Eliminé avec les honneurs par le Havre en 1/16ème de finale de Coupe de France, le leader du championnat de France de D1, Cergy-Pontoise a toutefois démontré que sa 1ère place ex-aequo en D2 est loin d’être usurpée. Encore en N2 en 2006, le club Val-d’Oisien poursuit sa fulgurante ascension, les filles de Roch Bedos construisent ses succès sur une force collective impressionnante. Avec 10 victoires et seulement une défaite en 11 journées de championnat, le bilan à mi-saison est pour le moins prometteur pour un club qui ne cesse de répéter que le maintien est le seul objectif. Avant d’entamer la seconde moitié de championnat, l’entraîneur des Cercyssois, Roch Bedos arrivé dans le 95 en 2006 nous dresse un mini-constat de ses protégés et évoque les objectifs du club pour la suite de l’exercice.
Malgré la défaite face au leader de D1, Le Havre et ses deux vices Championnes du monde (Claudine Mendy et Linda Pradel), vous n’avez pas à rougir de cette élimination ?
La défaite est honorable (18-25), Le Havre est avec Metz est ce qui fait de mieux dans le handball français. On a essayé de résister le plus longtemps possible, mais cette rencontre était pour nous surtout l’occasion de retrouver du rythme avant les prochaines échéances du championnat. Le contenu du match a été dans l’ensemble satisfaisant, on s’est battu avec nos armes, même si on aurait souhaité que l’écart soit moins grand.
Vous avez pris les reines du club en 2006 en N2, aujourd’hui le club est 1er ex-aequo en D2, quelles sont les explications de cette fulgurante ascension ?
Chez les filles, l’aspect psychologique est à prendre en compte. La saison dernière qui a été pénible (9ème à la fin de saison), on s’est battus jusqu’au bout pour éviter la relégation. Les filles qui sont là ont énormément appris à l’issue de cette saison. La très bonne préparation d’avant-saison a été prépondérante dans la réussite qu’on connaît aujourd’hui. Puis le fait d’enchaîner les victoires dès le début nous a donné un capital confiance très important.
Avant d’attaquer cette seconde partie de saison, vous faites partie du trio de tête, c’est un parcours quasi-parfait?
Le fait de n’avoir aucune star dans notre collectif est un point positif. On puise notre place aujourd’hui par une grande force collective et chacune essaye de tirer au mieux son potentiel. Elles tirent tous dans le même sens, celui d’assurer le maintien le plus vite possible, pour jouer sans pression la suite du championnat, et de pourquoi pas se mêler à la lutte pour l’accession.
N’est-ce pas exagérer de viser le maintien lorsqu’on est 1er aequo à mi-championnat ?
On arrive bien sûr pas à cette position par hasard. Mais notre objectif reste toujours le maintien. Notre projet est d’atteindre l’élite d’ici deux ans, mais si on a l’occasion, on n’hésitera pas à le faire. A l’heure actuelle, on rentre sur le terrain, pour gagner des points et assurer le plus vite possible le maintien. Après le maintien assuré, ce ne sera que du bonus. Après, Les filles sont des compétitrices et elles veulent aller le plus loin possible pour jouer les troubles fêtes jusqu’au bout.
Quels sont pour vous les favoris à l’accession à l’élite?
Issy-les-Moulineaux possède le plus gros potentiel pour accéder à l’élite avec un mélange de jeunes joueuses et de filles expérimentés à l’image d’Angélique Spincer. Bègles, avec Laurence Maho et Stéphanie Cano sera à coup sûr sur le podium à la fin de saison. Malgré un parcours mitigé à l’heure actuelle, Mérignac pourrait également être un candidat sérieux à mon avis pour rejoindre la LFH.