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Leur chance de finale est passée

Euro

vendredi 13 décembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 38 de lecture

Jouer une demie un vendredi 13 n'a pas porté bonheur aux Bleues... et de loin. En manque cruel de solutions face à un Danemark monolithique, elles s'inclinent logiquement (22-24) et n'affronteront pas la Norvège dimanche. Les joueuses de Sébastien Gardillou, opposées de fait à la Hongrie pour la deuxième fois de la semaine, tenteront de ramener du bronze de Vienne.

Les difficultés, internes et externes, ont été identifiées de bonne heure. Dès le premier temps mort de Sébastien Gardillou, posé au quart d'heure de jeu. Les idées de remédiation ont fusé de nombreuses bouches, ici et aux interruptions suivantes. Aucune n'a réellement inversé le cours de l'histoire. Aucune n'a constitué l'antidote à l'inéluctable. Une élimination aux portes de la finale continentale. Comme à l'automne 2022, l'équipe de France bute sur une avant-dernière marche scandinave dans un championnat d'Europe. C'était la Norvège en Macédoine du Nord (20-28), c'est le Danemark à la Wiener Stadthalle (21-24). Et les similitudes ne sont pas que géographiques.

 

Face aux médaillées de bronze olympiques, jamais les coéquipières de Pauletta Foppa (photo) n'ont été devant au score. Au lieu de se trouver dans la posture confortable des Norvégiennes dans la première demie, elles ont enduré malgré elles les souffrances des Hongroises (battues 22-30), qu'elles retrouveront donc dimanche après-midi. Sur l'autre rive de la mer du Nord, les équivalents de Katrine Lunde et Henny Reistad, les bourreaux en chef, se nomment Anna Kristensen et Anne Mette Hansen. La gardienne d'Esbjerg (24 ans), dans l'ombre de Reinhardt et Toft en sélection jusqu'à cet Euro, a rappelé pourquoi elle était la numéro 1 de sa caste en nombre d'arrêts. 75 pendant les deux premiers tours, auxquelles il faut ajouter les 16 parades autoritaires de ce vendredi. Des deux face-à-face initiaux au penalty de Bouktit (55ème). Même révérence pour l'arrière gauche de Metz, centre de gravité de l'attaque danoise à tous points de vue. Statistiquement (7/10), dans la distribution, dans le maniement du ballon.

 

Et chez les Bleues, qui était la patronne de l'attaque ? L'inconstance... Difficile de répondre autrement, dans une soirée clôturée juste en dessous de la moyenne, à 49 % d'efficacité. Ni Zaadi, ni Horacek, Flippes ou Grandveau n'ont pu servir de locomotive qui raccrocherait le bon wagon. En plus des trop nombreux duels perdus par les tireuses, les enclenchements ont ralenti, perdu en spontanéité par rapport à la fin du tour principal. La projection vers l'avant n'a été que sporadique, là aussi en raison de la qualité du bloc danois. Une défense excellente dans ses replis.

 

Celle des Bleues a bien été infranchissable une dizaine de minutes, de la 32ème (11-14) à la 42ème (14-15), avec le concours bienvenu d'Hatadou Sako. Le temps de poser les rustines, de recoller en trouvant Foppa en bout de chaîne. Las, derrière, la digue a sauté subitement, spectaculairement. Comme face aux Norvégiennes à l'Euro 2022 ou en finale olympique. A six mètres avec Rikke Iversen, à l'aile gauche où sévit Emma Friis, dans les duels remportés haut la main par la passe-muraille Mie Højlund (5/6).

 

A l'image de cet engagement de guingois impliquant Ondono et Valentini, les Françaises ont perdu leurs moyens, les pédales et leur place en finale en encaissant un 6-0 (14-14 à la 40ème... 14-20 à la 48ème). Malgré plusieurs changements de défense, jusqu'à l'apparition de la 3-2-1, le retour presque gagnant de Laura Glauser (« seulement » huit arrêts) entre les bois dans le dernier quart-temps, la réaction bleue a été trop désordonnée pour arracher ne serait-ce qu'une prolongation. La bataille tactique a été remportée sans conteste par Jesper Jensen, le sélectionneur danois friand du jeu à 7 contre 6.

 

Le titre continental se jouera donc entre Scandinaves. Pour une decima norvégienne, ou le premier trophée international du Danemark depuis l'Euro 2002. Quant aux Bleues, encore en lice pour le bronze malgré ce premier accroc après sept victoires groupées, il ne faudrait pas que la grande roue du Prater, l'une des principales attractions touristiques viennoises, devienne celle de l'infortune...


FRANCE – DANEMARK : 21-24 (11-13)

Vendredi 13 décembre 2024, à Vienne (AUT). 7754 spectateurs. Arbitres : Mmes Lovin et Stancu (HON).

Evolution du score : 0-1 (5') ; 3-4 (10') ; 5-7 (15') ; 7-9 (20') ; 8-11 (25') ; 12-14 (35') ; 14-14 (40') ; 14-17 (45') ; 16-20 (50') ; 19-22 (55').

Leur chance de finale est passée 

Euro

vendredi 13 décembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 38 de lecture

Jouer une demie un vendredi 13 n'a pas porté bonheur aux Bleues... et de loin. En manque cruel de solutions face à un Danemark monolithique, elles s'inclinent logiquement (22-24) et n'affronteront pas la Norvège dimanche. Les joueuses de Sébastien Gardillou, opposées de fait à la Hongrie pour la deuxième fois de la semaine, tenteront de ramener du bronze de Vienne.

Les difficultés, internes et externes, ont été identifiées de bonne heure. Dès le premier temps mort de Sébastien Gardillou, posé au quart d'heure de jeu. Les idées de remédiation ont fusé de nombreuses bouches, ici et aux interruptions suivantes. Aucune n'a réellement inversé le cours de l'histoire. Aucune n'a constitué l'antidote à l'inéluctable. Une élimination aux portes de la finale continentale. Comme à l'automne 2022, l'équipe de France bute sur une avant-dernière marche scandinave dans un championnat d'Europe. C'était la Norvège en Macédoine du Nord (20-28), c'est le Danemark à la Wiener Stadthalle (21-24). Et les similitudes ne sont pas que géographiques.

 

Face aux médaillées de bronze olympiques, jamais les coéquipières de Pauletta Foppa (photo) n'ont été devant au score. Au lieu de se trouver dans la posture confortable des Norvégiennes dans la première demie, elles ont enduré malgré elles les souffrances des Hongroises (battues 22-30), qu'elles retrouveront donc dimanche après-midi. Sur l'autre rive de la mer du Nord, les équivalents de Katrine Lunde et Henny Reistad, les bourreaux en chef, se nomment Anna Kristensen et Anne Mette Hansen. La gardienne d'Esbjerg (24 ans), dans l'ombre de Reinhardt et Toft en sélection jusqu'à cet Euro, a rappelé pourquoi elle était la numéro 1 de sa caste en nombre d'arrêts. 75 pendant les deux premiers tours, auxquelles il faut ajouter les 16 parades autoritaires de ce vendredi. Des deux face-à-face initiaux au penalty de Bouktit (55ème). Même révérence pour l'arrière gauche de Metz, centre de gravité de l'attaque danoise à tous points de vue. Statistiquement (7/10), dans la distribution, dans le maniement du ballon.

 

Et chez les Bleues, qui était la patronne de l'attaque ? L'inconstance... Difficile de répondre autrement, dans une soirée clôturée juste en dessous de la moyenne, à 49 % d'efficacité. Ni Zaadi, ni Horacek, Flippes ou Grandveau n'ont pu servir de locomotive qui raccrocherait le bon wagon. En plus des trop nombreux duels perdus par les tireuses, les enclenchements ont ralenti, perdu en spontanéité par rapport à la fin du tour principal. La projection vers l'avant n'a été que sporadique, là aussi en raison de la qualité du bloc danois. Une défense excellente dans ses replis.

 

Celle des Bleues a bien été infranchissable une dizaine de minutes, de la 32ème (11-14) à la 42ème (14-15), avec le concours bienvenu d'Hatadou Sako. Le temps de poser les rustines, de recoller en trouvant Foppa en bout de chaîne. Las, derrière, la digue a sauté subitement, spectaculairement. Comme face aux Norvégiennes à l'Euro 2022 ou en finale olympique. A six mètres avec Rikke Iversen, à l'aile gauche où sévit Emma Friis, dans les duels remportés haut la main par la passe-muraille Mie Højlund (5/6).

 

A l'image de cet engagement de guingois impliquant Ondono et Valentini, les Françaises ont perdu leurs moyens, les pédales et leur place en finale en encaissant un 6-0 (14-14 à la 40ème... 14-20 à la 48ème). Malgré plusieurs changements de défense, jusqu'à l'apparition de la 3-2-1, le retour presque gagnant de Laura Glauser (« seulement » huit arrêts) entre les bois dans le dernier quart-temps, la réaction bleue a été trop désordonnée pour arracher ne serait-ce qu'une prolongation. La bataille tactique a été remportée sans conteste par Jesper Jensen, le sélectionneur danois friand du jeu à 7 contre 6.

 

Le titre continental se jouera donc entre Scandinaves. Pour une decima norvégienne, ou le premier trophée international du Danemark depuis l'Euro 2002. Quant aux Bleues, encore en lice pour le bronze malgré ce premier accroc après sept victoires groupées, il ne faudrait pas que la grande roue du Prater, l'une des principales attractions touristiques viennoises, devienne celle de l'infortune...


FRANCE – DANEMARK : 21-24 (11-13)

Vendredi 13 décembre 2024, à Vienne (AUT). 7754 spectateurs. Arbitres : Mmes Lovin et Stancu (HON).

Evolution du score : 0-1 (5') ; 3-4 (10') ; 5-7 (15') ; 7-9 (20') ; 8-11 (25') ; 12-14 (35') ; 14-14 (40') ; 14-17 (45') ; 16-20 (50') ; 19-22 (55').

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Le match

 vendredi 13 décembre 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 24 | Buts : 7 | Pd : 6 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 21 | Arr Tot : 16 / 36 (44,4 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#12 France F Hongrie F 24 25 15/12/2024 15:15
#12 Danemark F Norvège F 23 31 15/12/2024 18:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Norvège F 4 2 2 0 0
2 Suède F 2 1 1 0 0
3 Hongrie F 2 2 1 0 1
4 Danemark F 2 2 1 0 1
5 Pays Bas F 0 1 0 0 1
6 France F 0 2 0 0 2