Avaient ils déjà la tête aux play-offs ? Un besoin inconscient de se préserver en vue de l'échéance cruciale ? Des essais tactiques et humains des coaches pour concerner tout le monde ? Toujours est il qu'aucun des quatre barragistes ne s'est rassuré à moins de quinze jours des phases finales. A Billère (Eduardo Reig-Guillen 7/11), Nancy n'a jamais trouvé la solution. Jamais devant ou presque (11-12, 25°), rarement distancés (4-2 / 8-6 / 11-8 / 16-13 / 16-16 / 23-23 / 27-25, 58°), les lorrains (Luka Groff 7/10) ont désespérément couru derrière des béarnais mieux armés qu'eux dans les temps faibles. Et au final vainqueurs logiques de leur dernier match au Sporting d'Este.
Photo Christophe Devoitine
L'espoir d'échapper aux barrages s'est envolé pour Nancy et pour Cherbourg. Valence s'est chargé de doucher l'ambition cherbourgeoise de "remonter en puissance". Ce constat évoqué par Frédéric Bougeant dans Ouest France restera t'il un voeu pieux ? Tout n'est pas à jeter dans cette défaite à Valence. Longtemps, la défense et des gardiens performants (Dan Tepper 11 arrêts à 42%, Eddy Saint-Cyr 6 arrêts à 32%) ont plus que perturbé les offensives drômoises. Mais bien défendre ne suffit pas pour gagner un match. Et avec Lucas Vanègue (8/12) comme unique arrière tranchant et performant, la tâche s'est vite compliquée. D'autant plus qu'en face, Artur Adamik (17 arrêts à 42%) s'est offert le scalp de toute la base arrière, Akon Ekren (0/3), Chérubin Tabanguet (1/6) ou Jonas Burud (0/1) butant sur le tchèque ou sur sa défense. Un temps devant (15-16, 39° / 19-20, 47°), les mauves et sa base avant (John Nkonda 5/5) ne confirment pas la petite embellie. Vaillamment, Valence (Sylvain Kieffer 6/10) poursuit son effort. Effort payant avec à la clé, un 9° succès convainquant.
Photo Valentin Leflamand
Dans le secteur de Valence (9° et 20 points), presque tout le monde a performé. Sauf Strasbourg. Face à des Septors (Adrien Ramond 6/7, photo ci-dessous) un tantinet fatigués par le combat livré à Pontault deux jours plus tôt, les alsaciens (Clément Damiani 7/11) se sont accrochés sans parvenir à prendre le pouvoir. En attendant la "finale" retour (le 11 mai), Saran a géré son affaire (7-4 / 12-10 / 18-14 / 24-20 / 28-25) pas brillamment mais consciencieusement. Et a pris les deux points qu'il fallait pour poursuivre sa quête du Graal, la Lidl Starligue.
Photo Fabien Jordhery
Scenario un peu différent pour le concurrent de Saran à la montée directe. Pontault (Jean Pierre Dupoux 8/8) a dû attendre le dernier quart d'heure pour se débarrasser de Dijon (21-20, 45°). Jusqu'au 4-0 conclu par Gustavo Rodrigues (27-21, 52°), les bourguignons ont fait jeu égal et même mieux (4-5 / 7-10 / 10-13, 24°). Avant de céder, tirs manqués (19), pertes de balles (15) et exclusions (8 et 1 rouge) finissant par définitivement plomber les ambitions du DMH (Bastien Kermouche 4/4).
Le regret de Sarrebourg ? Que la saison ne soit pas prolongée de quatre ou cinq journées... Plus rien ni personne n'arrête le promu depuis quelques semaines. Commencée par un nul avec Nice, un autre à Cherbourg, deux victoires sur Valence et à Nice, la belle série s'est poursuivie hier (vendredi) par une quasi déculottée infligée à Massy. Pourtant, rien n'était écrit d'avance à l'heure de recevoir le 5° de Proligue et son impressionnante armada. Avec une base arrière réduite et un banc tout autant, le SMSHB avait du mouron à se faire face à la 2° meilleure défense du championnat. Du mouron ? Pas un seul instant. Avec un Rohnan Conte Prat (8/11, photo de tête) sur un nuage filant vers la stratosphère, le futur (?) relégué n'a fait qu'une bouchée du candidat à la montée. Six buts du fils de Teddy (Prat), deux d'Antonin D'Hondt, six arrêts de Vincent Lagrange (17 à 47% au final, photo ci-dessous) et en avant (8-5, 15°) ! La suite est à l'avenant, rythmée, limpide, facile. Massy n'y est pas (23-14, 38°). Et sans un logique coup de mou côté mosellan dans le dernier quart d'heure, les essonniens seraient rentrés au pays les valises bien chargées.
Photo Sarrebourg Moselle Sud Handball
Alors que Besançon et Nice n'ont pas pu se départager, Luka Brkljacic et Thibaud Arteaga (5/5) privant in extremis (24-27, 57° / 27-27) le Cavigal (Jérémi Pirani 9/13) d'un dixième succès, Angers a manqué sa sortie. Malmenés en défense pendant trente minutes (19 buts encaissés), sans arrêts de gardiens, les angevins (Grigorios Ioannou 8/13, photo ci-dessous) ont laissé les alsaciens (Nicolas Minne 9/12) poser leur jeu. Et de ballons angevins perdus aussitôt montés en arrêts des gardiens (9 arrêts pour Hugo Kriszt, 7 pour Mehdi Harbaoui), Sélestat s'en est allé quérir deux points bienvenus dans une saison pour le moins compliquée.
Photo Philippe Naudin