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Pagny enflamme encore Bercy

Coupe de France

samedi 17 mai 2025 - © Laurent Hoppe

 3 min 21 de lecture

Victoire départementale en 2024, triomphe régional en 2025. Le club meurthe-et-mosellan de Prénationale a réussi un doublé d'exception, ce samedi après-midi dans la capitale. Pressurisées par Aunis pendant près de quarante minutes, Arielle Grenu et ses équipières ont terminé fort afin de vaincre (31-24) une formation de N3. Comme d'habitude, cette saison en Coupe...

Miroir, dis-moi qui est la plus belle... La Coupe de France départementale ou sa jumelle régionale ? Inutile de se regarder dans une glace pour obtenir une réponse, interroger Arielle Grenu suffit : « La régionale, forcément. C'est le niveau au-dessus ! », s'esclaffe l'ailière droit de Pagny-sur-Moselle, l'une des héroïnes de la quatrième des six finales jouées ce samedi à Bercy.


Les Meurthe-et-Mosellanes y ont d'abord confié le trophée des comités remporté en 2024 à de bonnes mains. Celles des Gardoises de Marguerittes, victorieuses de Villeparisis en fin de matinée (28-22). Elles ont ensuite finalisé l'échange de statuettes en s'offrant le modèle Ligues. L'implacable raisonnement des leaders invaincues de Prénationale dans le Grand Est a été poussé à l'extrême : quand on passe sa saison à éliminer des formations de Nationale 3 (neuf, désormais), on y a plus que sa place au coup d'envoi du prochain championnat.


Il n'allait pourtant pas de soi que les joueuses de David Lerbscher boucleraient une deuxième saison de Coupe de France dans l'allégresse, devant un peuple jaune et noir de quelque 400 âmes. Aunis/La Rochelle/Périgny, de retour en N2 après avoir connu les affres de trois relégations d'affilée, depuis son au revoir à la D2 il y a quatre ans, a voulu redonner du sens, de la valeur à la hiérarchie. Adossées à leur habituelle défense 3-2-1, à une gardienne (Solène L'Hour) qui a paré trois penaltys en première période, Julie Parmentelat et les siennes ont logiquement fait la course en tête. Du moins jusqu'à l'entame de la seconde période, commencée à 14-13.


« On n'a pas réussi à jouer notre jeu habituel, constate la demi-centre quadragénaire de Charente-Maritime. On a des difficultés en attaque placée. On est donc obligées de débaucher beaucoup d'énergie en défense, de pousser les balles ensuite, parce c'est là qu'on est les plus performantes. Quand on s'arrête en attaque placée, ça devient plus compliqué. » Dans le dernier tiers de la rencontre, Aunis s'est sabordé par défaut de fluidité, sautes de concentration. Sous la pression exercée, en particulier, par l'aimant Grenu. Aussi rusée, habile pour initier les contre-attaques pagnotines (5 interceptions) que pour les conclure : 7/9, meilleure réalisatrice de la finale avec l'ailière gauche rochelaise Loïse Ecalle (7/8).


Avec un tel zébulon dans l'effectif lorrain, aucune raison de s'affoler à trois buts de retard (8-5 à la 17ème, 10-7 à la 20ème). Ici, l'expérience des tours précédents, celle de la finale d'il y a treize mois, étaient utiles pour savoir courber l'échine. Digérer les quatre exclusions reçues dans les vingt minutes initiales, aussi. Dans les règles, le stop vigoureux de l'ex-Havraise et Yussoise Ninon Pelé sur Jade Bournel (40ème) apparaît comme un point de bascule : au bout de l'action, Fanny Louyat a redonné un avantage cédé depuis la 7ème minute (18-19). Le rappel de la gardienne titulaire, Alycia Royal (12 arrêts au total), a amplifié le phénomène. Et quand la pivot au brassard arc-en-ciel (5/6) fait le vide autour d'elle, Mathilde Coste lâche ses coups de plus loin, Laure Alzin (photo, à droite) ajuste les ultimes lucarnes de sa carrière, le back to back pagnotin était conclu (23-29, 57ème). « C'était notre premier vrai combat », lâche Fanny Louyat. La seule différence notable avec le reste du parcours, assure celle qui a reçu une passe décisive de Sébastien Gardillou à la remise de la coupe. Tout le reste sentait délicieusement le réchauffé...

AUNIS – PAGNY-SUR-MOSELLE : 24-31 (14-13)
Samedi 17 mai 2025, à Paris. Arbitres : Mmes Lacroux et Medouard.
Evolution du score : 2-2 (5') ; 5-3 (10') ; 7-5 (15') ; 10-7 (20') ; 12-11 (25') ; 16-16 (35') ; 19-18 (40') ; 21-21 (45') ; 22-24 (50') ; 23-27 (55').

Pagny enflamme encore Bercy 

Coupe de France

samedi 17 mai 2025 - © Laurent Hoppe

 3 min 21 de lecture

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Victoire départementale en 2024, triomphe régional en 2025. Le club meurthe-et-mosellan de Prénationale a réussi un doublé d'exception, ce samedi après-midi dans la capitale. Pressurisées par Aunis pendant près de quarante minutes, Arielle Grenu et ses équipières ont terminé fort afin de vaincre (31-24) une formation de N3. Comme d'habitude, cette saison en Coupe...

Miroir, dis-moi qui est la plus belle... La Coupe de France départementale ou sa jumelle régionale ? Inutile de se regarder dans une glace pour obtenir une réponse, interroger Arielle Grenu suffit : « La régionale, forcément. C'est le niveau au-dessus ! », s'esclaffe l'ailière droit de Pagny-sur-Moselle, l'une des héroïnes de la quatrième des six finales jouées ce samedi à Bercy.


Les Meurthe-et-Mosellanes y ont d'abord confié le trophée des comités remporté en 2024 à de bonnes mains. Celles des Gardoises de Marguerittes, victorieuses de Villeparisis en fin de matinée (28-22). Elles ont ensuite finalisé l'échange de statuettes en s'offrant le modèle Ligues. L'implacable raisonnement des leaders invaincues de Prénationale dans le Grand Est a été poussé à l'extrême : quand on passe sa saison à éliminer des formations de Nationale 3 (neuf, désormais), on y a plus que sa place au coup d'envoi du prochain championnat.


Il n'allait pourtant pas de soi que les joueuses de David Lerbscher boucleraient une deuxième saison de Coupe de France dans l'allégresse, devant un peuple jaune et noir de quelque 400 âmes. Aunis/La Rochelle/Périgny, de retour en N2 après avoir connu les affres de trois relégations d'affilée, depuis son au revoir à la D2 il y a quatre ans, a voulu redonner du sens, de la valeur à la hiérarchie. Adossées à leur habituelle défense 3-2-1, à une gardienne (Solène L'Hour) qui a paré trois penaltys en première période, Julie Parmentelat et les siennes ont logiquement fait la course en tête. Du moins jusqu'à l'entame de la seconde période, commencée à 14-13.


« On n'a pas réussi à jouer notre jeu habituel, constate la demi-centre quadragénaire de Charente-Maritime. On a des difficultés en attaque placée. On est donc obligées de débaucher beaucoup d'énergie en défense, de pousser les balles ensuite, parce c'est là qu'on est les plus performantes. Quand on s'arrête en attaque placée, ça devient plus compliqué. » Dans le dernier tiers de la rencontre, Aunis s'est sabordé par défaut de fluidité, sautes de concentration. Sous la pression exercée, en particulier, par l'aimant Grenu. Aussi rusée, habile pour initier les contre-attaques pagnotines (5 interceptions) que pour les conclure : 7/9, meilleure réalisatrice de la finale avec l'ailière gauche rochelaise Loïse Ecalle (7/8).


Avec un tel zébulon dans l'effectif lorrain, aucune raison de s'affoler à trois buts de retard (8-5 à la 17ème, 10-7 à la 20ème). Ici, l'expérience des tours précédents, celle de la finale d'il y a treize mois, étaient utiles pour savoir courber l'échine. Digérer les quatre exclusions reçues dans les vingt minutes initiales, aussi. Dans les règles, le stop vigoureux de l'ex-Havraise et Yussoise Ninon Pelé sur Jade Bournel (40ème) apparaît comme un point de bascule : au bout de l'action, Fanny Louyat a redonné un avantage cédé depuis la 7ème minute (18-19). Le rappel de la gardienne titulaire, Alycia Royal (12 arrêts au total), a amplifié le phénomène. Et quand la pivot au brassard arc-en-ciel (5/6) fait le vide autour d'elle, Mathilde Coste lâche ses coups de plus loin, Laure Alzin (photo, à droite) ajuste les ultimes lucarnes de sa carrière, le back to back pagnotin était conclu (23-29, 57ème). « C'était notre premier vrai combat », lâche Fanny Louyat. La seule différence notable avec le reste du parcours, assure celle qui a reçu une passe décisive de Sébastien Gardillou à la remise de la coupe. Tout le reste sentait délicieusement le réchauffé...

AUNIS – PAGNY-SUR-MOSELLE : 24-31 (14-13)
Samedi 17 mai 2025, à Paris. Arbitres : Mmes Lacroux et Medouard.
Evolution du score : 2-2 (5') ; 5-3 (10') ; 7-5 (15') ; 10-7 (20') ; 12-11 (25') ; 16-16 (35') ; 19-18 (40') ; 21-21 (45') ; 22-24 (50') ; 23-27 (55').

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