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La Croatie prend sa revanche dans un vrai match de dupes

Euro

samedi 26 janvier 2008 - © François Dasriaux

 5 min 8 de lecture

Annoncée comme flamboyante, attendue comme un moment fort de cet Euro, la demi-finale entre la Croatie et la France aura finalement accouché d’un match assez terne, pauvre collectivement et surtout totalement haché par des arrêts de jeu incessants qui ont totalement cassé la dynamique que les Bleus auraient pu y mettre.

Car d’entrée, si les Croates arrivaient à prendre un petit avantage au score, avec 2 buts initiés par la paire Metlicic – Valcic, un Tonci Valcic préféré à Blazencko Lackovic qui va d’ailleurs faire du mal aux Bleus en première mi-temps. Une fois ce petit avantage pris, la Croatie va commencer à regarder le tableau de marque, le chrono et surtout faire arrêter le jeu pour un oui et pour un non sous l’œil complaisant de la paire polonaise chargée de conduire le jeu dans ce match.

Avec Petar Metlicic le bien prénommé, la Croatie allait aussi trouver le joueur d’impact sur la base arrière qui leur avait fait défaut en Allemagne et avec Mirko Alilovic le gardien capable de contrer les quelques coups de chaud des Français. Il aurait alors fallu que la défense des Bleus prenne le relais, mais à ce petit jeu de celui qui ferme le mieux les espaces, c’était la Croatie qui faisait la meilleure impression. Les Français n’avaient cette unicité habituelle, il perdait trop vite les duels et au final la Croatie trouvait toujours un petit espace pour continuer à affirmer sa supériorité jusqu’à la fin de la première mi-temps malgré une grosse performance de Daniel Narcisse.

Mais avec seulement 2 buts de retards à la pause, on sentait bien qu’un petit coup d’accélérateur suffirait pour redonner la maîtrise à la France. Seulement ce coup d’accélérateur va tellement tarder que les Croates auront alors la possibilité de lancer leurs dernières forces dans la bataille finale.

La faute à une succession d’erreurs, de jets de 7 mètres encore loupés, de tirs d’aile trop facilement dominés par la paire de gardiens croates, Venceslav Somic venant parfaitement au relais d’un Mirko  Alilovic troué de part en part par les tirs de loin de Daniel Narcisse et Nikola Karabatic. Restait à compter sur un show d’un joueur. Et ce show va arriver par la main de Luc Abalo qui va se souvenir que l’année dernière il avait été un des bourreaux des espoirs croates dans le Mondial allemand.

La France va même reprendre la main au score à 6 minutes de la fin, mais la volonté croate et surtout un Ivano Balic intenable et un Blazencko Lackovic décisif dans les derniers instants vont ôter cette finale des mains des Bleus. La chance des Tricolores était passée, la France se fait sortir dans un match terne, mais ceux là aussi il faut savoir les gagner. La machine à jouer vite des Bleus s’était totalement grippée dans les filets des Balkans, peut-être que le souvenir du show Michael Guigou en Suisse aurait pu donner quelques idées au collectif de Lillehammer. Le feu follet montpelliérain avait mis la Croatie sous l’éteignoir, là il a sans doute manqué beaucoup dans la balance finale.

A Lillehammer, Hakons Hall
Le 26 janvier 2008 à 13h00
France - Croatie : 23 – 24 (Mi-temps : 9-11)
8 000 spectateurs
Arbitres :
MM BAUM Miroslaw et GORALCZYK Marek (Pologne)

Statistiques du match

Les réactions
Guillaume Gille

Les Croates nous ont fait jouer un match sur un faux rythme et comme nous défensivement on n’a pas su les empêcher de gagner ce petit mètre qui fait la différence, le final en devient presque logique. On n’a eu un jeu d’avant insuffisant et nous n’avons pas su monter suffisamment de ballons. On ne partait qu’à un ou deux alors que toute l’équipe aurait du être concernée par la montée de balle. Il y a eu un vrai combat comme dans les autres France – Croatie, mais cette fois cela à basculé dans l’autre sens. Il faut se remobiliser pour demain pour aller chercher une breloque.

Claude Onesta
C’est une grosse frustration, ce match s’est joué sous un faux rythme mais les deux équipes se sont rendues coups pour coups. Ils ont essayé de nous embrouiller avec ce leurre qu’était la rentrée en deuxième pivot de Balic, mais la dessus on a su répondre assez facilement. Mais nous avons beaucoup trop manqué en attaque, entre le manque de réussite au penalty et les échecs récurrents, c’est tout un ensemble de petites choses qui à la fin deviennent par trop handicapantes.
Au moment où nous arrivons à passer devant en seconde période, il y a les deux minutes vraiment anecdotiques de Didier Dinart plus la faute sur Niko (Karabatic) qui ne leur vaut qu’un 7 mètres et ils refont leur retard. Eux ils ont eu de la réussite, de la lucidité et du brio mais en jouant une première mi-temps vraiment au ralenti, ils ont parfaitement réussi a retarder le jeu et après ils jouaient des relations à 2 ou à 3 très payantes et comme leur joueurs clefs ont été à la hauteur avec une grosse performance défensive globale on peut dire que c’est eux qui ont le mieux su gérer le match.

La Croatie prend sa revanche dans un vrai match de dupes 

Euro

samedi 26 janvier 2008 - © François Dasriaux

 5 min 8 de lecture

Annoncée comme flamboyante, attendue comme un moment fort de cet Euro, la demi-finale entre la Croatie et la France aura finalement accouché d’un match assez terne, pauvre collectivement et surtout totalement haché par des arrêts de jeu incessants qui ont totalement cassé la dynamique que les Bleus auraient pu y mettre.

Car d’entrée, si les Croates arrivaient à prendre un petit avantage au score, avec 2 buts initiés par la paire Metlicic – Valcic, un Tonci Valcic préféré à Blazencko Lackovic qui va d’ailleurs faire du mal aux Bleus en première mi-temps. Une fois ce petit avantage pris, la Croatie va commencer à regarder le tableau de marque, le chrono et surtout faire arrêter le jeu pour un oui et pour un non sous l’œil complaisant de la paire polonaise chargée de conduire le jeu dans ce match.

Avec Petar Metlicic le bien prénommé, la Croatie allait aussi trouver le joueur d’impact sur la base arrière qui leur avait fait défaut en Allemagne et avec Mirko Alilovic le gardien capable de contrer les quelques coups de chaud des Français. Il aurait alors fallu que la défense des Bleus prenne le relais, mais à ce petit jeu de celui qui ferme le mieux les espaces, c’était la Croatie qui faisait la meilleure impression. Les Français n’avaient cette unicité habituelle, il perdait trop vite les duels et au final la Croatie trouvait toujours un petit espace pour continuer à affirmer sa supériorité jusqu’à la fin de la première mi-temps malgré une grosse performance de Daniel Narcisse.

Mais avec seulement 2 buts de retards à la pause, on sentait bien qu’un petit coup d’accélérateur suffirait pour redonner la maîtrise à la France. Seulement ce coup d’accélérateur va tellement tarder que les Croates auront alors la possibilité de lancer leurs dernières forces dans la bataille finale.

La faute à une succession d’erreurs, de jets de 7 mètres encore loupés, de tirs d’aile trop facilement dominés par la paire de gardiens croates, Venceslav Somic venant parfaitement au relais d’un Mirko  Alilovic troué de part en part par les tirs de loin de Daniel Narcisse et Nikola Karabatic. Restait à compter sur un show d’un joueur. Et ce show va arriver par la main de Luc Abalo qui va se souvenir que l’année dernière il avait été un des bourreaux des espoirs croates dans le Mondial allemand.

La France va même reprendre la main au score à 6 minutes de la fin, mais la volonté croate et surtout un Ivano Balic intenable et un Blazencko Lackovic décisif dans les derniers instants vont ôter cette finale des mains des Bleus. La chance des Tricolores était passée, la France se fait sortir dans un match terne, mais ceux là aussi il faut savoir les gagner. La machine à jouer vite des Bleus s’était totalement grippée dans les filets des Balkans, peut-être que le souvenir du show Michael Guigou en Suisse aurait pu donner quelques idées au collectif de Lillehammer. Le feu follet montpelliérain avait mis la Croatie sous l’éteignoir, là il a sans doute manqué beaucoup dans la balance finale.

A Lillehammer, Hakons Hall
Le 26 janvier 2008 à 13h00
France - Croatie : 23 – 24 (Mi-temps : 9-11)
8 000 spectateurs
Arbitres :
MM BAUM Miroslaw et GORALCZYK Marek (Pologne)

Statistiques du match

Les réactions
Guillaume Gille

Les Croates nous ont fait jouer un match sur un faux rythme et comme nous défensivement on n’a pas su les empêcher de gagner ce petit mètre qui fait la différence, le final en devient presque logique. On n’a eu un jeu d’avant insuffisant et nous n’avons pas su monter suffisamment de ballons. On ne partait qu’à un ou deux alors que toute l’équipe aurait du être concernée par la montée de balle. Il y a eu un vrai combat comme dans les autres France – Croatie, mais cette fois cela à basculé dans l’autre sens. Il faut se remobiliser pour demain pour aller chercher une breloque.

Claude Onesta
C’est une grosse frustration, ce match s’est joué sous un faux rythme mais les deux équipes se sont rendues coups pour coups. Ils ont essayé de nous embrouiller avec ce leurre qu’était la rentrée en deuxième pivot de Balic, mais la dessus on a su répondre assez facilement. Mais nous avons beaucoup trop manqué en attaque, entre le manque de réussite au penalty et les échecs récurrents, c’est tout un ensemble de petites choses qui à la fin deviennent par trop handicapantes.
Au moment où nous arrivons à passer devant en seconde période, il y a les deux minutes vraiment anecdotiques de Didier Dinart plus la faute sur Niko (Karabatic) qui ne leur vaut qu’un 7 mètres et ils refont leur retard. Eux ils ont eu de la réussite, de la lucidité et du brio mais en jouant une première mi-temps vraiment au ralenti, ils ont parfaitement réussi a retarder le jeu et après ils jouaient des relations à 2 ou à 3 très payantes et comme leur joueurs clefs ont été à la hauteur avec une grosse performance défensive globale on peut dire que c’est eux qui ont le mieux su gérer le match.

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