En direct de Basle, St Jackob Halle. Le match contre l’Allemagne devait redonner des lettres de noblesse au handball français ou l’enfoncer dans plus encore dans les conflits et les contradictions.
Il y a des jours pour briller et des jours pour gagner. C’était le jour pour les bleus de laver l’affront et de montrer à certains que la leçon de handball Espagnol avait été entendue et prise en compte. Coté tribune, le match était perdu d’avance car le public Allemand écrasait les français en nombre, en organisation et à l’applaudimètre.
L’entame de match est à l’avantage des allemands qui trouvent facilement Klimovets en pivot qui score alors que Jérôme Fernandez se fait facilement stopper par Johannes Bitter qui débute le match à la place de Fritz.
Les Allemands ont analysé la défense espagnole et proposent une 6-0 qui semble une nouvelle fois gêner les attaquants tricolores. Les bleus sont rapidement menés 1-3. Didier Dinart n’arrive pas à tenir Klimovets qui visite chaque parcelle de terrain de la défense française.
La défense française manque de lien et Joël Abati sort deux minutes pour une poussette sur Klimovets. « Micha » égalise à 5-5 à la 12ème minute à 5x5. Les bleus semblent avoir envie de jouer ensemble et de travailler collectivement la défense avant de tenter des solutions individuelles. C’est payant et « Micha » inscrit son deuxième penalty qui donne le premier avantage à la France, 7-6.
La pression monte progressivement au fil des actions car ce match ne sera pas offensif et chaque équipe met l’accent sur la défense. A ce jeu là, les deux gardiens se mettent en valeur avec un avantage à Thierry Omeyer qui stoppe de nombreuses occasions à 6M.
Jérôme Fernandez surpuissant s’engouffre dans le mur allemand et donne deux buts d’avance 9-7. Les français semblent avoir trouvé la solution face à Hens mais sont très fragiles sur le jeu intérieur avec Klimovets (5 buts) qui joue des coudes pour prendre des bonnes positions et recevoir des caviars de Hens et Zietz.
Heiner Brand prend son temps mort à 5 minutes de la pause alors que son équipe est menée 9-11. Daniel « Air » Narcisse signe son entrée après 3 minutes par un joli but en pénétration. La France mène 13-10. Les tricolores sont opportunistes et rentrent aux vestiaires avec 2 buts d’avance.
Ils reviennent des vestiaires avec la même envie et prennent 4 buts d’avance par Didier Dinart en montée de balle grâce à un service majestueux de Didier « Air » Narcisse. Von Behren remplace Hens muselé par la défense française mais c’est Kraus en position de pivot qui trompe Omeyer.
Les allemands jouent avec deux pivots et la France n’arrive pas à s’adapter en défense. Les minutes semblent profiter aux joueurs d’Heiner Brand qui reviennent progressivement dans le match.
Daniel Narcisse vole au dessus de Zeitz et allume Bitter dans ses cages à deux reprises. Les français creusent l’écart à 5 buts 21-16.
Thierry Omeyer est impérial et transforme ses cages en camp retranché. Il donne des sueurs froides aux arrières allemands. La défense a enfin réussi à bloquer Klimovets et la France prend 7 buts d’avance à l’entrée des 10 dernières minutes.
Les allemands dans un dernier espoir prennent Nikola Karabatic en stricte mais Claude Onesta demande immédiatement son temps mort pour donner ses nouvelles consignes offensives.
Les français relâchaient la défense dans les dernières minutes mais la messe était dite pour les allemands. Malgré un 0-4 encaissé dans les 2 dernières minutes, la France s’impose avec un avantage de 2 buts. L’essentiel était de gagner et les français ont fait ce qu’ils avaient à faire : prendre les 3 points de la victoires et mettre deux points dans le panier du tour principal.
Les français sont des élèves dissipés (contre l’Espagne) mais des élèves qui acceptent de prendre des claques et de recevoir une bonne leçon pour progresser.
Michael va enfin pouvoir fêter ses 24 ans, Thierry Omeyer (élu joueur du match) éblouissant a fait oublier sa piètre prestation d’hier. L’ensemble des bleus sur le terrain a fait preuve de volonté, de pugnacité au service du collectif.
Fallait-il attendre la dernière occasion pour sortir toutes nos armes? Lorsque l’on dispose d’autant de flingues de concours et de la puissance de feu d’un croiseur, il faut souvent dégainer en premier.
France - Allemagne
27-25 (mi-temps: 13-11)
Bâle, St Jakob's Halle, 6.500 spectateurs
Arbitres: Ivan Dolejs et Vaclav Kohout (Rép. tchèque)
Réactions:
Luc ABALO (ailier droit): "Le principal c'est qu'on ait su retrouver un jeu collectif et on est bien rentré dans le match contrairement à hier où on n'y était pas.
Moi j'étais très motivé, bon j'ai fait deux trois erreurs, comme d'habitude (sourires) mais çà s'est bien passé.
Malgré le résultat contre l'Espagne, on était très confiant quand même et dans un état d'esprit très solidaire. On est au 2ème tour en bonne position et c'est l'essentiel."
France :
Joueur |
Buts |
Tirs |
% |
1 PLOQUIN Yohann |
|
|
|
2 FERNANDEZ Jerome |
5 |
9 |
56 |
3 DINART Didier |
2 |
2 |
100 |
5 GILLE Guillaume |
|
|
|
6 GILLE Bertrand |
1 |
1 |
100 |
8 NARCISSE Daniel |
5 |
8 |
63 |
11 GIRAULT Olivier |
|
|
|
13 KARABATIC Nikola |
2 |
7 |
29 |
14 KEMPE Christophe |
|
|
|
16 OMEYER Thierry |
|
|
|
18 ABATI Joel |
4 |
5 |
80 |
19 ABALO Luc |
2 |
5 |
40 |
21 GUIGOU Michael |
6 |
7 |
86 |
23 BOSQUET Sebastien |
|
|
|
Gardien |
Arrêts |
Tirs |
% |
16 OMEYER Thierry |
17 |
42 |
40 |
Allemagne :
Joueur |
Buts |
Tirs |
% |
1 FRITZ Henning |
|
|
|
2 HENS Pascal |
1 |
8 |
13 |
3 von BEHREN Frank |
0 |
2 |
0 |
4 ROGGISCH Oliver |
0 |
1 |
0 |
5 KLEIN Dominik |
2 |
2 |
100 |
8 PREISS Sebastian |
1 |
1 |
100 |
11 HEGEMANN Michael |
1 |
2 |
50 |
12 BITTER Johannes |
|
|
|
13 KRAUS Michael |
3 |
8 |
38 |
14 ZEITZ Christian |
3 |
9 |
33 |
15 JANSEN Torsten |
3 |
3 |
100 |
17 KLIMOVETS Andrej |
6 |
9 |
67 |
19 KEHRMANN Florian |
4 |
7 |
57 |
24 MICHEL Volker |
2 |
4 |
50 |
Gardien |
Arrêts |
Tirs |
% |
1 FRITZ Henning |
3 |
10 |
30 |
12 BITTER Johannes |
8 |
28 |
29 |