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Ils n'allaient tout de même pas finir sur une fessée !

Mondial

vendredi 27 juin 2025 - © Yves Michel

 4 min 4 de lecture

On a bien cru l'espace d'une mi-temps que les Français avaient lâché l'affaire. Que l'Espagne qui avait retrouvé le vestiaire avec neuf longueurs d'avance, allait continuer à leur marcher dessus. Et puis, changement d'attitude et sursaut d'orgueil. L'écart si important sera comblé mais il manquera un ultime coup de reins, un ultime coup de génie pour arracher la séance des jets de 7 m. C'était des deux côtés, le dernier match de cette génération 2004-2005 et l'Espagne l'a gagné (40-41)

De notre envoyé spécial à Katowice (Pologne) 

La "remontada" est un vocable du dictionnaire espagnol mais qui a été semble-t-il inventé pour ... les Français. Capuche relevée, affalé dans les gradins, Petar Cikusa arborait un franc sourire. Même si depuis deux jours, il avait été mis au repos à cause d’une douleur persistante à l’épaule, le jumeau de Djordje, l’éphémère montpelliérain n’en croyait pas ses yeux. Après à peine 8 minutes, la ’’Rojita’’ s’était envolée au tableau d’affichage (2-6), ses potes se baladaient, réussissaient quasiment tout ce qu’ils entreprenaient face à des Français patauds, qui s’enferraient systématiquement dans le petit périmètre et se heurtaient non seulement au bloc central adverse mais également au gardien Alvaro Perez qui n’avait pas à forcer son talent pour se mettre sur les trajectoires. Guillaume Joli était apparemment le seul à trouver la plaisanterie… douteuse. Le technicien n’avait pas d’autre choix que de poser son 1er temps mort. Sauf que ses ’’cabochards’’ ne vont pas donner l’impression de vouloir réagir. Toujours des pertes de balle (il y en aura 15 sur l’ensemble), un excès de précipitation, l’option Noa Narcisse utilisé à droite pas très convaincante (Henri Kirtz en délicatesse avec un tendon d'Achille) et Michel Baran pas très à l’aise dans sa partition. Du coup, l’avanie va persister. Les champions d’Europe avaient compris que si en plus, ils perturbaient la relation entre la base arrière et Amara Karamoko, s’ils restaient vigilants pour gratter le moindre ballon, si les Français manquaient de continuité, ils n’auraient aucun problème pour les contenir. Guillaume Joli bouillait intérieurement. A la 18ème, il va rappeler une 2ème fois, sa troupe. Malheureusement, pour le même résultat. Bingo ! Les Espagnols avaient atteint la barre d'un écart de dix buts, Javier Lopez, leur coach, commençant même à utiliser la profondeur de son banc. 

L’humiliation était totale. Pour une fin de cycle, cela faisait désordre. Rien ne filtrera de ce qui s’est dit dans le huis clos du vestiaire. Simplement que le coach lyonnais a mis ses joueurs au pied du mur. 

Effet immédiat dès la reprise. Avec un peu plus de cohérence dans les intentions, un peu plus de mouvement, un peu plus de courses et la volonté de ne plus laisser les Xavier Gonzalez et autres Victor Romero agir à leur guise. La fameuse ’’remontada’’ était enclenchée. Certes, timidement au début mais il y avait chez les Bleuets, un peu plus de hargne. Avec les changements de rythme, l’implication au près d’Eliott Desblancs (photo de tête), la précision du chirurgien Tighiouart, Karamoko (photo ci-dessus) enfin trouvé, Zuzo et Gourdel plus mobiles qu’en 1ère période, bref, la machine tournait mieux. Il faudra passer le cap des dix dernières minutes pour que les Espagnols prennent conscience que la tendance avait changé. Et six de plus pour que la séance des jets de 7 m soit envisagée en cas d’égalité. Ils vont pourtant bien gérer le money-time sur contre-attaque et en poussant leurs vis-à-vis à la faute. Tighiouart par deux fois, va entretenir l’espoir… En vain. 

Dans la froideur d’une salle de Katowice encore exsangue de tout public (ce qui aura été la tonalité générale de ce Mondial avec ne l’oublions pas, des préposés au service d’ordre plus enclins à sanctionner qu’à aider), l’Espagne qui deux ans plus tôt au Mondial U19 et l’an passé à l’Euro U20, montait sur la plus haute marche du podium, se contentait cette fois-ci, de la … 9ème place. Un classement qui n’est pas le sien tout comme 10èmes pour les Français. La génération 2004-2005 va s’effacer pour laisser les 2006-2007 s’exprimer. Eux qui seront sollicités du 6 au 17 août à l’occasion du Mondial U19 en Egypte. Enfin si la situation géopolitique le permet et pour le moment, rien n’est moins sûr.  

Match de classement  (9/10) – Mondial U21
A Katowice (Pologne) GKS Arena - Vendredi 27 Juin 2025
France - Espagne     40-41 (MT : 16-25)
Arbitres : Mads Frernstad & Jorgen Jorstad (Norvège)
Evolution du score :  2-4 (5) 5-8 (10) 6-12 (15) 7-16 (20) 11-20 (25) 16-25 (MT) 21-28 (35) 25-32 (40) 28-34 (45) 32-35 (50) 36-38 (55) 40-41 (FIN)

Le diaporama photos "Spécial EDF #U21 contre l'Espagne"  (mention obligatoire @Yves Michel)

Ils n'allaient tout de même pas finir sur une fessée !  

Mondial

vendredi 27 juin 2025 - © Yves Michel

 4 min 4 de lecture

On a bien cru l'espace d'une mi-temps que les Français avaient lâché l'affaire. Que l'Espagne qui avait retrouvé le vestiaire avec neuf longueurs d'avance, allait continuer à leur marcher dessus. Et puis, changement d'attitude et sursaut d'orgueil. L'écart si important sera comblé mais il manquera un ultime coup de reins, un ultime coup de génie pour arracher la séance des jets de 7 m. C'était des deux côtés, le dernier match de cette génération 2004-2005 et l'Espagne l'a gagné (40-41)

De notre envoyé spécial à Katowice (Pologne) 

La "remontada" est un vocable du dictionnaire espagnol mais qui a été semble-t-il inventé pour ... les Français. Capuche relevée, affalé dans les gradins, Petar Cikusa arborait un franc sourire. Même si depuis deux jours, il avait été mis au repos à cause d’une douleur persistante à l’épaule, le jumeau de Djordje, l’éphémère montpelliérain n’en croyait pas ses yeux. Après à peine 8 minutes, la ’’Rojita’’ s’était envolée au tableau d’affichage (2-6), ses potes se baladaient, réussissaient quasiment tout ce qu’ils entreprenaient face à des Français patauds, qui s’enferraient systématiquement dans le petit périmètre et se heurtaient non seulement au bloc central adverse mais également au gardien Alvaro Perez qui n’avait pas à forcer son talent pour se mettre sur les trajectoires. Guillaume Joli était apparemment le seul à trouver la plaisanterie… douteuse. Le technicien n’avait pas d’autre choix que de poser son 1er temps mort. Sauf que ses ’’cabochards’’ ne vont pas donner l’impression de vouloir réagir. Toujours des pertes de balle (il y en aura 15 sur l’ensemble), un excès de précipitation, l’option Noa Narcisse utilisé à droite pas très convaincante (Henri Kirtz en délicatesse avec un tendon d'Achille) et Michel Baran pas très à l’aise dans sa partition. Du coup, l’avanie va persister. Les champions d’Europe avaient compris que si en plus, ils perturbaient la relation entre la base arrière et Amara Karamoko, s’ils restaient vigilants pour gratter le moindre ballon, si les Français manquaient de continuité, ils n’auraient aucun problème pour les contenir. Guillaume Joli bouillait intérieurement. A la 18ème, il va rappeler une 2ème fois, sa troupe. Malheureusement, pour le même résultat. Bingo ! Les Espagnols avaient atteint la barre d'un écart de dix buts, Javier Lopez, leur coach, commençant même à utiliser la profondeur de son banc. 

L’humiliation était totale. Pour une fin de cycle, cela faisait désordre. Rien ne filtrera de ce qui s’est dit dans le huis clos du vestiaire. Simplement que le coach lyonnais a mis ses joueurs au pied du mur. 

Effet immédiat dès la reprise. Avec un peu plus de cohérence dans les intentions, un peu plus de mouvement, un peu plus de courses et la volonté de ne plus laisser les Xavier Gonzalez et autres Victor Romero agir à leur guise. La fameuse ’’remontada’’ était enclenchée. Certes, timidement au début mais il y avait chez les Bleuets, un peu plus de hargne. Avec les changements de rythme, l’implication au près d’Eliott Desblancs (photo de tête), la précision du chirurgien Tighiouart, Karamoko (photo ci-dessus) enfin trouvé, Zuzo et Gourdel plus mobiles qu’en 1ère période, bref, la machine tournait mieux. Il faudra passer le cap des dix dernières minutes pour que les Espagnols prennent conscience que la tendance avait changé. Et six de plus pour que la séance des jets de 7 m soit envisagée en cas d’égalité. Ils vont pourtant bien gérer le money-time sur contre-attaque et en poussant leurs vis-à-vis à la faute. Tighiouart par deux fois, va entretenir l’espoir… En vain. 

Dans la froideur d’une salle de Katowice encore exsangue de tout public (ce qui aura été la tonalité générale de ce Mondial avec ne l’oublions pas, des préposés au service d’ordre plus enclins à sanctionner qu’à aider), l’Espagne qui deux ans plus tôt au Mondial U19 et l’an passé à l’Euro U20, montait sur la plus haute marche du podium, se contentait cette fois-ci, de la … 9ème place. Un classement qui n’est pas le sien tout comme 10èmes pour les Français. La génération 2004-2005 va s’effacer pour laisser les 2006-2007 s’exprimer. Eux qui seront sollicités du 6 au 17 août à l’occasion du Mondial U19 en Egypte. Enfin si la situation géopolitique le permet et pour le moment, rien n’est moins sûr.  

Match de classement  (9/10) – Mondial U21
A Katowice (Pologne) GKS Arena - Vendredi 27 Juin 2025
France - Espagne     40-41 (MT : 16-25)
Arbitres : Mads Frernstad & Jorgen Jorstad (Norvège)
Evolution du score :  2-4 (5) 5-8 (10) 6-12 (15) 7-16 (20) 11-20 (25) 16-25 (MT) 21-28 (35) 25-32 (40) 28-34 (45) 32-35 (50) 36-38 (55) 40-41 (FIN)

Le diaporama photos "Spécial EDF #U21 contre l'Espagne"  (mention obligatoire @Yves Michel)

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