Echange deux médailles de bronze olympiques contre une d'or. Veuillez contacter Stine Oftedal, pas sérieuses s'abstenir. De la Porte de Versailles à Villeneuve-d'Ascq, la petite annonce vaut ordre de mission. Pour sa troisième et dernière participation aux Jeux, la demi-centre norvégienne de 32 ans est habitée par une idée fixe : remporter la breloque du plus beau métal, avec un vrai morceau de Tour Eiffel dedans. Moins que pour le souvenir de son triennat à Issy/Paris, son premier club à l'étranger (2014-2017), que pour compléter un palmarès international à son image. Immense, riche de trois titres mondiaux, cinq européens, et trois Ligues des Champions avec Györ.
C'est désormais acquis : sauf blessure, la meilleure demi-centre de sa génération tirera sa révérence ce samedi 10 août, jour de finales et de remise de récompenses dans le stade de la métropole lilloise. Sa 265ème et antépénultième représentation en équipe nationale a bien préparé les esprits des futures adversaires danoises (et possiblement françaises, le coup d'après ?). Ouverture du score à la 39ème seconde par création d'intervalle, altruisme dont ont bénéficié Sanna Solberg et Veronica Kristiansen, montées de balle à toute blinde pour fixer ou alourdir le score par elle-même (10-3, 16ème). Comme régulièrement depuis dix ans, le talent de la capitaine scandinave s'est exprimé sans modération. A l'excès, penseront les Brésiliennes, accablées par la petite dizaine de parades de Katrine Lunde, la revenante Henny Reistad (3/5), deux générations d'ailières (Herrem, Jacobsen). Liste non exhaustive.
Oui, quand la diva (sans les excès) d'Oslo est partie se reposer sur le banc d'Hergeirsson, les Sud-Américaines ont quelque peu émergé (12-6, 22ème). Mais guère longtemps. Et peu après sa réapparition, Stine Oftedal a refait le coup de la feinte de passe, au profit cette fois de Brattset (23-11, 42ème). Avec une cheffe d'orchestre qui assure (2/4, 7 assists, 2 pertes de balle en 26 minutes), des coéquipières tournant à plein régime (68 % au tir), Norvège – Brésil s'est vidé de son suspense plus vite que les trois autres quarts réunis (32-15). Les championnes d'Europe 2022 ont tenu fermement leur rang, à l'avant-veille de leur seconde confrontation en dix jours avec le Danemark, dominé 28-17 lors du deuxième match de groupe. Un choc 100 % nordique (jeudi 21h30) dans une partie du tableau, un France – Suède (16h30) dans l'autre : c'est dingue comme Paris 2024 ressemble au championnat du monde 2023...
NORVEGE – BRESIL : 32-15 (16-8)
Mardi 6 août 2024, à Villeneuve-d'Ascq. Arbitres : MM. Küttler et Merz (ALL)
Evolution du score : 3-1 (5') ; 5-2 (10') ; 9-3 (15') ; 12-5 (20') ; 15-7 (25') ; 19-10 (35') ; 22-11 (40') ; 24-11 (45') ; 26-12 (50') ; 28-13 (55')
Dès jeudi, toujours à Villeneuve d'Ascq, DEMI-FINALES
SUEDE | FRANCE | 16h30 |
NORVEGE | DANEMARK | 21h30 |