Les dés étaient presque jetés avant même cette ultime soirée. Avec la victoire surprise de Berlin à Veszprem un peu plus tôt, le PSG savait déjà qu'il lui serait impossible d'accrocher le top 2, synonyme de qualification directe en quarts. L'objectif était donc clair : sécuriser la troisième place pour éviter le Barça au tour suivant. Pour cela, Paris devait s'imposer en Macédoine tout en espérant une défaite du Sporting à Plock. Un scénario qui n'a finalement pas eu lieu.

Avec les retours de Luka Karabatic et Matthieu Grebille, le PSG se présentait à Pelister avec un effectif presque au complet. Seuls Balaguer et Loredon manquaient à l'appel. Dans une salle bruyante et atypique, où les tribunes sont collées au terrain, les Parisiens n'ont pas tremblé. Dès l'entame, ils imposent leur rythme et creusent rapidement l'écart (+3 après 4'). Prandi, auteur d'un bon début de rencontre, doit momentanément sortir après un coup reçu au nez. Son remplaçant, Yahia Omar, prend le relais et s'illustre immédiatement (4/5 en première période).

Pelister, porté par son meilleur buteur Filip Kuzmanovski (6 buts en premier mi-temps), profite d'un passage à vide parisien, au quart d'heure de jeu pour rappeler à une longueur (13-14, 15e). Mais Raúl González réagit en posant un temps-mort et en lançant Luc Steins. Un choix payant : le PSG accélère à nouveau et rejoint les vestiaires avec une avance confortable (18-13).

Au retour des vestiaires, le match perd en intensité. Pelister peine à construire ses attaques et Paris en profite pour enfoncer le clou (+8 après 42'). Une gestion qui permet à Raúl González de faire tourner son efficacité, même si une inquiétude surgit avec la sortie sur blessure d'Andreas Palicka. Touché à l'ischio-jambier après une parade, le portier suédois est remplacé par Jannick Green, impeccable dans les cages (4 arrêts à 36%). Alors simple alerte ou blessure pour Palicka ? Réponse dans les prochains jours.

Prandi efficace ce soir (8/9) laisse sa place tout comme Yahia Omar, moins en lumière sur ce deuxième acte. Pelister n'y est plus à l'image de sa star Kuzmanovski (1 mais en seconde période). « Ce n'est jamais facile de s'imposer ici, surtout quand un faux rythme s'installe, argumentateur Luka Karabatic, donc on a essayé d'empêcher ça et de maîtriser le match rapidement. La quatrième place n'est peut-être pas la place que nous méritons, mais le format est très relevé et ça se joue toujours sur des détails. Le plus important est d'être qualifié. »

Le PSG décroche sa cinquième victoire à l'extérieur en Europe cette saison, mais dans le même temps, le Sporting arrache le nul à Plock et obtient sa place directe en quarts. Pour Raul Gonzalez, il faut déjà se pencher sur l'avenir : « C'est toujours difficile de jouer ici, mais tout s'est bien passé. La phase de groupes est désormais terminée. Il est désormais temps de se projeter sur la suite et de se battre jusqu'au bout. Avant cela, il faut se concentrer sur le choc face à Nantes qui va arriver vite, dès dimanche. » Paris doit se contenter de la quatrième place du groupe, devancé par le Sporting et Berlin à la différence de buts. Une position qui complique sérieusement son chemin vers le Final Four.

Evolution du score : 2-5 (5) 5-8 (10) 7-10 (15) 10-12 (20) 12-14 (25) 13-18 (MT) 16-20 (35) 18-24 (40) 20-27 (45) 21-29 (50) 24-31 (55) 26-35 (FIN

Désormais, place à la phase à élimination directe. Paris devra d'abord se défaire des Hongrois de Szeged en huitièmes de finale. Un adversaire abordable sur le papier, mais qui reste dangereux. En cas de qualification, le PSG affrontera le FC Barcelone, champion en titre et grand favori de la compétition.

Dans l'autre partie du tableau, le HBC Nantes devra se méfier de Plock, un adversaire qui s'était déjà imposé en France contre Paris plus tôt cette saison. En cas de succès, les Nantais retrouveraient le Sporting en quarts. 

Barcelone (ESP)

Veszprém (HON)

Aalborg (Danemark)

Sporting (POR)