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La seconde famille d'Amara Karamoko

Mondial

mardi 17 juin 2025 - © Yves Michel

 5 min 12 de lecture

Comme si la sienne ne lui suffisait pas, Amara Karamoko a trouvé une seconde famille avec ses partenaires de l'équipe de France des moins de 21 ans qui entame ce mercredi à Katowice en Pologne, le championnat du Monde de la catégorie. Même s'il n'a intégré la filière Jeunes que depuis un an et demi, le pivot parisien est totalement dans son environnement.

Guillaume Joli et précédemment Yohan Delattre en ont fait un élément de base de la sélection tricolore. A presque 20 ans (qu’il fêtera le 5 juillet prochain), Amara Karamoko est indissociable de l’équipe qui entre dès ce mercredi à Katowice (Pologne) face au Mexique, dans le championnat du Monde de la catégorie. Issu d’une famille de sportifs de haut niveau (son grand frère Mamoudou est footballeur professionnel au Danemark et sa demi-sœur Fatou, de 5 mois sa cadette, arrière gauche à la Stella St Maur HB), le pivot a pourtant incorporé tardivement la filière fédérale malgré un parcours des plus classiques. « Dès le départ, le handball a été une évidence. J’ai débuté dans un club associatif qui m’a vraiment fait progresser jusqu’en moins de 15. J’ai ensuite intégré le pôle d’Eaubonne et ensuite, le centre de formation du PSG. » De quoi prendre une réelle claque quand vous êtes amené à croiser dans les coursives de Coubertin, les Karabatic, Prandi, Steins ou autres Syprzak et même parfois s’entraîner avec eux. « C’est sûr qu’il y a beaucoup d’exigence dans ce club mais c’est la même chose ailleurs. Tout passe par le travail. Si tu produis ce qu’on attend de toi, un jour on te donnera ta chance. » Comme le gardien Stanis Soullier ou l’arrière Noa Narcisse (sélectionnés eux aussi en U21) qui ont accompagné les pros parisiens sur quelques matches de la saison. Amara leur a emboité le pas, le 24 novembre dernier à Chambéry. « Ce n’est pas anodin pour un jeune du centre. Quand tu es convoqué avec les pros, tu as d’abord un peu le trac mais ça se transforme vite en excitation. Ce jour-là, je ne suis pas entré en jeu mais j’apprends beaucoup à leur contact. » Décrit par un certain Maxime Spincer (patron du centre de formation du PSG) comme « quelqu'un de très attachant, totalement dévoué à la cause du handball mais parfois un peu trop... tête en l'air et fâché avec les contraintes administratives », le "titi" de Belleville, sitôt le championnat de N1 (où il évolue) terminé, s'est plongé à 100% dans la préparation du Mondial. 

Dans une sélection où il s'épanouit et où il a pris ses marques. « Je suis vraiment dans mon élément, même si je n’y suis que depuis un an et demi. » Il n’a pas connu le passage chez les U17 ni chez les U19 où Axel Lanfranchi et Mathis Lobgeois occupaient le plus souvent le poste. « Il faut rester humble et je ne me considère pas comme indispensable mais avec les gars, l’entente est parfaite et pour moi, le fait qu'on me fasse confiance, ça me booste. » L’arrivée d’Amara Karamoko chez les U20 coïncide avec celle de Mouhamadou Sidibé, l’Aixois avec qui il partage un peu plus que le poste de pivot. « C’est le capitaine ! C’est mon coloc en sélection et je l’apprécie beaucoup. Quand il a été appelé chez les ’’A’’ (en mai dernier), j’ai été très content pour lui. Sa progression est incroyable et c’est un exemple pour nous tous. » Ajoutez au duo des massifs centraux, le Nantais André Wenkegheu Tchambou et l’Ivryen Antoine Baladi, et la balance ne sera pas loin de rendre l’âme ! Pour autant, dans cet ensemble que Guillaume Joli a façonné depuis le 1er stage en novembre 2024, certains et non des moindres manquent à l’appel. Saison pleine avec Saran pour Alban Simonnet (DC) mais qui a laissé une cheville sur le parquet. Le poignet du cristolien Belco Ayeva (ARD) n’a pas non plus résisté, tout comme le genou du Montpelliérain Kylian Prat (ARG). « C’est dommage qu’ils ne soient pas avec nous surtout que c’est la dernière compét’ que cette génération va partager, acquiesce Amara Karamoko. Mais tous ceux qui sont là, ont la même motivation. Chacun sait ce qu'on attend de lui. Lors des derniers stages, l'investissement a été total. » L’entrée dans ce Mondial (le 1er pour cette génération puisqu’elle n’était pas qualifiée en U19 sur celui de 2023), est progressive. Le Mexique (30è au ranking) ce mercredi, puis le Maroc (18è) jeudi avant d’affronter le mastodonte danois (2è au CM2023 et 3è Euro2024), samedi. « On n’a rien à revendiquer, surtout pas un statut puisqu’on n’a encore rien gagné dans une compétition majeure. On ne négligera aucun adversaire même si c’est vrai, les deux 1ers sont largement à notre portée. Au contraire ! Il faut en profiter pour faire le plein de confiance. Bon, je le conçois, le défi face au Danemark sera un peu plus relevé. » Il sera temps ensuite d’envisager le tour principal (si la France se glisse dans les deux 1ers) et de lorgner sur des confrontations de plus en plus exigeantes (deux qualifiés parmi l'Islande 3è au CM2023, la Macédoine du nord, la Roumanie et les îles Féroé).  

Les 18 Tricolores au CM U21 (16 seront alignés sur la feuille de match)
Gardiens: Romann CARLE (Sélestat) Noé RATABOUL (St Raphaël) Stanis SOULLIER (PSG HB)
ARG: Dimitri CLAUDE (Chambéry)
AR: Michal BARAN (Cesson) Noa NARCISSE (PSG HB) tous les deux DC également
DC: Eliott DESBLANCS (Aix) Reyhan ZUZO (Caen)
ARD: Paul GOURDEL (Aix / également ALD) Henri KIRTZ (Ivry) Tristan MICHEL (Cesson)
PVT: Antoine BALADI (Ivry) Amara KARAMOKO (PSG HB) Mouhamadou SIDIBE (Aix) André WENKEGHEU TCHAMBOU MOUKO (Nantes)
ALG: Pierre-Alexis FAVRIL (Nantes) Naël TIGHIOUART (Chartres)
ALD: Rémi PEYRE (Nîmes)  
Encadrement technique: Guillaume JOLI, Jérémy ROUSSEL, Mirko PERISIC, Yohann PLOQUIN (pour les gardiens), Arnaud GAILLARD (prépa physique) Julien PELLET (prépa mental) Encadrement médical: Eric RENAUD, Célestin DAILLY, Thomas SPINARDI Chef de délégation: Alexis HUAULME

Les trois 1ers matchs du Tour Préliminaire (contre le Mexique le 18, le Maroc le 19 et le Danemark le 21) - coup d'envoi 18h30 sont à suivre sur HANDBALL TV

La seconde famille d'Amara Karamoko  

Mondial

mardi 17 juin 2025 - © Yves Michel

 5 min 12 de lecture

Comme si la sienne ne lui suffisait pas, Amara Karamoko a trouvé une seconde famille avec ses partenaires de l'équipe de France des moins de 21 ans qui entame ce mercredi à Katowice en Pologne, le championnat du Monde de la catégorie. Même s'il n'a intégré la filière Jeunes que depuis un an et demi, le pivot parisien est totalement dans son environnement.

Guillaume Joli et précédemment Yohan Delattre en ont fait un élément de base de la sélection tricolore. A presque 20 ans (qu’il fêtera le 5 juillet prochain), Amara Karamoko est indissociable de l’équipe qui entre dès ce mercredi à Katowice (Pologne) face au Mexique, dans le championnat du Monde de la catégorie. Issu d’une famille de sportifs de haut niveau (son grand frère Mamoudou est footballeur professionnel au Danemark et sa demi-sœur Fatou, de 5 mois sa cadette, arrière gauche à la Stella St Maur HB), le pivot a pourtant incorporé tardivement la filière fédérale malgré un parcours des plus classiques. « Dès le départ, le handball a été une évidence. J’ai débuté dans un club associatif qui m’a vraiment fait progresser jusqu’en moins de 15. J’ai ensuite intégré le pôle d’Eaubonne et ensuite, le centre de formation du PSG. » De quoi prendre une réelle claque quand vous êtes amené à croiser dans les coursives de Coubertin, les Karabatic, Prandi, Steins ou autres Syprzak et même parfois s’entraîner avec eux. « C’est sûr qu’il y a beaucoup d’exigence dans ce club mais c’est la même chose ailleurs. Tout passe par le travail. Si tu produis ce qu’on attend de toi, un jour on te donnera ta chance. » Comme le gardien Stanis Soullier ou l’arrière Noa Narcisse (sélectionnés eux aussi en U21) qui ont accompagné les pros parisiens sur quelques matches de la saison. Amara leur a emboité le pas, le 24 novembre dernier à Chambéry. « Ce n’est pas anodin pour un jeune du centre. Quand tu es convoqué avec les pros, tu as d’abord un peu le trac mais ça se transforme vite en excitation. Ce jour-là, je ne suis pas entré en jeu mais j’apprends beaucoup à leur contact. » Décrit par un certain Maxime Spincer (patron du centre de formation du PSG) comme « quelqu'un de très attachant, totalement dévoué à la cause du handball mais parfois un peu trop... tête en l'air et fâché avec les contraintes administratives », le "titi" de Belleville, sitôt le championnat de N1 (où il évolue) terminé, s'est plongé à 100% dans la préparation du Mondial. 

Dans une sélection où il s'épanouit et où il a pris ses marques. « Je suis vraiment dans mon élément, même si je n’y suis que depuis un an et demi. » Il n’a pas connu le passage chez les U17 ni chez les U19 où Axel Lanfranchi et Mathis Lobgeois occupaient le plus souvent le poste. « Il faut rester humble et je ne me considère pas comme indispensable mais avec les gars, l’entente est parfaite et pour moi, le fait qu'on me fasse confiance, ça me booste. » L’arrivée d’Amara Karamoko chez les U20 coïncide avec celle de Mouhamadou Sidibé, l’Aixois avec qui il partage un peu plus que le poste de pivot. « C’est le capitaine ! C’est mon coloc en sélection et je l’apprécie beaucoup. Quand il a été appelé chez les ’’A’’ (en mai dernier), j’ai été très content pour lui. Sa progression est incroyable et c’est un exemple pour nous tous. » Ajoutez au duo des massifs centraux, le Nantais André Wenkegheu Tchambou et l’Ivryen Antoine Baladi, et la balance ne sera pas loin de rendre l’âme ! Pour autant, dans cet ensemble que Guillaume Joli a façonné depuis le 1er stage en novembre 2024, certains et non des moindres manquent à l’appel. Saison pleine avec Saran pour Alban Simonnet (DC) mais qui a laissé une cheville sur le parquet. Le poignet du cristolien Belco Ayeva (ARD) n’a pas non plus résisté, tout comme le genou du Montpelliérain Kylian Prat (ARG). « C’est dommage qu’ils ne soient pas avec nous surtout que c’est la dernière compét’ que cette génération va partager, acquiesce Amara Karamoko. Mais tous ceux qui sont là, ont la même motivation. Chacun sait ce qu'on attend de lui. Lors des derniers stages, l'investissement a été total. » L’entrée dans ce Mondial (le 1er pour cette génération puisqu’elle n’était pas qualifiée en U19 sur celui de 2023), est progressive. Le Mexique (30è au ranking) ce mercredi, puis le Maroc (18è) jeudi avant d’affronter le mastodonte danois (2è au CM2023 et 3è Euro2024), samedi. « On n’a rien à revendiquer, surtout pas un statut puisqu’on n’a encore rien gagné dans une compétition majeure. On ne négligera aucun adversaire même si c’est vrai, les deux 1ers sont largement à notre portée. Au contraire ! Il faut en profiter pour faire le plein de confiance. Bon, je le conçois, le défi face au Danemark sera un peu plus relevé. » Il sera temps ensuite d’envisager le tour principal (si la France se glisse dans les deux 1ers) et de lorgner sur des confrontations de plus en plus exigeantes (deux qualifiés parmi l'Islande 3è au CM2023, la Macédoine du nord, la Roumanie et les îles Féroé).  

Les 18 Tricolores au CM U21 (16 seront alignés sur la feuille de match)
Gardiens: Romann CARLE (Sélestat) Noé RATABOUL (St Raphaël) Stanis SOULLIER (PSG HB)
ARG: Dimitri CLAUDE (Chambéry)
AR: Michal BARAN (Cesson) Noa NARCISSE (PSG HB) tous les deux DC également
DC: Eliott DESBLANCS (Aix) Reyhan ZUZO (Caen)
ARD: Paul GOURDEL (Aix / également ALD) Henri KIRTZ (Ivry) Tristan MICHEL (Cesson)
PVT: Antoine BALADI (Ivry) Amara KARAMOKO (PSG HB) Mouhamadou SIDIBE (Aix) André WENKEGHEU TCHAMBOU MOUKO (Nantes)
ALG: Pierre-Alexis FAVRIL (Nantes) Naël TIGHIOUART (Chartres)
ALD: Rémi PEYRE (Nîmes)  
Encadrement technique: Guillaume JOLI, Jérémy ROUSSEL, Mirko PERISIC, Yohann PLOQUIN (pour les gardiens), Arnaud GAILLARD (prépa physique) Julien PELLET (prépa mental) Encadrement médical: Eric RENAUD, Célestin DAILLY, Thomas SPINARDI Chef de délégation: Alexis HUAULME

Les trois 1ers matchs du Tour Préliminaire (contre le Mexique le 18, le Maroc le 19 et le Danemark le 21) - coup d'envoi 18h30 sont à suivre sur HANDBALL TV

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