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Le plus dur commencera à Debrecen

Euro

lundi 2 décembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 33 de lecture

L'équipe de France féminine a conclu la partie suisse de son Euro tout en douceur. Qualifiée pour le tour principal dès son deuxième match, elle s'est montrée plus rigoureuse en défense qu'en attaque dans le troisième, gagné 28-16 face à des Portugaises déjà éliminées. Peut-être l'effet des rotations, nombreuses et allongées, desquelles Floriane André et Alicia Toublanc ont tiré leur épingle du jeu. Le niveau de difficulté augmentera à partir de jeudi, contre un adversaire issu du groupe B encore à déterminer.

Qui veut voyager loin, au hasard jusqu'à Debrecen ce mardi, ménage ses troupes. Au surlendemain de la victoire contre l'Espagne (24-22), et de l'obtention du ticket pour le tour principal nouvelle formule (deux groupes de six), c'était le leitmotiv de Sébastien Gardillou. Affaiblie par un virus depuis plusieurs jours, Estelle Nze Minko est sagement restée à l'hôtel, suppléée par Déborah Lassource (photo de tête). Hatadou Sako et Lucie Granier ont échangé leurs places dans les seize avec Alicia Toublanc et Floriane André. Le passage de spectatrice à actrice s'est opéré naturellement pour l'ailière droit briochine et la gardienne ligérienne. La première, joueuse la plus prolifique de la rencontre (6/8, plus une interception), a monté les ballons avec entrain. La seconde fut une excellente auxiliaire de Laura Glauser après la pause (9 arrêts, dont deux penaltys). L'arrière ou demi-centre de Dortmund présente certes une ligne de stats moins folichonne (2/5, deux pertes de balle), mais n'était pas la dernière à défendre efficacement.

 

Un paradoxe, une ambivalence, valable pour le collectif bleu dans son ensemble. Bien sûr, avoir face à soi un adversaire lusitanien inexpérimenté en phase finale (deuxième participation à l'Euro, la première depuis seize ans), où il n'a d'ailleurs jamais gagné, a grandement facilité la tâche. Mais les huit buts encaissés par mi-temps, l'intensité élevée et constante, avec Pauletta Foppa pour montrer le bon exemple d'emblée, et ce quelle que soit la composition de la 0-6, situe la performance défensive des vice-championnes olympiques. De premier choix, plus proche de celle des plus grandes conquêtes que celle des récents matches de préparation.

 

D'un côté, des automatismes revenus depuis la bascule en mode compétition. « On a gagné en cohérence », veut y voir Sébastien Gardillou, au micro du diffuseur. De l'autre, une efficacité à améliorer sur certains points. Au risque de fredonner un couplet d'antan, les Bleues auraient pu terminer à plus de 58 % de réussite au shoot ce lundi soir. S'imposer sur un écart supérieur à douze unités (28-16), pas le plus large dans la brève histoire des France – Portugal (28-14, la première fois en 2001). Dans le détail, il leur a fallu quatre tentatives avant que Coatanéa ouvre le compteur. Si les montées de balle ont, comme souvent, été le bon filon pour éteindre le semblant de suspense (2-10, 13ème), toutes n'ont pas été couronnées de succès. Quatre poteaux ont été trouvés en cours de seconde période. Et la base arrière a tenu un rôle mineur, à la différence d'une Sarah Bouktit inspirée au pivot (5/6, dont deux penaltys). La qualité des gardiennes adverses en est la raison principale, soutient le coach tricolore. Les tireuses « sont impliquées, font ce qu'elles ont à faire », appuie-t-il.

 

Tant par le rapport de forces déséquilibré que par ces nuances sur le front de l'attaque, cette troisième et dernière victoire bâloise est à consommer avec modération. Coralie Lassource ne prétendra pas le contraire, elle qui est sortie touchée à la cheville gauche dans le dernier quart d'heure. Deux jours sans match ne seront pas de trop pour s'en remettre. Pour améliorer encore ce qui doit l'être, en vue du programme roboratif qui attend les Françaises au tour principal : les deux premiers du groupe B jeudi et vendredi (Roumanie et Monténégro à ce stade, mais la République Tchèque peut encore se qualifier ce mardi), la Suède (deuxième du groupe A) dimanche, et la Hongrie devant son public mardi.


PORTUGAL – FRANCE : 16-28 (8-16)

Lundi 2 décembre 2024, à Bâle. 1349 spectateurs. Arbitres : Mmes Duplii et Pobedrina (UKR).

Evolution du score : 2-2 (5') ; 2-7 (10') ; 3-10 (15') ; 4-13 (20') ; 6-13 (25') ; 10-19 (35') ; 10-20 (40') ; 11-24 (45') ; 12-25 (50') ; 13-26 (55').

Le plus dur commencera à Debrecen 

Euro

lundi 2 décembre 2024 - © Laurent Hoppe

 3 min 33 de lecture

L'équipe de France féminine a conclu la partie suisse de son Euro tout en douceur. Qualifiée pour le tour principal dès son deuxième match, elle s'est montrée plus rigoureuse en défense qu'en attaque dans le troisième, gagné 28-16 face à des Portugaises déjà éliminées. Peut-être l'effet des rotations, nombreuses et allongées, desquelles Floriane André et Alicia Toublanc ont tiré leur épingle du jeu. Le niveau de difficulté augmentera à partir de jeudi, contre un adversaire issu du groupe B encore à déterminer.

Qui veut voyager loin, au hasard jusqu'à Debrecen ce mardi, ménage ses troupes. Au surlendemain de la victoire contre l'Espagne (24-22), et de l'obtention du ticket pour le tour principal nouvelle formule (deux groupes de six), c'était le leitmotiv de Sébastien Gardillou. Affaiblie par un virus depuis plusieurs jours, Estelle Nze Minko est sagement restée à l'hôtel, suppléée par Déborah Lassource (photo de tête). Hatadou Sako et Lucie Granier ont échangé leurs places dans les seize avec Alicia Toublanc et Floriane André. Le passage de spectatrice à actrice s'est opéré naturellement pour l'ailière droit briochine et la gardienne ligérienne. La première, joueuse la plus prolifique de la rencontre (6/8, plus une interception), a monté les ballons avec entrain. La seconde fut une excellente auxiliaire de Laura Glauser après la pause (9 arrêts, dont deux penaltys). L'arrière ou demi-centre de Dortmund présente certes une ligne de stats moins folichonne (2/5, deux pertes de balle), mais n'était pas la dernière à défendre efficacement.

 

Un paradoxe, une ambivalence, valable pour le collectif bleu dans son ensemble. Bien sûr, avoir face à soi un adversaire lusitanien inexpérimenté en phase finale (deuxième participation à l'Euro, la première depuis seize ans), où il n'a d'ailleurs jamais gagné, a grandement facilité la tâche. Mais les huit buts encaissés par mi-temps, l'intensité élevée et constante, avec Pauletta Foppa pour montrer le bon exemple d'emblée, et ce quelle que soit la composition de la 0-6, situe la performance défensive des vice-championnes olympiques. De premier choix, plus proche de celle des plus grandes conquêtes que celle des récents matches de préparation.

 

D'un côté, des automatismes revenus depuis la bascule en mode compétition. « On a gagné en cohérence », veut y voir Sébastien Gardillou, au micro du diffuseur. De l'autre, une efficacité à améliorer sur certains points. Au risque de fredonner un couplet d'antan, les Bleues auraient pu terminer à plus de 58 % de réussite au shoot ce lundi soir. S'imposer sur un écart supérieur à douze unités (28-16), pas le plus large dans la brève histoire des France – Portugal (28-14, la première fois en 2001). Dans le détail, il leur a fallu quatre tentatives avant que Coatanéa ouvre le compteur. Si les montées de balle ont, comme souvent, été le bon filon pour éteindre le semblant de suspense (2-10, 13ème), toutes n'ont pas été couronnées de succès. Quatre poteaux ont été trouvés en cours de seconde période. Et la base arrière a tenu un rôle mineur, à la différence d'une Sarah Bouktit inspirée au pivot (5/6, dont deux penaltys). La qualité des gardiennes adverses en est la raison principale, soutient le coach tricolore. Les tireuses « sont impliquées, font ce qu'elles ont à faire », appuie-t-il.

 

Tant par le rapport de forces déséquilibré que par ces nuances sur le front de l'attaque, cette troisième et dernière victoire bâloise est à consommer avec modération. Coralie Lassource ne prétendra pas le contraire, elle qui est sortie touchée à la cheville gauche dans le dernier quart d'heure. Deux jours sans match ne seront pas de trop pour s'en remettre. Pour améliorer encore ce qui doit l'être, en vue du programme roboratif qui attend les Françaises au tour principal : les deux premiers du groupe B jeudi et vendredi (Roumanie et Monténégro à ce stade, mais la République Tchèque peut encore se qualifier ce mardi), la Suède (deuxième du groupe A) dimanche, et la Hongrie devant son public mardi.


PORTUGAL – FRANCE : 16-28 (8-16)

Lundi 2 décembre 2024, à Bâle. 1349 spectateurs. Arbitres : Mmes Duplii et Pobedrina (UKR).

Evolution du score : 2-2 (5') ; 2-7 (10') ; 3-10 (15') ; 4-13 (20') ; 6-13 (25') ; 10-19 (35') ; 10-20 (40') ; 11-24 (45') ; 12-25 (50') ; 13-26 (55').

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Le match

 lundi 2 décembre 2024

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 18 | Buts : 5 | Pd : 4 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 16 | Arr Tot : 8 / 14 (57,1 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#3 Pologne F Espagne F 26 23 02/12/2024 18:00
#3 Portugal F France F 16 28 02/12/2024 20:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 France F 6 3 3 0 0
2 Pologne F 4 3 2 0 1
3 Espagne F 2 3 1 0 2
4 Portugal F 0 3 0 0 3