Longtemps portés par une salle qui a atteint des sommets au niveau de l’ambiance avec les plus de 10 000 supporters allemands et les 6 à 7 000 hongrois venus porter leur MKB à bout de voix, Kiel a tutoyé une possible finale dans ce Final Four version 2016. Mais un manque de rotation notamment sur leur star Domagoj Duvnjak a plombé le TWH Kiel dans les prolongations au profit d’un Veszprém beaucoup plus complet sur ses rotations.
Mais dieu que ce match fut emballant sur tous les points… Au-delà de l’ambiance magique, les deux équipes ont rivalisé dans leur envie de faire vivre la balle, ont proposé des alternatives aux problèmes que pouvaient leur poser la défense adverse, mais aussi dans parfois de gros temps faibles qui faisaient basculer le match d’un bout à l’autre de l’échelle des émotions. Portés par le niveau de jeu, la salle n’a pas cessé de pousser ses favoris en réponse à la hausse constante du niveau de jeu et de la tension due au rapprochement du point final de ce match. Loin des bagarres parfois de tranchées qu’a pu proposer le match Paris – Kielce, on voyait des Dissinger aériens, des Vujin diabolique au tir, des Wiencek au combat aux deux bouts du terrain pour Kiel alors qu’en face, Ilic était en mode pilonnage, Ugalde et Marguc en mode feux follets et le duo Chema Rodriguez – Palmarsson parfaits dans la gestion de tout ce beau monde.
Longtemps Kiel va mener la danse, profitant des exploits à répétition d’un Niklas Landin royal, mais un gros coup de mou au retour des vestiaires allait remettre les Hongrois totalement dans le coup et même laisser croire que Kiel était plus qu’au bord de sombrer. Rien à se mettre sous la dent offensive pendant 11 minutes et enfin la machine repartait. A Kiel on ne pouvait admettre après tous les aléas connus dans la saison, les blessures en cascades, les défaites plus que dures à vivre et le sentiment que ce club mythique était sur le point de rentrer dans le rang. Tout cela ayant commencé l’année dernière au même endroit, on voyait bien que les hommes d’Alfred Gislason voulaient refermer le chapitre dans cette Lanxess Arena. Malheureusement il va leur manquer 5 secondes, le temps pour Gasper Marguc de se faufiler sur son aile droite et de remettre tout ce beau monde à 25 partout et lancer la terrible épreuve des prolongations. Et ces 10 minutes supplémentaires vont être in long calvaire pour des Zèbres totalement sur les rotules. Un 6-3 qui aurait même pu se transformer et vraie correction si les Hongrois n’avaient lâché un peu de lest à 1 minute de la fin et 4 buts d’avance dans la besace.
Veszprém est tout près de son Graal, décrocher cette fameuse Champion’s League qui les fuit depuis si longtemps, pour cela il faudra détruire la forteresse de Kielce ! Pour Kiel, ce sera Paris dans un match qui ne va guère passionner les foules sauf la cohorte de supporters allemands toujours prompts à s’enflammer quel que soit l’occasion, même un bon vieux match en bois pour une 3° place très honorifique.
A Cologne, Lanxess Arena
samedi 28 mais 2016 à 15h15
1ère demi-finale de la Ligue des Champions
TWH Kiel - MKB Veszprém : 28 - 31 AP (MT: 15-12, FT : 25-25)
19 750 spectateurs
Arbitres : Oyvind Togstad et Rune Kristiansen (Norvège)
TWH Kiel
Gardiens : 1 Niklas Landin Jacobsen 16/47 dont 2/6 pen., 29 Nikolas Katsigiannis
Joueurs : 4 Domagoj Duvnjak 7/15,6 Rogerio Ferreira Moraes, 9 Erlend Mamelund, 11 Christian Sprenger, 15 Christian Dissinger 2/8, 17 Patrick Wiencek 5/6, 18 Niclas Ekberg 5/5 dont 2/2 pen., 19 Igor Anic, 21 Joan Canellas Reixach 0/3, Rune Dahmke, 24 Dener Jaanimaa, 33 Dominik Klein 1/2, 34 Ilija Brozovic, 41 Marko Vujin 8/13.
MKB Veszprém
Gardiens : 16 Roland Mikler 6/19, 32 Mirko Alilovic 4/19 dont 0/2 pen.
Joueurs : 3 Peter Gulyas, 4 Gergö Ivancsik 2/3, Istvan Timuzsin Schuch, 13 Momir Ilic 8/17 dont 3/4 pen., 14 Aron Palmarsson 4/8,, 18 Andreas Nilsson 0/1, 19 Laszlo Nagy 3/9, 23 Cristian Ugalde Garcia 4/4, 24 Gasper Marguc 6/8 dont 1/2 pen. 25 Jose Maria Rodriguez Vaquero 1/2, 30 Mirsad Terzic, 33 Renato Sulic 1/2, 66 Mate Lekai, 91 Ivan Sliskovic 2/2
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