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Les Bleus au firmament

Mondial

dimanche 1 février 2009 - © Olivier Stephan

 3 min 51 de lecture

La Croatie a résisté. Longtemps. Mais a fini par plier, comme tous les autres adversaires des Français durant ce Mondial. La France est championne du monde : une troisième étoile sur le maillot bleu, et le troisième volet d'une formidable trilogie.

Les mots sont faciles, surtout les soirs de victoire, mais cette équipe de France de handball est assurément la meilleure équipe de sport collectif de l'histoire du sport français. Championne d'Europe en 2006 en Suisse, championne olympique l'été dernier à Pékin, la voilà championne du monde sur les terres d'un pays qui se voyait sacré avant l'heure, un pays qui a tant donné au handball, engendré tant de joueurs d'exception, de créateurs irrésistibles.

La France est championne du monde de handball en ayant eu en fait un seul vrai combat à livrer. Mais le plus beau. Le plus risqué. Le plus crispant. Tant d'efforts, tant de sacrifices ne pouvaient pas trébucher sur cette dernière marche. Cette aventure humaine était trop belle, cette bande de mecs trop déterminés, trop sûrs de leur force pour avoir peur d'une finale. Même contre la Croatie. Même chez elle. Même devant 15 000 spectateurs et une Arena Zagreb en fusion.

Oui, seul le dernier match, seule cette finale était un combat. Un match âpre, engagé, comme le sont les France-Croatie de ces dernières années. Un round d'observation de plus de cinquante minutes, dans lequel le premier qui allait lâcher savait qu'il ne reviendrait pas. Des attaques placées tirées jusqu'à la rupture, un handball de contact, rugueux. Le premier engagement rapide, Guillaume Gille lançant Luc Abalo pour un décalage sur Michael Guigou et un astucieux lob amenant le 7-7, n'arrivant qu'à la... 20e minute.

A la pause, et pour la première fois de ce Mondial, la France était menée. D'un seul but certes, mais le symbole était fort. L'orgueil était touché. Tant mieux. Car les Bleus se faisaient surprendre à froid dès la reprise par Blazenko Lackovic, et il fallait la vista d'un Michael Guigou déchaîné pour recoller, puis reprendre à nouveau l'avantage. Ivano Balic, l'ombre de lui-même jusqu'à présent, choisissait ce moment de doute pour faire à nouveau parler la magie : tir à la hanche aux neuf mètres. Pleine lucarne.

L'autre star du rectangle lui répondait dans la foulée : Nikola Karabatic claquait son premier but, à la 38e minute. C'est son deuxième et dernier qui allait faire basculer le match. Une frappe lourde mais contrée, qui heurtait le dessous du poteau de Venio Losert pour finir dans les filets. Et pour la première fois de la partie, la France menait de deux buts. Trois même, après un shoot de Daniel Narcisse. A 54 minutes, la Croatie semblait commencer à céder. Pire. Elle lâchait prise. Elle pliait complètement. Elle s'écroulait. D'un coup d'un seul, les Croates démissionnaient du match. Et l'Arena Zagreb continuait le combat, mais avec ses armes. Des briquets, des pièces de monnaie. Comme un aveu d'impuissance.


Il est possible de parier directement depuis un iPhone

Les Bleus venaient de comprendre. Ils étaient champions du monde. Sur le bord du terrain, Guillaume Gille et Didier Dinart se frappaient mutuellement la poitrine. Luc Abalo partait seul pour son deuxième but, sans réaction. Jérôme Fernandez, en position de pivot, faisait de même en rigolant au milieu d'une défense croate statique. Et Daniel Narcisse, pour l'histoire, claquait le dernier.

Cette joyeuse bande de mecs, potaches et rigolards, pouvaient commencer la fête. Didier Dinart en tête, imitant la mobylette bien calé dans les pas de l'une des majorettes de l'Arena. Et tous les autres derrière lui, au moment de s'asperger de champagne sur la plus haute marche du podium, et sous des sifflets convenus, pour la forme. Car le public croate avait lui aussi baissé les armes, à peine plus tard que son équipe. Eux aussi avaient compris : leurs favoris ne pouvait rien faire contre cette machine à gagner qu'est devenue l'équipe de France de handball. Tout juste retarder l'échéance.

La France est donc championne du monde mais on sent que cette équipe a encore faim. De gloire et de titres. D'aventures et de victoires. Le prochain rendez-vous est d'ores et déjà fixé en janvier 2010, pour l'Euro en Autriche. En attendant le Mondial 2011 en Suède. Pour un fabuleux doublé ?

A Zagreb, Sport Arena
Le 1 février 2009 à 17h30
France - Croatie : 24 - 19 (Mi-temps : 11-12)

15 000 spectateurs
Arbitres :
MM OLESEN P et PEDERSEN L (Danemark)

Statistiques du match

Les Bleus au firmament 

Mondial

dimanche 1 février 2009 - © Olivier Stephan

 3 min 51 de lecture

La Croatie a résisté. Longtemps. Mais a fini par plier, comme tous les autres adversaires des Français durant ce Mondial. La France est championne du monde : une troisième étoile sur le maillot bleu, et le troisième volet d'une formidable trilogie.

Les mots sont faciles, surtout les soirs de victoire, mais cette équipe de France de handball est assurément la meilleure équipe de sport collectif de l'histoire du sport français. Championne d'Europe en 2006 en Suisse, championne olympique l'été dernier à Pékin, la voilà championne du monde sur les terres d'un pays qui se voyait sacré avant l'heure, un pays qui a tant donné au handball, engendré tant de joueurs d'exception, de créateurs irrésistibles.

La France est championne du monde de handball en ayant eu en fait un seul vrai combat à livrer. Mais le plus beau. Le plus risqué. Le plus crispant. Tant d'efforts, tant de sacrifices ne pouvaient pas trébucher sur cette dernière marche. Cette aventure humaine était trop belle, cette bande de mecs trop déterminés, trop sûrs de leur force pour avoir peur d'une finale. Même contre la Croatie. Même chez elle. Même devant 15 000 spectateurs et une Arena Zagreb en fusion.

Oui, seul le dernier match, seule cette finale était un combat. Un match âpre, engagé, comme le sont les France-Croatie de ces dernières années. Un round d'observation de plus de cinquante minutes, dans lequel le premier qui allait lâcher savait qu'il ne reviendrait pas. Des attaques placées tirées jusqu'à la rupture, un handball de contact, rugueux. Le premier engagement rapide, Guillaume Gille lançant Luc Abalo pour un décalage sur Michael Guigou et un astucieux lob amenant le 7-7, n'arrivant qu'à la... 20e minute.

A la pause, et pour la première fois de ce Mondial, la France était menée. D'un seul but certes, mais le symbole était fort. L'orgueil était touché. Tant mieux. Car les Bleus se faisaient surprendre à froid dès la reprise par Blazenko Lackovic, et il fallait la vista d'un Michael Guigou déchaîné pour recoller, puis reprendre à nouveau l'avantage. Ivano Balic, l'ombre de lui-même jusqu'à présent, choisissait ce moment de doute pour faire à nouveau parler la magie : tir à la hanche aux neuf mètres. Pleine lucarne.

L'autre star du rectangle lui répondait dans la foulée : Nikola Karabatic claquait son premier but, à la 38e minute. C'est son deuxième et dernier qui allait faire basculer le match. Une frappe lourde mais contrée, qui heurtait le dessous du poteau de Venio Losert pour finir dans les filets. Et pour la première fois de la partie, la France menait de deux buts. Trois même, après un shoot de Daniel Narcisse. A 54 minutes, la Croatie semblait commencer à céder. Pire. Elle lâchait prise. Elle pliait complètement. Elle s'écroulait. D'un coup d'un seul, les Croates démissionnaient du match. Et l'Arena Zagreb continuait le combat, mais avec ses armes. Des briquets, des pièces de monnaie. Comme un aveu d'impuissance.


Il est possible de parier directement depuis un iPhone

Les Bleus venaient de comprendre. Ils étaient champions du monde. Sur le bord du terrain, Guillaume Gille et Didier Dinart se frappaient mutuellement la poitrine. Luc Abalo partait seul pour son deuxième but, sans réaction. Jérôme Fernandez, en position de pivot, faisait de même en rigolant au milieu d'une défense croate statique. Et Daniel Narcisse, pour l'histoire, claquait le dernier.

Cette joyeuse bande de mecs, potaches et rigolards, pouvaient commencer la fête. Didier Dinart en tête, imitant la mobylette bien calé dans les pas de l'une des majorettes de l'Arena. Et tous les autres derrière lui, au moment de s'asperger de champagne sur la plus haute marche du podium, et sous des sifflets convenus, pour la forme. Car le public croate avait lui aussi baissé les armes, à peine plus tard que son équipe. Eux aussi avaient compris : leurs favoris ne pouvait rien faire contre cette machine à gagner qu'est devenue l'équipe de France de handball. Tout juste retarder l'échéance.

La France est donc championne du monde mais on sent que cette équipe a encore faim. De gloire et de titres. D'aventures et de victoires. Le prochain rendez-vous est d'ores et déjà fixé en janvier 2010, pour l'Euro en Autriche. En attendant le Mondial 2011 en Suède. Pour un fabuleux doublé ?

A Zagreb, Sport Arena
Le 1 février 2009 à 17h30
France - Croatie : 24 - 19 (Mi-temps : 11-12)

15 000 spectateurs
Arbitres :
MM OLESEN P et PEDERSEN L (Danemark)

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