Patrick Devedjian et Joël Delplanque donnent naissance au futur Centre national du handball au stade départemental Yves du Manoir. Mercredi 9 mars, Patrick Devedjian, président du syndicat mixte du stade Yves duManoir, et Joël Delplanque, président de la FFHB, ont signé un protocole d’accord avec la participation de Philippe Sarre, maire de Colombes.
Ils ont présenté le projet de « centre national du handball» au stade mythique Yves du Manoir à Colombes, en présence de membres de l’équipe de France masculine de handball : côté joueurs, Jérôme Fernandez, Nikola Karabatic, Xavier Barachet accompagnés de Claude Onesta, Sylvain Nouet, et Vincent Griveau pour le staff. Le projet a pour ambition d’offrir à l’équipe de France de handball un équipement à la hauteur de ses performances et de son rayonnement international.
Le Syndicat mixte veut développer un projet sur ce site de 25 hectares qui renoue avec son passé sportif mythique, modernise les infrastructures sportives, et offre un lieu de vie attractif et rayonnant au plan local et régional. Le coût d’investissement est évalué entre 110 € et 120 M € pour le Syndicat mixte, il est de l’ordre de 400 M€ en termes d’investissements privés. Suite aux études de faisabilité réalisées en 2010, le Syndicat mixte, composé du Conseil général des Hauts-de-Seine (80%) et de la ville de Colombes (20%), a retenu un préprogramme qui comprend :
> La rénovation complète du parc départemental du sport scolaire et associatif :
- réaménagement des terrains de grands jeux
- gymnase et salles spécifiques
- club house et bureaux
> Le Centre National du Handball qui comprendrait :
- Le siège de la Fédération Française de Handball (FFHB)
- Une résidence pour les équipes de France A masculines et féminines
- Des installations d’entraînement et de soin pour ces équipes
- Un lieu de vie comprenant des espaces de restauration et de détente
- Un centre de formation
- Les salariés de la FFHB, les Pôles Espoirs Handball ainsi que les équipes de France A masculines et féminines lors de leurs rassemblements en France
> Une salle dont la jauge reste à préciser entre 5 000 et 8 000 places, complémentaire des autres projets de salle en cours en Ile-de-France, pourra accueillir de grandes compétitions nationales et internationales de handball et de nombreux autres sports indoor.
> Un hôtel dont le niveau de confort reste à arrêter
> Un parcours sportif et d’interprétation : parcours balisé circulant sur l’ensemble du site et proposant des éléments de mémoire associés à des activités sportives à caractère ludique.
> Un programme urbain mixte composé de bureaux, de commerces et de logements
Calendrier
Au cours de l’année 2011, des études juridiques, financières et de programmation vont être menées, en lien avec la Fédération pour ce qui concerne le Centre National du Handball, qui permettront d’élaborer le programme définitif du projet pour début 2012. La désignation des opérateurs et des architectes interviendra fin 2012 et le début des travaux s’échelonnera à partir du dernier trimestre 2013, La livraison des différentes composantes du projet s’étalera entre fin 2014 et début 2016.
Le stade Yves-du-Manoir
Champ de courses au 19° siècle, le site de Colombes est racheté par le journal Le matin qui y érige son stade. Dès 1908, la piste d’athlétisme accueille ses premiers records et la pelouse d’honneur ses premiers internationaux de football et de rugby. En 1911, le stade voit la première victoire du XV de France sur l’Ecosse et quelques mois plus tard le record du monde du 10 000 m établi par Jean Bouin. C’est la désignation de la France pour l’organisation des Jeux Olympiques de 1924 qui lance sa transformation en stade olympique. La capitale ne possède pas de structure sportive de ce niveau, c’est le stade de Colombes qui est choisi. Le Racing Club de France contribue aux travaux et porte la capacité du stade à plus de 60 000 places. Le stade poursuit son équipement olympique et reçoit en 1928 son nom définitif de stade Yves-du-Manoir, du nom du jeune rugbyman international de Colombes accidentellement décédé. Il atteint l’apogée de sa gloire avec l’organisation en 1938 de la Coupe du Monde de football et des Championnats d’Europe d’athlétisme. Emblématique du mouvement sportif français, le Stade Yves du Manoir a accueilli près de 250 rencontres internationales jusqu’à la construction du Parc des Princes en 1975 : 98 rendez-vous internationaux de rugby et 68 rencontres internationales d’athlétisme auront été accueillis au Stade Yves-du-Manoir jusqu’au début des années 80. Il sera aussi le théâtre du fameux Championnat du Monde de boxe Bouttier-Monzon en 1972 devant 40 000 spectateurs. En 1979, le Racing Club de France devient propriétaire du stade Yves-du-Manoir, qui abrite notamment ses sections football, rugby et athlétisme
Le Conseil général des Hauts-de-Seine rachète le stade au Racing Club de France en décembre 2002.
Le Racing Club de France a continué à faire vibrer les tribunes olympiques et aujourd’hui encore le Racing Métro 92 affronte tous les grands du Top 14 au stade Yves du Manoir. Contraint pour des raisons techniques à rechercher un nouveau site pour son futur stade, le Racing Métro 92 a décidé de construire « son Aréna 92 » sur le site des Bouvets à la Défense. Ce ne sont pas seulement des millions de spectateurs qui se sont pressés à Colombes, mais également des centaines de milliers de sportifs qui ont évolué sur ce site, ils sont aujourd’hui 5 000 chaque semaine, jeunes ou moins jeunes, scolaires ou membres d’associations sportives à venir y pratiquer leur sport.
Communiqué de presse de la FFHB