Le PSG avait une double mission face à Veszprem : prendre sa revanche après la lourde défaite du match aller (41-28) et retrouver le top 2 de la poule, synonyme de qualification directe pour les quarts. Mission ratée.
Dès les premières minutes, les joueurs de Raúl González subissent l’intensité hongroise et se retrouvent menés (2-5, 5e). Les Parisiens butent sur un Rodrigo Corrales en état de grâce, de retour à Coubertin, où il avait évolué entre 2017 et 2020. Malgré un sursaut après un quart d’heure de jeu (9-10), la base arrière parisienne peine à imposer son rythme. Les pertes de balle s’enchaînent (8 en première période), et Veszprem en profite pour sanctionner en contre-attaque : 12 buts sur jeu rapide en première mi-temps, soit plus de la moitié de leur total. À la pause, l’écart est net (18-23). La défense parisienne, trop friable, ne parvient pas à contenir les assauts hongrois.
Au retour des vestiaires, Paris montre un tout autre visage. Plus agressifs en défense, les coéquipiers de Luka Karabatic ralentissent le jeu hongrois et reviennent progressivement dans la partie. Le choix tactique de l’entraîneur parisien d’évoluer en attaque à 7 contre 6 porte ses fruits. Les espaces libérés permettent à Ferran Solé de s’illustrer (5 buts), tandis que Luc Steins brille dans la distribution. Il obtient plusieurs jets de 7 mètres, que Kamil Syprzak convertit. Paris recolle alors à deux longueurs à dix minutes du terme (30-32). Coubertin s’enflamme, Paris est de retour !
Mais l’espoir est de courte durée. Comme un cruel rappel de la première période, les Parisiens retombent dans leurs travers et se heurtent une nouvelle fois à un Corrales impérial (12 arrêts). Pour Raúl González, c’est le principal facteur de la défaite : « On s’est battu jusqu’à la fin, mais on a beaucoup loupé de tirs en face à face contre le gardien de Veszprem. Corrales a tout arrêté et quand un gardien est dans cet état, on n’a pas de chance de gagner.»
Le jeu à 7 contre 6 expose Paris aux contre-attaques, dont les Hongrois profitent immédiatement pour reprendre le large. À cinq minutes de la fin, Veszprem se met définitivement à l’abri. Paris ne s’en remettra pas et s’incline de nouveau (32-37). La frustration est présente: « On a des ballons pour revenir à hauteur, mais on n’arrive pas à les concrétiser, peste Elohim Prandi. C’est ce qui nous manque vraiment, le duel tireur-gardien. On n’arrive pas à les crucifier, à l’inverse d’eux. Mais on reste positifs, on est capable de faire de belles choses, mais pas à 80%, on doit tous être à 100%. La saison est encore longue, de gros combats nous attendent.»
Un avenir européen encore incertain
Face à Veszprem, le PSG n’était pas favori, mais peut nourrir des regrets. Les 37 buts encaissés pèsent lourd. Contraints de courir après le score toute la rencontre, les Parisiens ont payé leurs efforts en fin de match. L’absence d’un véritable duel entre les internationaux français a également privé la rencontre d’un supplément de tension. Hugo Descat (3 buts), Ludovic Fabregas (2) et Nedim Remili (5) côté hongrois, tout comme Élohim Prandi (3) côté parisien, ont été moins en lumière.
Avec cette quatrième défaite en six rencontres, le PSG voit le top 2 s’éloigner. Désormais quatrième après la victoire du Füchse Berlin contre Pelister, les Parisiens devront impérativement gagner la semaine prochaine tout en espérant une défaite de Berlin et du Sporting pour se qualifier directement en quarts. Un scénario difficile, mais pas impossible selon Raúl González : « Le Top 2 reste possible. On a la chance de jouer Pelister et on peut gagner là-bas. Pour le Sporting et Berlin, ce sera difficile, on va se battre et on verra.»
Dans l’autre poule, le HBC Nantes a su éviter la défaite de justesse. Mercredi soir, les Nantais ont arraché le match nul sur le terrain de Kielce grâce à une ultime réalisation d’Ayoub Abdi dans les dernières secondes. Un résultat qui leur permet de rester en course pour le top 2, bien que ce point du nul les fasse rétrograder à la troisième place du groupe. Jeudi prochain, ils joueront une véritable finale contre Aalborg (2ᵉ), avec une place directe en quarts de finale à la clé.
Rien n’est encore perdu pour les clubs français, mais cette semaine pourrait bien laisser des traces dans leur avenir européen.
A Paris, Stade Pierre de Coubertin, jeudi 27 mars 2025PSG HB - One Veszprém 33-37 (MT: 18-23)Arbitres: Amar & Dino Konjicanin (Bosnie H.)
Evolution du score: 2-5 (5) 6-8 (10) 9-10 (15) 10-15 (20) 15-19 (25) 18-23 (MT) 21-25 (35) 24-28 (40) 27-29 (45) 30-32 (50) 32-35 (55) 33-37 (FIN)