) 26-23 (50) 29-26 (55) 32-30 (FIN)

Le quart était dans toutes les têtes  

Mondial

dimanche 22 janvier 2023 - © Yves Michel

 6 min 58 de lecture

La France a battu l'Espagne (28-26) dans une rencontre qui ne servait qu'à déterminer la tête au classement du groupe 1. Les Tricolores ont été sur courant alternatif mais c'est grâce à Vincent Gérard (16 arrêts) sur les deux périodes et au mental dans les dix dernières minutes, qu'ils sont parvenus à prendre le dessus sur la ''Roja''. A partir de mercredi, c'est une autre phase qui débute avec les matches à élimination directe et un quart de finale soit face à la Norvège, soit face à l'Allemagne.

Partagé entre la tentation d’utiliser la profondeur de son banc pour répartir les temps de jeu et l’absolue nécessité de compter sur ses cadres afin de ne pas briser la dynamique d’un 6ème succès consécutif dans ce championnat du Monde, Guillaume Gille peut être à demi satisfait de la tournure des évènements. Une 1ère période mitigée, un retour des vestiaires catastrophique et totalement échevelé et pour le positif, la prestation de Vincent Gérard (5 arrêts en 1ère et 11 en suivant) et dix dernières minutes, totalement contrastées avec ce qui avait précédé et pendant lesquelles l’équipe de France a retrouvé de la cohésion, du sérieux et de l’efficacité dans les intentions. « Tout cela est lié à la qualité de l’adversaire du jour, précise le coach tricolore au micro de BeIn Sports. L’Espagne a été dans son registre avec du jeu à 7 et des attaques très longues, beaucoup de continuité et l’impression qu’en défense, on est dominateur et malgré tout, ils trouvent ce petit enchaînement qui vient mettre à mal notre travail. » Le technicien a eu la satisfaction de récupérer Dika Mem (touché aux abdos) qui n’avait jusque-là pu disputer que le 1er match face à la Pologne. Il a été intelligemment utilisé alors que Nikola Karabatic (en délicatesse avec un pied) a été préservé. Le gaucher de Barcelone sera le 1er à marquer et à obtenir un 7 mètres, 90 secondes plus tard. En phase de reprise, il aura un peu plus de mal par la suite, le staff va parfaitement gérer son temps de jeu. 

Dans cette 1ère période, en réponse à Vincent Gérard, c’est son ancien partenaire au PSG, Rodrigo Corrales qui va se mettre plus en valeur (8 arrêts). Ses partenaires ont pris beaucoup d’initiatives, excellé dans le repli et Jordi Ribera, leur mentor a profité des circonstances pour tenter des expériences qui vont s’avérer plus ou moins concluantes (avec notamment Pol Valera à la mène, Garcianda sur le côté droit et ce jeu à 7 contre 6 avec deux pivots). Car c’est en perdant plusieurs ballons et en tombant aussi, sur un petit ailier gauche, Daniel Fernandez très inspiré et adroit (meilleur réalisateur à 7/8 dont 3/3 à 7m - photo ci-dessous) que les Français ne vont pas parvenir à faire la différence. Leur manque de concentration sera criant lorsqu’en trente secondes, les Espagnols vont inscrire deux buts sur interception. Atteindre la pause à égalité (13-13) était un moindre mal. D’autant qu’avec l’exclusion temporaire de Sanchez-Migallon, la ‘’Roja’’ allait repartir en infériorité numérique. 

A croire que cela ne l’a ni impressionnée, ni affaiblie. Plus incisive, plus mobile, peut-être plus concernée, elle va surtout profiter de la désorganisation et des maladresses françaises. Alex Dujshebaev avait pris les commandes et chaque attaque trouvait une parfaite conclusion (20-17 à la 41ème). A la faveur d’un temps mort, les Bleus plus conquérants vont se remettre dans le sens de la marche avec au passage, le 400ème but inscrit par Valentin Porte depuis qu’il est en équipe de France. Vincent Gérard toujours autoritaire et parfaitement en lecture, des vis-à-vis sur le reculoir, cela allait bien mieux pour les Bleus qui vont pour la 2ème fois du match, bénéficier d’un mauvais changement espagnol. 

Ils s’imposent (26-28), ce qui leur permet de terminer en tête du groupe 1. C’est parfait pour la dynamique puisqu’ils signent ce dimanche, une 6ème victoire consécutive et entrent invaincus dans les quarts de finale. Par contre, ils devront patienter jusqu’à lundi soir pour connaître l’identité de leur adversaire. Mercredi prochain à Gdansk (à 600 km de Cracovie sur les bords de la mer Baltique), ils seront opposés soit à l’Allemagne, soit à la Norvège, les deux ténors du groupe 2. « On va pouvoir faire les bagages, voyager demain (ce lundi) matin et regarder tranquillement notre prochain adversaire, conclut Guillaume Gille. Ça s’annonce à la fois hyper excitant et très indécis. Je crois que dans les quatre quarts de finale qui vont se dérouler, il va y avoir du beau spectacle. » Et les Français se doivent d’honorer le rendez-vous fixé car tous veulent entrer dans le carré final.  

Tour principal – Groupe 1 – dimanche 22 janvier 2023
Tauron Arena,  Cracovie (Pologne)

ESPAGNE - FRANCE               26-28   (MT : 13-13)

Arbitres :   Gjorgi Nachevski & Slave Nikolov (Macédoine)

Evolution du score : 3-2 (5) 4-4 (10) 6-5 (15) 7-9 (20) 10-12 (25) 13-13 (MT) 17-15 (35) 19-16 (40) 22-20 (45) 24-24 (50) 24-27 (55) 26-28 (FIN)


Réactions dans le camp français

Dika Mem : "Ça fait du bien de jouer, je me suis senti très bien. On avait dit avec le staff vingt, vingt-cinq minutes, un temps de jeu limité et on a respecté ça. Je fais quelques petites erreurs, des balles perdues, des passes bizarres. Mais ça faisait un petit moment que je ne m’étais pas entrainé et ce sont des choses qui se corrigent facilement. J’ai encore deux jours pour régler les timings et je suis persuadé qu’on va y arriver. Pour moi, rentrer sur un match comme ça, sans enjeu, c’était parfait. Mais je vais encore pouvoir monter en rythme avant d’arriver en quarts de finale mercredi."

Vincent Gérard : On a bien travaillé, dans un match sans trop de stress puisqu’il n’y avait pas l’enjeu de la qualification ou de l’élimination. C’était un bon match de hand, même si on rate un peu notre retour de seconde période. Ça a permis de travailler quand on est mené. Le temps faible a un peu duré mais on a su refaire un écart conséquent après. On a joué un premier tour difficile, c’est vrai qu’une fois qu’on a battu le Monténégro, l’intensité n’a pas été autant là, même ce soir c’était un poil plus tranquille. Désormais, le championnat du monde commence, on va voir contre qui on joue mercredi. Je n’ai pas de préférence particulière, on verra bien, de toute façon, les calculs, ce n’est pas vraiment une bonne chose."

 

Le récap' de ce dimanche (Tour Principal)

 G1

15h30

Monténégro

 Slovénie

23-31

G2

15h30

Cap Vert

 Hongrie

30-42

G1

18h

Iran

Pologne

22-26

G2

18h

Brésil

Islande

37-41

G1

20h30

Espagne

France

26-28

 G2

20h30 

Suède 

Portugal

32-30 

Dans le groupe 2, il restait à décider quelle équipe accompagnerait la Suède vers les quarts de finale?

La Hongrie qui en début d’après-midi avait rempli sa mission en s’imposant face au Cap Vert (42-30), peut remercier les Nordiques qui dans la soirée, ont battu le Portugal (32-30). 
Faisant jeu égal avec leur adversaire pendant près de 40 minutes, les Lusitaniens ont craqué en 3 minutes, encaissant entre des pertes de balle et des arrêts de Thullin, un 4-0. Les Suédois vont parfaitement gérer le money-time et maintenir une avance de quatre longueurs à 60 secondes du terme. 

Comme en 2021, l’ailier gauche Bendeguz Boka (photo ci-dessus) et ses partenaires basculent en quarts. En Egypte, les Hongrois s’étaient inclinés face à la France après prolongations (35-32).

Tour principal – Groupe 2 – dimanche 22 janvier 2023
Scandinavium Arena, Göteborg (Suède)

SUEDE - PORTUGAL     32-30   (MT : 13-14)

Arbitres :   Charlotte & Julie Bonaventura (France)
Evolution du score : 1-0 (5) 4-5 (10) 7-8 (15) 9-9 (20) 11-12 (25) 13-14 (MT) 14-15 (35) 18-18 (40) 24-19 (45) 26-23 (50) 29-26 (55) 32-30 (FIN)

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Le match

 dimanche 22 janvier 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 20 | Buts : 7 | Pd : 0 | Int : 1
 Top Gardien
Eval : 17 | Arr Tot : 16 / 40 (40 %)