Pour les deux équipes qui n'ont jamais connu le sacre olympique, l'histoire est à écrire. L'Espagne et l'Allemagne avaient ce point commun d'être sorti d'un quart éprouvant, soldé par la plus petite des marges, après prolongations. L'Egypte et la France auraient très bien pu se retrouver à leur place. Cette demi-finale, il ne fallait pas la galvauder sauf que quand vous avez à faire à un portier en état de grâce et ses partenaires qui sont au diapason, il est difficile de lutter. C'est exactement ce qu'il est advenu dès l'entame. Un 2ème échec au tir pour Daniel Dujshbaev, son frère Alex et surtout la 3ème parade d'Andy Wolff... 3-0 en cinq minutes, obligeant Jordi Ribera, le coach de la "Roja" de frapper rageusement sur le buzzer pour recadrer ses joueurs. Il le fera calmemement et cela sera payant puisque l'Espagne va refaire une partie de son retard. Mais avec le futur gardien de Kiel en face, elle va retomber dans ses doutes et buter sur un bloc central où le capitaine Golla et le géant Heymann vont sortir les grands moyens. Alors que Casado venait d'égaliser à l'entame du 2ème quart d'heure, les Espagnols vont accumuler les pertes ou faire briller Wolff. 8ème exploit à son crédit et un 5-1 qui fait mal à la tête (11-7 à la 20è). Pour autant, la Mannschaft ne va pas profiter du jeu à 7 puisque son adversaire va égaliser juste avant la pause (12-12). Parité au score pas au niveau des gardiens avec la palme pour Wolff (11 arrêts contre 6 pour Gonzalo Perez de Vargas).

En seconde période, le jeu qui avait été maîtrisé jusque-là par les Allemands va s'équiliber et les Espagnols, bénéficier de plus d'opportunités. Ce qui n'empêchera pas le roi Andy de continuer sa collecte. La "Roja" un peu plus mobile, va même passer en tête, pour la 1ère fois dans le match après deux actions consécutives d'Aleix Gomez (22-23 à la 50è). Peu d'occasions seront converties dans ce money-time. Quand Juri Knorr a donné l'avantage aux siens (25-24), il restait trois minutes à égrener. Repit suffisant pour faire basculer le scénario. L'avant-veille, dans des conditions ubuesques face aux Français, les Allemands avaient renversé la situation à leur avantage, arrachant in extremis la prolongation. Il était hors de question qu'il laisse la même opportunité à leur rival du jour. Les Espagnols ont essayé mais la 22ème parade d'un certain Andy Wolff et un ultime contre ont mis fin au suspens.

Danemark ou Slovénie ? L'issue de cette confrontation programmée à 21h30 décidera de l'adversaire en finale et celui pour la médaille de bronze.