Sur le papier la tendance était claire, le MHB ne s’est jamais incliné en 11 rencontres face à une équipe de Limoges, sur une bonne dynamique mais fatigué. C’est par ailleurs une confrontation entre équipe européenne, impensable pour le LH en début de saison. Si Stas Skube et Kylian Prat sont toujours absents, l’effectif d’Erick Mathé est favori et cela va vite se confirmer.

Dès les premières minutes, Montpellier impose un rythme infernal. Un départ canon : 4-0 en cinq minutes, laissant Limoges totalement déboussolé. Valentin Porte enfonce le clou avec un tir en suspension (3-11, 11’), tandis que Rémi Desbonnet écœure déjà les artilleurs limougeauds. Le gardien des Bleus signe même une performance de haut vol, pendant que l’attaque héraultaise déroule avec efficacité (6-12, 18’). Limoges espérait mieux pour sa première demi-finale de Coupe de France...

Le LH, que nous avons senti fatigué par une récente campagne européenne intense, peine à installer son jeu. Quelques éclairs, comme la fulgurance de Faruk Yusuf (10-16, 27’), rallument brièvement l’étincelle. En supériorité numérique, les joueurs d’Alberto Entrerrios ont une occasion en or de revenir à cinq longueurs, mais une perte de balle coûteuse les en empêche, Montpellier compte six longueurs d’avance en rejoignant les vestiaires. 

À la reprise, Desbonnet remet ça en stoppant deux jets de 7 mètres consécutifs, on se dit que c’est pratiquement fini pour le LH. Mais Limoges sait nous surprendre et retrouve un second souffle en revenant à 3 longueurs à l’entrée du dernier quart d’heure. Montpellier, plus fébrile en attaque se met à douter et doit s’en remettre, une nouvelle fois, à Desbonnet (17 parades) qui sort les arrêts décisifs dans les moments clés (22-26 à la 55’). Montpellier gère le money-time pour finalement s’imposer (25-31).

À la fin de la rencontre Erick Mathé était fier de ses joueurs : « C’est sans doute la plus grosse victoire de la saison. Parce que cette rencontre comptait plus que les autres. Face à une formation de Limoges euphorique, je tiens à saluer la performance de mes joueurs. Ils ont répondu présent. Notamment lors d’une entame exceptionnelle. » 

Le MHB retrouvera donc l’Accor Hôtels Arena pour disputer sa 18e finale de Coupe de France. Le club le plus titré de la compétition (à 13 reprises), tentera de décrocher son premier titre depuis sept ans (Trophée des champions en 2018. 

Le PSG a déroulé face à Chambéry 

Et si Chambéry créait l’exploit ? Jouer une demi-finale à Coubertin reste un défi, mais les Savoyards pouvaient s’y croire. Rappel : ils y avaient battu le PSG en 2021 en Coupe de la Ligue. D’autant plus que leur dynamique était positive : six victoires en huit matchs. Mais en face, le PSG, éliminé prématurément de la Ligue des champions, veut absolument sauver sa saison.

Les Ultras absents, l’ambiance est plus calme, mais l’engagement parisien est total. Comme Montpellier la veille, le favori impose rapidement sa loi. Chambéry tente de s’accrocher, mais commet trop de fautes évitables. Elohim Prandi, revanchard, annonce la couleur : un 4/4 à 9 mètres en 12 minutes et des retours défensifs précieux. Paris creuse déjà l’écart (11-6 à la 15e). 

La défense savoyarde peine à répondre. Deux tirs de Yahia Omar, laissé seul à neuf mètres, sanctionnent le manque d’agressivité. Green stoppe deux jets de 7 mètres, et voilà un 9-1 qui assomme Chambéry. Paris s’envole, chirurgical (20-11 à la 25e). Coup dur avant la pause : Yahia Omar, en feu, sort sur blessure au genou. Il ne reviendra pas.

Avec huit buts d’avance, Raul Gonzalez fait tourner dès la reprise. Léo Plantin, Gautier Loredon, Non Narcisse prennent le relais. Chambéry passe en défense 5-1, ce qui gêne brièvement l’attaque parisienne. Dani Baijens peine à trouver ses marques et Chambéry revient à 6 buts (26-20, 40’). 

Mais l’espoir est de courte durée. Prandi termine son festival (9 buts), puis laisse sa place. Les 14 buts cumulés de Vanegue et Claude ne suffisent pas. Avec une efficacité au tir à 94 %, Paris est injouable. 

Le PSG s’impose largement dans une demi-finale sans vrai suspense. Chambéry sort la tête haute et va maintenant se concentrer sur une fin de championnat corsée. Paris, lui, continue sa course au doublé.