Le PSG doit se racheter. Après sa chute inaugurale sur le terrain du champion d’Europe en titre, Paris retrouve Coubertin face à Pelister, un adversaire abordable sur le papier. Toujours privé de Grebille, Holm, Karabatic et Mellegård, mais renforcé par Sindre Heldal et Mikkel Løvkvist, le club de la capitale veut se rassurer. Le début de rencontre n’a pourtant rien de tranquille.

Pelister répond dans l’impact physique, et Paris paraît hésitant dans ses prises d’intervalles. Après un quart d’heure, le rythme s’accélère enfin : un 5-0 infligé aux Macédoniens et un Hugo Prandi incandescent (6 buts en première période) lancent la partie. Mais comme souvent, les rotations font mal. Le PSG dilapide cinq buts d’avance et rejoint les vestiaires à égalité (16-16). Rageant.

La reprise est brouillonne, dominée dans tous les secteurs. Seul Prandi, en feu (11 buts au total), continue son festival. Pelister prend même trois buts d’avance. C’est alors que Stanis Soullier, jeune gardien pas encore professionnel, entre en scène. Quelques parades décisives relancent Paris.

Devant, Syprzak (6 buts) reste précieux pour maintenir le contact. Konan, recruté pour muscler la défense, connaît plus de difficultés. À six minutes du terme, Raul González insiste sur la conservation de balle… avant une nouvelle perte de balle dans la foulée. Rien n’est simple.

Heureusement, Soullier reste solide dans ses cages et permet aux Parisiens de reprendre le contrôle en fin de match. Paris s’impose finalement 33-27, victoire arrachée mais ô combien précieuse avant un déplacement à Szeged la semaine prochaine, pour un parfum de revanche après l’élimination subie la saison dernière à Coubertin.

Nantes retombe dans ses travers en Hongrie

Après une deuxième période totalement manquée face à Berlin la semaine passée, Nantes retrouvait un autre cador de la Ligue des Champions : Veszprém ! Et en terres hongroises, la mission s’annonçait corsée. Le « H » avait enfin obtenu une première victoire en championnat contre Toulouse, mais il fallait désormais décrocher un succès européen. Le début de match, pourtant, ne tournait pas en faveur des Nantais, bousculés par la pression hongroise. Bonne nouvelle : Thibaud Briet était de retour. Mauvaise : Aymeric Minne manquait à l’appel.

Dans les travées, Yanis Lenne, fraîchement arrivé à Veszprém, assiste à la rencontre depuis la tribune. Sur le parquet, les retrouvailles entre internationaux français ne manquent pas d’intensité : Lagarde face à Remi­li, Tournat contre Descat, personne ne se fait de cadeau.

Malgré tout, Nantes s’accroche toujours à deux ou trois longueurs. Il faut attendre la fin du premier tiers pour voir Briet ouvrir son compteur. Dans les cages, Biosca, choisi à la place de Pesic, tient son rang avec 36 % d’arrêts. Mais en face, Rodrigo Corrales fait encore mieux : 40 % et une mainmise sur son but. Résultat, Nantes atteint la pause avec deux buts de retard (17-15). Tout reste possible.

Au retour des vestiaires, le duel de gardiens continue : arrêts décisifs ou tirs précipités, les filets tremblent peu. Mais petit à petit, l’attaque nantaise se grippe. Dix minutes sans marquer : le trou noir. Corrales, en état de grâce, écœure tour à tour Tournat, Léopold, Bos, Tarrafeta et même Briet. Veszprém prend le large, +6 à l’entrée du dernier quart d’heure. Le scénario de la semaine précédente se répète.

La fin de match n’apporte pas de miracle. Corrales terminait avec 18 arrêts à 42 %, véritable bourreau des shooteurs nantais. Veszprém gère tranquillement son avance et s’impose, laissant Nantes avec une deuxième défaite en Ligue des champions. Mercredi prochain, la réception de Kolstad s’annonce déjà décisive : pour rester en vie dans la course à la qualification, il faudra absolument gagner à la H Arena.