Une cour de récréation pour Rasmus Lauge (photo de tête), Gidsel et Pytlick. Un moment suspendu pour Emil Nielsen dans la cage. Le Danemark ne s'est pas prvé de soigner son goal-average, précaution qui ne servait à rien tant sa mainmise peu avant la pause s'est avérée tout d'abord évidente, ensuite insolente. Et pourtant l'adversaire portugais avait entretenu l'illusion jusque-là. Avec une entame catastrophique et une triple infériorité numérique. Pour une faute du pivot Iturriza sur le champs, une méconnaissance du règlement par le jeune "Kiko" Costa et un mauvais changement. Les Nordiques vont bien entendu en profiter et prendre le large (6-2 après 6'). D'autant que Nielsen va commencer son festival. Le rondinet au visage poupin qui ne laissera que des miettes de miettes à son binôme parisien Jannick Green va rajouter sur l'ensemble des 54 minutes passées sur le parquet, quinze arrêts à ses statistiques. Il conforte ainsi sa place en tête des gardiens de ce Mondial avec 112 parades à son actif. Le Croate Kuzmanovic accusant un déficit de 28 arrêts par rapport à lui, il est fort peu probable que l'ex Nantais soit rejoint et même dépassé. La machine danoise étant sur de bons rails, nul n'envisageait un retour des Portugais. Et pourtant, il aura lieu avec la justesse à 7m du Tremblaysien Areia, les changements de rythme et la distribution de Rui Silva et la mobilité de la défense. A six minutes avant de rejoindre le vestiaire, un seul petit but séparait les deux formations en faveur du Danemark. Juste avant, les Lusitaniens avaient même eu une balle d'égalisation. Mais en cinq minutes, ils vont perdre leur crédit et dans le sillage de Rasmus Lauge, terminer ce 1er épisode, en boulet de canon (20-16).  Changement d'attitude à la reprise. Le Portugal n'a pas profité d'une supériorité numérique et a enchaîné perte de balle et erreurs techniques, autant donner le bâton aux Danois pour se faire battre. Quand la fatigue a commencé à se faire sentir, Paulo Pereira le coach ibère a décidé de mettre au repos une partie de ses cadres, ce qui eut une conséquence prévisible. Permettre aux champions du Monde en titre de monopoliser le grand espace et surtout donner l'impression qu'ils étaient seuls sur le parquet. Ceux cités au début de ce récit ainsi que l'inusable Kirkelokke vont eux aussi soigner leur capital face à un pale adversaire qui n'avait plus en tête que la petite finale prévue dimanche en début d'après-midi. La vague rouge a tout submergé comme actuellement les inondations dans la région de Redon. LL'écart de treize buts (40-27) dans un championnat du Monde, est vertigineux. 

Du coup, ce sont deux affiches inédites en petite et grande finale qui seront proposées dimanche aux spectateurs de l'Unity Arena d'Oslo. A 15h, France - Portugal avec le bronze comme carotte et l'apothéose, à 18h00 entre la Croatie et le Danemark.