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Des Bleuets, avec les jambes et la tête

Euro

jeudi 8 août 2024 - © Yves Michel

 3 min 35 de lecture

Deux sur deux pour les moins de 19 ans tricolores au championnat d’Europe de leur catégorie qui se déroule depuis ce mercredi au Monténégro. Après la Macédoine du Nord qu’ils ont battue dans les dix dernières secondes (29-28), ils n’ont pas fait de détails face à la Pologne (21-36). Avant le match au sommet qui les opposera samedi à l’Allemagne, ils ont intelligemment crédité leur capital-buts. Ce qui ne sera pas inutile vu la nouvelle formule de qualification.

Les joueurs de Franck Prouff sont à Podgorica au Monténégro depuis le début de la semaine. Dans un quasi anonymat, vu l’actualité olympique, ils disputent le championnat d’Europe U19 avec un double objectif. Terminer le plus haut possible et surtout se qualifier pour le Mondial qui aura lieu l’été prochain en Slovénie. Cette année, la formule de l’Euro a changé. On l'a testée, il y a un peu moins d’un mois avec les U21 de Yohann Delattre. Six groupes de quatre équipes composent le tour préliminaire, seuls les 1ers pourront basculer sur le tour principal avec le meilleur 2ème des groupes A, B et C et le meilleur 2ème des groupes D, E et F. 

D’où l’intérêt de soigner sa différence de buts. Entrée dans le tournoi ce mercredi, face à la Macédoine du Nord avec une entame chaotique (deux pertes de balle et un tir détourné) et puis un jeu qui s’est progressivement mis en place sans qu’aucune des deux formations ne prenne l’ascendant sur l’autre. Si les Français ont le plus souvent mené au score, les joueurs des Balkans ont toujours répondu présents. Egalité parfaite (14-14) à la pause, le double de buts de chaque côté à 32 secondes du terme, il faudra une dernière action de Mathis Burdet pour dénouer la situation (29-28). 

Changement d’opposition ce jeudi avec sans doute l’adversaire le plus faible de la poule. La Pologne avait pris une fessée la veille face à la Mannschaft (39-21), il était important que les Bleuets en profitent. Mission remplie avec succès et Yoni Peyrabout (photo de tête), magistral dans le rôle d’artificier. L’ailier de Bruges va faire fructifier tous les ballons en sa possession. Du grand art et sur soixante minutes, un 10/10 qui va dynamiser l’ensemble de l’équipe. Lorsque tout sourit ou presque, il est souvent difficile de maintenir un pressing constant. Pas pour les Tricolores qui malgré quelques arrêts de Kacper Kaleta, le gardien adverse, seront vite hors d’atteinte (5-9 à la 15è) et sur un confortable matelas à la pause (11-17). 71% d’efficacité au tir, le bilan était on ne peut plus satisfaisant. La consigne était simple. Continuer sur la même dynamique. D’autant que dans les cages, au relais de Timothé Riss, Clément Grosjean va sortir les barbelés. Le Dijonnais bien aidé par son bloc défensif va saper le moral des Polonais, incapables d’assurer la continuité de leurs actions. Et comme l’insatiable Peyrabout avait des fourmis dans les jambes, l’écart allait prendre de sacrées proportions (15-25 à la 41è). Ces dix longueurs d’avance, les Bleuets vont les préserver comme Harpagon, sa cassette. Et surtout les bonifier. Pour lever les bras au buzzer final avec le sentiment tout à fait légitime du devoir accompli (21-36). 

Le rendez-vous le plus attendu de la semaine est programmé samedi contre… l’Allemagne. On évitera l’analogie avec une opposition qui a meurtri tout une équipe et même une nation, il y a 24 heures à Villeneuve d’Ascq. L’incidence n’est pas la même car s’ils ne pouvaient pas s’imposer, les joueurs de Franck Prouff seraient encore concernés par la compétition. Ils n’ont pas de références récentes face à cet adversaire mais ils savent que les vainqueurs du Festival Olympique de la Jeunesse en 2023 ne seront pas aussi friables que les Polonais, loin de là. 

Quelques stats : 

France – Macédoine du N. (29-28) – Riss (14 ar./37) Grosjean (2 ar./7) – Ducap (2/3) Burdet (3/5) Deloye (6/7 dt 5/5 à 7m) Gourguechon (3/6) Peyrabout (5/6) Gendronneau (5/10) Ouattara (1/2) Rebel (2/2) Delattre (1/2) Sol (1/2) Pille, Lafosse, Raix, Agbaglo

Pologne – France (21-36) – Grosjean (7 ar./16) Riss (4 ar./16) – Ducap (3/6) Burdet (2/2) Deloye (5/8 dt 2/3 à 7m) Pille (1/1) Gourguechon (2/6) Peyrabout (10/10 dt 1/1 à 7m) Gendronneau (3/6) Rebel (4/4) Delattre (2/4) Raix (1/1) Sol (2/2) Agbaglo (1/1) Lafosse, Ouattara

Des Bleuets, avec les jambes et la tête 

Euro

jeudi 8 août 2024 - © Yves Michel

 3 min 35 de lecture

Deux sur deux pour les moins de 19 ans tricolores au championnat d’Europe de leur catégorie qui se déroule depuis ce mercredi au Monténégro. Après la Macédoine du Nord qu’ils ont battue dans les dix dernières secondes (29-28), ils n’ont pas fait de détails face à la Pologne (21-36). Avant le match au sommet qui les opposera samedi à l’Allemagne, ils ont intelligemment crédité leur capital-buts. Ce qui ne sera pas inutile vu la nouvelle formule de qualification.

Les joueurs de Franck Prouff sont à Podgorica au Monténégro depuis le début de la semaine. Dans un quasi anonymat, vu l’actualité olympique, ils disputent le championnat d’Europe U19 avec un double objectif. Terminer le plus haut possible et surtout se qualifier pour le Mondial qui aura lieu l’été prochain en Slovénie. Cette année, la formule de l’Euro a changé. On l'a testée, il y a un peu moins d’un mois avec les U21 de Yohann Delattre. Six groupes de quatre équipes composent le tour préliminaire, seuls les 1ers pourront basculer sur le tour principal avec le meilleur 2ème des groupes A, B et C et le meilleur 2ème des groupes D, E et F. 

D’où l’intérêt de soigner sa différence de buts. Entrée dans le tournoi ce mercredi, face à la Macédoine du Nord avec une entame chaotique (deux pertes de balle et un tir détourné) et puis un jeu qui s’est progressivement mis en place sans qu’aucune des deux formations ne prenne l’ascendant sur l’autre. Si les Français ont le plus souvent mené au score, les joueurs des Balkans ont toujours répondu présents. Egalité parfaite (14-14) à la pause, le double de buts de chaque côté à 32 secondes du terme, il faudra une dernière action de Mathis Burdet pour dénouer la situation (29-28). 

Changement d’opposition ce jeudi avec sans doute l’adversaire le plus faible de la poule. La Pologne avait pris une fessée la veille face à la Mannschaft (39-21), il était important que les Bleuets en profitent. Mission remplie avec succès et Yoni Peyrabout (photo de tête), magistral dans le rôle d’artificier. L’ailier de Bruges va faire fructifier tous les ballons en sa possession. Du grand art et sur soixante minutes, un 10/10 qui va dynamiser l’ensemble de l’équipe. Lorsque tout sourit ou presque, il est souvent difficile de maintenir un pressing constant. Pas pour les Tricolores qui malgré quelques arrêts de Kacper Kaleta, le gardien adverse, seront vite hors d’atteinte (5-9 à la 15è) et sur un confortable matelas à la pause (11-17). 71% d’efficacité au tir, le bilan était on ne peut plus satisfaisant. La consigne était simple. Continuer sur la même dynamique. D’autant que dans les cages, au relais de Timothé Riss, Clément Grosjean va sortir les barbelés. Le Dijonnais bien aidé par son bloc défensif va saper le moral des Polonais, incapables d’assurer la continuité de leurs actions. Et comme l’insatiable Peyrabout avait des fourmis dans les jambes, l’écart allait prendre de sacrées proportions (15-25 à la 41è). Ces dix longueurs d’avance, les Bleuets vont les préserver comme Harpagon, sa cassette. Et surtout les bonifier. Pour lever les bras au buzzer final avec le sentiment tout à fait légitime du devoir accompli (21-36). 

Le rendez-vous le plus attendu de la semaine est programmé samedi contre… l’Allemagne. On évitera l’analogie avec une opposition qui a meurtri tout une équipe et même une nation, il y a 24 heures à Villeneuve d’Ascq. L’incidence n’est pas la même car s’ils ne pouvaient pas s’imposer, les joueurs de Franck Prouff seraient encore concernés par la compétition. Ils n’ont pas de références récentes face à cet adversaire mais ils savent que les vainqueurs du Festival Olympique de la Jeunesse en 2023 ne seront pas aussi friables que les Polonais, loin de là. 

Quelques stats : 

France – Macédoine du N. (29-28) – Riss (14 ar./37) Grosjean (2 ar./7) – Ducap (2/3) Burdet (3/5) Deloye (6/7 dt 5/5 à 7m) Gourguechon (3/6) Peyrabout (5/6) Gendronneau (5/10) Ouattara (1/2) Rebel (2/2) Delattre (1/2) Sol (1/2) Pille, Lafosse, Raix, Agbaglo

Pologne – France (21-36) – Grosjean (7 ar./16) Riss (4 ar./16) – Ducap (3/6) Burdet (2/2) Deloye (5/8 dt 2/3 à 7m) Pille (1/1) Gourguechon (2/6) Peyrabout (10/10 dt 1/1 à 7m) Gendronneau (3/6) Rebel (4/4) Delattre (2/4) Raix (1/1) Sol (2/2) Agbaglo (1/1) Lafosse, Ouattara

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