On a failli attendre. Moins le moment où les jumelles Borg évolueraient ensemble en équipe de France A – il est survenu en fin de première période, ce dimanche – que celui où les vice-championnes olympiques distanceraient véritablement les Finlandaises. C’est que le début de match a ressemblé à ces tours de coupe où un bonus est alloué à l’équipe hiérarchiquement inférieure. Ici, il y avait bien 0-0 au coup d’envoi, mais 3-0 à la septième minute en faveur des compatriotes d’Emma Aarnio et Matilda Peitsaro. Une demi-centre (7/16) et une arrière droit (3/5) que les Bleues ont appris à connaître. Les seules ou presque à avoir marqué pour leur pays, avouons-le également.
Une fois les présentations faites, les capacités de marquer de loin des impétrantes cernées, il était temps de (se) remettre dedans. De rendre la suite de l’après-midi plus conforme au standing d’un ensemble qui remettra son titre mondial en jeu dans six semaines, quand bien même des joueuses de premier plan (Granier, O. Kanor, Bouktit, Ondono) sont restées dans l’Hexagone. Emma Jacques, décrispée, a inscrit le premier but français après 7’15’’ (1-3). Suzanne Wajoka, repartie à la conquête des grands espaces à l’initiative de Floriane André, a égalisé (3-3, 9ème). Pauletta Foppa (notre photo), dont l’abattage défensif coutumier lui a valu un trophée, a terminé à l’arrache la manœuvre de dépassement (3-4, 10ème).
Certaines approximations, quelques mésententes éparses ont retardé un envol comparable à celui du Parnasse, mercredi, face au Kosovo (42-13). Question d’habitude pour des Bleues peu habituées à jouer ensemble dans cette configuration. Voire pas du tout pour la nouvelle venue, l’ailière droit dijonnaise Maureen Gayet, qui s’en est pas mal sortie (3/4, une interception). La vivacité de sa coéquipière dijonnaise Nina Dury, les appuis de Clarisse Mairot ont assommé les Scandinaves, brouillonnes avec 25 pertes de balle répertoriées. C’est plus du double des Bleues, qui ont géré à leur main les affaires courantes en seconde période. A savoir continuer à travailler les principales défenses étagées, donner de l’expérience internationale aux moins capées, et un sourire extra-large à Camille Depuiset (encore deux penaltys stoppés). Et pour que toute la famille Borg le partage, Enola la Brestoise a adressé en pleine course une balle de but à Lylou la Messine (12-27, 52ème). De l’inédit dans l’inédit, puisque le collectif de Sébastien Gardillou visitait la Finlande pour la première fois. Il en repart avec deux points de plus dans son groupe de qualification à l’Euro 2026, et la confirmation d’en jouer la première place en mars, contre la Croatie.
FINLANDE – FRANCE : 15-32 (7-14)
Dimanche 19 octobre 2025, à Vantaa. 1650 spectateurs. Arbitres :
Mmes Dasic et Husemanovic (NOR).
FRANCE : Foppa 3/3 ; Horacek 1/2 ; E. Jacques 2/2 ;
Toublanc 4/6 (2/2 penaltys) ; Wajoka 3/4 ; Zaadi (capitaine) 3/3 ; puis E. Borg
1/3 ; L. Borg 2/4 ; Dury 4/4 ; Gayet 3/4 ; Karamoko 1/1 ; C. Mairot 3/3 ; Pintat
2/2 ; Sajka 0/3. Gardiennes : André (5/12 arrêts en 30 mn, dont 1/2 penaltys) puis Depuiset (5/13 arrêts en 30 mn, dont 2/3 penaltys). 2 minutes : Pintat (16’). 12 pertes de balle. Sélectionneur : S. Gardillou.
Evolution du score : 2-0 (5’) ; 3-4 (10’) ; 4-6 (15’) ; 5-7 (20’) ; 7-11 (25’) ; 8-17 (35’) ; 8-21 (40’) ; 11-24 (45’) ; 12-25 (50’) ; 13-29 (55’).