Paris résiste à Szeged et prend une option
Annoncée comme « abordable » sur le papier, la poule du PSG s’est révélée plus compliquée sur le terrain. Terminant 4e, Paris doit passer par un huitième en se rendant en Hongrie et y défier Szeged, deuxième de son championnat derrière Veszprem. Un poids lourd du handball hongrois, rien que ça.
Dans une Pick Arena pleine à craquer (8 000 places), le début de match est équilibré. Les Parisiens peinent défensivement, manquant d’agressivité et de concentration. Pourtant, une certaine sérénité régnait encore sur le stade Pierre-de-Coubertin mardi, avant leur départ pour la Hongrie.
Malgré des gardiens peu en vue (17 % d’arrêts en première période), Paris fait la course en tête grâce à une attaque appliquée : aucune perte de balle dans le premier quart d’heure. Syprzak est toujours aussi influent (5/5), tandis qu’Elohim Prandi peine à se montrer efficace (1/4). Heureusement, les remplaçants Holm et Tonnessen répondent présents.
Szeged profite ensuite de deux exclusions temporaires pour prendre les devants. Raul Gonzalez réagit immédiatement avec une défense en 5-1 pour contenir les tirs à 9 mètres des Hongrois. Avant la pause, l’entraîneur espagnol joue la carte tactique en posant deux temps morts dans les 20 dernières secondes, espérant obtenir un avantage de deux buts. Mais son agacement est palpable lorsque que Yahia Omar voit son dernier tir en appui arrêté, frustrant ! Paris mène tout de même d’un point à la pause (16-17)
Dès la reprise, l’intensité monte d’un cran. Les supporters hongrois se font entendre et les exclusions de deux minutes s’enchaînent. Szeged repasse en tête, mais Paris garde son calme. L’entrée de Palicka (30% d’arrêts) dans les cages et le réveil de Prandi (4 buts en 15’) permettent aux Parisiens de creuser un écart de trois points avant le dernier quart d’heure.
Le meilleur buteur de cette Ligue des champions, Mario Sostaric, est en difficulté (4/7). Szeged vacille à dix minutes du terme, mais jouer à domicile reste un avantage. Les Hongrois se relancent, grignotant peu à peu leur retard. Paris peut avoir des regrets, eux qui comptait quatre longueurs d’avance, voit son adversaire revenir dangereusement. Un ultime but sur jet franc ramène Szeged à un point, mais le PSG a assuré l’essentiel et s’impose.
Luc Steins était satisfait à la fin de la rencontre : « Il y avait beaucoup d’intensité. Je pense qu’on a bien géré le tempo du match. On a raté quelques occasions de prendre plus l’avantage dans ce match, c’est dommage mais à la fin, il faut être content de la victoire et tout est ouvert pour le match retour. »
Le plus dur est passé, il faudra conserver ce sérieux, jeudi prochain à Coubertin pour rejoindre Barcelone en quarts de finale.
Champion’s League, Huitième de finale aller
Pick Arena, Szeged (Hongrie), jeudi 27 mars
Szeged - Paris SG : 30-31 (MT : 13-14)
Arbitres : Mirza Kurtagic & Mattias Wetterwik (Suède
Évolution du score : 1-2 (5) 3-4 (10) 6-7 (15) 10-10 (20) 12-13 (25) 13-14 (MT) 16-16 (35) 19-18 (40) 20-21 (45) 24-27 (50) 26-28 (55) 30-31 (FIN)
Nantes conserve ses chances de qualif
Cette fois encore, le défi s’annonçait complexe pour le H, toujours en reconstruction après les blessures de ses trois demi-centres (Minne, Ovnicek, De la Breteche). Pour ajouter un peu plus de piquant à ces retrouvailles, les deux clubs ont échangé leurs gardiens : l’Espagnol Ignacio Biosca a rejoint Nantes en mars 2024, tandis que l’Islandais Viktor Hallgrimsson a fait le chemin inverse l’été dernier.
Malgré tout, les Nantais n’avaient pas oublié leur dernière confrontation avec Plock en huitièmes de finale de Ligue des champions. Il y a deux ans, le scénario avait viré au cauchemar avec une élimination à domicile aux tirs au but (32-32, 24-24, 4-5 aux t.a.b.).
Pour ce match aller en Pologne, les 5 500 supporters de l’Orlen Arena ont sorti leurs plus belles couleurs, et Plock en profite dès le coup d’envoi. Nantes est en difficulté et rapidement distancé (6-3 après 8 minutes). Les joueurs de Grégory Cojean manquent d’agressivité, et Thibaut Briet multiplie les erreurs de concentration. Résultat : l’écart grimpe à six longueurs au tiers du match.
Le H tente alors de limiter la casse en s’appuyant sur son jeu intérieur, avec un Nicolas Tournat précieux (3 buts). Malgré tout, Plock rentre aux vestiaires avec un avantage logique de cinq buts (17-12), porté par une réussite au tir impressionnante (75 %). Pour espérer inverser la tendance, Nantes doit serrer les rangs en défense et se montrer plus efficace en attaque.
Au retour des vestiaires, le scénario reste le même : de l’envie, mais un manque de précision côté nantais. Le déclic intervient dans le dernier tiers du match, avec un Julien Bos métamorphosé (6 buts en deuxième période). Profitant d’espaces qui se libèrent dans la défense polonaise, Nantes revient à seulement deux longueurs à cinq minutes du terme.
Les joueurs du H commencent à y croire, mais Plock s’accroche, porté par l’expérience de Krajewski, impeccable au tir (8/8). Les gardiens nantais, en difficulté (24 % d’arrêts), ne peuvent rien face à l’efficacité du Polonais, même si la dernière parade de Pesic pourrait compter au match retour.
Finalement, Nantes s’incline de trois buts (28-25), mais s’est bien rattrapé après un début de match compliqué. Tout reste à jouer mercredi prochain dans une H Arena qui promet d’être en fusion pour décrocher la qualification en quarts de finale.
Champion’s League, Huitième de finale aller
Orlen Arena, Plock (Pologne), jeudi 27 mars
Plock - HBC Nantes : 28-25 (MT : 17-12)
Arbitres : Igor Covalciuc & Alexei Covalciuc (Moldavie)
Évolution du score : 2-1 (5) 7-4 (10) 9-6 (15) 13-8 (20) 15-10 (25) 17-12 (MT) 19-14 (35) 20-15 (40) 22-18 (45) 24-22 (50) 26-24 (55) 28-25 (FIN)