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Alicia Toublanc avide d'expériences européennes

Euro

jeudi 21 novembre 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 49 de lecture

Malgré un temps de jeu irrégulier, l'ailière droit de Ramnicu Valcea a pris goût à sa nouvelle vie en Roumanie. L'ex-Brestoise l'a mise de côté pour préparer l'Euro avec l'équipe de France. Avant-dernier tour de chauffe vendredi, à Saint-Etienne, contre l'Espagne. Soit une répétition de l'affiche du premier tour continental, la semaine prochaine en Suisse. Candidates déclarées et naturelles à la médaille, les vice-championnes olympiques et leur flèche bretonne n'ont ni l'envie, ni le temps, de se ménager ou de dissimuler quelconque tactique.

Telles les internationales de Metz et Ljubljana, Alicia Toublanc et Catherine Gabriel deviennent inséparables. Ces deux derniers week-ends, l'ailière droit de Ramnicu Valcea (cinq buts à l'aller, un au retour) a fait face à la gardienne de Debrecen, en tour préliminaire de Ligue européenne. La seconde manche consommée, les Bleues de l'étranger ont pris un vol commun Hongrie / Roissy afin de retrouver la sélection. Quand l'ancien rempart bisontin et nantais n'y avait plus mis les pieds depuis deux ans, celle dont Brest ne voulait plus après dix saisons communes y est la numéro 1 à son poste. En finale olympique comme en amical post-JO.

 

Il en va autrement dans son nouveau club roumain. En règle générale, la Suédoise Natalie Hagman débute les rencontres du SCM sur le terrain, la médaillée d'argent de Villeneuve-d'Ascq sur le banc. « Je joue un peu moins qu'à Brest », constate la Costarmoricaine. Autour de la vingtaine de minutes, lors des dix premières journées de championnat, avec deux exceptions remarquables : 44 minutes très productives (6/7) au match 5, suivi d'un déplacement occupé à tirer les penaltys (4/5) et rien d'autre. Un exercice dans lequel Toublanc garde quelques prérogatives et une certaine efficacité, avec 13 réussites en 17 tentatives. Chrono et compteur pourraient accélérer après l'Euro, le coach danois Bent Dahl venant d'être évincé.

 

Autre concession consentie en traversant le continent d'ouest en est : quitter les projecteurs puissants, le miroir grossissant de la Ligue des Champions, pour l'éclairage tamisé de la deuxième Coupe d'Europe. « Je suis contente de la jouer. On joue quand même des matches très relevés », objecte la gauchère de 28 ans, en référence à la qualification acquise face à Debrecen (33-31, 31-28). « Il y a de très belles équipes dans tous les pots », ajoutait-elle en amont du tirage au sort des poules. Effectué ce jeudi, celui-ci n'offrira pas de duels avec Paris 92 ou Dijon. Le Dortmund d'une autre Bleue, Déborah Lassource, sera en revanche au programme.

 

Alicia Toublanc semble s'accommoder de tout, au cœur de la Roumanie. L'envie de s'expatrier domine toujours. « J'avais très envie de cette expérience, de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle façon de jouer. C'est très enrichissant. On sent qu'ici, le handball est plus dominé par l'attaque. Ca change énormément par rapport à Brest et à l'équipe de France. » Chez l'actuel cinquième de la Liga Florimor (7 victoires-3 défaites), « je me suis sentie bien assez rapidement. Le club m'a aidé à m'intégrer. » L'entité proprement dite, des équipières familières de la scène internationale... et sa compatriote Julie Foggéa. La gardienne étant arrivée la première sur les bords de la rivière Olt, en raison des Jeux, « ça m'a tout de suite fait un repère ».

 

Aucun risque d'en manquer en équipe de France version Sébastien Gardillou. La continuité prévaut à tous les étages. Projet de jeu, partage de l'aile droite avec Pauline Coatanéa et Lucie Granier. Et parmi les vingt joueuses mobilisées pour le tournoi de Saint-Etienne (*), Clarisse Mairot est la seule à n'avoir jamais été dirigée par Olivier Krumbholz. « C'est quelque chose en notre faveur, juge Toublanc. On se connaît, on a des rouages, on joue depuis un certain temps ensemble. » D'autres nations majeures ne peuvent en dire autant. Entre la fin du premier tour olympique (32-24, le 3 août à Paris) et l'amical de ce vendredi, quatre Espagnoles (Arderius, Barbosa, Lopez Herrero, Zoqbi de Paula) ont pris leur retraite internationale. Si « ce sera plus imprévisible » dans la double confrontation à venir avec les Ibériques d'Ambrosio Martin, la stabilité française pourrait être un atout à partir de jeudi prochain. Au coup d'envoi d'un Euro que les Bleues commenceront en Suisse et aimeraient terminer en Hongrie, sur le podium manqué (4èmes) il y a deux ans. « Ca reste en travers de la gorge. L'objectif est d'aller chercher un podium. On sent qu'on a le potentiel pour aller le chercher. On ne veut pas gâcher cette chance. » L'occasion, pour la championne du monde 2023 (60 capes depuis l'automne 2021, 167 buts), de compléter sa collection de breloques internationales.

 

Huit jours avant de se disputer, a priori, la première place du groupe C à Bâle (**), la France et l'Espagne se jaugeront dans la Loire. La tentation de ne pas se livrer à 100 % est balayée d'un revers de main (la gauche, évidemment) par Alicia Toublanc. « Ce ne sera pas notre fonctionnement. On n'a pas le temps de se cacher », citant l'exemple des France – Norvège amicaux d'avant-JO. « On utilise tous les moments de préparation pour peaufiner notre jeu d'attaque et de défense. Il reste des choses à améliorer. La préparation est assez courte, cette semaine n'est pas de trop. Tant pis si on est plus lues... »


(*) l'ailière gauche de Nice a quitté le rassemblement ce jeudi, a informé la Fédération.

(**) la Pologne et le Portugal complètent le quatuor.


France – Espagne, vendredi 22 novembre à 20h45, à l'Arena Métropole de Saint-Etienne (en direct sur beIN Sports 2, en différé sur L'Equipe). Rencontre précédée par République Tchèque – Angola (coup d'envoi à 18 h). Les Bleues seront opposées aux championnes d'Afrique le surlendemain (19 h).

Alicia Toublanc avide d'expériences européennes 

Euro

jeudi 21 novembre 2024 - © Laurent Hoppe

 4 min 49 de lecture

Malgré un temps de jeu irrégulier, l'ailière droit de Ramnicu Valcea a pris goût à sa nouvelle vie en Roumanie. L'ex-Brestoise l'a mise de côté pour préparer l'Euro avec l'équipe de France. Avant-dernier tour de chauffe vendredi, à Saint-Etienne, contre l'Espagne. Soit une répétition de l'affiche du premier tour continental, la semaine prochaine en Suisse. Candidates déclarées et naturelles à la médaille, les vice-championnes olympiques et leur flèche bretonne n'ont ni l'envie, ni le temps, de se ménager ou de dissimuler quelconque tactique.

Telles les internationales de Metz et Ljubljana, Alicia Toublanc et Catherine Gabriel deviennent inséparables. Ces deux derniers week-ends, l'ailière droit de Ramnicu Valcea (cinq buts à l'aller, un au retour) a fait face à la gardienne de Debrecen, en tour préliminaire de Ligue européenne. La seconde manche consommée, les Bleues de l'étranger ont pris un vol commun Hongrie / Roissy afin de retrouver la sélection. Quand l'ancien rempart bisontin et nantais n'y avait plus mis les pieds depuis deux ans, celle dont Brest ne voulait plus après dix saisons communes y est la numéro 1 à son poste. En finale olympique comme en amical post-JO.

 

Il en va autrement dans son nouveau club roumain. En règle générale, la Suédoise Natalie Hagman débute les rencontres du SCM sur le terrain, la médaillée d'argent de Villeneuve-d'Ascq sur le banc. « Je joue un peu moins qu'à Brest », constate la Costarmoricaine. Autour de la vingtaine de minutes, lors des dix premières journées de championnat, avec deux exceptions remarquables : 44 minutes très productives (6/7) au match 5, suivi d'un déplacement occupé à tirer les penaltys (4/5) et rien d'autre. Un exercice dans lequel Toublanc garde quelques prérogatives et une certaine efficacité, avec 13 réussites en 17 tentatives. Chrono et compteur pourraient accélérer après l'Euro, le coach danois Bent Dahl venant d'être évincé.

 

Autre concession consentie en traversant le continent d'ouest en est : quitter les projecteurs puissants, le miroir grossissant de la Ligue des Champions, pour l'éclairage tamisé de la deuxième Coupe d'Europe. « Je suis contente de la jouer. On joue quand même des matches très relevés », objecte la gauchère de 28 ans, en référence à la qualification acquise face à Debrecen (33-31, 31-28). « Il y a de très belles équipes dans tous les pots », ajoutait-elle en amont du tirage au sort des poules. Effectué ce jeudi, celui-ci n'offrira pas de duels avec Paris 92 ou Dijon. Le Dortmund d'une autre Bleue, Déborah Lassource, sera en revanche au programme.

 

Alicia Toublanc semble s'accommoder de tout, au cœur de la Roumanie. L'envie de s'expatrier domine toujours. « J'avais très envie de cette expérience, de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle façon de jouer. C'est très enrichissant. On sent qu'ici, le handball est plus dominé par l'attaque. Ca change énormément par rapport à Brest et à l'équipe de France. » Chez l'actuel cinquième de la Liga Florimor (7 victoires-3 défaites), « je me suis sentie bien assez rapidement. Le club m'a aidé à m'intégrer. » L'entité proprement dite, des équipières familières de la scène internationale... et sa compatriote Julie Foggéa. La gardienne étant arrivée la première sur les bords de la rivière Olt, en raison des Jeux, « ça m'a tout de suite fait un repère ».

 

Aucun risque d'en manquer en équipe de France version Sébastien Gardillou. La continuité prévaut à tous les étages. Projet de jeu, partage de l'aile droite avec Pauline Coatanéa et Lucie Granier. Et parmi les vingt joueuses mobilisées pour le tournoi de Saint-Etienne (*), Clarisse Mairot est la seule à n'avoir jamais été dirigée par Olivier Krumbholz. « C'est quelque chose en notre faveur, juge Toublanc. On se connaît, on a des rouages, on joue depuis un certain temps ensemble. » D'autres nations majeures ne peuvent en dire autant. Entre la fin du premier tour olympique (32-24, le 3 août à Paris) et l'amical de ce vendredi, quatre Espagnoles (Arderius, Barbosa, Lopez Herrero, Zoqbi de Paula) ont pris leur retraite internationale. Si « ce sera plus imprévisible » dans la double confrontation à venir avec les Ibériques d'Ambrosio Martin, la stabilité française pourrait être un atout à partir de jeudi prochain. Au coup d'envoi d'un Euro que les Bleues commenceront en Suisse et aimeraient terminer en Hongrie, sur le podium manqué (4èmes) il y a deux ans. « Ca reste en travers de la gorge. L'objectif est d'aller chercher un podium. On sent qu'on a le potentiel pour aller le chercher. On ne veut pas gâcher cette chance. » L'occasion, pour la championne du monde 2023 (60 capes depuis l'automne 2021, 167 buts), de compléter sa collection de breloques internationales.

 

Huit jours avant de se disputer, a priori, la première place du groupe C à Bâle (**), la France et l'Espagne se jaugeront dans la Loire. La tentation de ne pas se livrer à 100 % est balayée d'un revers de main (la gauche, évidemment) par Alicia Toublanc. « Ce ne sera pas notre fonctionnement. On n'a pas le temps de se cacher », citant l'exemple des France – Norvège amicaux d'avant-JO. « On utilise tous les moments de préparation pour peaufiner notre jeu d'attaque et de défense. Il reste des choses à améliorer. La préparation est assez courte, cette semaine n'est pas de trop. Tant pis si on est plus lues... »


(*) l'ailière gauche de Nice a quitté le rassemblement ce jeudi, a informé la Fédération.

(**) la Pologne et le Portugal complètent le quatuor.


France – Espagne, vendredi 22 novembre à 20h45, à l'Arena Métropole de Saint-Etienne (en direct sur beIN Sports 2, en différé sur L'Equipe). Rencontre précédée par République Tchèque – Angola (coup d'envoi à 18 h). Les Bleues seront opposées aux championnes d'Afrique le surlendemain (19 h).

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