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Les Tricolores ont déjà le regard tourné vers Montpellier

En Attendant le TQO

vendredi 5 mars 2021 - © Yves Michel

 5 min 10 de lecture

Un peu plus d'une semaine à attendre pour savoir si l'équipe de France masculine figurera parmi les 12 équipes invitées cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo. Avant de s'imaginer au Japon, les Bleus devront valider leur ticket au cours du tournoi de qualification organisé du 12 au 14 mars à Montpellier. Qui de la France, de la Croatie, du Portugal ou de la Tunisie termineront aux deux 1ères places tant convoitées ?

L'échéance approche et Guillaume Gille est depuis le début de la semaine à la Maison du Handball afin de préparer au mieux ce qui sera un des 1ers grands tournants de sa jeune carrière d'entraîneur de l'équipe de France. L'équation est simple, en l'espace de 3 jours, les Tricolores doivent décrocher un des deux billets qualificatifs pour les Jeux de Tokyo programmés (en principe) du 24 juillet au 8 août. C'est un coach plutôt détendu qui attend les 17 joueurs qui ce vendredi débuteront le stage de préparation à Créteil. «C'est un moment un peu à part dans le quotidien d'une sélection, jouer sur trois jours pour avoir l'immense honneur d'aller participer à des Jeux olympiques. Sans jour de repos entre les rencontres comme cela se fait désormais et heureusement dans toutes autres grandes compétitions officielles. Le TQO est la seule organisation qui reste sur ce format-là et pour moi, c'est un peu incompréhensible au niveau de la charge qu'elle impose aux athlètes dans un moment de la saison qui est déjà très compliqué. Mais on ne va pas pleurer sur notre sort, le cadre de ce tournoi est le même pour toutes les équipes, à nous donc de nous adapter.» Voilà un peu plus d'un mois que ceux qui étaient en Égypte se sont quittés sur une note mitigée, au pied du podium, battus pour la médaille de bronze par l'Espagne. Aucun chamboulement n'est à attendre dans l'organisation tricolore mais plutôt des corrections à la marge liées à chacun des adversaires que la France va devoir affronter. « On va s'appuyer sur ce qu'on a vécu pendant le Mondial car ce n'est pas avec le peu de temps dont nous disposons que nous allons beaucoup modifier notre façon de fonctionner. Il faut se mettre en mode combat pour pouvoir enchaîner trois fantastiques duels.» La gestion du groupe est identifiée. 18 joueurs devaient composer une 1ère vague. Il en manquera un puisqu'après sa sortie en Ligue des Champions face à Elverum, le Parisien Elohim Prandi victime d'une grosse entorse à la cheville gauche a du déclarer forfait. Six joueurs évoluant à l'étranger (Fabregas, Mem, N'Guessan de Barcelone, Lagarde de Rhein Neckar, Mahé de Veszprém et Tournat de Kielce) les rejoindront lundi. La liste des vingt élus en partance pour le TQO sera communiquée mardi, après validation des examens médicaux et tests PCR auxquels tout le monde sera soumis. Car à l'identique de ce qu'ils ont vécu en Égypte, joueurs et staff français seront intégrés dans une bulle censée être la plus hermétique possible. «On se doit de tenir compte d'un protocole qui tente de minimiser les risques mais sans ne rien jamais garantir. On a eu la chance de faire la démonstration d'organiser des stages, de traverser une compétition à 32 pays et de rentrer chez nous, sans que le Covid n'ait atteint l'intégrité physique de nos joueurs donc, il y a désormais un savoir-faire même si on sait qu'en prenant toutes les précautions, on n'est à l'abri de rien.»


Aymeric Minne, sur le TQO à Montpellier ? Une idée qui pourrait faire son chemin....

Sur le choix des éléments qui n'étaient pas en Égypte mais qui pourraient valider leur billet pour le transfert vers Montpellier, Karl Konan (Pays d'Aix), Aymeric Minne et Dragan Pechmalbec (Nantes) ont des atouts à faire valoir et le coach national ne s'interdit rien. «Comme on a décidé de conserver dans l'effectif, une certaine marge pour pallier à tout problème... rapatrier quelqu'un à cause du Covid ou de soucis physiques dans un intervalle aussi court est une vraie complexité. C'est pour cela qu'on va partir avec un groupe plus large donc forcément ceux qui en feront partie seront tous susceptibles de participer au TQO.» Pour les trois cités, il s'agirait tout simplement d'une 1ère cape officielle en sélection. Alors existe-t-il une hiérarchie dans la tête de "Gino" concernant les forces en présence ? La Croatie qui a connu quelques péripéties en plein Mondial avec le fantasque Lino Cervar, le Portugal encore sous le choc du décès à 32 ans de son gardien Alfredo Quintana, tous ces paramètres peuvent-ils influencer le moral et la détermination de chacun ? « C'est très difficile à établir à l'avance. Si on se base sur le ranking en Égypte, oui, on a terminé devant nos trois adversaires mais tout est remis à zéro et affronter la Croatie d'entrée, ou la Tunisie ou le Portugal ne change strictement rien.» Qui plus est dans une Aréna où les Tricolores ne pourront pas compter sur leurs supporters puisque les rencontres se disputeront à huis clos. «Oui, les cartes sont redistribuées, malheureusement jouer devant des gradins vides, c'est une situation qui perdure avec les clubs depuis de nombreux mois, et même s'il est difficile de s'y résigner, une certaine habitude s'est installée.» Si au soir du 14 mars, l'équipe de France masculine décrochait un des deux billets pour voyager vers Tokyo, elle aurait rempli son contrat. Guillaume Gille garde néanmoins un zeste de prudence, conscient que ses joueurs sont capables des exploits les plus retentissants mais également des prestations les moins convaincantes. « Je crois en cette qualification, je sais qu'on a la capacité à y parvenir mais il ne faut pas se leurrer, les trois équipes qu'on aura à affronter partagent toutes la même ambition. Et on mesure l'enjeu car pour moi, les Jeux Olympiques, c'est le Graal, de par la rareté de l’événement, c'est la Mecque du sport et cela demande quelque chose de plus dans l'engagement de chacun. Oui, les J.O sont au-dessus de tout.» En ayant connu des fortunes diverses et si l'escapade montpelliéraine s'avérait fructueuse, la France validerait depuis 1992 et l'époque des fameux Bronzés de Barcelone, sa 8ème participation à ce rendez-vous planétaire.  

Les Tricolores ont déjà le regard tourné vers Montpellier 

En Attendant le TQO

vendredi 5 mars 2021 - © Yves Michel

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Un peu plus d'une semaine à attendre pour savoir si l'équipe de France masculine figurera parmi les 12 équipes invitées cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo. Avant de s'imaginer au Japon, les Bleus devront valider leur ticket au cours du tournoi de qualification organisé du 12 au 14 mars à Montpellier. Qui de la France, de la Croatie, du Portugal ou de la Tunisie termineront aux deux 1ères places tant convoitées ?

L'échéance approche et Guillaume Gille est depuis le début de la semaine à la Maison du Handball afin de préparer au mieux ce qui sera un des 1ers grands tournants de sa jeune carrière d'entraîneur de l'équipe de France. L'équation est simple, en l'espace de 3 jours, les Tricolores doivent décrocher un des deux billets qualificatifs pour les Jeux de Tokyo programmés (en principe) du 24 juillet au 8 août. C'est un coach plutôt détendu qui attend les 17 joueurs qui ce vendredi débuteront le stage de préparation à Créteil. «C'est un moment un peu à part dans le quotidien d'une sélection, jouer sur trois jours pour avoir l'immense honneur d'aller participer à des Jeux olympiques. Sans jour de repos entre les rencontres comme cela se fait désormais et heureusement dans toutes autres grandes compétitions officielles. Le TQO est la seule organisation qui reste sur ce format-là et pour moi, c'est un peu incompréhensible au niveau de la charge qu'elle impose aux athlètes dans un moment de la saison qui est déjà très compliqué. Mais on ne va pas pleurer sur notre sort, le cadre de ce tournoi est le même pour toutes les équipes, à nous donc de nous adapter.» Voilà un peu plus d'un mois que ceux qui étaient en Égypte se sont quittés sur une note mitigée, au pied du podium, battus pour la médaille de bronze par l'Espagne. Aucun chamboulement n'est à attendre dans l'organisation tricolore mais plutôt des corrections à la marge liées à chacun des adversaires que la France va devoir affronter. « On va s'appuyer sur ce qu'on a vécu pendant le Mondial car ce n'est pas avec le peu de temps dont nous disposons que nous allons beaucoup modifier notre façon de fonctionner. Il faut se mettre en mode combat pour pouvoir enchaîner trois fantastiques duels.» La gestion du groupe est identifiée. 18 joueurs devaient composer une 1ère vague. Il en manquera un puisqu'après sa sortie en Ligue des Champions face à Elverum, le Parisien Elohim Prandi victime d'une grosse entorse à la cheville gauche a du déclarer forfait. Six joueurs évoluant à l'étranger (Fabregas, Mem, N'Guessan de Barcelone, Lagarde de Rhein Neckar, Mahé de Veszprém et Tournat de Kielce) les rejoindront lundi. La liste des vingt élus en partance pour le TQO sera communiquée mardi, après validation des examens médicaux et tests PCR auxquels tout le monde sera soumis. Car à l'identique de ce qu'ils ont vécu en Égypte, joueurs et staff français seront intégrés dans une bulle censée être la plus hermétique possible. «On se doit de tenir compte d'un protocole qui tente de minimiser les risques mais sans ne rien jamais garantir. On a eu la chance de faire la démonstration d'organiser des stages, de traverser une compétition à 32 pays et de rentrer chez nous, sans que le Covid n'ait atteint l'intégrité physique de nos joueurs donc, il y a désormais un savoir-faire même si on sait qu'en prenant toutes les précautions, on n'est à l'abri de rien.»


Aymeric Minne, sur le TQO à Montpellier ? Une idée qui pourrait faire son chemin....

Sur le choix des éléments qui n'étaient pas en Égypte mais qui pourraient valider leur billet pour le transfert vers Montpellier, Karl Konan (Pays d'Aix), Aymeric Minne et Dragan Pechmalbec (Nantes) ont des atouts à faire valoir et le coach national ne s'interdit rien. «Comme on a décidé de conserver dans l'effectif, une certaine marge pour pallier à tout problème... rapatrier quelqu'un à cause du Covid ou de soucis physiques dans un intervalle aussi court est une vraie complexité. C'est pour cela qu'on va partir avec un groupe plus large donc forcément ceux qui en feront partie seront tous susceptibles de participer au TQO.» Pour les trois cités, il s'agirait tout simplement d'une 1ère cape officielle en sélection. Alors existe-t-il une hiérarchie dans la tête de "Gino" concernant les forces en présence ? La Croatie qui a connu quelques péripéties en plein Mondial avec le fantasque Lino Cervar, le Portugal encore sous le choc du décès à 32 ans de son gardien Alfredo Quintana, tous ces paramètres peuvent-ils influencer le moral et la détermination de chacun ? « C'est très difficile à établir à l'avance. Si on se base sur le ranking en Égypte, oui, on a terminé devant nos trois adversaires mais tout est remis à zéro et affronter la Croatie d'entrée, ou la Tunisie ou le Portugal ne change strictement rien.» Qui plus est dans une Aréna où les Tricolores ne pourront pas compter sur leurs supporters puisque les rencontres se disputeront à huis clos. «Oui, les cartes sont redistribuées, malheureusement jouer devant des gradins vides, c'est une situation qui perdure avec les clubs depuis de nombreux mois, et même s'il est difficile de s'y résigner, une certaine habitude s'est installée.» Si au soir du 14 mars, l'équipe de France masculine décrochait un des deux billets pour voyager vers Tokyo, elle aurait rempli son contrat. Guillaume Gille garde néanmoins un zeste de prudence, conscient que ses joueurs sont capables des exploits les plus retentissants mais également des prestations les moins convaincantes. « Je crois en cette qualification, je sais qu'on a la capacité à y parvenir mais il ne faut pas se leurrer, les trois équipes qu'on aura à affronter partagent toutes la même ambition. Et on mesure l'enjeu car pour moi, les Jeux Olympiques, c'est le Graal, de par la rareté de l’événement, c'est la Mecque du sport et cela demande quelque chose de plus dans l'engagement de chacun. Oui, les J.O sont au-dessus de tout.» En ayant connu des fortunes diverses et si l'escapade montpelliéraine s'avérait fructueuse, la France validerait depuis 1992 et l'époque des fameux Bronzés de Barcelone, sa 8ème participation à ce rendez-vous planétaire.  

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