A l'issue d'un choc ouvert aux quatre
vents, déserté par beaucoup de vedettes lorraines et bretonnes, le BBH a infligé à Metz sa première défaite nationale de la saison, en ouverture de la 22ème journée (33-36). Un résultat sans incidence pour le classement final, mais pas
pour le moral du leader lorrain et de son dauphin breton, avant leurs matches de coupe respectifs de fin de semaine.
Qui a dit qu'un Metz – Brest dénué
de gros enjeux ne revêtait aucun intérêt ? Certainement pas le
BBH, qui s'est succédé à lui-même. Dernière équipe française à
avoir battu les triples championnes en titre, le 26 mai 2018 en
finale retour de LFH (22-24), le club breton a réitéré sa
performance mardi. Sur parquet adverse, encore (33-36).
Le résultat tranche radicalement avec
ceux enregistrés à l'aller, fin décembre (20-35 pour Metz), et au tour principal de
Ligue des Champions, cet hiver (21-32 dans le Finistère, 39-26 en Moselle). S'il est à pondérer, compte tenu du taux
d'absentéisme élevé dans les deux formations, il constitue un vrai
événement.
Après avoir collectionné les succès (20) comme
d'autres les timbres, les Messines (ci-dessus, Gnonsiane Niombla) ont terminé leur saison régulière
sur deux matches sans victoire. L'état de leur défense, jusqu'alors
au-dessus de tout soupçon, s'est subitement dégradé. Au plus
mauvais moment, avant le quart de finale aller de Ligue des Champions
(à Bucarest, vendredi). Le leader avait concédé 34 buts à
Besançon samedi dernier, il en a concédé deux de plus face à son
dauphin. Quand la taulière Edwige se repose (comme
Zaadi, Smits, Flippes et Maubon), Ana Gros (12/15, dont 6/7 penaltys)
et compagnie s'éclatent...
Coatanéa : « On voulait jouer à fond »
« Metz a beaucoup joué avec ses
jeunes, analyse la gauchère slovène (photo de tête), meilleure buteuse de la phase
classique (151 buts). C'est bien aussi, car il faut qu'elles
progressent. Nous, on a essayé de faire un beau match. Je trouve
qu'on a quand même fait beaucoup d'erreurs. Mais au moins, on a
gagné. »
La victoire revigore Brest, trois jours
après un revers à domicile contre Toulon (28-31). Elle repose aussi
sur l'application de Pop-Lazic en défenseure avancée comme sur les
tirs à six mètres, les nombreux duels remportés par Mangué,
quelques buts en infériorité numérique... et un lob de la Messine
Nocandy au-dessus de la transversale, sur penalty (59').
« Peu importe l'équipe que Metz a
aligné, affirme l'ailière championne d'Europe Pauline Coatanéa. Nous, on voulait jouer à fond.
On a aussi un match important, samedi en Coupe de France (contre
Celles-sur-Belle, D2). C'était un bon moyen de travailler et
d'amener de la confiance. Cette année, des événements ont fait que plusieurs joueuses ne sont plus avec nous (Gullden, Darleux,
etc.), mais on s'accroche. On a encore de beaux objectifs jusqu'à la
fin de l'année. Il faut continuer à rester soudées, à jouer à
fond jusqu'au bout. »
METZ – BREST : 33-36 (18-18)
Mardi 2 avril 2019. Les Arènes. 3115 spectateurs. Arbitres : MM. Pichon et Reveret.
Evolution du score : 3-3 (5') ; 5-7 (10') ; 9-9 (15') ; 13-12 (21') ; 15-17 (26') ; 20-23 (36') ; 23-27 (40') ; 25-28 (46') ; 27-31 (51') ; 30-32 (55').
Statistiques du match
Les cinq autres matches de la 22ème journée ont lieu ce mercredi soir.