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William Accambray veut être acteur plus que spectateur

Coupe de France

jeudi 19 mai 2016 - © Yves Michel

 13 min 34 de lecture

Apothéose de la Coupe de France nationale masculine, ce samedi entre Paris et Montpellier. William Accambray a disputé sept finales et les a toutes gagnées. Une, l'an passé sous les couleurs parisiennes, les six autres avec le club héraultais. Revenu d'une longue blessure, l'arrière international veut prouver qu'il a encore le niveau.  

par Yves MICHEL


Mercredi, face à Créteil, William Accambray en a "claqué" huit mais n’est pas pour autant sorti du terrain avec le sourire aux lèvres. Tout d’abord parce que le PSG a concédé dans le Val-de-Marne sa 2ème défaite en championnat de la saison (34-32), ensuite, à titre personnel, le temps de jeu qui lui a été accordé n’est que la conséquence de la décision de "Noka" Serdarusic de laisser au repos dans les tribunes, cinq cadres de l’équipe dont Mikkel Hansen et Nikola Karabatic. Pour sa 2ème saison dans la capitale, l’ancien montpelliérain reste véritablement sur sa faim. Il a été souvent blessé et quand il est redevenu opérationnel, l’entraîneur a opté pour d’autres solutions et ne l’a pas ou peu utilisé. Toutes compétitions confondues, son nom n’a figuré qu’à 14 reprises sur une feuille de match. Frustrant pour un joueur habitué à plus de sollicitation.

William, mercredi, le PSG a concédé sa 2ème défaite sur le sol français….
Créteil a bien joué le coup, on a essayé de faire ce qu’on pouvait mais on a pris trop de buts en défense. L’attaque était plutôt bien en place, c’est le côté positif de ce match mais ça reste une défaite au final.

Certains cadres très sollicités jusque-là, ont été laissés au repos
En prévision des grosses échéances qui s’annoncent en une semaine, ce n’est pas plus mal. Ceux qui comme moi ont moins de temps de jeu, ont pu se mettre dans le rythme, l’équipe aura besoin de tout le monde et c’est important d’avoir fait tourner. Même si le résultat n’a pas été là, on est allé au combat, cela reste bien pour la suite.

Cette défaite ne risque-t-elle pas d’entamer la confiance ?
Non parce que le titre de champion de France est acquis donc il y a moins de pression par rapport aux matches de championnat et ce qui compte, c’est la finale de la coupe et le Final Four à Cologne.

A titre personnel, tu reviens au bon moment...
Je suis revenu il y a un moment en fait ! C’est surtout qu’on ne me donne jamais de temps de jeu et pour une fois que j’ai l’occasion de m’exprimer, je veux montrer que je suis à mon niveau, que je suis toujours là, il faut juste qu’on me fasse confiance… c’est tout !

La finale de coupe face à Montpellier, tu l’attends avec convoitise…
Convoitise… Oui et non car je ne sais pas si cela changera quelque chose pour moi au final mais si on fait appel à moi, je répondrai présent. Je suis toujours le William Accambray d’avant et qu’on est venu chercher. Je suis satisfait de ce que je fais, je me concentre sur mon jeu et sur rien d’autre.

Cela t’est-il arrivé d’être frustré ?
Honnêtement, toute la saison !  Parce que quand j’étais blessé, je regardais les matches depuis les tribunes et maintenant que je suis rétabli, j’ai passé beaucoup de temps sur le banc donc cela procure énormément de frustration. Le handball a été difficile pour moi cette année, en plus, j’ai une douleur au dos qui traine depuis deux semaines mais malgré cela, je montre ce que je suis capable de produire.

Tu es quand même excité par les deux prochaines échéances...
Oui, une finale de Coupe à Bercy, qui plus est contre Montpellier où j’ai passé pas mal d’années, c’est important et j’aimerais y participer. Ensuite, il y a Cologne et la Ligue des Champions, c’est aujourd’hui le titre qui me manque et bien entendu, je veux apporter ma contribution. Je pense que mon niveau de jeu est suffisant pour le faire.

C’est agaçant d’être dans la peau de celui qui doit constamment prouver ?
Oui… mais j’y suis habitué, on m’a toujours fait ça. Que ce soit en sélection nationale ou ailleurs, il a toujours fallu que je prouve que j’avais le niveau. Ça continue… ce n’est pas grave, je continuerai à prouver.

As-tu toujours envie de rester au PSG* ?
Oui… mais après, il faut que je m’y sente bien. Jusqu’à présent, c’était le cas, les gars sont bien, après ce qu’il faut avoir, c’est du temps de jeu. Si je suis là pour regarder les autres jouer, cela ne va pas me convenir, je suis encore jeune et je suis loin d’être fini. En tout cas, j’ai envie de rester à Paris et si le coach me fait un peu plus confiance, je lui rendrai la pareille, il n’y a pas de souci.

* il a encore un an de contrat à honorer


Patrice Canayer (Montpellier): "la saison est déjà réussie"

C’est l’affiche rêvée entre deux équipes qui se connaissent parfaitement. Mais le PSG a une revanche à prendre sur Montpellier. Tout d’abord parce qu’il y a trois ans, l’équipe de Patrice Canayer qui sortait d’une drôle de saison (avec notamment l’affaire des paris) s’était nettement imposée en finale à Bercy (35-28). « Il s’est quand même passé du temps depuis, souligne le technicien. On ne peut pas comparer. Ce que je peux dire c’est qu’on avait su correctement préparer l’évènement, on avait fait fi de tout ce qui nous était tombé dessus et on avait gagné d’une manière tout à fait légitime. » Cette année, ce sont encore les Héraultais qui ont mis un caillou dans les chaussures du PSG. Le MHB a été la 1ère équipe à avoir perturbé les Parisiens sur le sol français. Par deux fois à l’Arena, en championnat (en octobre, 32-31) et en finale de la coupe de la Ligue (en mars, 31-26). Il y a une semaine, Nikola Karabatic et ses partenaires ont réduit leur handicap en s’imposant à domicile (24ème journée en LNH, 30-26). « Il n’y avait pas trop d’enjeu sur cette dernière confrontation, le PSG était déjà assuré du titre et le mérite d’ailleurs très largement. Sur cette compétition, on a été sur courant alternatif. On a battu de grosses équipes dont Paris, ensuite il y a eu des contreperformances qui s’expliquent en partie par la série de blessures à laquelle on a du faire face et cette affaire des deux points enlevés (feuille mal remplie face à Nantes) qui nous a réellement plombés, au moment où on revenait bien. Sans cela, on serait en position de se battre pour la 2ème place du championnat.» La confrontation de samedi sera la dernière avant que Paris ne s’envole pour Cologne et le Final Four de la Ligue des Champions. Pour les Héraultais, repartir avec une 2ème coupe nationale en poche serait l'accomplissement de la saison. « Avec un effectif qui à la base n’était pas taillé pour se battre sur tous les tableaux (y compris la Ligue des Champions), on peut être satisfait. En Ligue des Champions, on aurait bien-sûr aimé aller plus haut, on n’est pas passé loin. Pour les coupes, on en a déjà remporté une, c’est un fait majeur, en gagner une 2ème  serait une très belle perf’. Et tout le monde le sait, sur un match sec tout est possible. Mais pour Montpellier, la saison est déjà réussie. » Une victoire ce samedi serait pour Patrice Canayer, l’occasion de ramener une 13ème coupe de France dans l’Hérault, son 41ème trophée à titre personnel.



Montpellier-PSG... les recordmen de victoires en finale de coupe de France

Michaël GUIGOU

MHB

10

avec le MHB

Samuel HONRUBIA

PSG

8

dont 6 avec MHB

William ACCAMBRAY

PSG

7

dont 6 avec MHB

Thierry OMEYER

PSG

6

dont 5 avec MHB

Nikola KARABATIC

PSG

6

avec le MHB

A noter que si Michaël Guigou (notre photo) remporte un 11ème trophée, il deviendrait le recordman absolu des vainqueurs de la coupe de France et devancerait Laurent Puigségur avec qui il partage actuellement le podium avec 10 victoires (1 avec Nîmes et 9 avec Montpellier pour "Peggy").

La finale de la CDF nationale masculine entre Montpellier et le PSG (20h30) sera retransmise sur beIN Sports 3

William Accambray veut être acteur plus que spectateur 

Coupe de France

jeudi 19 mai 2016 - © Yves Michel

 13 min 34 de lecture

Apothéose de la Coupe de France nationale masculine, ce samedi entre Paris et Montpellier. William Accambray a disputé sept finales et les a toutes gagnées. Une, l'an passé sous les couleurs parisiennes, les six autres avec le club héraultais. Revenu d'une longue blessure, l'arrière international veut prouver qu'il a encore le niveau.  

par Yves MICHEL


Mercredi, face à Créteil, William Accambray en a "claqué" huit mais n’est pas pour autant sorti du terrain avec le sourire aux lèvres. Tout d’abord parce que le PSG a concédé dans le Val-de-Marne sa 2ème défaite en championnat de la saison (34-32), ensuite, à titre personnel, le temps de jeu qui lui a été accordé n’est que la conséquence de la décision de "Noka" Serdarusic de laisser au repos dans les tribunes, cinq cadres de l’équipe dont Mikkel Hansen et Nikola Karabatic. Pour sa 2ème saison dans la capitale, l’ancien montpelliérain reste véritablement sur sa faim. Il a été souvent blessé et quand il est redevenu opérationnel, l’entraîneur a opté pour d’autres solutions et ne l’a pas ou peu utilisé. Toutes compétitions confondues, son nom n’a figuré qu’à 14 reprises sur une feuille de match. Frustrant pour un joueur habitué à plus de sollicitation.

William, mercredi, le PSG a concédé sa 2ème défaite sur le sol français….
Créteil a bien joué le coup, on a essayé de faire ce qu’on pouvait mais on a pris trop de buts en défense. L’attaque était plutôt bien en place, c’est le côté positif de ce match mais ça reste une défaite au final.

Certains cadres très sollicités jusque-là, ont été laissés au repos
En prévision des grosses échéances qui s’annoncent en une semaine, ce n’est pas plus mal. Ceux qui comme moi ont moins de temps de jeu, ont pu se mettre dans le rythme, l’équipe aura besoin de tout le monde et c’est important d’avoir fait tourner. Même si le résultat n’a pas été là, on est allé au combat, cela reste bien pour la suite.

Cette défaite ne risque-t-elle pas d’entamer la confiance ?
Non parce que le titre de champion de France est acquis donc il y a moins de pression par rapport aux matches de championnat et ce qui compte, c’est la finale de la coupe et le Final Four à Cologne.

A titre personnel, tu reviens au bon moment...
Je suis revenu il y a un moment en fait ! C’est surtout qu’on ne me donne jamais de temps de jeu et pour une fois que j’ai l’occasion de m’exprimer, je veux montrer que je suis à mon niveau, que je suis toujours là, il faut juste qu’on me fasse confiance… c’est tout !

La finale de coupe face à Montpellier, tu l’attends avec convoitise…
Convoitise… Oui et non car je ne sais pas si cela changera quelque chose pour moi au final mais si on fait appel à moi, je répondrai présent. Je suis toujours le William Accambray d’avant et qu’on est venu chercher. Je suis satisfait de ce que je fais, je me concentre sur mon jeu et sur rien d’autre.

Cela t’est-il arrivé d’être frustré ?
Honnêtement, toute la saison !  Parce que quand j’étais blessé, je regardais les matches depuis les tribunes et maintenant que je suis rétabli, j’ai passé beaucoup de temps sur le banc donc cela procure énormément de frustration. Le handball a été difficile pour moi cette année, en plus, j’ai une douleur au dos qui traine depuis deux semaines mais malgré cela, je montre ce que je suis capable de produire.

Tu es quand même excité par les deux prochaines échéances...
Oui, une finale de Coupe à Bercy, qui plus est contre Montpellier où j’ai passé pas mal d’années, c’est important et j’aimerais y participer. Ensuite, il y a Cologne et la Ligue des Champions, c’est aujourd’hui le titre qui me manque et bien entendu, je veux apporter ma contribution. Je pense que mon niveau de jeu est suffisant pour le faire.

C’est agaçant d’être dans la peau de celui qui doit constamment prouver ?
Oui… mais j’y suis habitué, on m’a toujours fait ça. Que ce soit en sélection nationale ou ailleurs, il a toujours fallu que je prouve que j’avais le niveau. Ça continue… ce n’est pas grave, je continuerai à prouver.

As-tu toujours envie de rester au PSG* ?
Oui… mais après, il faut que je m’y sente bien. Jusqu’à présent, c’était le cas, les gars sont bien, après ce qu’il faut avoir, c’est du temps de jeu. Si je suis là pour regarder les autres jouer, cela ne va pas me convenir, je suis encore jeune et je suis loin d’être fini. En tout cas, j’ai envie de rester à Paris et si le coach me fait un peu plus confiance, je lui rendrai la pareille, il n’y a pas de souci.

* il a encore un an de contrat à honorer


Patrice Canayer (Montpellier): "la saison est déjà réussie"

C’est l’affiche rêvée entre deux équipes qui se connaissent parfaitement. Mais le PSG a une revanche à prendre sur Montpellier. Tout d’abord parce qu’il y a trois ans, l’équipe de Patrice Canayer qui sortait d’une drôle de saison (avec notamment l’affaire des paris) s’était nettement imposée en finale à Bercy (35-28). « Il s’est quand même passé du temps depuis, souligne le technicien. On ne peut pas comparer. Ce que je peux dire c’est qu’on avait su correctement préparer l’évènement, on avait fait fi de tout ce qui nous était tombé dessus et on avait gagné d’une manière tout à fait légitime. » Cette année, ce sont encore les Héraultais qui ont mis un caillou dans les chaussures du PSG. Le MHB a été la 1ère équipe à avoir perturbé les Parisiens sur le sol français. Par deux fois à l’Arena, en championnat (en octobre, 32-31) et en finale de la coupe de la Ligue (en mars, 31-26). Il y a une semaine, Nikola Karabatic et ses partenaires ont réduit leur handicap en s’imposant à domicile (24ème journée en LNH, 30-26). « Il n’y avait pas trop d’enjeu sur cette dernière confrontation, le PSG était déjà assuré du titre et le mérite d’ailleurs très largement. Sur cette compétition, on a été sur courant alternatif. On a battu de grosses équipes dont Paris, ensuite il y a eu des contreperformances qui s’expliquent en partie par la série de blessures à laquelle on a du faire face et cette affaire des deux points enlevés (feuille mal remplie face à Nantes) qui nous a réellement plombés, au moment où on revenait bien. Sans cela, on serait en position de se battre pour la 2ème place du championnat.» La confrontation de samedi sera la dernière avant que Paris ne s’envole pour Cologne et le Final Four de la Ligue des Champions. Pour les Héraultais, repartir avec une 2ème coupe nationale en poche serait l'accomplissement de la saison. « Avec un effectif qui à la base n’était pas taillé pour se battre sur tous les tableaux (y compris la Ligue des Champions), on peut être satisfait. En Ligue des Champions, on aurait bien-sûr aimé aller plus haut, on n’est pas passé loin. Pour les coupes, on en a déjà remporté une, c’est un fait majeur, en gagner une 2ème  serait une très belle perf’. Et tout le monde le sait, sur un match sec tout est possible. Mais pour Montpellier, la saison est déjà réussie. » Une victoire ce samedi serait pour Patrice Canayer, l’occasion de ramener une 13ème coupe de France dans l’Hérault, son 41ème trophée à titre personnel.



Montpellier-PSG... les recordmen de victoires en finale de coupe de France

Michaël GUIGOU

MHB

10

avec le MHB

Samuel HONRUBIA

PSG

8

dont 6 avec MHB

William ACCAMBRAY

PSG

7

dont 6 avec MHB

Thierry OMEYER

PSG

6

dont 5 avec MHB

Nikola KARABATIC

PSG

6

avec le MHB

A noter que si Michaël Guigou (notre photo) remporte un 11ème trophée, il deviendrait le recordman absolu des vainqueurs de la coupe de France et devancerait Laurent Puigségur avec qui il partage actuellement le podium avec 10 victoires (1 avec Nîmes et 9 avec Montpellier pour "Peggy").

La finale de la CDF nationale masculine entre Montpellier et le PSG (20h30) sera retransmise sur beIN Sports 3

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