N1M : Florian Dessertenne, un capitaine dans le "bon Caen"

Nationale 1M

lundi 15 février 2016 - © Davy Bodiguel

18 min 51 de lecture

Présentation de la 13° Journée de Nationale 1 Masculine.
Retour au championnat pour les pensionnaires de N1M : avant deux mois chargés (mars et avril), la fin février est marquée par le duel entre Grenoble et Montpellier en poule 1. Les ténors de la poule 3 doivent eux empocher des points à domicile. En poule 2, le week-end est marqué par le choc entre Amiens et Vernon. Le leader Caen se rend à Nantes, l'occasion de s'intéresser au Capitaine Caennais, Florian Dessertenne.

Avec Abadzic, Rechal ou encore Langevin, il est l’un des symboles les plus frappants de la réussite Caennaise cette saison. Florian Dessertenne est l’homme fort du Caen Handball. Arrivé dans le Calvados en 2013 en provenance de Gonfreville, ce demi-centre de 27 ans n’est pas seulement le meneur de jeu de l’équipe et le relais du coach Dragan Mihailovic, il est aussi un redoutable tireur de penalties et tourne à près de six buts par match. Des performances remarquables qui sont directement en phase avec les résultats de l’équipe. Leaders impitoyables de la poule 2 avec onze victoires en douze matchs, les Vikings de Caen respectent à la lettre leur tableau de marche en vue d’une accession rapide en Pro D2. Toutefois, pas question de se réjouir trop vite pour le capitaine Normand… la phase retour est longue et les duels face aux équipes les plus modestes semées d’embûches. Un mois de mars chargé avant un rendez-vous crucial mi-avril face au concurrent direct, Oissel-Rouen. En attendant ce choc, Florian Dessertenne fait le point avec nous sur la situation d'un collectif Caennais en plein boom.

Florian, votre dernière victoire était éclatante face au CPB Rennes. Tes impressions sur ce match…
On avait un esprit revanchard par rapport au match aller où on concède le match nul (15-15). C’est la seule équipe à nous avoir pris un point. On avait vraiment hâte de remettre les pendules à l’heure et montrer qu’on était un niveau au-dessus. Sur ce résultat-là, on en retire un grand plaisir… parce qu’on a bien travaillé à l’entraînement. On n’oublie pas que c’était la meilleure défense du championnat, une équipe qui prend 20 buts… et là, elle en prend 31. Ca montre notre envie, que lorsque l’on joue comme ça, il n’y a beaucoup d’équipes dans la poule qui peut nous arrêter.

19 buts pris, c’est le signe d’une montée en régime du secteur défensif ?
Pas forcément parce qu’on était la seconde meilleure défense du championnat… La défense, c’est de toute façon notre marque de fabrique depuis le début de saison. On gagne nos matchs parce qu’on défend fort en comptant sur deux bons gardiens. En attaque placée, je ne pense pas qu’on soit les meilleurs… mais en N1, l’important c’est de tabler sur une grosse défense, monter les ballons et de marquer des buts faciles. On garde cette bonne défense et ça nous permet d’être premier.

Les recrues notamment étrangères ont apporté une grosse plus-value ?
L’an dernier, on manque la montée pour pas grand chose… au goal-average particulier. On a alors ciblé les points où l’on était un peu défaillant. C’est vrai que les recrues apportent une plus-value. On avait débuté la saison plus tôt que tout le monde… vers le 20 juillet. Ca a permis aux nouveaux de rentrer dans le moule. Comme le dit Dragan (Mihailovic), on a une belle osmose… on est une bande de copains. Je pense notamment que ça se voit quand on est parfois dans le dur.

Dans le dur… c’était le cas contre le Stade Valeriquais début février, mais vous vous en sortez ?
Je pense qu’on aurait perdu ce type de match la saison dernière… en jouant de cette façon là. Même en jouant comme des « quiches », on arrive à gagner. Ca aussi c’est le symbole d’une équipe en confiance et qui monte en puissance. Il y a aussi la profondeur de banc qui contre St Val’ nous a permis de prendre le dessus dans les dix dernières minutes.

+13 face à Rennes, c’est de nature à marquer les esprits chez le rival direct Rouen ?
Rouen joue le dimanche, nous jouons le samedi. Je pense que les Rouennais regardent ce qu’on fait et sont à l’affût d’un faux-pas de notre part pour essayer de revenir sur nous. On était d’ailleurs dans le même cas de figure avec les Vernonais l’an dernier… On attendait une boulette de leur part. Cette année, c’est sûr qu’on a une pression supplémentaire mais on a les cartes en mains. Je préfère avoir ce statut là plutôt que d’attendre l’erreur de l’autre. Gagner avec cet écart-là face à Rennes qui était 3ème, c’est sûr qu’on envoie un message fort.

Dans le groupe, on pense déjà au match retour à Rouen ?
Forcément, c’est dans les têtes. C’est un gros derby Normand, ça fait aussi deux / trois ans qu’on se rencontre et que ça se joue à pas grand-chose. On y pense… mais on ne travaille pas spécifiquement là-dessus. Je pense que les Rouennais l’ont plus en tête que nous… parce qu’une défaite leur rendrait la tâche beaucoup plus difficile après. Pour eux, c’est la dernière chance.

Un mot sur le calendrier qui arrive… avec un mois de mars chargé ?
Avant ce retour à Rouen, on a quand même quatre matchs à bien négocier : même lorsqu’on va chez le dernier à Pouzauges, ça sera aussi difficile qu’à Rouen. Ce sont quatre matchs importants : d’abord à Nantes où on ne sait pas trop si des joueurs de LNH descendent en réserve. On reçoit Gonfreville qui veut se sauver… un derby Normand avec le fait que ce soit mon ancien club et celui de Dragan. Et après Pouzauges qui commence à gagner des matchs, on reçoit Vernon qui va de mieux en mieux. Même si Vernon ne nous embêtera sans doute pas au classement, cette équipe peut nous poser des problèmes sur 60 minutes. Et si on arrive encore invaincu à Rouen, ce sera déjà pas mal.

Tu es capitaine depuis cette saison. En plus tu mènes le jeu, tu tires les penalties… beaucoup de responsabilités pour un seul homme ?
Oui, ça peut être lourd à porter. Après, l’élection du capitaine a été faite par les joueurs. J’ai cette confiance-là qui m’a été donnée. C’est plus facile à accepter lorsque tes copains te désignent. Mes partenaires sont des « mecs bien » dans le sens où ils sont à l’écoute. Ca fait plaisir parce que ça permet de dire plus facilement les choses. Le coach me fait confiance par rapport à l’organisation du jeu, c’est vrai qu’on échange beaucoup aussi bien avec Dragan qu’entre joueurs.

A l’image de l’équipe, on sent que tu arrives à maturité ?
Par rapport à l’année dernière où on échoue d’un but, on a tous grandi un peu… même les plus jeunes. On peut considérer l’an passé comme un échec, on a pris un petit coup au moral… mais on est reparti de plus belle en pensant à ces petits détails qui nous amènent petit à petit vers le haut niveau. A maintenant 27 ans, je crois être le deuxième plus vieux de l’équipe… on a donc une équipe jeune. Aujourd’hui, on sait gommer ces détails qui nous faisaient perdre la saison dernière.

Et l’équipe… et le club arrivent à maturité pour accéder en Pro D2 ?
Le club est passé de Prénationale à N1 en quatre / cinq ans. On monte réellement en puissance mais n’oublions pas qu’il faut remplir le cahier des charges pour entrer en Pro D2. C’est d’ailleurs un mal pour un bien de ne pas être monté l’an dernier… ça nous a permis de mûrir un an de plus et de rentrer dans le cadre du cahier des charges. Dans le coin… à part Cherbourg, il n’y a pas vraiment de club pros… on a une carte à jouer. Et puis le public nous suit… en N1, il n’y a pas beaucoup de clubs capables d’accueillir 2.000 personnes à chaque match et nos supporters nous aident énormément.

Le duo Dessertenne – Mihailovic, c’est le ticket gagnant du Caen Handball ?
Ca fait cinq ans que je travaille avec Dragan. Je commence à bien le connaître… et vice versa. C’est pour ça qu’il me fait confiance en me donnant les clés… que ce soit dans la vie du groupe ou sur le terrain pour mener le jeu d’attaque. D’ailleurs, les autres m’appellent souvent « papa ». C’est vrai qu’on échange beaucoup… ça aide chacun à se concentrer sur les choses essentielles… à la différence de Gonfreville où il gérait tout. On a une confiance mutuelle, c’est aussi pour ça que ça marche.

Poule 1
Toujours plus fort, toujours plus haut : le Cavigal Nice continue de frapper les esprits en ce début d’année. Après une éclatante démonstration à Pasteur contre Ajaccio, le n°1 Azuréen veut faire respecter son statut de leader en déplacement à Bagnols. Rude défi que celui du promu Gardois, les Bagnolais ont à faire à un leader en très grande forme.
Deux semaines après un coup d’éclat retentissant à Pau-Nousty, Grenoble retrouve son public à la faveur de la réception de Montpellier. Sans conteste le match phare de cette 13ème journée entre deux équipes de haut de tableau. Le GSMH-GUC veut conserver son invincibilité à domicile pour suivre le leader au plus près, la réserve de Montpellier tentera de bousculer le pronostic et reprendre une place sur le podium.
7ème après avoir subi le jeu Villeurbannais, Montélimar est en quête de renouveau : pas facile lorsque le rival du club Drômois se nomme Rodez. Le visiteur Aveyronnais reste sur de probants succès à domicile et a montré sa capacité à bien voyager. Montélimar est bien décidé à prendre des points pour s’adjuger prochainement un maintien tranquille.
Battu à St-Egrève, Martigues a perdu de son éclat lors des dernières semaines : le collectif Provençal doit redorer son blason à domicile s’il veut continuer à espérer le top 5 en fin de saison. Mais en face, Villeurbanne se présente le couteau entre les dents : renouveau à confirmer chez les Blacks Gones, qui ne comptent plus que trois points de retard sur le premier non-relégable.
Logiquement défaite du côté de Rodez, la réserve de St Raphael n’a pas une réserve de points suffisante pour voir venir : le maintien bille en tête pour les coéquipiers d’Aleksa Kolakovic et une victoire à prendre coute que coute à la maison contre Pau-Nousty. Défait à domicile, le PNS tentera de renouer rapidement avec la victoire… ce voyage dans les Alpes-Maritimes est une opportunité toute trouvée.
Lanterne rouge, le Gazélec d’Ajaccio vit sa survie en N1 tous les week-ends : le compte à rebours a sonné pour les hommes de Gilles Franceschini. Six points de retard sur le premier non-relégable pour les Gaziers… et une obligation de s’imposer contre St-Egrève, un rival direct. Vainqueur à l’aller, le visiteur Isérois ferait une excellente opération en cas de succès en Corse-du-Sud.

H BAGNOLS GARD RHODANIEN - CAVIGAL NICE SPORTS HB

Pronostic : Nice

Arbitres / Délégué (D) :
PICARD TITOUAN
VAUCHEZ PIERRE
Date et Heure :
Le 27/02/2016 A 20:45:00
Lieu :
Eyrieux
Avenue Commando Vigan Braquet
BAGNOLS SUR CEZE

N1M : Florian Dessertenne, un capitaine dans le "bon Caen"

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