Si avec ses 17 saisons ininterrompues sous les mêmes couleurs, Raphaël Caucheteux (39 ans) détient le record de longévité au sein de l'équipe varoise, Johannes Marescot lui, en est un de ses tauliers depuis 2020. Au point de succéder cet été comme capitaine, au néo retraité Adrien Dipanda. « Cela ne va pas changer fondamentalement ce que je suis... le brassard, c’est un choix des coaches et du directoire, j’ai bien-sûr donné mon accord, c’est une reconnaissance qui me rend fier mais d’autres joueurs-cadre participeront à la réflexion pour que je n’ai pas tout le poids des responsabilités sur mes épaules. Adrien a décidé d'arrêter, il va laisser un vide dans le vestiaire, sur le terrain, à l'extérieur, dans l'exemplarité. A nous d'essayer de combler au mieux son absence.» Autre constante chez les Azuréens, la volonté de ne pas tout révolutionner avec un recrutement calibré, marqué notamment par le retour du gardien Alexandre Demaille qui pendant deux ans, est allé respirer l’air de Nîmes. « On ne peut pas parler d’arrivée, sourit le pivot. On a presque l’impression qu’il n’est jamais parti. Ce qui est également positif, c’est que les deux autres (l’arrière droit suédois Andreas Lang et le Belge Quinten Colman, désigné meilleur défenseur de Proligue) se sont parfaitement intégrés. » A St Raphaël, le but est de participer à la bagarre pour une place européenne et donc se classer dans le top 5. Performance qui n’a pas été renouvelée depuis 2018. Par manque de stabilité sur la durée de la compétition. « L’an passé, on a bien débuté puisqu’à la trêve on était 5ème et puis les blessures dont deux de longue durée se sont enchaînées, les mauvais résultats aussi et on termine 9èmes. Il y a de courtes défaites comme contre Limoges, Nîmes ou Aix qui nous ont touchés moralement et qui inconsciemment, nous ont faits lâcher le championnat. » Alors que l’attaque s’est classée 4ème, la défense et son avant-dernière place, juste devant Dijon, a été montrée du doigt. Une stat que le capitaine tient à relativiser. «Les chiffres, on les interprète comme on veut. St Raph’ est une des équipes qui jouent le plus de ballons donc on s’expose plus sur notre défense ainsi que sur la montée de balle et l'engagement rapide des équipes adverses. On s’est bien-sûr penché sur la question. Il y a des efforts à faire aussi en défense au niveau de l'agressivité, il faut qu’on soit plus dans la neutralisation de l'attaquant, d’autant que cette saison, on perd un peu en taille avec le départ d’Henigman et l'arrêt de Dipanda.» Semaine atypique pour les Raphaélois qui contrairement à leurs homologues de LNH ont été exemptés de 16èmes de finale de Coupe de France, faute d’adversaire avec une Proligue réduite à 15 clubs. 

Du coup, le SRVHB est qualifié d’office pour le tour suivant. « Au niveau de la fatigue, cela peut être considéré comme un avantage… Après, ceux qui ont joué, ont renoué avec le rythme de la compétition. Ce que nous n’aurons pas eu, si ce n’est dans les matches amicaux mais on le sait, ce n’est pas la même chose. » D’autant que pour la 1ère journée, Saint-Raphaël s’attaque à un gros morceau avec un déplacement à Montpellier. « Ce sera l’inconnue pour eux comme pour nous même si on est capable d’aller faire un résultat là-bas. Mais ce 1er match ne va pas déterminer ce qui va se passer sur l’ensemble de la saison. » Un bon résultat dans l’Hérault permettrait toutefois d’envoyer un signal vers ceux qui vont viser le haut du classement. « On sait que nos dirigeants ont coché des matches, on n’a pas été forcément consultés là-dessus, ils nous ont fixé un objectif, notre boulot, c’est de le remplir. Et peu importe le match, il faut en gagner un maximum.» Il y aura encore une fois une rude concurrence pour le podium et les accessits. « Les Nantais ont fait un très bon recrutement, je les ai vus au Trophée des Champions, ce n’est qu’un match donc c’est un peu difficile de se projeter mais je les vois bien remporter leur 1er titre de champions. Après, quelle que soit l'équipe en face, ça sera comme la saison écoulée et lors de chaque soirée, une grosse bataille. Pour nous, ce qui est certain, c’est qu’il faudra être plus rigoureux, savoir mieux gérer nos temps faibles et surtout, apprendre de nos erreurs. » Avec il y a deux ans, l'arrivée d'un nouvel entraîneur (Benjamin Braux), de l'avènement d'un nouveau président (Pascal Bacchi) et le retour, la saison dernière de Christian Gaudin à la direction sportive, St Raphaël prétend retrouver son rond de serviette à la table des grands du hand hexagonal. 



Et à Montpellier au fait, quoi de neuf ? 

Il y a un peu plus d'un an (à la mi-octobre), l'arrière international égyptien Ahmed Hesham avait été victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit et avait du tirer un trait sur la saison. Le sort s'acharne sur l'équipe héraultaise puisque cette fois-ci, elle devra se passer pendant de longs mois de Stas Skube. Le meneur de jeu slovène s'est récemment blessé à un genou, lors d'un entraînement. Un joker médical est parait-il, activement recherché mais à cette époque, les belles opportunités sont rares. Et comme Yanis Lenne touché au début des J.O, à la cheville droite n'a toujours pas repris (il n'était pas dans le groupe pour le 16ème de finale de coupe à Sélestat), Erick Mathé ne dispose pas de l'ensemble de son effectif. Pour autant, le successeur de Patrice Canayer peut compter sur le retour de Kyllian Villeminot (blessé lui aussi pratiquement toute la saison dernière), sur la forme du meilleur espoir de Starligue, le Brésilien Bryan Monté (tous les deux ont été excellents mardi en Alsace) et surtout sur la pépite espagnole, prêtée par le FC Barcelone, l'arrière droit Djordje Cikusa Jelicic. La saison dernière, lorsque St Raphaël s'était déplacé au FDI Stadium, les deux équipes n'avaient pu se départager (35-35). 

Les affiches de la 1ère journée de Starligue 
vendredi 6 septembre:  Aix - Créteil (20h) Chambéry - Cesson (20h) Istres - Ivry (20h) Montpelier - St Raphaël (20h) 
samedi 7 septembre: PSG HB - Nîmes (20h)
dimanche 8 septembre: Toulouse - Tremblay (17h)  Chartres - Nantes (17h)
mercredi 11 septembre: Limoges - Dunkerque (20h)