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Juniors masc.: Merci quand même !

International

dimanche 8 juillet 2012 - © Yves Michel

 13 min 36 de lecture

Il y a des défaites qu'on se refuse d'accepter. Celle de ce dimanche (25-28) a un goût amer. Les Allemands ont du mériter leur victoire puisque ce sont eux qui dès ce mardi, se retrouvent dans le top 8 de l'Euro mais l'aventure s'arrête injustement pour les Français. Il ne leur reste plus qu'à disputer des matches de classement pour terminer au mieux 9èmes, au pire, dans les choux. 

Quand le buzzer a retenti et que certains dans les rangs français se sont faits violence pour retenir leurs larmes, Christian Schwarzer a passé la ligne médiane et est venu féliciter un à un les joueurs tricolores. Tous, sans exception. Le champion d'Europe 2004 et champion du Monde 2007, désormais entraîneur de l'équipe juniors allemande est un grand Monsieur. Et son geste en dit long sur la valeur qu'il a accordé à Antoine Ferrandier et ses coéquipiers. Tous les seize méritent un profond respect car ce dimanche après-midi, ils ont fait honneur au maillot qu'ils portent. 

Sans doute a-t-il manqué à ces joueurs français un peu de lucidité et de maîtrise dans la gestion de leurs temps faibles. Lorsque vers la 45ème minute par exemple, ils ont commencé à cafouiller devant le but adverse et se sont mis à faire briller Storbeck, le gardien allemand, il n'y a eu personne pour leur dire de calmer le jeu, de mettre la main sur le ballon et de ne surtout pas se précipiter alors qu'il n'y avait aucune raison de s'affoler. 


Car pendant les quarante premières minutes, les petits Bleus vont être sensationnels. Menant les opérations avec l'insolence et la maîtrise de vieux briscards, poussant même l'équipe allemande à ne devoir son salut qu'à son seul couloir gauche (l'ailier Patrick Zieker inscrira 10 buts sur l'ensemble de la rencontre) et surtout aux quelques parades (encore lui !) de Félix Storbeck. Le gardien de Rostock sera l'homme de la fin de match, c'est d'ailleurs grâce à lui que la Mannschaft basculera de l'ombre à la lumière et prendra un avantage irrémédiable. Longtemps donc, les Français vont rester les maîtres de l'Arena. Tout va leur réussir à l'image des deux gardiens Mathieu Merceron et Rémi Desbonnet (notre photo - meilleur joueur du match) mis en confiance par une défense à l'unisson. Il faut reconnaître que Jérémy Toto et Benjamin Bataille, les tauliers que nous avions piqués au vif, au soir de la pitoyable défaite face à la Slovénie, étaient d'une justesse et d'une abnégation exemplaires. 


Les Allemands n'arrivaient plus à proposer une cohérence dans leur jeu, pire même se faisaient sanctionner pour passivité. Et comme l'attaque française réussissait plutôt bien avec l'increvable Baptiste Bonnefond et la bande des Rapetous cristoliens, le crédit ne cessait de grandir. A la 28ème minute, le Bundestag était en feu, les tricolores en furie et le tableau de marque largement en leur faveur (11-15 puis 12-15 avant de regagner les vestiaires). Pourtant, les Français allaient râter le coche à la reprise, vendangeant deux balles de +5 après que Benjamin Bataille ait enfoncé le clou (12-16) et que Rémi Desbonnet ait écarté un nouveau tir allemand. C'est à partir de ce moment-là que les joueurs d'outre Rhin vont renaître et surtout refaire leur retard (20-20 à la 45ème).


Tout était à refaire mais les Allemands avaient sorti la tête de l'eau et les Français n'avaient plus la même fraîcheur physique, le manque de profondeur de banc se payant cash. Adrien Ballet puis Baptiste Bonnefond allaient pourtant redonner espoir (23-25 à la 53ème), on se disait que cela pouvait suffire, qu'il fallait simplement gérer mais en face, la volonté était toute autre. Les tirs se faisaient moins précis ou alors touchaient le bois, sans compter bien entendu sur le grain de sel que mettait à chaque rendez-vous aux abords de la zone, l'inévitable Félix (notre photo), tel un chat se jetant sur tous les ballons. En moins de sept minutes, les joueurs de Christian Schwarzer vont infliger un cinglant 5-0, net, précis et implacable. La sortie définitive de Jérémy Toto (troisième 2') ne sera que pure anecdote, ce qui aurait pu (et certainement du) être une fête, se terminant en eau de boudin. 

Dès mardi, les Allemands fonceront vers les quarts de finale, les Français eux, termineront sans conviction, une compétition dont ils ne garderont pas un souvenir impérissable. 



Feuille de match

Allemagne - France 28-25 (MT: 12-15)
arb. Mrs Marko Mrvica & Dalibor Jurinovic  (Cro)

Allemagne: Zieker (10 dt 3P) Kuhn (8) Forstbauer (4) Weber (3) Backhaus, Durak, Feld (1)

France: Desbonnet, Merceron, Demaille - Descat (6 dt 1P) Bonnefond (5) Toto, Ballet, Boschi, Bataille (3) Minel, Brasseleur (1) Ferrandier  -  sur le banc: Cramoisy, Zerbib, Emonet, Tricaud

Evolution du score (A/F): 0/1 - 2/2 (4ème) - 4/5 (8ème) - 7/8 (12ème) - 11/13 (23ème) 11/14 (26ème) - 11/15 (28ème) - 12/15 (MT) - 12/16 31- 14/17 (36ème) 15/17 (37ème) - 16/19 (39ème) 18/19 (41ème) - 20/20 (45ème) - 20/21 (46ème) 23/25 (54ème) - 25/25 (55ème) 28/25 (FT)



La suite de la compétition

Tour principal (à quatre : les équipes de la même poule ne se rencontrent plus mais conservent le résultat du tour préliminaire)

A Eskisehir :
Espagne (2pts)
Portugal (2pts)
Norvège
Croatie

A Ankara
Slovénie (2pts)
Suède (2pts)
Suisse 
Allemagne

Tour intermédiaire (de classement – même principe que le tour principal)

A Eskisehir
République Tchèque (2pts)
Russie (2pts)
Turquie
Pologne

A Ankara
Danemark (2pts)
France (2pts) 
Islande
Serbie

Les matches de l’équipe de France (A Ankara) :
Mardi 10/07 à 15h : France – Danemark
Mercredi 11/07 à 15h : France -  Islande

Dès jeudi, les Français feront leur valise et quitteront Ankara pour rallier Eskisehir (à 230 km plus à l'ouest) où au mieux, ils peuvent se classer 9èmes, au pire... 16èmes et bons derniers. Il ne faudra pas négliger ces derniers matches car ce classement sera ensuite déterminant pour la désignation des futures qualifications au prochain championnat du Monde de la catégorie qui aura lieu dans un an en Bosnie-Herzégovine.


Quelques repères....


Meilleurs buteurs:

1- Tomas Babak (pivot - RTC) 26b
Alexander Dereven (ArrG - Russie) 26b
3- Rui Silva  (DC - Portugal) 23b
Borut Mackovsek  (arrG - Slovénie) 23b
Patrick Zieker  (AilG - Allemagne) 23b

les Français:

Baptiste Bonnefond (en photo - Montpellier) 15b
Hugo Descat  (Créteil) 14b
Adrien Ballet (Créteil) 12b
Benjamin Bataille (Tremblay) 7b
Jérémy Toto (Créteil) 8b 
Quentin Minel (Créteil) 6b
Micke Brasseleur (Tremblay) 6b
Nicolas Boschi (St Raphaël) 5b
Julian Emonet (Dunkerque) 2b
Romain Zerbib  (Montpellier) 1b


Meilleure attaque:

1- ESPAGNE 103b
2- SUEDE 95b
3- CROATIE 94b

France 12ème 76b  

Meilleure défense

1- ESPAGNE 66b
2- SUEDE 67b
3- SLOVENIE 74b

France 11ème 85b 

Juniors masc.: Merci quand même ! 

International

dimanche 8 juillet 2012 - © Yves Michel

 13 min 36 de lecture

Il y a des défaites qu'on se refuse d'accepter. Celle de ce dimanche (25-28) a un goût amer. Les Allemands ont du mériter leur victoire puisque ce sont eux qui dès ce mardi, se retrouvent dans le top 8 de l'Euro mais l'aventure s'arrête injustement pour les Français. Il ne leur reste plus qu'à disputer des matches de classement pour terminer au mieux 9èmes, au pire, dans les choux. 

Quand le buzzer a retenti et que certains dans les rangs français se sont faits violence pour retenir leurs larmes, Christian Schwarzer a passé la ligne médiane et est venu féliciter un à un les joueurs tricolores. Tous, sans exception. Le champion d'Europe 2004 et champion du Monde 2007, désormais entraîneur de l'équipe juniors allemande est un grand Monsieur. Et son geste en dit long sur la valeur qu'il a accordé à Antoine Ferrandier et ses coéquipiers. Tous les seize méritent un profond respect car ce dimanche après-midi, ils ont fait honneur au maillot qu'ils portent. 

Sans doute a-t-il manqué à ces joueurs français un peu de lucidité et de maîtrise dans la gestion de leurs temps faibles. Lorsque vers la 45ème minute par exemple, ils ont commencé à cafouiller devant le but adverse et se sont mis à faire briller Storbeck, le gardien allemand, il n'y a eu personne pour leur dire de calmer le jeu, de mettre la main sur le ballon et de ne surtout pas se précipiter alors qu'il n'y avait aucune raison de s'affoler. 


Car pendant les quarante premières minutes, les petits Bleus vont être sensationnels. Menant les opérations avec l'insolence et la maîtrise de vieux briscards, poussant même l'équipe allemande à ne devoir son salut qu'à son seul couloir gauche (l'ailier Patrick Zieker inscrira 10 buts sur l'ensemble de la rencontre) et surtout aux quelques parades (encore lui !) de Félix Storbeck. Le gardien de Rostock sera l'homme de la fin de match, c'est d'ailleurs grâce à lui que la Mannschaft basculera de l'ombre à la lumière et prendra un avantage irrémédiable. Longtemps donc, les Français vont rester les maîtres de l'Arena. Tout va leur réussir à l'image des deux gardiens Mathieu Merceron et Rémi Desbonnet (notre photo - meilleur joueur du match) mis en confiance par une défense à l'unisson. Il faut reconnaître que Jérémy Toto et Benjamin Bataille, les tauliers que nous avions piqués au vif, au soir de la pitoyable défaite face à la Slovénie, étaient d'une justesse et d'une abnégation exemplaires. 


Les Allemands n'arrivaient plus à proposer une cohérence dans leur jeu, pire même se faisaient sanctionner pour passivité. Et comme l'attaque française réussissait plutôt bien avec l'increvable Baptiste Bonnefond et la bande des Rapetous cristoliens, le crédit ne cessait de grandir. A la 28ème minute, le Bundestag était en feu, les tricolores en furie et le tableau de marque largement en leur faveur (11-15 puis 12-15 avant de regagner les vestiaires). Pourtant, les Français allaient râter le coche à la reprise, vendangeant deux balles de +5 après que Benjamin Bataille ait enfoncé le clou (12-16) et que Rémi Desbonnet ait écarté un nouveau tir allemand. C'est à partir de ce moment-là que les joueurs d'outre Rhin vont renaître et surtout refaire leur retard (20-20 à la 45ème).


Tout était à refaire mais les Allemands avaient sorti la tête de l'eau et les Français n'avaient plus la même fraîcheur physique, le manque de profondeur de banc se payant cash. Adrien Ballet puis Baptiste Bonnefond allaient pourtant redonner espoir (23-25 à la 53ème), on se disait que cela pouvait suffire, qu'il fallait simplement gérer mais en face, la volonté était toute autre. Les tirs se faisaient moins précis ou alors touchaient le bois, sans compter bien entendu sur le grain de sel que mettait à chaque rendez-vous aux abords de la zone, l'inévitable Félix (notre photo), tel un chat se jetant sur tous les ballons. En moins de sept minutes, les joueurs de Christian Schwarzer vont infliger un cinglant 5-0, net, précis et implacable. La sortie définitive de Jérémy Toto (troisième 2') ne sera que pure anecdote, ce qui aurait pu (et certainement du) être une fête, se terminant en eau de boudin. 

Dès mardi, les Allemands fonceront vers les quarts de finale, les Français eux, termineront sans conviction, une compétition dont ils ne garderont pas un souvenir impérissable. 



Feuille de match

Allemagne - France 28-25 (MT: 12-15)
arb. Mrs Marko Mrvica & Dalibor Jurinovic  (Cro)

Allemagne: Zieker (10 dt 3P) Kuhn (8) Forstbauer (4) Weber (3) Backhaus, Durak, Feld (1)

France: Desbonnet, Merceron, Demaille - Descat (6 dt 1P) Bonnefond (5) Toto, Ballet, Boschi, Bataille (3) Minel, Brasseleur (1) Ferrandier  -  sur le banc: Cramoisy, Zerbib, Emonet, Tricaud

Evolution du score (A/F): 0/1 - 2/2 (4ème) - 4/5 (8ème) - 7/8 (12ème) - 11/13 (23ème) 11/14 (26ème) - 11/15 (28ème) - 12/15 (MT) - 12/16 31- 14/17 (36ème) 15/17 (37ème) - 16/19 (39ème) 18/19 (41ème) - 20/20 (45ème) - 20/21 (46ème) 23/25 (54ème) - 25/25 (55ème) 28/25 (FT)



La suite de la compétition

Tour principal (à quatre : les équipes de la même poule ne se rencontrent plus mais conservent le résultat du tour préliminaire)

A Eskisehir :
Espagne (2pts)
Portugal (2pts)
Norvège
Croatie

A Ankara
Slovénie (2pts)
Suède (2pts)
Suisse 
Allemagne

Tour intermédiaire (de classement – même principe que le tour principal)

A Eskisehir
République Tchèque (2pts)
Russie (2pts)
Turquie
Pologne

A Ankara
Danemark (2pts)
France (2pts) 
Islande
Serbie

Les matches de l’équipe de France (A Ankara) :
Mardi 10/07 à 15h : France – Danemark
Mercredi 11/07 à 15h : France -  Islande

Dès jeudi, les Français feront leur valise et quitteront Ankara pour rallier Eskisehir (à 230 km plus à l'ouest) où au mieux, ils peuvent se classer 9èmes, au pire... 16èmes et bons derniers. Il ne faudra pas négliger ces derniers matches car ce classement sera ensuite déterminant pour la désignation des futures qualifications au prochain championnat du Monde de la catégorie qui aura lieu dans un an en Bosnie-Herzégovine.


Quelques repères....


Meilleurs buteurs:

1- Tomas Babak (pivot - RTC) 26b
Alexander Dereven (ArrG - Russie) 26b
3- Rui Silva  (DC - Portugal) 23b
Borut Mackovsek  (arrG - Slovénie) 23b
Patrick Zieker  (AilG - Allemagne) 23b

les Français:

Baptiste Bonnefond (en photo - Montpellier) 15b
Hugo Descat  (Créteil) 14b
Adrien Ballet (Créteil) 12b
Benjamin Bataille (Tremblay) 7b
Jérémy Toto (Créteil) 8b 
Quentin Minel (Créteil) 6b
Micke Brasseleur (Tremblay) 6b
Nicolas Boschi (St Raphaël) 5b
Julian Emonet (Dunkerque) 2b
Romain Zerbib  (Montpellier) 1b


Meilleure attaque:

1- ESPAGNE 103b
2- SUEDE 95b
3- CROATIE 94b

France 12ème 76b  

Meilleure défense

1- ESPAGNE 66b
2- SUEDE 67b
3- SLOVENIE 74b

France 11ème 85b 

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