Des enseignements et un constat. Même si le top 6 - avec Cherbourg en tête de liste - et le "flop" 4 semblent se dessiner, la Proligue est loin d'avoir rendu son verdict. Pour son premier déplacement du mois - il y en aura deux autres, Billère le 12 et Pontault le 26 -, la Jeunesse Sportive Cherbourgeoise n'a pas tremblé très longtemps. Une vingtaine de minutes pour régler les détails défensifs et les enclenchements offensifs, une période que Nancy va mettre à profit pour prendre la main (4-5 / 7-5 / 11-7, 19°). Sans s'affoler, avec un Chérubin Tabanguet énorme (12/13 au final, photo de tête) et un Sven Horvat transcendé (11 arrêts à 38%), les mauves recollent et passent devant sur un 7 mètres en lobe signé Tabanguet (14-15).
Photo Daniel Hamang
Et ce retard, loin d'être comblé, va s'amplifier au fil des minutes. Le manque de rotations se fait sentir côté nancéien et forcément, le rythme plutôt correct en première période, finit par s'étioler. Bien plus fourni en nombre comme en qualité, le banc cherbourgeois va faire son oeuvre. Lior Gurman, John Nkonda, Jason Muel, Lucas Vanègue... bref tout le monde apporte sa pierre dans un jardin nancéien en jachère. Aux trois quarts du match, il n'y a plus de suspense (21-25, 46°). Nancy sans une base arrière solide (9/23 pour le quatuor Groff, Curcic, Blanc, Savic mais 7/8 pour Vukicevic, photo ci-dessus) n'a pas les armes pour inverser la tendance. Battu 24-28 à l'aller, Cherbourg s'empare du goal average particulier grâce au plus grand nombre de buts marqués à l'extérieur (30-34). Un petit bonus qui pourrait s'avérer très utile au printemps prochain.
Le diaporama du match par Christophe Devoitine
Battu quatre fois de suite, Nancy pointe à la 4ème place, à quatre points de Cherbourg. Mais à seulement deux points de ces prédécesseurs. Car Saran - au contraire de Pontault (Jean Pierre Dupoux 6/7) large vainqueur (21-28) de Sarrebourg (Lucas Hubert 5/8) - a raté le coche à Nice. Passées les six premières minutes où ils auront été devant (2-3, 6°), plus aucun avantage au tableau d'affichage pour les Septors (Théo Avelange-Demouge 7/9). Méthodiquement, les azuréens vont faire la course en tête (17-14 / 22-17 / 25-20 / 26-22, 50°), sans que les orléanais trop maladroits (15 ballons perdus) n'en puissent mais. Et l'anecdotique réaction finale des hommes de Fabien Courtial (27-25, 53°) ne va pas les inquiéter plus que ça. Axel Oppedisano (5/8), Jérémi Pirani (6/9) ou Alexis Bon (8/8) se chargent de boucler l'affaire.
Photo Frédéric Bocquenet
Un sur deux pour les deux derniers (provisoirement) qualifiés aux play-offs. Après trois succès de rang, Dijon a vu son ascension stoppée à Strasbourg, (l'ex) lanterne rouge. Après quinze minutes maîtrisées (1-5 / 2-6 / 6-9, 16°), Dijon lâche du lest. Les alsaciens, devant avec Xavier Moreau (8/15, photo ci-dessus), derrière avec Maxime Duchene (9 arrêts à 39%) s'organisent et reprennent les rênes (9-9 / 11-13, 30°). Et au bout du mano à mano des trente minutes suivantes (14-14 / 18-17 / 20-20 / 22-22, 58°), ce sont deux ex cherbourgeois qui vont décider du sort du match. Vincent Maguy en ratant le shoot d'une possible victoire dijonnaise et Xavier Moreau en réussissant le sien à 3 secondes du buzzer. Dijon (6°) perd une place au profit de Massy. Plutôt bien partis (5-2 / 9-7 / 12-10, 30°), les essonniens ont souffert dès la reprise. Deux buts marqués, six encaissés (3 Thomas Capella (8/12), 2 Thibaud Valentin, 1 Antoine Gutfreund) et Sélestat passe devant (14-16, 40°). Mais pas pour longtemps. Un 5-0 en cinq minutes remet le MEHB (Junior Réault 5/6, photo ci-dessous) sur la bonne voie (19-16, 46°). Sélestat s'accroche, se rapproche (21-20, 53°), en vain.
Photo Fabien Jordhery
Sélestat rentre dans le ventre mou, deux points derrière Dijon (6°) et deux et trois points devant Billère (9°) et Valence (10°). A Besançon, les béarnais (Mengon, Vergely, Reig-Guillen 7 buts chacun) n'ont pas vraiment été mis en danger. A peine notera t'on cinq minutes correctes (les cinq premières) des bisontins (trop) vite dépassés (5-5, 7°). Après ça, le BHB a déroulé (9-13 / 14-19 / 15-21, 30°), se contentant de contrôler le petit baroud d'honneur du GBDH (Thibaud Arteaga 7/9). Même topo pour Valence (Sylvain Kieffer 10/11) face à Angers (Josip Grbavac 6/10). Dix minutes de résistance angevine (5-5, 11°) pour un cavalier seul drômois (15-8 / 19-11 / 24-12 / 31-20, 55°) et une raclée infligée à la nouvelle lanterne rouge.