Kamil Syprzak (photo de tête) est toujours le métronome des champions de France. Le pivot polonais est d'une efficacité qui ne saurait faire oublier qu'il a terminé meilleur buteur du championnat national et de la Ligue des Champions, la saison écoulée. Ce mercredi soir, presqu'autant avant qu'après la pause (6+5). Il est avec Mathieu Grébille et Luc Steins, à avoir montré autant de régularité. On est en droit d'attendre plus de présence, notamment en défense de l'Egyptien Yahia Omar et d'efficacité et de pressing du Néerlandais Dani Baijens.
A un quart d'heure du terme, porté comme toujours par la ferveur de son public et notamment du kop des Ultras, le PSG menait de six longueurs. Face à un adversaire qui la saison dernière, dans le même groupe avait été incapable de remporter le moindre match (14 défaites), les joueurs de Raul Gonzalez qui comptaient même huit buts d'avance, cinq minutes plus tôt, semblaient se diriger vers un un large succès. Tout en contrôle pour leur 1ère sortie de la saison en Ligue des Champions. Et puis le black-out. Un enchaînement de tirs râtés, des pertes de balle, un jeu à 7 efficace déployé par Pelister Bitola et à trente secondes du buzzer, une brise glaciale a enveloppé Coubertin. A peine une unité d'avance. En quinze minutes, Paris a perdu son jeu, s'est déconcentré et a montré un visage des plus brouillons. Certains ont peut-être cru que le plus dur avait été fait. C'était sans compter sur la réaction et la détermination de la formation nord macédonienne qui a bien failli réaliser le hold-up parfait. Un ultime de sursaut de Luc Steins va préserver l'essentiel: la victoire (31-29). Il ne faudra pas reproduire le même scénario face à des adversaires plus huppés comme le prochain, Veszprém, qui plus est en Hongrie, pour éviter une cinglante déconvenue. En ce début de saison, les individualités priment sur le collectif. Et le principal chantier auquel doit s'atteler le staff parisien.
A Paris, Stade Pierre de Coubertin – mercredi 11 septembre 2024
Phase de groupe LDC – Groupe A
PSG HB – Eurofarm Pelister 31-29 (MT: 18-13)
Arbitres : Adam Biro & Oliver Kiss (Hongrie)
Evolution du score : 1-1 (5) 5-4 (10) 8-6 (15) 12-8 (20) 14-12 (25) 18-13 (MT) 22-16 (35) 25-17 (40) 26-20 (45) 26-22 (50) 27-25 (55) 31-29 (FIN)
PSG: Palicka (10 ar./39) Soullier (n.u) - Omar (3/5) Steins (5/6) Sole (3/3) Grebille (5/5) Syprzak (11/13 dt 2/2 à 7m) Karabatic (0/1) Prandi (3/7) Baijens (1/3) Tonnesen, Peleka, Marchan, Narcisse (n.u) Plantin (n.u) Loredon (n.u)
Pour Nantes, le retour dans la cour des grands a été bien plus douloureux. Au Danemark, les partenaires de Valero Rivera (élément le plus régulier et le plus prolifique du "H") ont fait illusion pendant les trente 1ères minutes. Au retour des vestiaires, Aalborg, finaliste de la Ligue des Champions la saison passée, a été maître de la situation et a dicté sa loi. 22 buts encaissés sur la 2ème mi-temps, l'addition est salée pour les joueurs de Loire-Atlantique qui à l'instar de leurs homologues parisiens, ont laissé trop de ballons en route. Et pourtant, dans le sillage d'Aymeric Minne et avec le changement de gardiens (Biosca improductif laissant sa place à Pesic), Nantes a réussi à virer en tête et prendre un avantage conséquent (+3 peu avant la pause). Dans ce laps de temps, la réussite a été plutôt danoise avec ce 5ème but d'Arnoldsen (le demi-centre en inscrira 11) sur coup-franc, parvenant à contourner le mur nantais (16-17). Le retour des vestiaires sera fatal aux hommes de Greg Cojean. Aymeric Minne va trouver le poteau, Ayoub Abdi perdre ses repères aux deux extrémités du terrain, Gaber sera souvent pris de vitesse en défense, seuls Thibault Briet et Ivan Pesic vont surnager. Ou plutôt ramer à contre-courant puisqu'au tableau d'affichage, l'écart n'a fait que prospérer en faveur des Nordiques. La fluidité de leurs actions et la dissuasion de leur bloc défensif ont été déterminantes. Le "H" a montré trop de carences en attaque placée et des largesses en défense. Le résultat (38-31) est logique au vue de cette seconde période. Dans un groupe qui s'apparente à celui "de la mort" avec Kielce (prochain adversaire à la "H Arena") mais également Magdeburg et le Barça, pour ne citer que les plus effrayants, la tâche risque de se compliquer. A moins que les récents vainqueurs du Trophée des Champions se montrent capables d'être plus réguliers pendant la totalité d'une rencontre.
A Aalborg, Sparekassen Danmark Arena – mercredi 11 septembre 2024
Phase de groupe LDC – Groupe B
Aalborg HB – HBC Nantes 38-31 (MT: 16-17)
Arbitres : Jonas Eliasson & Anton Palsson (Islande)
Evolution du score : 2-4 (5) 7-6 (10) 10-9 (15) 11-11 (20) 12-15 (25) 16-17 (MT) 21-19 (35) 25-22 (40) 29-24 (45) 33-26 (50) 37-29 (55) 38-31 (FIN)
Nantes: Pesic (9 ar./32) Biosca (3 ar./16) - Milosavljevic (3/4) Briet (5/8) Minne (4/5) Yoshida (0/1) Bonnefond (0/1) Rivera (7/8 dt 4/4 à 7m) Abdi (4/8) Avelange-Demouge (1/2) Tournat (0/1) De La Bretèche (2/3) Leopold (2/3) Odriozola (3/4) Gaber, Simonnet (n.u)