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Juniors masc.: Dos au mur, les Français écartent la Serbie

International

vendredi 6 juillet 2012 - © Yves Michel

 10 min 57 de lecture

Il a fallu les piquer au vif pour qu'ils nous offrent une belle réaction d'orgueil. Même s'ils ont du batailler jusqu'au bout, les juniors français s'imposent face à la Serbie (28-27) lors de leur 2ème match de l'Euro turc. Mais ce n'est qu'une étape. S'ils veulent se qualifier pour le tour principal, dimanche, les joueurs de Guy Petitgirard doivent éliminer... l'Allemagne. Ils ne seront pas favoris mais c'est le rôle qui leur convient le mieux. 
 

De notre envoyé spécial à Ankara

Quand au coup de buzzer final, Rémi Desbonnet s’est agenouillé sur le plancher et que dans la même seconde, un puis deux, puis trois coéquipiers sont venus le plaquer au sol et l’étreindre, la démonstration de joie a été vite contenue. Les juniors tricolores savent mieux que quiconque que rien n’est fait et qu’après la déconvenue slovène, battre la Serbie n’était en fait qu’une partie du contrat. 

Deux journées de championnat d’Europe viennent d'avoir lieu et la même équipe a présenté deux visages différents. Jeudi, contre la Slovénie, un groupe amorphe, sans réaction et envie, vingt-quatre heures plus tard, des morts de faim prêts à rayer le parquet et désintégrer tout obstacle sur leur passage. « Le groupe s’est pris en charge, soulignait Frédéric Pérez, l’entraîneur des gardiens. On a remis quelques pendules à l’heure et à défaut de stabilité dans le jeu, ils ont fait preuve de courage et de solidarité pendant toute la rencontre. Ils avaient une revanche à prendre vis-à-vis d’eux et vis-à-vis du maillot tricolore. » Cet état d’esprit français, les Serbes vont le payer cash en cette entame de première période, Jérémy Toto, Adrien Ballet, Baptiste Bonnefond et Benjamin Bataille ayant décidé de mortifier le gardien Radovanovic, si bon un jour plus tôt contre les Allemands  (5-2 à la 7ème minute). La mise en route française était idéale mais inexplicablement, les démons de la veille vont ressurgir. Les joueurs des Balkans vont profiter de la précipitation et du manque de précision de leur adversaire pour refaire leur retard (5-5 puis 7-7 à la 13ème). Mais cette fois, les Tricolores étaient bien décidés à ne rien lâcher. « C’est vrai qu’à ce moment-là, renchérit l’ancien Bronzé de Barcelone, on a péché dans la conservation du ballon et par manque de réceptivité sur les consignes données. On mettra cela sur le compte de l’inexpérience d’une équipe qui est encore fragile. »  Après ce grain passager, les Français vont repartir à l’abordage, se permettant même de gérer avec une certaine réussite, le premier 2’ de Baptiste Bonnefond (12-9 à la 21ème). Le Montpelliérain loin de se douter qu’à l’issue du match, il sortirait de la « Ankara Arena » avec sept buts en poche, le titre de meilleur joueur et un rouge sanctionnant trois exclusions, va être l’un des grands bonhommes de la rencontre par sa présence aux tirs et sa solidité en défense. 


La rentrée de Rémi Desbonnet dans les buts en lieu et place de Mathieu Merceron qui avait besoin de souffler, va également s’avérer déterminante. Alors que les Français avaient regagné les vestiaires avec un tableau d’affichage largement en leur faveur (17-13), le portier héraultais va dès la reprise, se mettre par trois fois en évidence. Ce qui ne va pas empêcher les coéquipiers de Bogdan Radivojecvic (meilleur buteur de la rencontre avec neuf réalisations) de recoller une nouvelle fois au score (22-22 à la 44ème). Les minutes défilaient et les joueurs de Guy Petitgirard n’arrivaient plus à prendre le large comme ils avaient su si bien le faire en fin de 1ère période (26-26 à la 54ème). C’est dans ce money-time où la tension était palpable et où tout pouvait basculer que Rémi Desbonnet va prendre le match à son compte. Du haut de son mètre 82, il  va mettre à lui seul en échec les dernières velléités offensives de la Serbie. Son dernier sauvetage, le Zébulon héraultais va le faire à huit secondes de la fin. « Nous avons trois gardiens très complémentaires, se plaisait à relever Frédéric Pérez mais c’est vrai que Rémi a pu montrer ses qualités et mettre toute son énergie et son savoir-faire au service de l’équipe. Il a parfaitement traduit sur le terrain tout ce qu’on lui avait demandé. » Nous ne le soulignerons jamais assez, ce succès sur la Serbie n'est qu'une étape dans le processus de réhabilitation entamé par l'équipe de France. Dimanche, c’est une Allemagne meurtrie dans sa chair qui se présentera sur le plancher d’Ankara. Les hommes de Christian Schwarzer sont tombés de haut en étant laminés par une étonnante équipe de Slovénie (25-31). Les Slovènes sont qualifiés pour le tour principal mais quelle autre équipe de la poule va les accompagner ? Les Français qui ne partent pas favoris auront une belle carte à jouer.  


La réaction de Baptiste Bonnefond

L’arrière gauche de l’équipe de France juniors a fait un match parfait. Ne ménageant aucunement ses efforts et étant vigilant de la 1ère à la dernière seconde. Même quand il s’est vu indiquer le chemin des tribunes, après avoir pris un troisième 2’, le Lyonnais d’origine a été parmi les plus bruyants pour encourager ses camarades. Ses sept buts inscrits et son énorme travail défensif ont été récompensés. Le Montpelliérain a été désigné «Homme du match ».  

Au moment de la remise du trophée, Baptiste a tenu à associer l’ensemble de ses coéquipiers à cette victoire acquise de haute lutte. 


Descat-Ballet… une histoire de trophée 

Concernant le meilleur joueur français du match de jeudi face à la Slovénie, rendons à Adrien, ce qui appartient à… Adrien. Le trophée était certes dans les mains de Hugo Descat lorsque nous l’avons rencontré mais il venait de le récupérer. Son coéquipier, sans doute dépité par la défaite, l’avait tout simplement oublié sur une table. L’honneur est sauf et puis, quoi qu’il en soit, la récompense reste dans la même famille puisque les deux protagonistes évoluent à l’US Créteil.

LA FEUILLE DE MATCH

France bat Serbie 28-27  (MT : 17-13)

France : Desbonnet, Merceron, Demaille – Bonnefond (7) Ballet (5) Descat (4) Toto (3) Brasseleur (3) Boschi (2) Bataille (2) Emonet (1) Minel (1) 

Serbie : Radivojevic (9) Vejin (6) Pernar (4) Ilic Stefan (3) Ilic Vanja (2) Pavic (1) Pesic (1) Krsmancic (1) 

Evolution : 1-0 (3ème) 3-1 (5ème) 4-1 (6ème) 5-2 (7ème) 5-5 (10ème) 6-7 (12ème) 9-7 (16ème) 13-9 (22ème) 15-12 (26ème) 17-13 (MT) 18-16 (34ème) 20-19 (39ème) 20-20 (40ème) 22-20 (42ème) 22-22 (44ème) 25-26 (52ème) 26-27 (54ème) 28-27 (FT)

Et puis, pour vivre dans l'intimité des Bleus et dans les coulisses de cet Euro, le blog juniors 2012 est également dédié à la compétition. 


LES AUTRES RESULTATS

Dans la même poule que la France, la poule D, l'ogre slovène n'a fait qu'une bouchée de l’Allemagne  31-25  (MT : 14-14)

Contre toute attente, grâce notamment à leur gardien Rok Zaponsek et à la puissance de feu de Mario Sostaric, les Slovènes ont ébranlé la puissance allemande en réalisant une seconde période remarquable. Multipliant les pertes de balles et les tirs hors cadre, les joueurs de Christian Schwarzer n’ont jamais pu enrayer le jeu rapide de leur vis-à-vis. Tout a parfaitement fonctionné pour la Slovénie qui même avant de rencontrer la Serbie dimanche à l’occasion de la 3ème et dernière journée du Tour préliminaire, est qualifiée quel que soit le résultat, pour le Tour Principal et surtout le nombre maximum de points. 

Les autres résultats de la journée

Espagne-Rép. Tchèque 33-20
Norvège –Turquie 33-18

Croatie-Russie 36-22
Portugal – Pologne 32-29

Suisse – Danemark 25-24
Suède – Islande 36-23


Sont d’ores et déjà qualifiées pour le tour principal : Slovénie, Espagne, Norvège, Portugal, Suède

Juniors masc.: Dos au mur, les Français écartent la Serbie  

International

vendredi 6 juillet 2012 - © Yves Michel

 10 min 57 de lecture

Il a fallu les piquer au vif pour qu'ils nous offrent une belle réaction d'orgueil. Même s'ils ont du batailler jusqu'au bout, les juniors français s'imposent face à la Serbie (28-27) lors de leur 2ème match de l'Euro turc. Mais ce n'est qu'une étape. S'ils veulent se qualifier pour le tour principal, dimanche, les joueurs de Guy Petitgirard doivent éliminer... l'Allemagne. Ils ne seront pas favoris mais c'est le rôle qui leur convient le mieux. 
 

De notre envoyé spécial à Ankara

Quand au coup de buzzer final, Rémi Desbonnet s’est agenouillé sur le plancher et que dans la même seconde, un puis deux, puis trois coéquipiers sont venus le plaquer au sol et l’étreindre, la démonstration de joie a été vite contenue. Les juniors tricolores savent mieux que quiconque que rien n’est fait et qu’après la déconvenue slovène, battre la Serbie n’était en fait qu’une partie du contrat. 

Deux journées de championnat d’Europe viennent d'avoir lieu et la même équipe a présenté deux visages différents. Jeudi, contre la Slovénie, un groupe amorphe, sans réaction et envie, vingt-quatre heures plus tard, des morts de faim prêts à rayer le parquet et désintégrer tout obstacle sur leur passage. « Le groupe s’est pris en charge, soulignait Frédéric Pérez, l’entraîneur des gardiens. On a remis quelques pendules à l’heure et à défaut de stabilité dans le jeu, ils ont fait preuve de courage et de solidarité pendant toute la rencontre. Ils avaient une revanche à prendre vis-à-vis d’eux et vis-à-vis du maillot tricolore. » Cet état d’esprit français, les Serbes vont le payer cash en cette entame de première période, Jérémy Toto, Adrien Ballet, Baptiste Bonnefond et Benjamin Bataille ayant décidé de mortifier le gardien Radovanovic, si bon un jour plus tôt contre les Allemands  (5-2 à la 7ème minute). La mise en route française était idéale mais inexplicablement, les démons de la veille vont ressurgir. Les joueurs des Balkans vont profiter de la précipitation et du manque de précision de leur adversaire pour refaire leur retard (5-5 puis 7-7 à la 13ème). Mais cette fois, les Tricolores étaient bien décidés à ne rien lâcher. « C’est vrai qu’à ce moment-là, renchérit l’ancien Bronzé de Barcelone, on a péché dans la conservation du ballon et par manque de réceptivité sur les consignes données. On mettra cela sur le compte de l’inexpérience d’une équipe qui est encore fragile. »  Après ce grain passager, les Français vont repartir à l’abordage, se permettant même de gérer avec une certaine réussite, le premier 2’ de Baptiste Bonnefond (12-9 à la 21ème). Le Montpelliérain loin de se douter qu’à l’issue du match, il sortirait de la « Ankara Arena » avec sept buts en poche, le titre de meilleur joueur et un rouge sanctionnant trois exclusions, va être l’un des grands bonhommes de la rencontre par sa présence aux tirs et sa solidité en défense. 


La rentrée de Rémi Desbonnet dans les buts en lieu et place de Mathieu Merceron qui avait besoin de souffler, va également s’avérer déterminante. Alors que les Français avaient regagné les vestiaires avec un tableau d’affichage largement en leur faveur (17-13), le portier héraultais va dès la reprise, se mettre par trois fois en évidence. Ce qui ne va pas empêcher les coéquipiers de Bogdan Radivojecvic (meilleur buteur de la rencontre avec neuf réalisations) de recoller une nouvelle fois au score (22-22 à la 44ème). Les minutes défilaient et les joueurs de Guy Petitgirard n’arrivaient plus à prendre le large comme ils avaient su si bien le faire en fin de 1ère période (26-26 à la 54ème). C’est dans ce money-time où la tension était palpable et où tout pouvait basculer que Rémi Desbonnet va prendre le match à son compte. Du haut de son mètre 82, il  va mettre à lui seul en échec les dernières velléités offensives de la Serbie. Son dernier sauvetage, le Zébulon héraultais va le faire à huit secondes de la fin. « Nous avons trois gardiens très complémentaires, se plaisait à relever Frédéric Pérez mais c’est vrai que Rémi a pu montrer ses qualités et mettre toute son énergie et son savoir-faire au service de l’équipe. Il a parfaitement traduit sur le terrain tout ce qu’on lui avait demandé. » Nous ne le soulignerons jamais assez, ce succès sur la Serbie n'est qu'une étape dans le processus de réhabilitation entamé par l'équipe de France. Dimanche, c’est une Allemagne meurtrie dans sa chair qui se présentera sur le plancher d’Ankara. Les hommes de Christian Schwarzer sont tombés de haut en étant laminés par une étonnante équipe de Slovénie (25-31). Les Slovènes sont qualifiés pour le tour principal mais quelle autre équipe de la poule va les accompagner ? Les Français qui ne partent pas favoris auront une belle carte à jouer.  


La réaction de Baptiste Bonnefond

L’arrière gauche de l’équipe de France juniors a fait un match parfait. Ne ménageant aucunement ses efforts et étant vigilant de la 1ère à la dernière seconde. Même quand il s’est vu indiquer le chemin des tribunes, après avoir pris un troisième 2’, le Lyonnais d’origine a été parmi les plus bruyants pour encourager ses camarades. Ses sept buts inscrits et son énorme travail défensif ont été récompensés. Le Montpelliérain a été désigné «Homme du match ».  

Au moment de la remise du trophée, Baptiste a tenu à associer l’ensemble de ses coéquipiers à cette victoire acquise de haute lutte. 


Descat-Ballet… une histoire de trophée 

Concernant le meilleur joueur français du match de jeudi face à la Slovénie, rendons à Adrien, ce qui appartient à… Adrien. Le trophée était certes dans les mains de Hugo Descat lorsque nous l’avons rencontré mais il venait de le récupérer. Son coéquipier, sans doute dépité par la défaite, l’avait tout simplement oublié sur une table. L’honneur est sauf et puis, quoi qu’il en soit, la récompense reste dans la même famille puisque les deux protagonistes évoluent à l’US Créteil.

LA FEUILLE DE MATCH

France bat Serbie 28-27  (MT : 17-13)

France : Desbonnet, Merceron, Demaille – Bonnefond (7) Ballet (5) Descat (4) Toto (3) Brasseleur (3) Boschi (2) Bataille (2) Emonet (1) Minel (1) 

Serbie : Radivojevic (9) Vejin (6) Pernar (4) Ilic Stefan (3) Ilic Vanja (2) Pavic (1) Pesic (1) Krsmancic (1) 

Evolution : 1-0 (3ème) 3-1 (5ème) 4-1 (6ème) 5-2 (7ème) 5-5 (10ème) 6-7 (12ème) 9-7 (16ème) 13-9 (22ème) 15-12 (26ème) 17-13 (MT) 18-16 (34ème) 20-19 (39ème) 20-20 (40ème) 22-20 (42ème) 22-22 (44ème) 25-26 (52ème) 26-27 (54ème) 28-27 (FT)

Et puis, pour vivre dans l'intimité des Bleus et dans les coulisses de cet Euro, le blog juniors 2012 est également dédié à la compétition. 


LES AUTRES RESULTATS

Dans la même poule que la France, la poule D, l'ogre slovène n'a fait qu'une bouchée de l’Allemagne  31-25  (MT : 14-14)

Contre toute attente, grâce notamment à leur gardien Rok Zaponsek et à la puissance de feu de Mario Sostaric, les Slovènes ont ébranlé la puissance allemande en réalisant une seconde période remarquable. Multipliant les pertes de balles et les tirs hors cadre, les joueurs de Christian Schwarzer n’ont jamais pu enrayer le jeu rapide de leur vis-à-vis. Tout a parfaitement fonctionné pour la Slovénie qui même avant de rencontrer la Serbie dimanche à l’occasion de la 3ème et dernière journée du Tour préliminaire, est qualifiée quel que soit le résultat, pour le Tour Principal et surtout le nombre maximum de points. 

Les autres résultats de la journée

Espagne-Rép. Tchèque 33-20
Norvège –Turquie 33-18

Croatie-Russie 36-22
Portugal – Pologne 32-29

Suisse – Danemark 25-24
Suède – Islande 36-23


Sont d’ores et déjà qualifiées pour le tour principal : Slovénie, Espagne, Norvège, Portugal, Suède

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