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Euro -18 M : Revenus de nulle part !

Euro

vendredi 19 août 2016 - © François Dasriaux

 5 min 43 de lecture

Dominés et même archi-dominés par l'Allemagne pendant près de 45 minutes, les Bleuets ont arraché la finale de l’Euro en Croatie au terme d’une prolongation irrespirable. C’est Killian Villeminot qui a envoyé les Français dans la grande finale de dimanche en marquant en appui à 3 secondes de la fin des 70 minutes de jeu.

On ne sait pas où les Français sont aller chercher l’énergie pour rétablir une situation totalement compromise pendant un long moment. Autant dire qu’à la 33° minute du match, quand Eric Quintin prenait son 2° temps mort après un retour de vestiaires encore plus catastrophique pour ses joueurs que ne l’avait été la première période, il fallait être un peu fou pour miser un kopeck sur les chances tricolores dans cette demi-finale. Le gardien allemand Klimpke en faisait voir de toutes les couleurs au tireurs tricolores. La base arrière et son duo de shooteur de loin sur chaque posté d’arrière latéral s’en donnait à cœur joie pour crucifier un Valentin Kieffer qui n’y pouvait pas grand-chose et la 5-1 allemande étouffait le jeu offensif bleu avec une facilité déconcertante. Chaque but était arraché dans la souffrance et même le jeu rapide n’arrivait pas à se mettre en place.

Eric Quintin cherchait un 7 efficient qui soit capable de remettre en place un jeu d’attaque cohérent, mais visiblement, la fatigue évoquée après le France – Danemark était là et bien là. Cela se voyait avec des joueurs qui dès la 20° minute avaient les mains sur les genoux à la moindre occasion et semblaient chercher un second souffle. Pendant ce temps-là, les jeunes pousses de la National Mannschaft déroulaient tranquillement leur jeu et asseyaient leur domination sur le match. A -9 à cette fameuse 33° minute, on se disait que d’aller jouer le bronze était écrit cette saison pour les équipes jeunes tricolores. Et on ne sait pas ce qui a pu se passer dans la tête des Bleuets ! Mais ils ont su retrouver des ressources pour ne rien lâcher. Profiter de la moindre erreur allemande pour grignoter un petit peu leur retard. Profiter de quelques jolis arrêts de Valentin Kieffer pour en remettre une couche. Damiani se jouait plusieurs fois de son adversaire direct, Nahi faisait parler sa puissance sur son aile et arrachait quelques buts venus de nulle part et petit à petit l’espoir fou commençait à naître dans les têtes bleues. Revenus à 30 partout à la 54°, la fin de match allait être purement irrespirable et la suite encore plus. Malgré un dernier ballon pour la gagne, les Français n’arrivaient pas à planter cette dernière banderille qui les aurait envoyés en finale au bout de 60 minutes de jeu. Il fallait donc se lancer dans des prolongations qui allaient faire monter, si c’était possible, la tension dans ce match.

Et tout commençait plutôt mal avec l’exclusion de Damiani dès l’entame de cette prolongation. Mais même à un de moins, Villeminot et Richer sorti de son aile droite par un tir plus que malin en dessous remettaient les Bleuets à flots suite au -2 concédé. Valentin Kieffer était redevenu l’homme qui vous fait gagner les matches, la défense arrivait encore à être assez mobile pour contrer le plus possible la puissance allemande. Mais il y avait toujours un tir venu de nulle part, une erreur comme cette zone pour un ballon de +2 de Richer, décidemment, les ailiers droits et les empiètements, cela aura été une longue histoire dans cet Euro. Mais Kilian Villeminot piquait le dernier ballon dans les mains allemandes avant sur l’attaque suivante de libérer toute la colonie Bleue par un tir en appui coin long que l’immense Klimpke ne pouvait que voir terminer dans son petit filet.

Une joie bien évidemment indescriptible pouvait envahir la colonie bleue, mais il va falloir évacuer encore plus la fatigue d’un tel match. Sauf que quand on gagne et en plus de cette façon, la fatigue est beaucoup moins ressentie. Signe du destin ? Les jeunes qui montrent la voie ?  Toujours est-il que de dominer l’Allemagne en – de 18 est peut-être le bon signe de la journée. Si seulement les grands, les tauliers des Bleus pouvaient éviter d’attendre d’impitoyables prolongations pour nous délivrer, ce serait un gros plus pour les nerfs des aficionados tricolores.

Revoir le match

A Koprivnica, Sports Hall Secondary School (Croatie)
Demi-finale - Euro M18
Vendredi 19 août 2016 à 17h30
France - Allemagne : 39 - 38 (Mi-temps : 13-18, Fin Temps : 32-32)

Arbitres : MM Carlos Luque Cabrejas et Ignacio Pascual Sanchez (Espagne)

Evolution du score : 2-4 5°, 3-7 10°, 5-9 15°, 7-12 20°, 10-14 25°, 13-18 MT - 15-22 35°, 19-25 40°, 23-27 45°, 27-29 50°, 31-31 55°, 32-32 FT. 35-36 55°, 39-38 FP.

Statistiques

France
Gardiens : Kieffer , Boulogne
Joueurs de champ : Benhalima (1), Bos (2), Damiani (4), Gaudin (6), Gibelin, Jonnier (5), Kempf (2), Kervadec, Mapu (1), Nahi (7), Prandi, Richert (6), Tribillon, Villeminot (7)

meilleurs marqueurs pour l'Allemagne : Heymann (13), Remke (8)

Les réactions
Le demi-centre, Noah GAUDIN : « C’était un match de fou. Nous avons très mal commencé la rencontre ; nous n’étions pas dedans et ne respections pas les consignes donnés par le staff. Mais même menés de 9 buts, au fond du fond, nous n’avons rien lâché et y avons cru jusqu’au bout. Nous avons abordé la deuxième mi-temps d’une toute autre manière et la tendance s’est progressivement inversée. Pour dimanche, nous allons essayer d’être présents d’entrée de jeu car ce sera très compliqué si nous faisons le même début. Une finale est toujours un match compliqué. Ce sera l’équipe la plus courageuse et la plus lucide qui l’emportera ».

L’entraineur, Eric QUINTIN : « Il y a eu beaucoup de faits inexplicables dans cette rencontre : un non match dès l’entame, un manque d’enthousiasme mentalement, l’absence d’application de choses criantes que nous avions identifiées. C’est une journée incroyable car ce scénario est extrêmement rare. Quand les jeunes ont touché le fond avec un écart de -9 buts, ils ont tout lâché. Nous avons été amenés à réduire les rotations car nous avions un seul système défensif qui fonctionnait à peu près, le dispositif défensif était plus précis, les allemands ont un peu relâché la pression, nous avons optimisé de belles montées de balle, Yoann s’est un peu libéré ; il n’en fallait pas plus pour que le rapport de force s’inverse. Dans l’autre demi-finale, les grands favoris sont les croates. De notre côté, nous rêvons d’une finale contre eux mais j’espère que notre début de match ne va pas se reproduire et que les erreurs vont être retenues car les miracles ne se répètent pas. ».

Euro -18 M : Revenus de nulle part ! 

Euro

vendredi 19 août 2016 - © François Dasriaux

 5 min 43 de lecture

Dominés et même archi-dominés par l'Allemagne pendant près de 45 minutes, les Bleuets ont arraché la finale de l’Euro en Croatie au terme d’une prolongation irrespirable. C’est Killian Villeminot qui a envoyé les Français dans la grande finale de dimanche en marquant en appui à 3 secondes de la fin des 70 minutes de jeu.

On ne sait pas où les Français sont aller chercher l’énergie pour rétablir une situation totalement compromise pendant un long moment. Autant dire qu’à la 33° minute du match, quand Eric Quintin prenait son 2° temps mort après un retour de vestiaires encore plus catastrophique pour ses joueurs que ne l’avait été la première période, il fallait être un peu fou pour miser un kopeck sur les chances tricolores dans cette demi-finale. Le gardien allemand Klimpke en faisait voir de toutes les couleurs au tireurs tricolores. La base arrière et son duo de shooteur de loin sur chaque posté d’arrière latéral s’en donnait à cœur joie pour crucifier un Valentin Kieffer qui n’y pouvait pas grand-chose et la 5-1 allemande étouffait le jeu offensif bleu avec une facilité déconcertante. Chaque but était arraché dans la souffrance et même le jeu rapide n’arrivait pas à se mettre en place.

Eric Quintin cherchait un 7 efficient qui soit capable de remettre en place un jeu d’attaque cohérent, mais visiblement, la fatigue évoquée après le France – Danemark était là et bien là. Cela se voyait avec des joueurs qui dès la 20° minute avaient les mains sur les genoux à la moindre occasion et semblaient chercher un second souffle. Pendant ce temps-là, les jeunes pousses de la National Mannschaft déroulaient tranquillement leur jeu et asseyaient leur domination sur le match. A -9 à cette fameuse 33° minute, on se disait que d’aller jouer le bronze était écrit cette saison pour les équipes jeunes tricolores. Et on ne sait pas ce qui a pu se passer dans la tête des Bleuets ! Mais ils ont su retrouver des ressources pour ne rien lâcher. Profiter de la moindre erreur allemande pour grignoter un petit peu leur retard. Profiter de quelques jolis arrêts de Valentin Kieffer pour en remettre une couche. Damiani se jouait plusieurs fois de son adversaire direct, Nahi faisait parler sa puissance sur son aile et arrachait quelques buts venus de nulle part et petit à petit l’espoir fou commençait à naître dans les têtes bleues. Revenus à 30 partout à la 54°, la fin de match allait être purement irrespirable et la suite encore plus. Malgré un dernier ballon pour la gagne, les Français n’arrivaient pas à planter cette dernière banderille qui les aurait envoyés en finale au bout de 60 minutes de jeu. Il fallait donc se lancer dans des prolongations qui allaient faire monter, si c’était possible, la tension dans ce match.

Et tout commençait plutôt mal avec l’exclusion de Damiani dès l’entame de cette prolongation. Mais même à un de moins, Villeminot et Richer sorti de son aile droite par un tir plus que malin en dessous remettaient les Bleuets à flots suite au -2 concédé. Valentin Kieffer était redevenu l’homme qui vous fait gagner les matches, la défense arrivait encore à être assez mobile pour contrer le plus possible la puissance allemande. Mais il y avait toujours un tir venu de nulle part, une erreur comme cette zone pour un ballon de +2 de Richer, décidemment, les ailiers droits et les empiètements, cela aura été une longue histoire dans cet Euro. Mais Kilian Villeminot piquait le dernier ballon dans les mains allemandes avant sur l’attaque suivante de libérer toute la colonie Bleue par un tir en appui coin long que l’immense Klimpke ne pouvait que voir terminer dans son petit filet.

Une joie bien évidemment indescriptible pouvait envahir la colonie bleue, mais il va falloir évacuer encore plus la fatigue d’un tel match. Sauf que quand on gagne et en plus de cette façon, la fatigue est beaucoup moins ressentie. Signe du destin ? Les jeunes qui montrent la voie ?  Toujours est-il que de dominer l’Allemagne en – de 18 est peut-être le bon signe de la journée. Si seulement les grands, les tauliers des Bleus pouvaient éviter d’attendre d’impitoyables prolongations pour nous délivrer, ce serait un gros plus pour les nerfs des aficionados tricolores.

Revoir le match

A Koprivnica, Sports Hall Secondary School (Croatie)
Demi-finale - Euro M18
Vendredi 19 août 2016 à 17h30
France - Allemagne : 39 - 38 (Mi-temps : 13-18, Fin Temps : 32-32)

Arbitres : MM Carlos Luque Cabrejas et Ignacio Pascual Sanchez (Espagne)

Evolution du score : 2-4 5°, 3-7 10°, 5-9 15°, 7-12 20°, 10-14 25°, 13-18 MT - 15-22 35°, 19-25 40°, 23-27 45°, 27-29 50°, 31-31 55°, 32-32 FT. 35-36 55°, 39-38 FP.

Statistiques

France
Gardiens : Kieffer , Boulogne
Joueurs de champ : Benhalima (1), Bos (2), Damiani (4), Gaudin (6), Gibelin, Jonnier (5), Kempf (2), Kervadec, Mapu (1), Nahi (7), Prandi, Richert (6), Tribillon, Villeminot (7)

meilleurs marqueurs pour l'Allemagne : Heymann (13), Remke (8)

Les réactions
Le demi-centre, Noah GAUDIN : « C’était un match de fou. Nous avons très mal commencé la rencontre ; nous n’étions pas dedans et ne respections pas les consignes donnés par le staff. Mais même menés de 9 buts, au fond du fond, nous n’avons rien lâché et y avons cru jusqu’au bout. Nous avons abordé la deuxième mi-temps d’une toute autre manière et la tendance s’est progressivement inversée. Pour dimanche, nous allons essayer d’être présents d’entrée de jeu car ce sera très compliqué si nous faisons le même début. Une finale est toujours un match compliqué. Ce sera l’équipe la plus courageuse et la plus lucide qui l’emportera ».

L’entraineur, Eric QUINTIN : « Il y a eu beaucoup de faits inexplicables dans cette rencontre : un non match dès l’entame, un manque d’enthousiasme mentalement, l’absence d’application de choses criantes que nous avions identifiées. C’est une journée incroyable car ce scénario est extrêmement rare. Quand les jeunes ont touché le fond avec un écart de -9 buts, ils ont tout lâché. Nous avons été amenés à réduire les rotations car nous avions un seul système défensif qui fonctionnait à peu près, le dispositif défensif était plus précis, les allemands ont un peu relâché la pression, nous avons optimisé de belles montées de balle, Yoann s’est un peu libéré ; il n’en fallait pas plus pour que le rapport de force s’inverse. Dans l’autre demi-finale, les grands favoris sont les croates. De notre côté, nous rêvons d’une finale contre eux mais j’espère que notre début de match ne va pas se reproduire et que les erreurs vont être retenues car les miracles ne se répètent pas. ».

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