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P..... Denis... pas maintenant !

France

dimanche 22 juin 2025 - © Yves Michel

 3 min 29 de lecture

Denis Lathoud s'en est allé... la nuit dernière entouré de tous les siens... Et ce matin, le handball français tout entier est en deuil. Car "le Grand" fait partie non seulement de ces mecs qui ne laissent pas indifférents mais en plus, avec tous les Bronzés de Barcelone et les Barjots, il a marqué l'histoire de la discipline.

A 59 ans et un peu plus de 5 mois, Denis Lathoud a pris la tangente. La nuit dernière, dans la plus stricte intimité. Un paradoxe pour celui qui ne passait jamais inaperçu. "Le Grand" comme tout le monde le surnommait est un monument du hand hexagonal. Un massif central forgé dans le bronze. 

Barcelone 92... les Jeux Olympiques... Le Graal pour tout athlète de haut niveau... Une bande de gars qui au départ ne se prend pas au sérieux, déjoue tous les pronostics. Sept ans plus tôt, l'équipe de France évolue dans ce qu'on pourrait appeler la 3ème division et participe au Mondial... C. Daniel Costantini prend l'affaire en main et dresse un plan commando avec une prépa physique très contraignante. Les Bleus gravissent les échelons (notamment un match de qualif contre l'Islande) et se retrouvent dans la cité catalane. Sans savoir jusqu'où aller, en n'ayant finalement rien à perdre, ils enchaînent les perfs. L'Espagne, l'Allemagne, l'Egypte, la Roumanie. Les mecs sont dans le dernier carré et pour marquer le coup, ils se teignent tous en blond. Ils perdent en demie contre la Suède mais remportent la médaille de bronze contre l'Islande. La légende est née, Denis Lathoud en est un de ses plus retentissants ambassadeurs. Le suivre sur un terrain était déjà quelque chose. Et à l'extérieur, l'entreprise a souvent relevé de la gageure. 

Un mec avec un coeur aussi immense que la démesure qu'il pouvait engendrer. Tôt ce matin quand la nouvelle a circulé, tous ceux qui ont côtoyé, qui ont aimé "le Grand", et ils sont nombreux, ont été submergés par l'émotion. De Eric Quintin, anéanti, incapable de réagir à Philippe Gardent qui depuis ses vacances en Thaïlande a évoqué "un ami qui vient de nous quitter après une longue galère et une lutte acharnée. Il s'est bagarré comme un diable avec toujours un mental d'acier, c'est ce qui m'a impressionné. "le Grand" est parti. Jamais quelqu'un n'a aussi bien porté ce surnom. Il était GRAND... On aurait pu l'appeler l'immense. Monsieur Le Grand. On l'aime à jamais. Je ne vais pas pleurer, je vais aller le fêter !" avec un autre témoin de l'époque, un certain Stéphane Stoecklin établi en Asie depuis de longues années. 

Denis Lathoud, "Boule" Gardent, "Steph" Stoecklin, "Fred" Volle, Alain "Bip bip" Portes qui se retrouveront sous les couleurs vertes de l'USAM sans oublier "Riquet" Quintin, "Lolo" Munier, Thierry "Mulot" Perreux, Philippe Médard (parti lui aussi trop tôt), Pascal Mahé, Phil Debureau, Denis Tristant, Gaël Monthurel, Jean Luc Thiébaut, "Fred" Pérez, "Jack" Richardson, indissociables de MONSIEUR Daniel Costantini. 

Si pour les Minots qui disputent cette semaine le Mondial U21 en Pologne, certains de ces noms ne sont pas familiers, il faut qu'ils sachent que sans ces gaillards-là, le handball qu'ils pratiquent, maillot tricolore sur les épaules n'aurait pas acquis ses lettres de noblesse.  Ceux qui ont suivi en ont bénéficié (les Barjots, les Costauds, les Experts et ceux d'aujourd'hui), les générations à venir continueront de perpétuer le souvenir. 

Denis Lathoud a été un véritable catalyseur de l'histoire de la discipline. De joueur (entre 1984 et 2005) à Vénissieux, Nîmes, PSG-Asnières, Ivry, OM Vitrolles, Villefranche, le Qatar, l'Italie et SMV Porte Normande, à entraîneur (de 2005 à 2023) à SMV Porte Normande, Limoges, Dijon, Espérance de Tunis, Strasbourg et La Crau, sa médaille d'or au Mondial 95, l'argent deux ans plus tôt en Suède, le bronze aux Jeux de Barcelone 92, ses 164 sélections chez les Bleus, ses 463 buts marqués sous ce même maillot, la carte de visite est à l'image du bonhomme... Majuscule. 

Le diaporama du match auxquels certains "Bronzés", "Barjots" et quelques célébrités sportives ou non avaient participé à la salle Charpy à Paris, le 28 mai 2012 pour célébrer les 20 ans du Bronze olympique à Barcelone. 

P..... Denis... pas maintenant !  

France

dimanche 22 juin 2025 - © Yves Michel

 3 min 29 de lecture

Denis Lathoud s'en est allé... la nuit dernière entouré de tous les siens... Et ce matin, le handball français tout entier est en deuil. Car "le Grand" fait partie non seulement de ces mecs qui ne laissent pas indifférents mais en plus, avec tous les Bronzés de Barcelone et les Barjots, il a marqué l'histoire de la discipline.

A 59 ans et un peu plus de 5 mois, Denis Lathoud a pris la tangente. La nuit dernière, dans la plus stricte intimité. Un paradoxe pour celui qui ne passait jamais inaperçu. "Le Grand" comme tout le monde le surnommait est un monument du hand hexagonal. Un massif central forgé dans le bronze. 

Barcelone 92... les Jeux Olympiques... Le Graal pour tout athlète de haut niveau... Une bande de gars qui au départ ne se prend pas au sérieux, déjoue tous les pronostics. Sept ans plus tôt, l'équipe de France évolue dans ce qu'on pourrait appeler la 3ème division et participe au Mondial... C. Daniel Costantini prend l'affaire en main et dresse un plan commando avec une prépa physique très contraignante. Les Bleus gravissent les échelons (notamment un match de qualif contre l'Islande) et se retrouvent dans la cité catalane. Sans savoir jusqu'où aller, en n'ayant finalement rien à perdre, ils enchaînent les perfs. L'Espagne, l'Allemagne, l'Egypte, la Roumanie. Les mecs sont dans le dernier carré et pour marquer le coup, ils se teignent tous en blond. Ils perdent en demie contre la Suède mais remportent la médaille de bronze contre l'Islande. La légende est née, Denis Lathoud en est un de ses plus retentissants ambassadeurs. Le suivre sur un terrain était déjà quelque chose. Et à l'extérieur, l'entreprise a souvent relevé de la gageure. 

Un mec avec un coeur aussi immense que la démesure qu'il pouvait engendrer. Tôt ce matin quand la nouvelle a circulé, tous ceux qui ont côtoyé, qui ont aimé "le Grand", et ils sont nombreux, ont été submergés par l'émotion. De Eric Quintin, anéanti, incapable de réagir à Philippe Gardent qui depuis ses vacances en Thaïlande a évoqué "un ami qui vient de nous quitter après une longue galère et une lutte acharnée. Il s'est bagarré comme un diable avec toujours un mental d'acier, c'est ce qui m'a impressionné. "le Grand" est parti. Jamais quelqu'un n'a aussi bien porté ce surnom. Il était GRAND... On aurait pu l'appeler l'immense. Monsieur Le Grand. On l'aime à jamais. Je ne vais pas pleurer, je vais aller le fêter !" avec un autre témoin de l'époque, un certain Stéphane Stoecklin établi en Asie depuis de longues années. 

Denis Lathoud, "Boule" Gardent, "Steph" Stoecklin, "Fred" Volle, Alain "Bip bip" Portes qui se retrouveront sous les couleurs vertes de l'USAM sans oublier "Riquet" Quintin, "Lolo" Munier, Thierry "Mulot" Perreux, Philippe Médard (parti lui aussi trop tôt), Pascal Mahé, Phil Debureau, Denis Tristant, Gaël Monthurel, Jean Luc Thiébaut, "Fred" Pérez, "Jack" Richardson, indissociables de MONSIEUR Daniel Costantini. 

Si pour les Minots qui disputent cette semaine le Mondial U21 en Pologne, certains de ces noms ne sont pas familiers, il faut qu'ils sachent que sans ces gaillards-là, le handball qu'ils pratiquent, maillot tricolore sur les épaules n'aurait pas acquis ses lettres de noblesse.  Ceux qui ont suivi en ont bénéficié (les Barjots, les Costauds, les Experts et ceux d'aujourd'hui), les générations à venir continueront de perpétuer le souvenir. 

Denis Lathoud a été un véritable catalyseur de l'histoire de la discipline. De joueur (entre 1984 et 2005) à Vénissieux, Nîmes, PSG-Asnières, Ivry, OM Vitrolles, Villefranche, le Qatar, l'Italie et SMV Porte Normande, à entraîneur (de 2005 à 2023) à SMV Porte Normande, Limoges, Dijon, Espérance de Tunis, Strasbourg et La Crau, sa médaille d'or au Mondial 95, l'argent deux ans plus tôt en Suède, le bronze aux Jeux de Barcelone 92, ses 164 sélections chez les Bleus, ses 463 buts marqués sous ce même maillot, la carte de visite est à l'image du bonhomme... Majuscule. 

Le diaporama du match auxquels certains "Bronzés", "Barjots" et quelques célébrités sportives ou non avaient participé à la salle Charpy à Paris, le 28 mai 2012 pour célébrer les 20 ans du Bronze olympique à Barcelone. 

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