Clap de fin... Paris célébré... St Raphaël récompensé
LMSL
samedi 7 juin 2025 - Handzone
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Deux salles, deux ambiances et certains points communs. A Coubertin avec la remise du 12ème titre au PSG et à St Raphaël, un succès des Varois face à Nîmes qui leur permet de renouer avec l'Europe. Le rideau est tombé sur la saison 2024-2025 de Starligue. Paris, Nantes, Montpellier, Toulouse et St Raphaël figurent parmi les primés, Créteil et Ivry, parmi les recalés.
Par Dylan Ragot et Yves Michel
Il fallait y être pour le spectacle et les jeux de lumière car sur le plan sportif, le match n’avait aucun enjeu. Les Parisiens avaient déjà assuré dans la semaine, leur 12ème couronne (la 11ème consécutive) grâce à la victoire face à Istres. Ce titre national est le seul motif de satisfaction que les Parisiens peuvent revendiquer cette saison. Car les désillusions sont nombreuses. La principale reste la cuisante élimination en huitièmes de la Ligue des Champions à domicile face à Szeged, le revers en finale de la Coupe de France il y a deux semaines, face à Montpellier aux tirs au but. Le bilan pour le plus gros budget du hand hexagonal est on ne peut plus mitigé. « 1 sur 3, ce n’est pas ce qu’on espérait, surtout en Coupe d’Europe, reconnaît Elohim Prandi. Mais il faut tout de même savourer ce titre, qui reste très important pour le club. (…) On entre dans un nouveau cycle la saison prochaine. Je suis très impatient, mais avant tout, place au repos. » Cette dernière sortie n’a pas été simple à gérer. Chambéry s’est accroché et a atteint la pause avec un but d’avance (12-13). Mais le PSG a su accélérer dès la reprise pour reprendre le contrôle et finalement s’imposer (30-24).
Ce succès marque également la fin d’une période, celle de Raul Gonzalez sur le banc parisien. Arrivé en 2018, le technicien espagnol quitte son poste. A la rentrée, il sera remplacé par le Danois Stefan Madsen qui aura pour mission d’étoffer encore un peu plus le palmarès. « C’est toujours un honneur de remporter ce titre, valide le capitaine Luka Karabatic. Il récompense tout le travail de la saison. Certains ont tendance à le banaliser mais c’est une immense fierté, surtout vu la forte adversité cette année. Maintenant, place aux vacances, on va bien en profiter. »

La fête à Paris... la fête à St Raphaël. Là où il restait encore un soupçon de suspens avec une place pour l'Europe à attribuer. Il faut tout simplement s'assurer que la Fédération Européenne daigne accorder à la France une "wild card" qui garantirait un 5ème billet (le 3ème pour la Ligue Européenne).
Les Varois atteindront cette décision sereinement et ils n'auront rien à se reprocher. Ils ont fait le boulot car sans compter sur un faux-pas de Toulouse à Créteil, ils avaient prévu d'écarter Nîmes qui pouvait les détourner de cet objectif. Le ton a été donné dès les 1ères minutes lorsque Alex Demaille a posé les barbelés devant sa cage et que sa défense s'est mise au diapason. Il y avait pas mal de tension dans cette confrontation, de la pression sans doute sur les épaules mais les joueurs de Benjamin Braux ont su parfaitement la gérer. Ils se sont montrés plus appliqués, plus concentrés sur le sujet, en apparence, plus frais. Avec un écart de trois unités construit dès le quart d'heure qu'ils vont préserver jusqu'à la pause (16-13) et même au-delà. St Raphaël avait imposé son tempo et Nîmes ne semblait pas en mesure de vouloir le perturber. Et pourtant ! Même privés de Gibelin (exclu directement après une main sur le visage de Bataille), les Gardois vont se réveiller. Dans le sillage de Dylan Soyez au relais d'un Pardin peu en réussite. L'espoir fait vivre… En égalisant et en prenant (de courte durée) l'avantage (18-19 à la 40è), on pouvait penser que Nîmes avait les moyens d'influer durablement sur la rencontre. Mais St Raph' a vite remis de l'intensité. Et quand dans le money-time, Raphaël Caucheteux, du haut de ses presque 2m, de ses 40 ans, a inscrit les deux derniers buts de son immense carrière (2642 réalisations en 502 matches de D1), le sort était scellé (31-27). «Je suis vraiment très fier de terminer sur cette note, souligne l'ailier gauche. Et de "leur" ramener la qualif en coupe d'Europe. C'est la meilleure sortie dont je pouvais rêver. Je pars serein. Avec un grand Drévy Paschal qui va prendre la suite. Là, je suis encore dans l'euphorie, je n'ai pas encore vraiment réalisé ce qui se passait. » Voilà six ans après son dernier quart de finale de coupe EHF perdu face au FC Porto que St Raphaël n'a plus goûté à l'Europe. Le PSG et Nantes en Ligue des Champions, Montpellier, Toulouse et... St Raphaël en Ligue Européenne, c'est dans le Val-de-Marne que les visages sont graves et les esprits embrumés. En septembre prochain, Créteil et Ivry évolueront à l'étage inférieur, en Proligue.
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