Alors que la mort programmée du Vardar Skopje à très haut niveau était annoncée par le retrait de l'argentier russe Serguey Samsoneko, les joueurs de Skopje ont refait surface. Après avoir connu 9 mois sans toucher leurs salaires. Après une énorme débauche d’énergie pour se qualifier en finale. Après une cascade de blessés qui a totalement appauvri les rotations pour Garcia Parondo. Après tout cela, ils ont quand même réussi à remporter une nouvelle fois la plus belle des compétitions. Pour Veszprém, c'est un nouvel échec alors que tout le monde voyait les Hongrois archi-favoris de cette finale. Il faudra de nouveau s’engager dans une épuisante course dès le mois de septembre pour tenter d'effacer le poids des échecs répétés.
Mais avant de parler de l’échec de Veszprém, il faut d’abord souligner la faculté du Vardar de renaître en permanence. Entre une demi-finale gagnée alors que rien n’était fait pour qu’ils la gagnent. Une finale où les rotations, la puissance physique et surtout une demi-finale bien moins couteuse en énergie et jouée 3 heures plus tôt pour Veszprém, mettaient les Macédoniens en position de challengers complets pour décrocher un second titre à Cologne. Pour égaler Kiel et Barcelone parmi les géants adoubés deux fois à la Lanxess Arena, on se disait que le Vardar devrait faire un exploit plus que majeur. Et bien c’est ce qu’ils ont réussi à faire… en appliquant en seconde période les bonnes vieilles recettes du jeu macédonien fait de rupture de rythme, de cassage de dynamique et d’attaque allant au bout du bout du refus de jeu mais de façon presque systématiquement gagnante au score. Clairement, pour le spectacle il ne fallait pas louper la première période, car la seconde n’a guère fait rêver dans le domaine. Mais sur les 30 premières minutes, les hommes de Garcia Parondo ont encore montré qu’ils avaient de sacrés qualité en faisant une démonstration de relations avec leurs pivots où arrivant à créer des espaces pour un Igor Karacic élu meilleur joueur de ce Final Four à l’issue du week-end. Et le pire c’est que Dainis Kristopans n’’avait même pas besoin d’être trop présent. Lui le héros absolu de la demi-finale pouvait attendre son heure, il savait qu’elle viendrait et elle est venue en seconde période où tout était beaucoup plus compliqué et où son bras et sa puissance auront débloqué quelques situations bien mal embarquées pour ses couleurs.

Sauf qu’il faut aussi constater que Veszprém n’a pas joué du tout sur sa valeur vue lors des derniers mois. Il a fallu qu’Arpad Sterbik entre sur une seule jambe pour que les actions hongroises reprennent un peu de couleurs en seconde période. Lors du premier acte, le géant hongrois s’est véritablement fait démonter quasiment sur tous les plans de jeu. Pertes de balles, mauvais choix, oublis défensifs sur les pivots adverses dont toute l’Europe sait que c’est LE point fort absolu du Vardar. Un Roland Mikler aux abonnés absents pendant que Dejan Milosavljev faisait lui du très bon boulot dans les buts du Vardar. Bref, un Veszprém qui n’était clairement pas en capacité de gagner ce titre qui le fuit depuis si longtemps. Bien sur il y a eu cette révolte initiée par l’entre d’Arpad Sterbik malgré sa blessure à la cheville de la veille. Bien relayée sur le terrain par un duo Lekaï – Nenadic qui a fait mal sur le premier quart d’heure de cette seconde période, mais cette révolte va se faire étouffer par un Vardar malin, très solide et lucide défensivement et surtout qui ne va jamais craquer dans les têtes au plus fort de la révolte hongroise. Momir Ilic et surtout Laszlo Nagy vont partir sans jamais n’avoir triomphé dans ce Final Four avec Veszprém, on ne peut être que triste de voir ces deux légendes partir sans avoir réussi à amener leur dernier club à dérocher la Ligue des Champions. Pour le Vardar il semble possible que les nouvelles faisant écho du départ de Serguey Samsonenko pourraient s'éteindre devant ce nouveau sacre et pour le moins inattendu !
A Cologne, Lanxess Arena
Le samedi 1° juin à 18h00
Demi-finale de la Ligue des Champions M
Telekom Veszprém HC - HC Vardar : 24 - 27 (Mi-temps : 11-16)
19 000 Spectateurs
Arbitres : MM Lars Geipel et Marcus Helbig (Allemagne)
Délégué : MM Marco Trespidi et Viktor Konopliastyi
Evolution du score : 2-2 5°, 5-6 10°, 7-10 15°, 9-12 20°, 10-15 25°, 11-16 MT - 25-20 35°, 13-17 40°, 18-20 45°, 20-22 50°, 23-24 55°, 24-27 FT.

Barcelone au galop
75 buts ! Une gabegie offensive, voila ce qu’a été la petite finale du Final Four entre Barcelone et Kielce.
Bien sur cette débauche offensive n’aura surement pas calmé et atténué la déception des deux équipes. Mais la démonstration catalane en attaque a fait plaisir à voir et les variations tactiques, aussi bien offensives que défensives de Kielce sorties de la boîte à malice d’un Talant Dujshebaev toujours aussi maître du jeu de son équipe. Alors qu’il avait été un peu en difficulté hier que ce soit au shoot ou dans l’animation du jeu, Dika Mem aura été le grand bonhomme dans le jeu pour les Blau Grana. Même si la régularité de Jure Dolenec aux 7 mètres, le sans faute dans ses tirs d’aile de Nemanja Ilic auront eux aussi amené beaucoup de qualité dans le jeu et une partie certes, un tantinet amicale pour un enjeu minime : le plaisir de sortir de ce Final Four avec un petit pansement à l’égo marqué de ne pas avoir su forcer les portes de la grande finale hier.
A Cologne, Lanxess Arena
Le samedi 1° juin à 15h15
Demi-finale de la Ligue des Champions M
Barça Lassa - PGE Vive Kielce : 40 - 35 (Mi-temps : 20-16)
19 000 Spectateurs
Arbitres : MM Duarte Santos et Ricardo Fonseca (Portugal)
Délégué : MM Robert Dujardin et Oyvind Togstad
Evolution du score : 4-3 5°, 9-6 10°, 11-7 15°, 14-11 20°, 17-13 25°, 20-16 MT - 25-20 35°, 30-24 40°, 31-28 45°, 33-30 50°, 37-32 55°, 40-35 FT.