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Un nul arraché, un moral conforté

International

dimanche 1 novembre 2009 - © François Dasriaux

 5 min 3 de lecture

Face à une Espagne en pleine reconstruction avec les départs des Roca, Juanin, Barrufet, Garabaya entre autres, les Français passaient un vrai examen de passage pour se forger un mental de futur vainqueur de l’Euro autrichien en cas de belle et probante victoire à Madrid. Problème pour les Bleus, le forfait de son Peter Pan de Michael Guigou, victime de problèmes dentaires, il avait du regagner ses pénates héraultaises pour se faire soigner. C’est donc avec le seul Sébastien Ostertag que devait faire la France sur l’aile gauche. En face, c’était la première d’Arpad Sterbik en attendant la possible intégration possible de Siareh Rutenka. L’ancien meilleur joueur du monde face à l’actuel, un choc dans le choc qui ne manquait pas de piquant, même si la vague de naturalisation enclenchée par l’Espagne a quand même un petit goût amer.

Très appliqués défensivement malgré une Espagne qui proposait de jolies choses offensives, la France peinait un peu toutefois dans son jeu sur la base arrière en attaque. L’Espagne revenue à sa bonne vieille 6-0 devant le nouvel arrivant Arpad Sterbik. Viran Moros, Prieto, Romero, les kilos ibères posaient quelques problèmes et mettaient notamment Sébastien Bosquet dans l’embarras pour faire parler la puissance. Heureusement, dans la foulée de sa fin de match énorme de Nis, Nikola Karabatic en créant lui ses espaces, permettait à la France de tenir la dragée haute à une Espagne volontaire et surtout sachant très bien profiter des ballons perdus par la France. Entre les beaux arrêts d’Arpad Sterbik et les prises d’intervalles de Chema Rodriguez et Alberto Entrerrios, l’Espagne arrivait à prendre peu à peu la main sur le match.

Le gardien hispano-serbe mettant la machine en chauffe, très logiquement la France passait un sale moment que les changements effectués par Claude Onesta ne résolvaient pas vraiment. Sébastien Ostertag avait beau parfaitement utiliser son temps de jeu, Daniel Narcisse pouvait donner son corps à la patrie, le bloc espagnol contrait facilement les tentatives tricolores, le tout facilité par le manque de percussion sur le côté droit. Il fallait attendre la 25° minute pour que Daniel Narcisse débloque le compteur offensif des bleus, en mettant un peu plus de rythme sur les montées de balles pour ne pas subir la puissance défensive locale. Malgré tout, ce gros temps faible offensif permettait toutefois à l’Espagne de passer à la pause avec un petit but d’avance.

La pause n’avait pas vraiment permis aux Bleus de résoudre leurs soucis offensifs, au contraire, la défense ibère montait encore en volume et mettait les Bleus au supplice et surtout dans l’obligation de faire un exploit face à Arpad Sterbik qui se faisait lui un plaisir de le réaliser lui-même. Avec Guillaume Gille en victime préférée, le gardien espagnol empêchait le retour des Bleus pourtant bien à leur affaire côté défensif. Comme en fin de première période, Daniel Narcisse sonnait le réveil français ! 1x1, tir de loin, prise d’intervalle, le réunionnais de Kiel offrait enfin l’égalité aux Bleus à l’entrée du dernier quart d’heure de jeu.

On rentrait dans un bon vieux handball de tranchées où la pression défensive était telle que les deux collectifs pataugeaient un peu dans leur jeu offensif. Peu de jeu collectif, beaucoup de défis individuels et logiquement énormément de déchet, même si les défenses étaient les reines du jeu, pour un match de préparation on était plus dans le gros combat de championnat officiel qu’autre chose. On avait l’impression que le premier collectif à lâcher l’affaire était français, mais au profit d’une vraie révolte et d’une dernière minute de feu, les Bleus allaient arracher le nul par Igor Anic muni de la traditionnelle chasuble.

Avec ce nul peut être un peu chanceux dans la manière, la France sort de ce match avec les honneurs et aussi un peu plus de confiance en elle et il en faut à très haut niveau. La mauvaise gestion des derniers ballons par la bande de Valero Rivera leur a bénéficié, par sur que dans quelques semaines, dans l’Autriche profonde de Wiener Neustadt, que l’Espagne soit aussi maladroite à ce niveau. Reste que pour sa première, Arpad Sterbik et ses 27 arrêts aura signé une superbe entrée dans cette équipe, ce plus pourrait lui donner la stabilité nécessaire au retour de la grande Espagne de 2005.

A Madrid, Palais des Sports
Le 1 novembre 2009 à 13h00
Espagne – France : 23 – 23 (Mi-temps : 13-12)
12 000 Spectateurs

Réaction
Claude Onesta :
« Cette semaine aura été intéressante pour le groupe, nous avons pu, après les matches de qualification de juin dernier, nous relancer en vue de l’Euro 2010. Sur la première rencontre amicale face à la Serbie, nous avons été un peu bousculés mais l’expérience a fait la différence. Face aux Espagnols cet après-midi, nous nous en sortons avec de la malice sur la fin. On savait que la partie face à l’Espagne allait être difficile mais on ne la pensait pas aussi difficile, surtout devant 12000 spectateurs et une ambiance extraordinaire. Le gardien Sterbik a été exceptionnel ; il a pris l’ascendant sur nos tireurs et les a fait douter. Il va falloir être plus lucides à l’avenir face à cette équipe remaniée et jeune qui figure dans notre groupe à l’Euro 2010 et qui travaille et progresse bien. »

Espagne
Gardiens :
Sterbik (60 min., 27 arrêts dont 1 pen.), Hombrados (cap.)
Buteurs : Entrerrios A. (4/6), Ugalde (5/6), Tomas (3/6), Prieto (0/1), Canellas (1/3), Romero (2/6), Malmagro (2/3), Rodriguez (2/3), Aguirrezabalaga (0/2), Maqueda, Morros (1/2), Baena, Entrerrios R., Aguinagalde (3/4)

France
Gardiens :
Omeyer (40 min., 8 arrêts), Dumoulin (20 min., 5 arrêts), Karaboué
Buteurs : Fernandez (cap., 2/6), Dinart, Gille G. (1/6), Narcisse (6/12), Joli (3/4 dt 3/4 pen.), Karabatic (4/11), Anic (2/2), Abalo (1/4), Sorhaindo (1/1),Barachet, Bosquet (0/3), Ostertag (3/5), Detrez, Waeghe

Evolution du score : 2-3 (5’) ; 5-5 (10’), 8-8 (15’) ; 12-9 (22’) ; 12-10 (25’) ; 13-12 (mi-temps) ; 15-13 (34’) ; 16-15 (40’) ; 18-15 (43’) ; 19-19 (48’) ; 22-20 (53’) ; 23-23 (60’)

Un nul arraché, un moral conforté 

International

dimanche 1 novembre 2009 - © François Dasriaux

 5 min 3 de lecture

Face à une Espagne en pleine reconstruction avec les départs des Roca, Juanin, Barrufet, Garabaya entre autres, les Français passaient un vrai examen de passage pour se forger un mental de futur vainqueur de l’Euro autrichien en cas de belle et probante victoire à Madrid. Problème pour les Bleus, le forfait de son Peter Pan de Michael Guigou, victime de problèmes dentaires, il avait du regagner ses pénates héraultaises pour se faire soigner. C’est donc avec le seul Sébastien Ostertag que devait faire la France sur l’aile gauche. En face, c’était la première d’Arpad Sterbik en attendant la possible intégration possible de Siareh Rutenka. L’ancien meilleur joueur du monde face à l’actuel, un choc dans le choc qui ne manquait pas de piquant, même si la vague de naturalisation enclenchée par l’Espagne a quand même un petit goût amer.

Très appliqués défensivement malgré une Espagne qui proposait de jolies choses offensives, la France peinait un peu toutefois dans son jeu sur la base arrière en attaque. L’Espagne revenue à sa bonne vieille 6-0 devant le nouvel arrivant Arpad Sterbik. Viran Moros, Prieto, Romero, les kilos ibères posaient quelques problèmes et mettaient notamment Sébastien Bosquet dans l’embarras pour faire parler la puissance. Heureusement, dans la foulée de sa fin de match énorme de Nis, Nikola Karabatic en créant lui ses espaces, permettait à la France de tenir la dragée haute à une Espagne volontaire et surtout sachant très bien profiter des ballons perdus par la France. Entre les beaux arrêts d’Arpad Sterbik et les prises d’intervalles de Chema Rodriguez et Alberto Entrerrios, l’Espagne arrivait à prendre peu à peu la main sur le match.

Le gardien hispano-serbe mettant la machine en chauffe, très logiquement la France passait un sale moment que les changements effectués par Claude Onesta ne résolvaient pas vraiment. Sébastien Ostertag avait beau parfaitement utiliser son temps de jeu, Daniel Narcisse pouvait donner son corps à la patrie, le bloc espagnol contrait facilement les tentatives tricolores, le tout facilité par le manque de percussion sur le côté droit. Il fallait attendre la 25° minute pour que Daniel Narcisse débloque le compteur offensif des bleus, en mettant un peu plus de rythme sur les montées de balles pour ne pas subir la puissance défensive locale. Malgré tout, ce gros temps faible offensif permettait toutefois à l’Espagne de passer à la pause avec un petit but d’avance.

La pause n’avait pas vraiment permis aux Bleus de résoudre leurs soucis offensifs, au contraire, la défense ibère montait encore en volume et mettait les Bleus au supplice et surtout dans l’obligation de faire un exploit face à Arpad Sterbik qui se faisait lui un plaisir de le réaliser lui-même. Avec Guillaume Gille en victime préférée, le gardien espagnol empêchait le retour des Bleus pourtant bien à leur affaire côté défensif. Comme en fin de première période, Daniel Narcisse sonnait le réveil français ! 1x1, tir de loin, prise d’intervalle, le réunionnais de Kiel offrait enfin l’égalité aux Bleus à l’entrée du dernier quart d’heure de jeu.

On rentrait dans un bon vieux handball de tranchées où la pression défensive était telle que les deux collectifs pataugeaient un peu dans leur jeu offensif. Peu de jeu collectif, beaucoup de défis individuels et logiquement énormément de déchet, même si les défenses étaient les reines du jeu, pour un match de préparation on était plus dans le gros combat de championnat officiel qu’autre chose. On avait l’impression que le premier collectif à lâcher l’affaire était français, mais au profit d’une vraie révolte et d’une dernière minute de feu, les Bleus allaient arracher le nul par Igor Anic muni de la traditionnelle chasuble.

Avec ce nul peut être un peu chanceux dans la manière, la France sort de ce match avec les honneurs et aussi un peu plus de confiance en elle et il en faut à très haut niveau. La mauvaise gestion des derniers ballons par la bande de Valero Rivera leur a bénéficié, par sur que dans quelques semaines, dans l’Autriche profonde de Wiener Neustadt, que l’Espagne soit aussi maladroite à ce niveau. Reste que pour sa première, Arpad Sterbik et ses 27 arrêts aura signé une superbe entrée dans cette équipe, ce plus pourrait lui donner la stabilité nécessaire au retour de la grande Espagne de 2005.

A Madrid, Palais des Sports
Le 1 novembre 2009 à 13h00
Espagne – France : 23 – 23 (Mi-temps : 13-12)
12 000 Spectateurs

Réaction
Claude Onesta :
« Cette semaine aura été intéressante pour le groupe, nous avons pu, après les matches de qualification de juin dernier, nous relancer en vue de l’Euro 2010. Sur la première rencontre amicale face à la Serbie, nous avons été un peu bousculés mais l’expérience a fait la différence. Face aux Espagnols cet après-midi, nous nous en sortons avec de la malice sur la fin. On savait que la partie face à l’Espagne allait être difficile mais on ne la pensait pas aussi difficile, surtout devant 12000 spectateurs et une ambiance extraordinaire. Le gardien Sterbik a été exceptionnel ; il a pris l’ascendant sur nos tireurs et les a fait douter. Il va falloir être plus lucides à l’avenir face à cette équipe remaniée et jeune qui figure dans notre groupe à l’Euro 2010 et qui travaille et progresse bien. »

Espagne
Gardiens :
Sterbik (60 min., 27 arrêts dont 1 pen.), Hombrados (cap.)
Buteurs : Entrerrios A. (4/6), Ugalde (5/6), Tomas (3/6), Prieto (0/1), Canellas (1/3), Romero (2/6), Malmagro (2/3), Rodriguez (2/3), Aguirrezabalaga (0/2), Maqueda, Morros (1/2), Baena, Entrerrios R., Aguinagalde (3/4)

France
Gardiens :
Omeyer (40 min., 8 arrêts), Dumoulin (20 min., 5 arrêts), Karaboué
Buteurs : Fernandez (cap., 2/6), Dinart, Gille G. (1/6), Narcisse (6/12), Joli (3/4 dt 3/4 pen.), Karabatic (4/11), Anic (2/2), Abalo (1/4), Sorhaindo (1/1),Barachet, Bosquet (0/3), Ostertag (3/5), Detrez, Waeghe

Evolution du score : 2-3 (5’) ; 5-5 (10’), 8-8 (15’) ; 12-9 (22’) ; 12-10 (25’) ; 13-12 (mi-temps) ; 15-13 (34’) ; 16-15 (40’) ; 18-15 (43’) ; 19-19 (48’) ; 22-20 (53’) ; 23-23 (60’)

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