Ouf ! La France passe en deuxième phase avec deux victoires, le plus dur est fait dans cette Poule A, mais dieu que se fut compliqué et arraché avec les forceps.

Encore une fois la principale force de la France fut la défense, derrière un mur impressionnant, les deux gardiennes ont rivalisé de brio pour sauvegarder ce qui pouvait l'être.
Et il y avait du travail dans ce domaine, car entre une inefficacité chronique à l'aile, et des pertes de balles à plus n'en pouvoir, les tricolores ont vendangé à peu près tout ce qui pouvait l'être ce soir.
Au final, une victoire sans trop de panache mais au combien précieuse et prise devant l'adversaire le plus costaud de la poule.

Mais pour gagner un grand championnat il faut toujours gagner sans bien jouer, alors ne boudons pas notre plaisir et surtout voir que la France va débuter la deuxième phase avec 2 victoires au compteur, et dans ce championnat ou ont disparues les Danoises et ou la Norvège va sortir avec une défaite au compteur, il faut vraiment féliciter les Bleues d'avoir su se trouver au niveau des Russes, seules autres invaincues de ces championnats du monde 2003.

Pourtant avant d'envisager ce statut d'invaincu il a fallu passer par tous les états dans ce match au combien crispant.

Entre une première mi-temps avec un début plus que laborieux offensivement, avec des réelles occasions de mener mais ou le manque de chance et surtout le brio de la gardienne serbe ont brisé ces possibilités et une fin de première mi-temps ou la chance va changer de camp.
Ou Valérie Nicolas va permettre à ses troupes de revenir avec un seul petit but de retard bien aidées par une Sophie Herbrecht soudain transfigurée et faisant parler le bras à longue distance.
Il était temps car dans ce domaine, les arrières françaises étaient en dépôt de bilan, que ce soit Melinda Szabo-Jacques, Leila Lejeune ou Nodjalem Myaro, toutes avaient fait du tir raté ou arrêté leur pain du jour.

En prenant le relais d'une Sandrine Mariot-Delerce bien seule jusque la, Sophie Herbrecht va aider l'attaque bleue à ne pas complètement sombrer et ainsi se laisser la possibilité de jouer la gagne dans le second acte.

Et ce fameux second acte va être une bataille, dure, âpre et sans pitié, pas de grandes envolées lyriques dans le jeu, du solide, du costaud et du dur au mal.

En première ligne, la défense ! Véritable marque de fabrique tricolore dans ce mondial, cette arme a su porter le poids de la rencontre, entre une Véronique Pecqueux-Rolland qui éteignit Bojana Petrovic, un duo central Isabelle Wendling - Myriam Korfanty et des ailières  qui à défaut de mettre les ballons au fond, mettaient la pression sur leurs alter ego serbes.

Pour les solutions offensives, elles s'appuyaient surtout sur les montées de balles générées par l'incapacité serbe à trouver de bons angles de shoot, dans ce domaine la, la cavalerie bleue va faire des choses vraiment positives, emmenée par une Vero Pecqueux-Rolland toujours aussi sure dans ses prises de balles et ses shoots.
Si par guigne la montée de balle avortait, on s'en remettait aux coups de pattes de Sandrine Delerce ou aux missiles de Sophie Herbrecht, c'était déjà une solution de plus que les Serbes qui ne voyaient que du Knezevic en attaque.

Maintenant pour gagner ce genre de match il faut l'exploit avec un grand E, et celui ci vînt par Valérie Nicolas. Ayant remplacé une Joanne Dudziak pourtant impériale pour les dernières minutes, Val allait donner les deux points de la victoire.

Après que Bojana Petrovic eu ramené toute seule sa troupe à 25-26, elle confiait la balle à Tanja Milanovic pour un tir plus qu'ouvert sur l'aile gauche, et Val renvoyait la Serbie à ses études de tirs d'aile en faisant une parade pied main de toute splendeur, il ne restait plus qu'a Stéphanie Ludwig à mettre au fond la contre-attaque générée par cet arrêt pour finaliser cette victoire.

Sortir invaincues de ce groupe n'était pas évident, une très belle chose de faite, maintenant il va y avoir 3 matchs au couteau à disputer mardi, mercredi et jeudi.
La Corée du Sud pour effacer un sombre après midi australien, l'Autriche pour se venger d'une défaite bien mal venue à l'Euro 2002 et enfin, jeudi un match pour taper des Russes qui n'aiment pas du tout le jeu français.

Simple à écrire, maintenant si les Bleues venaient à le réaliser, cela commencerait vraiment à sentir bon la breloque au cou, resterait juste à déterminer la couleur.

Statistiques du match :