Les Bleues ont dominé les Pays-Bas, vice-championnes du monde en titre, pour leur entrée en lice dans le tournoi olympique (18-14). Grosse défense, cadres au niveau et sang-froid : les premiers signes sont très positifs malgré un faux-rythme. Voilà un premier pas de fait vers la qualification.
« Il faudra bien se souvenir de leur joie quand on les recroisera aux Jeux Olympiques », avait lancé Olivier Krumbholz, alors sélectionneur battu par les Pays-Bas, en mars dernier au TQO. Ce samedi, ce sont bien ses joueuses qui avaient la banane à l’issue d’un nouveau combat d’une heure, toujours aussi engagé. Car la France a battu les vice-championnes du monde en titre, brouillonnes comme rarement, incapables de prendre à revers une défense bleue énorme de bout en bout. Même dans leur temps faible, en début de seconde période, les Bleues ont toujours pu s’appuyer sur leur socle défensif, ce qui a permis de ne jamais craquer malgré une panne offensive qu’il faudra corriger à l’avenir. Et dans une fin de match impeccable grâce à la lucidité des entrantes, elles se sont offert une entrée idéale dans la compétition olympique.

D’entrée, ce sont les filles de Krumbholz qui impriment le rythme dans cette rencontre. Une grosse défense, Leynaud impeccable derrière, Edwige très disponible en pivot pour provoquer les pénaltys ou des sanctions, Dembélé virevoltante sur son aile, et un premier break était fait (4-1, 8e). Une double supériorité numérique était exploitée à merveille et malgré l’entrée de Polman, l’écart se creusait (6-2, 13e), dans le sillage d’une Leynaud impressionnante derrière (5 arrêts sur les sept premiers tirs). Le sélectionneur faisait tourner en lançant Nze Minko et Landre pour contrer la défense plus haute des Néerlandaises, suivies par Bulleux et Houette aux ailes. Et avec une Lacrabère impeccable à 7 mètres (5/5 en première période), l’écart était maintenu (10-4, 27e).

Mais le sursaut batave allait venir. A cheval sur les deux périodes, les vice-championnes du monde variaient les solutions et profitaient d’une supériorité numérique pour passer un 4-0 (10-8, 33e), tandis que les Bleues gâchaient. Malgré un lobe astucieux de Dembélé sur l’aile gauche, le vent du Nord se faisait sentir quand Luciano ramenait les siennes à -1 (11-10, 39e). Glauser, entrée au relais d’une Leynaud moins en vue, préservait le score mais Polman égalisait au cœur d'une seconde période très brouillonne (12-12) et un ballon pour passer devant était même gâché dans la foulée par Van der Heijden.
L’alerte passait, Ayglon et Pineau remettaient de l’ordre (14-12, 47e) et la France pouvait faire la décision sans une Wester impressionnante dans les cages néerlandaises (9 arrêts après la pause). Heureusement, la défense retrouvait toute sa fougue pour perturber le jeu des Oranje, totalement perdues par les quelques pièges posés par les ailières françaises (9 ballons perdus en seconde période). Ainsi sereines, Niombla et les siennes passaient un 4-0 qui scellait leur succès (18-13, 58e) et leur offre une victoire qui fait beaucoup de bien.
Ce n’est pourtant que le début et les sourires se sont vite envolés. Au centre du terrain, Lacrabère, Edwige et les autres avaient le regard grave, de celles qui savent que leur parcours débute tout juste et reste parsemé d’embûches. La prochaine s’appelle d’ailleurs Russie, dès lundi (16h30), un nouvel adversaire direct dans la course à la qualification.

A Rio de Janeiro, Halle du futur
Le Samedi 6 août à 16h30
France - Pays : 18 - 14 (Mi-temps : 10-6)
Arbitres : MM ROEN G. et ARNTSEN K. (Norvège)
Evolution du score : 2-1 5°, 5-2 10°, 6-3 15°, 8-4 20°, 9-4 25°, 10-6 MT - 10-8 35°, 11-10 40°, 12-12 45°, 14-13 50°, 17-13 55°, 18-14 FT.
Statistiques du match
Le programme des Bleues à Rio
Samedi 6 août : France - Pays-Bas, 18-14
Lundi 8 août - 16h30 : France - Russie
Mercredi 10 août - 02h50 : France - Argentine
Vendredi 12 août - 02h50 : Corée du Sud - France
Dimanche 14 août - 16h30 : Suède – France
Horaires à l’heure française