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U19 M: Des Bleuets, têtes à claques !

Euro

samedi 10 août 2024 - © Yves Michel

 4 min 6 de lecture

Ils sont revenus du néant mais cela n'a pas suffi. Laminés au cours des trente premières minutes par l'Allemagne avec dix buts à remonter, les moins de 19 tricolores échouent tellement près (27-23) qu'ils peuvent s'en vouloir. A eux maintenant de produire le nécessaire en vue de la qualification pour le Mondial, l'été prochain.

Lorsque sur un match, une équipe est en difficulté, on a coutume d’évoquer une entame catastrophique ou un temps faible qui survient à un moment-clé. Ce samedi, ce sont trente minutes cauchemardesques qu’ont vécu les moins de 19 ans tricolores. Inexistants en défense, amorphes et empêtrés en attaque, à contretemps, peu ou pas concernés par ce qui était en train de se dérouler, ils ont produit ce qui se fait de plus pitoyable. En face, l’Allemagne n’a même pas eu à forcer son talent. Elle dispose de pépites qui ne demandent qu’à s’exprimer et quand, en plus, on leur donne un coup de main pour le faire, elles ne s’en privent pas. Pour la sélection dirigée par Franck Prouff: 19 buts encaissés dans cette 1ère période, un tout petit peu plus de la moitié, inscrits. Une correction qui tétanise au point de ne plus sentir les coups. Et encore, les cinq parades de Timothé Riss (autant que son vis-à-vis Daniel Guretzky) sont là pour attester l’étendue des dégâts. Sans le portier alsacien, l’addition aurait pu être bien plus salée. L’évolution du score dans ce 1er acte est évocatrice. 5-1 à la 10ème et un temps mort qui ne résoudra rien. Huit longueurs de retard douze minutes plus tard, un semblant de sursaut, et d’accalmie de la furia allemande pour réduire la note mais l’inflation est repartie à la hausse jusqu’à la pause. Compter les pertes de balle et les fautes techniques des Bleuets serait indécent. Individualiser ce qui n’a pas fonctionné, inutile, les Allemands ont maîtrisé tous les secteurs de jeu. 

Et pourtant, dans le huis clos du vestiaire, il y a eu un recadrage en règle. On ne peut imaginer autre attitude. Si à la reprise, la Mannschaft va surfer sur sa dynamique, les Bleuets vont se montrer plus agressifs et plus solidaires. Quelques maladresses étaient encore à déplorer mais l’état d’esprit avait changé. Les Allemands s’imaginaient sans doute, avoir fait le plus dur et qu’ils persisteraient dans leur domination. Les Français vont en tout cas leur faire comprendre qu’ils n’allaient pas rester sans réaction. Et tout le monde s’y est mis. Yoni Peyrabout a ajusté ses trajectoires et Gustave Deloye lui, montré qu’il avait toujours son coup de patte à 7 mètres et que bien lancé, il savait conclure. Et l’idée de ‘’remontada’’ qui semblait inconcevable à la mi-temps va rendre le scénario complètement débridé. Les Minots vont passer un 8-1 en douze minutes et le grand bonhomme qu'est Timothé Riss (photo de tête), valider sa 10ème parade. Panique à bord du cuirassé allemand ! Guretzki qui avait laissé sa place à un binôme totalement transparent, était rappelé aux affaires. Le gardien de Leipzig va remettre un peu d’ordre dans la maison. Mais les Français vont continuer à pousser au point d’arriver aux portes de l’égalisation à l’entrée du money-time. Mais ils vont payer leur débauche d'énergie et concéder leur 1ère défaite dans cet Euro (27-23). 

Ils peuvent avoir des regrets vu les deux visages opposés qu’ils ont montrés sur cette rencontre. L’apprentissage est à ce prix. Leur marge de manœuvre était étroite en fonction de la nouvelle formule de qualification pour la suite. Ils n’accrocheront pas le wagon du tour Principal au titre de meilleur 2ème mais auront dès lundi, un challenge à relever dans le Tour Intermédiaire. Se classer dans le Top 14 pour s’offrir un billet au Mondial l’été prochain en Slovénie. 



Evolution du score : 2-1 (5) 5-1 (10) 9-3 (15) 11-5 (20) 14-8 (25) 19-9 (MT) 20-12 (35) 22-15 (40) 22-17 (45) 24-20 (50) 24-23 (55) 27-23 (FIN)

France :  Riss (12 ar./36) Grosjean – Deloye (8/9) Peyrabout (5/7) Rebel (4/4) Burdet (3/3) Gendronneau (2/7) Lafosse (1/5) Gourguechon (0/7) Delattre (0/2) Raix (0/3) Ouattara, Sol, Agbaglo, Raix, Ducap

A partir de ce lundi, le Tour Principal réunira 8 équipes réparties en 2 poules: Serbie, Allemagne, Danemark, Suède, Espagne, Islande (1ers de leur groupe) Hongrie et Norvège (au titre de meilleurs 2èmes). L'incongruité de la formule qualifie la Hongrie alors qu'elle a un même nombre de points que la France (4) mais une différence de buts moindre (+3 contre +12). 

Les Bleus se retrouvent dans le Tour Intermédiaire dans une poule avec la Croatie, l'Autriche et la Suisse (voir matchs ci-dessous) alors que l'autre poule regroupe le Portugal, les iles Féroé, la Slovénie et la République Tchèque. 

les matches pour l'équipe de France : 
lundi 12/08 contre la Suisse (19h30) - mardi 13/08 contre l'Autriche (19h30) - jeudi 15/08 contre la Croatie (17h00)

U19 M: Des Bleuets, têtes à claques !  

Euro

samedi 10 août 2024 - © Yves Michel

 4 min 6 de lecture

Ils sont revenus du néant mais cela n'a pas suffi. Laminés au cours des trente premières minutes par l'Allemagne avec dix buts à remonter, les moins de 19 tricolores échouent tellement près (27-23) qu'ils peuvent s'en vouloir. A eux maintenant de produire le nécessaire en vue de la qualification pour le Mondial, l'été prochain.

Lorsque sur un match, une équipe est en difficulté, on a coutume d’évoquer une entame catastrophique ou un temps faible qui survient à un moment-clé. Ce samedi, ce sont trente minutes cauchemardesques qu’ont vécu les moins de 19 ans tricolores. Inexistants en défense, amorphes et empêtrés en attaque, à contretemps, peu ou pas concernés par ce qui était en train de se dérouler, ils ont produit ce qui se fait de plus pitoyable. En face, l’Allemagne n’a même pas eu à forcer son talent. Elle dispose de pépites qui ne demandent qu’à s’exprimer et quand, en plus, on leur donne un coup de main pour le faire, elles ne s’en privent pas. Pour la sélection dirigée par Franck Prouff: 19 buts encaissés dans cette 1ère période, un tout petit peu plus de la moitié, inscrits. Une correction qui tétanise au point de ne plus sentir les coups. Et encore, les cinq parades de Timothé Riss (autant que son vis-à-vis Daniel Guretzky) sont là pour attester l’étendue des dégâts. Sans le portier alsacien, l’addition aurait pu être bien plus salée. L’évolution du score dans ce 1er acte est évocatrice. 5-1 à la 10ème et un temps mort qui ne résoudra rien. Huit longueurs de retard douze minutes plus tard, un semblant de sursaut, et d’accalmie de la furia allemande pour réduire la note mais l’inflation est repartie à la hausse jusqu’à la pause. Compter les pertes de balle et les fautes techniques des Bleuets serait indécent. Individualiser ce qui n’a pas fonctionné, inutile, les Allemands ont maîtrisé tous les secteurs de jeu. 

Et pourtant, dans le huis clos du vestiaire, il y a eu un recadrage en règle. On ne peut imaginer autre attitude. Si à la reprise, la Mannschaft va surfer sur sa dynamique, les Bleuets vont se montrer plus agressifs et plus solidaires. Quelques maladresses étaient encore à déplorer mais l’état d’esprit avait changé. Les Allemands s’imaginaient sans doute, avoir fait le plus dur et qu’ils persisteraient dans leur domination. Les Français vont en tout cas leur faire comprendre qu’ils n’allaient pas rester sans réaction. Et tout le monde s’y est mis. Yoni Peyrabout a ajusté ses trajectoires et Gustave Deloye lui, montré qu’il avait toujours son coup de patte à 7 mètres et que bien lancé, il savait conclure. Et l’idée de ‘’remontada’’ qui semblait inconcevable à la mi-temps va rendre le scénario complètement débridé. Les Minots vont passer un 8-1 en douze minutes et le grand bonhomme qu'est Timothé Riss (photo de tête), valider sa 10ème parade. Panique à bord du cuirassé allemand ! Guretzki qui avait laissé sa place à un binôme totalement transparent, était rappelé aux affaires. Le gardien de Leipzig va remettre un peu d’ordre dans la maison. Mais les Français vont continuer à pousser au point d’arriver aux portes de l’égalisation à l’entrée du money-time. Mais ils vont payer leur débauche d'énergie et concéder leur 1ère défaite dans cet Euro (27-23). 

Ils peuvent avoir des regrets vu les deux visages opposés qu’ils ont montrés sur cette rencontre. L’apprentissage est à ce prix. Leur marge de manœuvre était étroite en fonction de la nouvelle formule de qualification pour la suite. Ils n’accrocheront pas le wagon du tour Principal au titre de meilleur 2ème mais auront dès lundi, un challenge à relever dans le Tour Intermédiaire. Se classer dans le Top 14 pour s’offrir un billet au Mondial l’été prochain en Slovénie. 



Evolution du score : 2-1 (5) 5-1 (10) 9-3 (15) 11-5 (20) 14-8 (25) 19-9 (MT) 20-12 (35) 22-15 (40) 22-17 (45) 24-20 (50) 24-23 (55) 27-23 (FIN)

France :  Riss (12 ar./36) Grosjean – Deloye (8/9) Peyrabout (5/7) Rebel (4/4) Burdet (3/3) Gendronneau (2/7) Lafosse (1/5) Gourguechon (0/7) Delattre (0/2) Raix (0/3) Ouattara, Sol, Agbaglo, Raix, Ducap

A partir de ce lundi, le Tour Principal réunira 8 équipes réparties en 2 poules: Serbie, Allemagne, Danemark, Suède, Espagne, Islande (1ers de leur groupe) Hongrie et Norvège (au titre de meilleurs 2èmes). L'incongruité de la formule qualifie la Hongrie alors qu'elle a un même nombre de points que la France (4) mais une différence de buts moindre (+3 contre +12). 

Les Bleus se retrouvent dans le Tour Intermédiaire dans une poule avec la Croatie, l'Autriche et la Suisse (voir matchs ci-dessous) alors que l'autre poule regroupe le Portugal, les iles Féroé, la Slovénie et la République Tchèque. 

les matches pour l'équipe de France : 
lundi 12/08 contre la Suisse (19h30) - mardi 13/08 contre l'Autriche (19h30) - jeudi 15/08 contre la Croatie (17h00)

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