L'équipe de France n'a pas eu à forcer son talent pour dominer nettement le Congo. La bande à Olivier Krumbholz sera donc présente aux Jeux Olympiques de Pékin en août prochain. Et pas pour y faire de la figuration.
Vingt minutes. La crainte d'un piège africain dans la droite ligne de celui tendu par les Angolaises au Mondial, la hantise d'une bande d'exubérantes Congolaises privant les Françaises de Pékin devant leur public, tous ces scénarios catastrophes n'auront vécu que vingt minutes.
Vingt minutes de réglages, "pendant lesquelles on a pataugé", lâchera même Olivier Krumbholz, vingt minutes pour rentrer dans le match, digérer la pression, et... lâcher les chevaux. Ne parvenant pas à distancer franchement des Congolaises volontaires, qui restaient toujours en course, au coup d'envoi, pour une place aux Jeux, les Françaises ont attendu de voir revenir leurs adversaires à deux unités (11-9, 21e) pour lancer un 16-0 assassin, privant les Congolaises de buts pendant... vingt minutes.
Vingt minutes de solidité défensive exemplaire et de réalisme offensif, avant vingt dernières minutes de tranquille gestion. Contre un adversaire de modeste calibre, certes, mais qui ont permis à certaines prétendantes de "montrer le bout de leur nez", dixit Olivier Krumbholz. Ainsi d'Alexandra Lacrabère ou de Makaan Tounkara. Car pour intégrer le groupe de 14 qui foulera le sol chinois, la concurrence, on le sait, sera extrêmement relevée. Et le coach prévient d'ores et déjà qu'il n'y aura aucun passe-droit, aucune spéculation sur un état de forme en devenir, sur une blessure en voie de guérison : "On n'emmènera à Pékin que des filles totalement opérationnelles. La configuration n'a rien à voir avec celle d'un championnat du monde, il n'y aura pas de petites équipes".
Pas de petites équipes... et une qui aura faim d'une médaille chargée de symboles à plus d'un titre : "Les Jeux représenteront pour certaines des filles leur dernière compétition internationale, estime encore Olivier Krumbholz. Et au vu des prestation des derniers mois, je crois qu'on peut envisager d'être plus forts aux JO qu'au Mondial". Car c'est bel et bien une médaille olympique qui installerait définitivement le handball féminin dans l'histoire du sport français. Après un titre mondial et une finale, après deux bronzes européens, les Bleues pourraient alors s'asseoir, sans rougir, aux côtés des Barjots et des Costauds. Et des Bronzés de Barcelone.
A Nîmes, salle du Parnasse, France bat Congo 36-19 (19-9)
Arbitrage de Mlles Liu F. et Liu S. (Chine)
3 300 spectateurs environ
France
Les buteuses
Kamto 2/2
Ayglon 5/8
Pecqueux-Rolland 3/3
Herbrecht 2/3
Wendling 1/1
Fiossonangaye 2/4
Dembele 3/4
Vanparys 3/5
Tervel 6/6
Tounkara 4/5
Lacrabère 5/6
Les gardiennes
Leynaud 15 arrêts sur 30 tirs
Nicolas 1 arrêt sur 5 tirs
Congo
Les buteuses
Mavoungou Tsahou 3/5
Ngoli Madzou 3/6
Donguet 2/9
Bassarila Ndona 2/4
Itoua Atsono 4/9
Okoye Mbon Andomoin 5/7
Moukila Mouelenga 0/2Maboulou 0/1
Les gardiennes
Okanatha 3 arrêts sur 12 tirs
Yende 2 arrêts sur 29 tirs