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La Norvège peut attendre

Euro

mardi 10 décembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 28 de lecture

L'équipe de France féminine ne retrouvera pas son éternelle rivale scandinave avant une éventuelle finale d'Euro. En terminant aussi premières de groupe au tour principal, les coéquipières de Laura Flippes rencontreront le Danemark ou le Pays-Bas à Vienne, vendredi. Elles quittent Debrecen sur une septième victoire de suite, acquise en deux temps : férocité défensive d'abord, vitalité offensive après la pause. La combinaison gagnante pour battre la Hongrie (30-27).

Le classique du handball féminin au XXIème siècle, c'est France – Norvège. Celui du début de l'ère Sébastien Gardillou, c'est France – Hongrie. Les deux nations se rencontraient pour la troisième fois en un mois et demi, ce mardi à Debrecen. Et depuis la défaite amicale à Toulon, fin octobre, le contexte a changé. Dans le bon sens, pour les vice-championnes olympiques. Leur cuir, amoché en préparation, est bel et bien redevenu épais, tanné, au contact de la compétition. La piqûre de rappel a été immédiate. Replier, tamponner, contrer, forcer les tirs adverses. Pauletta Foppa, Estelle Nze Minko et consorts n'ont pas leur pareil pour installer la clim.

 

4-0 en neuf minutes, dont deux en infériorité numérique, et trois buts encaissés dans le premier quart d'heure (7-3). Les prémices d'un nouveau chef-d'oeuvre d'hermétisme ? Pas si vite, ont suggéré les joueuses de Vlagyimir Golovin. Certes longtemps circonscrite à la base arrière, la Messine Petra Vamos à gauche (3/6 au total) et Katrin Klujber à droite (9/13, dont 7 penaltys), la menace du pays co-organisateur de l'Euro s'est faite plus insistante en fin de première période. Quelques arrêts de Zsofi Szmerey, la seconde Hongroise de Moselle, et le réveil tonitruant de l'ailière droit Viktoria Lukacs (4/6) ont monté le thermostat jusqu'à égalisation (12-12 à la 28ème, 13-13 à la 30ème). Un cas de figure qui offrait virtuellement la pole aux Magyares, d'où peut-être un changement de fusil d'épaule côté français.

 

Quitte à disputer une rencontre débridée, autant attaquer fort. Au propre comme au figuré. Alors, Foppa l'équilibriste, Nze Minko l'alchimiste ont redémarré pleins gaz (13-16, 32ème). Signe de flexibilité tactique, Gardillou a déchargé Laura Flippes de la besogne défensive pour lui donner carte blanche au tir. En confiance, la gauchère alsacienne s'est comportée en patronne, sans que les demi-centres (par ailleurs impeccables à 7 mètres) n'en prennent ombrage. Alors que la défense hongroise l'attendait au tournant d'une prise d'intervalle, la numéro 20 a reculé pour mieux bondir et conforter l'avance (20-23, 45ème).

 

Le jeu à deux pivots interchangeables a fait dire au sélectionneur, après-coup, que c'est « une solution qui a de l'avenir ». Quand l'expérience des ailières gauches est restée d'une actualité brûlante : Coralie Lassource a obtenu un penalty de +4 (22-26 par Horacek, 49ème), Chloé Valentini a conclu un décalage soyeux parti de sa capitaine (28-24, 55ème). Le chahut du peuple rouge, le baroud du flanc gauche hongrois (27-29, 58ème) n'a guère ébranlé les vice-championnes olympiques. Seule à 6 mètres, Oriane Ondono a eu les mains moins moites que Simon ou Klujber pour conclure (27-30). Et si d'aventure, la seconde demi-heure avait été moins soignée, plus crispante, il restait une Hatadou Sako d'humeur volcanique (7 parades) en ultime recours.

 

« Elles ont défini des stratégies, su les mettre en place. Elles en ont tiré les dividendes », apprécie Sébastien Gardillou. Qui, avec son staff, découvrira en temps réel et sur site l'identité de l'adversaire en demi-finale. Soit le Danemark en ballottage favorable, soit les Pays-Bas. Leur confrontation directe mercredi (18 h) déterminera qui finira dauphin des nonuples championnes d'Europe norvégiennes. « Le jeu est plus fluide qu'il y a dix jours, on répond présentes mentalement. On a la sensation d'avancer de match en match », souligne Laura Flippes. Malgré quelques atermoiements résiduels, ce n'est pas qu'une impression. Plutôt bon signe avant de réintégrer le carré des as.


HONGRIE – FRANCE : 27-30 (13-13)

Mardi 10 décembre 2024, à Debrecen (HON). 3639 spectateurs. Arbitres : MM. Weijmans et Wolbertus (PB).

Evolution du score : 0-2 (5') ; 2-5 (10') ; 3-7 (125') ; 5-8 (20') ; 8-11 (25') ; 14-17 (35') ; 18-20 (40') ; 20-23 (45') ; 23-26 (50') ; 24-27 (55').

La Norvège peut attendre 

Euro

mardi 10 décembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 28 de lecture

L'équipe de France féminine ne retrouvera pas son éternelle rivale scandinave avant une éventuelle finale d'Euro. En terminant aussi premières de groupe au tour principal, les coéquipières de Laura Flippes rencontreront le Danemark ou le Pays-Bas à Vienne, vendredi. Elles quittent Debrecen sur une septième victoire de suite, acquise en deux temps : férocité défensive d'abord, vitalité offensive après la pause. La combinaison gagnante pour battre la Hongrie (30-27).

Le classique du handball féminin au XXIème siècle, c'est France – Norvège. Celui du début de l'ère Sébastien Gardillou, c'est France – Hongrie. Les deux nations se rencontraient pour la troisième fois en un mois et demi, ce mardi à Debrecen. Et depuis la défaite amicale à Toulon, fin octobre, le contexte a changé. Dans le bon sens, pour les vice-championnes olympiques. Leur cuir, amoché en préparation, est bel et bien redevenu épais, tanné, au contact de la compétition. La piqûre de rappel a été immédiate. Replier, tamponner, contrer, forcer les tirs adverses. Pauletta Foppa, Estelle Nze Minko et consorts n'ont pas leur pareil pour installer la clim.

 

4-0 en neuf minutes, dont deux en infériorité numérique, et trois buts encaissés dans le premier quart d'heure (7-3). Les prémices d'un nouveau chef-d'oeuvre d'hermétisme ? Pas si vite, ont suggéré les joueuses de Vlagyimir Golovin. Certes longtemps circonscrite à la base arrière, la Messine Petra Vamos à gauche (3/6 au total) et Katrin Klujber à droite (9/13, dont 7 penaltys), la menace du pays co-organisateur de l'Euro s'est faite plus insistante en fin de première période. Quelques arrêts de Zsofi Szmerey, la seconde Hongroise de Moselle, et le réveil tonitruant de l'ailière droit Viktoria Lukacs (4/6) ont monté le thermostat jusqu'à égalisation (12-12 à la 28ème, 13-13 à la 30ème). Un cas de figure qui offrait virtuellement la pole aux Magyares, d'où peut-être un changement de fusil d'épaule côté français.

 

Quitte à disputer une rencontre débridée, autant attaquer fort. Au propre comme au figuré. Alors, Foppa l'équilibriste, Nze Minko l'alchimiste ont redémarré pleins gaz (13-16, 32ème). Signe de flexibilité tactique, Gardillou a déchargé Laura Flippes de la besogne défensive pour lui donner carte blanche au tir. En confiance, la gauchère alsacienne s'est comportée en patronne, sans que les demi-centres (par ailleurs impeccables à 7 mètres) n'en prennent ombrage. Alors que la défense hongroise l'attendait au tournant d'une prise d'intervalle, la numéro 20 a reculé pour mieux bondir et conforter l'avance (20-23, 45ème).

 

Le jeu à deux pivots interchangeables a fait dire au sélectionneur, après-coup, que c'est « une solution qui a de l'avenir ». Quand l'expérience des ailières gauches est restée d'une actualité brûlante : Coralie Lassource a obtenu un penalty de +4 (22-26 par Horacek, 49ème), Chloé Valentini a conclu un décalage soyeux parti de sa capitaine (28-24, 55ème). Le chahut du peuple rouge, le baroud du flanc gauche hongrois (27-29, 58ème) n'a guère ébranlé les vice-championnes olympiques. Seule à 6 mètres, Oriane Ondono a eu les mains moins moites que Simon ou Klujber pour conclure (27-30). Et si d'aventure, la seconde demi-heure avait été moins soignée, plus crispante, il restait une Hatadou Sako d'humeur volcanique (7 parades) en ultime recours.

 

« Elles ont défini des stratégies, su les mettre en place. Elles en ont tiré les dividendes », apprécie Sébastien Gardillou. Qui, avec son staff, découvrira en temps réel et sur site l'identité de l'adversaire en demi-finale. Soit le Danemark en ballottage favorable, soit les Pays-Bas. Leur confrontation directe mercredi (18 h) déterminera qui finira dauphin des nonuples championnes d'Europe norvégiennes. « Le jeu est plus fluide qu'il y a dix jours, on répond présentes mentalement. On a la sensation d'avancer de match en match », souligne Laura Flippes. Malgré quelques atermoiements résiduels, ce n'est pas qu'une impression. Plutôt bon signe avant de réintégrer le carré des as.


HONGRIE – FRANCE : 27-30 (13-13)

Mardi 10 décembre 2024, à Debrecen (HON). 3639 spectateurs. Arbitres : MM. Weijmans et Wolbertus (PB).

Evolution du score : 0-2 (5') ; 2-5 (10') ; 3-7 (125') ; 5-8 (20') ; 8-11 (25') ; 14-17 (35') ; 18-20 (40') ; 20-23 (45') ; 23-26 (50') ; 24-27 (55').

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Le match

 mardi 10 décembre 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 25 | Buts : 9 | Pd : 1 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 8 | Arr Tot : 9 / 29 (31 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#5 Hongrie F France F 27 30 10/12/2024 18:00
#5 Roumanie F Pologne F 24 29 10/12/2024 15:30
#5 Suède F Monténégro F 25 24 10/12/2024 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 France F 10 5 5 0 0
2 Hongrie F 8 5 4 0 1
3 Suède F 4 5 2 0 3
4 Monténégro F 4 5 2 0 3
5 Pologne F 2 5 1 0 4
6 Roumanie F 2 5 1 0 4