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LFH : Besançon s’invite chez les grands

LBE

dimanche 7 mai 2017 - © Pierre Menjot

 6 min 45 de lecture

Battues d’un but à Nantes, les Franc-Comtoises ont su renverser la situation (26-23) pour se qualifier en demi-finale et donc en Coupe d’Europe la saison prochaine. Elles y affronteront Metz, plus que secoué par Dijon. Brest et Issy-Paris se retrouvent dans l’autre demi-finale.

Les matchs éliminatoires remettent tout à zéro, selon la formule. Mais finalement, ce sont les quatre premiers de la saison régulière qui vont s’affronter lors des demi-finales de D1, ce qui dénote une certaine logique. Metz, Issy-Paris et Brest ont imposé leur statut de favori de leur double confrontation, même si les scores ne disent pas tout de la difficulté qu’ils ont connue. Et dans l’opposition la plus ouverte, c’est Besançon qui l’a emporté sur Nantes, à l’issue d’un match retour renversant. Les Bisontines avaient un but de retard à l’aller (19-18) ? Elles en comptaient sept d’avance après un quart d’heure de jeu, vendredi (10-3), avec un duo Lévêque – Kouyaté très en jambes dès le début et excellent pendant une heure (7 buts chacune, comme Dupuis).

Nantes a bien sûr réagi, s’est même rapproché à deux buts avant la pause (12-10, 25e), mais jamais Besançon n’allait vraiment lâcher son emprise dans cette rencontre. Chaque perte de balle adverse était convertie en but sur contre. Chaque arrêt de Gabriel (15 à 45% au final) faisait se lever le Palais des Sports. Et chaque retour des Nantaises était donc éteint par des arrières efficaces, face à une Stoiljkovic un peu seul côté NLA (7 buts). Bien accroché à sa qualification (25-19, 52e), l’ESBF tenait jusqu’au bout malgré le triplé d’Ekoh, et l’emportait finalement de trois buts (26-23).

Voilà donc les joueuses de Raphaëlle Tervel récompensées de leur superbe saison, et même de leurs deux dernières années, elle qui jouaient encore en D2 il y a deux ans. Mais avec un groupe homogène et en progression, une identité de jeu claire et séduisante, et des choix judicieux pour faire face aux blessures (Kouyaté et Feuvrier pour remplacer Manaut et Kolczynski), la présence des Bisontines chez les grandes paraît presque logique. Elles ont gagné le droit de retrouver la Coupe d’Europe, ce qui n’est pas rien dans un club à la riche histoire continentale (vainqueur de la C2 2003, quart de finale de Ligue d es champions 1999). Pour Nantes, il s’agit de réagir pour arracher la 5e place, et pourquoi pas disputer une Coupe d’Europe en cas de wild card accordée. Les Ligériennes, excellentes à l’hiver 2016, vont devoir surpasser la fatigue de leur fin de saison pour se refaire.

Metz, service minimum

Du point de vue d'Emmanuel Mayonnade, la première mi-temps de Metz à Dijon, samedi dernier (8-12) était « la pire » jamais vue en un an et demi d'exercice en Moselle. Où situer, à son échelle, celle du quart de finale retour, terminée six longueurs derrière le CDB (11-17) ? Juste au-dessus, sans doute. « On était endormies, pas très agressives en défense et en attaque », énumère la capitaine Grace Zaadi. Un goût âcre de déjà-vu, quantifiable en pertes de balle (10), dont les Bourguignonnes ont fait leur miel. Audrey Deroin a tiré trois flèches d'entrée, relayée par les duettistes du flanc gauche. Dyenaba Sylla (4/4) et Déborah Kpodar (7/11) se sont entendues comme larrons en foire, la seconde déposant le dernier ballon avant la mi-temps entre les jambes de Rajcic.

La sensation restera virtuelle. Les premières de la phase classique ont prié les huitièmes de descendre de leur nuage. « Ca aurait été un hold-up, franchement. On y croyait, affirme encore Deroin, hébétée à chaud. A la base, ce n'est pas nous qui avions la pression... » « La mi-temps nous a fait du bien, reprend la Messine Zaadi. On s'est dit de se bouger le popotin, un peu plus vulgairement... »

Ana Gros (9/12, dont 2 penaltys) avait plus envie de fracasser les bois de Léna Le Borgne, sur le but qui a replacé Metz devant (23-22, 48'). La base arrière dans sa globalité s'est remise d'équerre, Laura Glauser a fini par prendre l'ascendant sur les tireuses côte-d'oriennes, une relation Pop-Lazic/Maubon efficiente a favorisé le gain de ce quatrième quart-temps (18-12). Mais pas la rencontre (29-29). « Faire match nul à Metz, c'est beau », positive Deroin, résolue à accrocher la cinquième place. Le résultat sec ne peut contenter les locataires des Arènes, peut-être les moins convaincantes sociétaires du carré final. « Il ne faudra pas faire de mi-temps comme on a fait aujourd'hui, prévient Zaadi. Contre Besançon, ça ne pardonnera pas... »

Brest et Issy-Paris ont rendez-vous

Décidément, Parisiennes et Brestoises n’arrêtent pas de se croiser en cette fin de saison. Premier épisode le 25 mars, au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, remporté par les Isséennes (24-23), qui faisaient ainsi un pas décisif vers la deuxième place. Deuxième épisode, plus important encore, avec la demi-finale de Coupe de France, à Issy-les-Moulineaux, remportée à nouveau par les Franciliennes (26-19) à l’issue d’une démonstration défensive. Les deux prochains week-ends, les deux équipes se retrouveront en demi-finale des play-offs, avec match aller en Bretagne et retour à la capitale. Car après leur victoire à l’aller, les deux se sont encore imposés à domicile, face à Chambray pour les Bretonnes (32-21) et Toulon pour les Isséennes (25-21).

Dans son Arena, Brest a été accroché vingt minutes par les Chambraisiennes (8-8, 19e), qui n’avaient rien à perdre après leur défaite de sept buts à l’aller. Tranquilles, les locales ont creusé l’écart avant la pause (15-12) et l’ont fait grandir tout au long de la seconde période, avec une marque très bien répartie (toutes les joueuses de champ ont marqué). Pour Issy-Paris, l’entame a été plus compliquée à Coubertin, où les Toulonnaises sont mieux entrées dans la partie (1-4, 5e). Battues de quatre unités à l’aller, les Varoises avaient quasiment fait leur retard et résistaient (5-8, 14e). Jusqu’à ce qu’un 4-0 parisien renverse les dynamiques (9-8, 23e), les joueuses d’Arnaud Gandais prenant alors les commandes avec un sérieux avantage (17-10, 33e). Abbingh, encore meilleure marqueuse du match (9 buts), malgré les rapprochés des coéquipières de Vetkova (6 buts). Et c ‘est sans trembler non plus qu’Issy-Paris va jouer une nouvelle demi-finale.

Tour 1 | Phase 2
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MetzDijon292906/05 
BesançonNantes262305/05 
Issy ParisToulon St-Cyr 07/05 
BrestChambray322106/05>>

Play-downs : Nice débute bien

Dans la poule de maintien, Nice a dominé Fleury, vendredi (19-17) en étant devant tout le match ou presque. Les Azuréennes se donnent de l'air au classement et tout pourrait être plié la semaine prochaine, après le déplacement des Niçoises à Celles-sur-Belle, plus que jamais menacé. 

Le classement : 1. Fleury, 7 pts ; 2. nice, 5 ; 3. Celles-sur-Belle, 1.

Laurent Hoppe et

LFH : Besançon s’invite chez les grands 

LBE

dimanche 7 mai 2017 - © Pierre Menjot

 6 min 45 de lecture

Battues d’un but à Nantes, les Franc-Comtoises ont su renverser la situation (26-23) pour se qualifier en demi-finale et donc en Coupe d’Europe la saison prochaine. Elles y affronteront Metz, plus que secoué par Dijon. Brest et Issy-Paris se retrouvent dans l’autre demi-finale.

Les matchs éliminatoires remettent tout à zéro, selon la formule. Mais finalement, ce sont les quatre premiers de la saison régulière qui vont s’affronter lors des demi-finales de D1, ce qui dénote une certaine logique. Metz, Issy-Paris et Brest ont imposé leur statut de favori de leur double confrontation, même si les scores ne disent pas tout de la difficulté qu’ils ont connue. Et dans l’opposition la plus ouverte, c’est Besançon qui l’a emporté sur Nantes, à l’issue d’un match retour renversant. Les Bisontines avaient un but de retard à l’aller (19-18) ? Elles en comptaient sept d’avance après un quart d’heure de jeu, vendredi (10-3), avec un duo Lévêque – Kouyaté très en jambes dès le début et excellent pendant une heure (7 buts chacune, comme Dupuis).

Nantes a bien sûr réagi, s’est même rapproché à deux buts avant la pause (12-10, 25e), mais jamais Besançon n’allait vraiment lâcher son emprise dans cette rencontre. Chaque perte de balle adverse était convertie en but sur contre. Chaque arrêt de Gabriel (15 à 45% au final) faisait se lever le Palais des Sports. Et chaque retour des Nantaises était donc éteint par des arrières efficaces, face à une Stoiljkovic un peu seul côté NLA (7 buts). Bien accroché à sa qualification (25-19, 52e), l’ESBF tenait jusqu’au bout malgré le triplé d’Ekoh, et l’emportait finalement de trois buts (26-23).

Voilà donc les joueuses de Raphaëlle Tervel récompensées de leur superbe saison, et même de leurs deux dernières années, elle qui jouaient encore en D2 il y a deux ans. Mais avec un groupe homogène et en progression, une identité de jeu claire et séduisante, et des choix judicieux pour faire face aux blessures (Kouyaté et Feuvrier pour remplacer Manaut et Kolczynski), la présence des Bisontines chez les grandes paraît presque logique. Elles ont gagné le droit de retrouver la Coupe d’Europe, ce qui n’est pas rien dans un club à la riche histoire continentale (vainqueur de la C2 2003, quart de finale de Ligue d es champions 1999). Pour Nantes, il s’agit de réagir pour arracher la 5e place, et pourquoi pas disputer une Coupe d’Europe en cas de wild card accordée. Les Ligériennes, excellentes à l’hiver 2016, vont devoir surpasser la fatigue de leur fin de saison pour se refaire.

Metz, service minimum

Du point de vue d'Emmanuel Mayonnade, la première mi-temps de Metz à Dijon, samedi dernier (8-12) était « la pire » jamais vue en un an et demi d'exercice en Moselle. Où situer, à son échelle, celle du quart de finale retour, terminée six longueurs derrière le CDB (11-17) ? Juste au-dessus, sans doute. « On était endormies, pas très agressives en défense et en attaque », énumère la capitaine Grace Zaadi. Un goût âcre de déjà-vu, quantifiable en pertes de balle (10), dont les Bourguignonnes ont fait leur miel. Audrey Deroin a tiré trois flèches d'entrée, relayée par les duettistes du flanc gauche. Dyenaba Sylla (4/4) et Déborah Kpodar (7/11) se sont entendues comme larrons en foire, la seconde déposant le dernier ballon avant la mi-temps entre les jambes de Rajcic.

La sensation restera virtuelle. Les premières de la phase classique ont prié les huitièmes de descendre de leur nuage. « Ca aurait été un hold-up, franchement. On y croyait, affirme encore Deroin, hébétée à chaud. A la base, ce n'est pas nous qui avions la pression... » « La mi-temps nous a fait du bien, reprend la Messine Zaadi. On s'est dit de se bouger le popotin, un peu plus vulgairement... »

Ana Gros (9/12, dont 2 penaltys) avait plus envie de fracasser les bois de Léna Le Borgne, sur le but qui a replacé Metz devant (23-22, 48'). La base arrière dans sa globalité s'est remise d'équerre, Laura Glauser a fini par prendre l'ascendant sur les tireuses côte-d'oriennes, une relation Pop-Lazic/Maubon efficiente a favorisé le gain de ce quatrième quart-temps (18-12). Mais pas la rencontre (29-29). « Faire match nul à Metz, c'est beau », positive Deroin, résolue à accrocher la cinquième place. Le résultat sec ne peut contenter les locataires des Arènes, peut-être les moins convaincantes sociétaires du carré final. « Il ne faudra pas faire de mi-temps comme on a fait aujourd'hui, prévient Zaadi. Contre Besançon, ça ne pardonnera pas... »

Brest et Issy-Paris ont rendez-vous

Décidément, Parisiennes et Brestoises n’arrêtent pas de se croiser en cette fin de saison. Premier épisode le 25 mars, au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, remporté par les Isséennes (24-23), qui faisaient ainsi un pas décisif vers la deuxième place. Deuxième épisode, plus important encore, avec la demi-finale de Coupe de France, à Issy-les-Moulineaux, remportée à nouveau par les Franciliennes (26-19) à l’issue d’une démonstration défensive. Les deux prochains week-ends, les deux équipes se retrouveront en demi-finale des play-offs, avec match aller en Bretagne et retour à la capitale. Car après leur victoire à l’aller, les deux se sont encore imposés à domicile, face à Chambray pour les Bretonnes (32-21) et Toulon pour les Isséennes (25-21).

Dans son Arena, Brest a été accroché vingt minutes par les Chambraisiennes (8-8, 19e), qui n’avaient rien à perdre après leur défaite de sept buts à l’aller. Tranquilles, les locales ont creusé l’écart avant la pause (15-12) et l’ont fait grandir tout au long de la seconde période, avec une marque très bien répartie (toutes les joueuses de champ ont marqué). Pour Issy-Paris, l’entame a été plus compliquée à Coubertin, où les Toulonnaises sont mieux entrées dans la partie (1-4, 5e). Battues de quatre unités à l’aller, les Varoises avaient quasiment fait leur retard et résistaient (5-8, 14e). Jusqu’à ce qu’un 4-0 parisien renverse les dynamiques (9-8, 23e), les joueuses d’Arnaud Gandais prenant alors les commandes avec un sérieux avantage (17-10, 33e). Abbingh, encore meilleure marqueuse du match (9 buts), malgré les rapprochés des coéquipières de Vetkova (6 buts). Et c ‘est sans trembler non plus qu’Issy-Paris va jouer une nouvelle demi-finale.

Tour 1 | Phase 2
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MetzDijon292906/05 
BesançonNantes262305/05 
Issy ParisToulon St-Cyr 07/05 
BrestChambray322106/05>>

Play-downs : Nice débute bien

Dans la poule de maintien, Nice a dominé Fleury, vendredi (19-17) en étant devant tout le match ou presque. Les Azuréennes se donnent de l'air au classement et tout pourrait être plié la semaine prochaine, après le déplacement des Niçoises à Celles-sur-Belle, plus que jamais menacé. 

Le classement : 1. Fleury, 7 pts ; 2. nice, 5 ; 3. Celles-sur-Belle, 1.

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