Avec deux frères, Ludovic (31 ans) et Jérôme (37 ans) tombés dans la marmite dès leur plus jeune âge, Arnaud Fernandez, le petit dernier (26 ans) ne pouvait que s'orienter vers le handball. Sous les couleurs de Billère, il dispute ce dimanche face à Nantes un des quarts de finale de la Coupe de France. 

Il aurait pu se retrouver face à son frère aîné mais le tirage au sort en a décidé autrement. Arnaud Fernandez (26 ans) frère cadet de Jérôme le Toulousain, évolue depuis décembre dernier sous les couleurs de Billère (Pro D2). En provenance de Bruges (N1), il est arrivé dans le Béarn comme joker médical après la grave blessure du demi-centre Johan Kiangebeni (rupture partielle du tendon d'Achille). Ce dimanche, en quart de finale de la coupe de France, l'actuel 3ème de pro D2, auteur la saison passée, d'un passage éclair parmi l'élite (26 matches - 26 défaites), sera opposé à Nantes, 5ème de LNH. Le rapport de force est déséquilibré, les joueurs de Loire-Atlantique sont favoris mais en 8ème de finale, les partenaires d'Arnaud Fernandez (notre photo de tête) avaient sorti Cesson (victoire 27-26). Comme quoi tout est possible sur un match, d'autant qu'ils auront l'avantage d'évoluer devant leur public.

La Coupe, les play-offs de Pro D2, pour Billère, c'est l'overdose ? 
Non je ne pense pas, même si jouer sur plusieurs tableaux, c'est toujours compliqué. Notre objectif principal, c'est d'accrocher les play-offs mais un quart de coupe de France, cela ne se néglige pas. En plus, contre Nantes, au palais des Sports, c'est une belle affiche.

Par rapport à Cesson, c'est le niveau au dessus...
On a fait une belle perf contre Cesson, je pense d'ailleurs qu'ils nous avaient pris à la légère en début de match mais ce jour-là, on a vraiment évolué à notre meilleur niveau. C'est sûr que Nantes, ça reste une grosse machine. Ils ont joué jeudi contre Paris et il faut espérer qu'ils aient laissé un peu d'énergie pour qu'on en profite. 
 
Comment expliquer le parcours tourmenté de Billère depuis septembre ?
Des joueurs-clé ont été gravement blessés et puis je crois qu'on n'a pas su bien aborder psychologiquement les rencontres sensées nous être plus favorables. On a pris des fessées à Istres et à Créteil et dernièrement, chez nous, Pontault-Combault nous a surpris et on s'est fait marcher dessus.

Le traumatisme de la saison passée en D1 est-il totalement évacué ?
Je pense qu'il y a toujours des restes mais c'est surtout vis à vis du public qu'on est en phase de reconquête. On a vraiment du mal à renouer des liens comme il y avait par le passé. Je n'étais pas là la saison dernière mais j'avais déjà joué à Billère (en 2007-2008). Les défaites de l'année dernière combinées au difficile début de saison à domicile n'ont pas facilité le contact avec les supporters.

Dimanche, c'est peut-être l'occasion de les faire revenir ?
Une qualification contre Nantes serait l'élément idéal. En plus, on a besoin d'eux si on veut faire les play-offs pour accéder à la LNH. On commence à ressentir des signes de fatigue et sans l'apport du public, c'est compliqué.

Avec Toulouse, Jérôme affronte Paris. Envisages-tu une demie contre lui ?
Je signe tout de suite, ça serait vraiment magique. Avec une accession en LNH derrière, ça serait génial. Je n'ai jamais joué contre lui car les seules fois que j'ai rencontré Toulouse, c'était en amical et il était avec l'équipe de France.  

.... Nantes sur ses gardes
Jeudi soir, après avoir perdu de peu à Coubertin, Thierry Anti donnait rendez-vous au PSG, un peu plus tard dans la saison. L'entraîneur nantais a fait de la coupe de France un objectif du club et sans doute lorgne-t-il vers la finale le 25 mai à Carpentier. La confrontation face à Billère est considérée comme un des grands rendez-vous de la semaine, comme l'était celle face à Paris. Nantes sera toujours privé de Nicolas Claire (fracture du nez) et fera le déplacement dans le sud-ouest avec les 14 joueurs de jeudi. 

             Les autres quarts de finale avec un Toulouse-Paris... explosif
  

C'est assurément l'affiche majuscule de ces quarts de finale. Toulouse, 4ème de LNH reçoit Paris, le 2ème. Les deux équipes se sont affrontées à deux reprises depuis septembre et les Parisiens mènent aux points puisqu'ils ont fait match nul à l'aller et se sont imposés chez eux au retour. Le Fénix reste sur une défaite à domicile face à Montpellier. "Justement, précise Joël Da Silva, nous allons voir si l'équipe est capable de réagir, si elle peut rectifier le tir et si surtout nous sommes en progrès par rapport à ce match retour (perdu de 4 buts) face aux Parisiens." Mercredi soir face aux Héraultais, les Toulousains ont accusé un retard trop important en 1ère période pour espérer ensuite renverser la tendance.  "Contre Paris, on va tenter un coup, enchaîne l'entraîneur toulousain. Je vais m’autoriser quelques petites nouveautés pour que tous mes joueurs soient concernés et aussi pour surprendre l'adversaire. On a le bénéfice de recevoir, il faut en profiter mais surtout être à la hauteur de l'évènement." Du côté du PSG, la semaine marathon continue avec un match tous les trois jours. Les échéances sont importantes et affronter Toulouse dans un match couperet, aller ensuite à Aix en championnat est la préparation idéale avant de recevoir les terribles Hongrois de Veszprem en Ligue des Champions. "C'est ce qu'il nous faut, jubile Patrice Annonay, cet état d'esprit "à la vie, à la mort". La saison dernière, la finale de coupe (perdue contre Montpellier) nous est restée en travers de la gorge. Je pense qu'on peut de nouveau exister dans cette compétition, on n'est pas fatigué, il n'y a pas de bobos qui tiennent, on a l'effectif pour jouer sur plusieurs tableaux. Ce qui nous reste à vivre est très exaltant." Le portier parisien est assez expérimenté pour ne pas s'enflammer plus qu'il ne faut. Mais après avoir laissé passer le Trophée des Champions, la Coupe de la Ligue et très certainement le titre national, le PSG ne veut plus rien gaspiller. Et la coupe de France n'est pas quantité négligeable.

Sélestat aurait préféré aborder ce quart face à Dijon, l'esprit plus libéré. Mais voilà, les Alsaciens n'arrivent plus à s'imposer en LNH. Pourtant en coupe face aux Bourguignons qu'ils avaient battus lors de la 1ère journée de championnat, la possibilité de qualification pour les demies est bien réelle. Les hommes de Jean-Luc Legall devront toutefois se méfier de l'arme fatale dijonnaise, l'arrière gauche Pierrick Naudin, 15 buts à Aix, mercredi et 3ème réalisateur de D1.

Chambéry n'a plus grand chose à espérer du championnat et la coupe de France est une opportunité avec à la clé un billet européen. Les Savoyards accueillent Aix en Provence dans un contexte particulier. Leur infirmerie est copieusement garnie. Cédric Paty, Olivier Marroux, Kévynn Nyokas et depuis le début de la semaine, Timothey N'Guessan (déchirure au niveau des abdominaux) sont forfaits. Ce qui constitue un réel handicap dont pourrait profiter le PAUC qui lui, se présentera au complet. Ce sera la 4ème fois cette saison (toutes compétitions confondues) que les deux équipes s'affrontent. Chambéry s'est imposé à trois reprises et souvent très largement. 

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SELESTAT ALSACE HANDBALL - DIJON BOURGOGNE H.B.

Pronostic : Sélestat

Date et Heure :
Le 12/04/2014 A 20:00:00
Lieu :
Centre Sportif Intercommunal 'Eugène Griesmar'
Quai Albrecht  -  SELESTAT
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